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Bonjour à tous petits cloportes, aujourd’hui je vais vous parler d’une série qui est très chère à mon coeur et qui compte parmi mes séries préférées de tous les temps.
Brooklyn Nine-Nine
C’est une série américaine, une sitcom plus précisément de sept saisons (la dernière est en cours de diffusion) narrant les aventures d’un commissariat de police au sein du quartier de Brooklyn. Au début de la série nous suivons le personnage de Jake Peralta (
Andy Samberg), un détective doué mais un peu grand enfant sur les bords, il aime s’amuser, a du mal à rester sérieux bien longtemps du moins quand ça ne concerne pas le boulot. La série débute donc sur l’arrivée d’un nouveau capitaine, le capitaine Raymond Holt, un homme qui semble dénué de tout sens de l’humour et d’expressions faciales et plus sévère que le précédent.
La série va donc suivre les aventures de ce commissariat et de ses personnages que nous allons apprendre à connaître et aimer.
Tout d’abord il y a Jake, cet éternel grand enfant que je vous ai déjà présenté. Ensuite il y a Raymond Holt (
Andre Braugher), le capitaine de l’équipe. Il s’intégrera bien au sein de l’équipe, une première pour lui qui a subit toutes sortes de discriminations au sein de sa carrière car il est noir et homosexuel. Il est respecté de tous et nouera au fil des épisodes, des liens avec les différents membres de sont équipe, apprenant à les connaître et à former une famille. Il est marié à un professeur d’université et le couple possède un chien, un welsh corgi dénommé Cheddar, qui est en quelque sorte l’enfant qu’ils n’ont jamais pu avoir.
Charles Boyle (
Joe Lo Truglio) est le meilleur ami de Jake. Très possessif au niveau de cet amitié (il angoisse à l’idée de ne plus être son meilleur ami et est légèrement possessif), il idolâtre Jake. Il est également gastronome même si ses goûts culinaires sont parfois bizarres, ainsi que vestimentaires, Charles est un personnage attachant, qui s’affircme de plus en plus au fil des saisons.
Il y a aussi Amy Santiago (
Melissa Fumero), qui est un peu une sorte d’Hermione Granger, toujours sérieuse, très organisée et voulant à tout prix plaire au capitaine Holt. Au début elle est en constante rivalité avec Jake, qui la taquine à son plus grand agacement. Elle cherche à prouver qu’elle est la meilleure et est assez ambitieuse.
Rosa Diaz (
Stephanie Beatriz) est une femme forte et intimidante, assez secrète, elle est du genre motarde qu’il ne faut pas chercher sous peine de voir sa maison brûler. C’est une dure à cuire qui ne sourit pas beaucoup et qui à de légères tendances psychopathe mais qui cache au fond d’elle un cœur tendre et qui aime profondément ses collègues.
Terry Jeffords (
Terry Crews), c’est le grand nounours de l’équipe. Passionné de musculation, il est grand, imposant, capable d’écraser un téléphone entre ses mains et pourtant rien n’importe plus que sa famille et ses filles, dont il est dingue. Il a aussi une passion pour les yaourts.
Gina Linetti (
Chelsea Peretti) est la secrétaire du capitaine. Elle passe plus de temps sur son téléphone qu’à travailler et se définit comme étant la ville de Paris. Elle aime aussi s’admirer, et ne semble pas très encline à aider les autres si elle ne gagne pas quelque chose en retour. Elle cache aussi un grand cœur et est passionnée de danse.
Hitchcock et Scully (
Dirk Blocker et
Joel McKinnon Miller): Les archétypes des policiers flemmards qui passent leur temps à manger des donuts et le nez dans la paperasse. Ils ne sont pas très malins et provoquent souvent des catastrophes bien qu’ils semblent avoir eu leurs heures de gloire dans les années 80. Ils semblent néanmoins compétents dans leur travail et Scully est même doué en chant lyrique, en langues (il en connaît plusieurs dont le morse) et en résolution de puzzles (ce talent sera très utile dans un épisode).
Voilà pour le résumé des personnages, maintenant je vais vous expliquer ce que j’aime dans cette série :
Déjà l’humour, même si il varie d’une personne à une autre, n’est pas trop lourd, il n’y a pas de rires enregistrés insupportables qui te disent de rires et qui du coup, cassent un peu la blague. Ensuite l’humour n’est presque jamais oppressant (j’y reviendrais). Par exemple si la série se permet de rire du fait que le capitaine Holt soit noir et gay, elle ne le fait jamais méchamment mais plus pour dénoncer et quand un personnage se montre raciste etc... il est taclé et présenté comme négatif.
D’ailleurs la série se permet d’être militante à sa façon, en abordant des sujets sérieux le temps d’un épisode et de poser le doigt sur des problèmes de société.
