Bonjour à tous ! Je m'appelle Rabastan Lestrange. Mon anniversaire, c'est le 3 Avril 1955, j'ai 22 ans, et l'école c'est fini depuis longtemps pour moi ! Je viens d'une famille de sorciers et je le vis très bien ! D'ailleurs moi, côté coeur, je suis plutôt bisexuel, officiellement hétérosexuel pour ne pas decevoir. et en ce moment, je suis fiancé contre son gré. Dans la vie, je suis mangemort, et ça me plait bien ! C'est un petit secret, ça reste entre nous, d'