Il y a un épisode (pas de spoil, promis) où Terry Jeffords se retrouve à chercher le doudou que sa fille à perdu près de sa maison. Il se met à faire le tour du pâté de maison et est appréhendé par un officier de police pour le seul motif qu’il soit noir. Si il arrive à éviter une arrestation en prouvant qu’il fait lui aussi partit de la police, l’épisode dénonce le
racisme que subissent les personnes racisées aux USA, qu’encore de nos jours, beaucoup de noirs, latinos… se font tirer dessus alors qu’ils n’avaient rien fait et que ces derniers doivent travailler deux fois plus pour prouver qu'ils sont tout aussi compétents que les blancs. L’épisode traite de ce problème et des privilèges d’être blanc, de ne pas appartenir à une minorité et de ne pas craindre pour l’avenir de ses enfants.
Ainsi certains épisodes traiterons du
coming-out et de la difficulté de son acceptation, mais aussi du
harcèlement sexuel sans jamais tomber dans le pathos et traitant ces thèmes avec justesse et humour, mais aussi respect, ce qui est très important. Sans vous dévoiler quel personnage fait son coming-out, l'épisode montre à quel point il est difficile de s'ouvrir, que tout ce qui sort de l'a norme hétérosexuelle est encore très mal acceptée.
C'est aussi le genre de série dont ont peut regarder les épisodes dans le désordre (enfin n'allez pas regarder la saison 1 puis la saison 5), il n'y a pas de fil rouge entre les épisodes, saufs certains qui se suivent mais vous pouvez loupez quelques épisodes sans pour autant vous sentir perdu.
Les personnages sont aussi le grand point fort de la série. Chacun évolue, chacun trouve sa place au sein de l’équipe et dans le cœur du spectateur. Les personnages ne sont pas caricaturés, par exemple le personnage de Holt est loin de l’image qu’on renvoie des gays, comme efféminés, divas (ce qui n’est pas un problème en soit mais ça serait bien qu'ils ne soient pas représentés que comme des Cristina Cordula à la voix suraiguë) et qui fait rire parce qu’il ressemble plus à un robot qu’autre chose.
La question du féminisme est aussi abordée, les femmes ne sont jamais dévalorisées parce qu'elles le sont, chacune à sa personnalité et on ne blâme pas une femme parce qu'elle veux se marier ou non, les femmes se soutiennent et ne se tirent pas dans les jambes et bon sang ce que ça fait du bien de ne pas voir les femmes en rivalité constante, se crêper le chignon pour des affaires de coeur ou que sais-je. Elles savent qu'elles travaillent dans un milieu encore machiste et qu'il vaut mieux se souder les coudes plutôt que de jouer coup bas sur coup bas.
Il faut aussi noter une certaine diversité au sein du casting, qui n'est pas composé que de blancs, mais aussi d'acteurs noirs et latinos ce qui fait du bien dans le paysage télévisuel et permet aussi une plus grande identification pour les spectateurs.
La série n’est pas pour autant parfaite, les premiers épisodes ne sont pas les meilleurs et peuvent rebuter, mais ce n’est pas là mon principal problème.
Je vous vais parler des personnages de Hitchcock et Scully. Ils sont le seul bémol de la série. Car si la série dénonce le racisme ou l’homophobie (on n’hésite pas à cassez la figure des homophobes), la série à un sérieux problème de
grossophobie (discrimination des personnes grosses).
Les personnages de Hitchock et Scully sont les clichés des personnes grosses qui sont bêtes et qui mangent tout le temps. Je sais qu’il y a souvent dans les sitcoms un ou des personnages un peu bêtes, comme Junior dans Ma Famille d’abord et ce n’est pas un problème en soit, ce genre de personnages apportent un élément comique à l’histoire.
Mais ici le problème est que les personnages ne servent qu’à ça, être bête et manger, salement parfois (le seul autre personnage qui aime la nourriture est Charles, mais il est mince et présenté comme gourmet) et c’est bien dommage. On aurait pu faire de ses personnages, plus âgés que les autres membres de l’équipe, des policiers qui préfèrent désormais la paperasse à l’action mais très efficaces et qui ne seraient pas stupides ou alors pas à longueur d’épisode. C’est bien dommage car la série renforce ce cliché que les personnes grosses sont répugnantes ou des personnages négatifs (Coucou J.K Rowling) alors que ça ne pourrait être qu’un détail sans grande importance.
Je préfère prévenir car cela peut blesser les personnes concernées mais aussi ne pas vous sauter aux yeux, la grossophobie étant sans doute moins visible que l’homophobie par exemple (Nous vivons dans une société où la minceur est reine, ce qui explique ce manque de visibilité).
Je vous recommande néanmoins chaudement cette série, que je considère personnellement comme une série doudou, j’aime regarder des épisodes quand je suis un peu triste, je sais que je vais rire et je suis rarement déçue par un épisode.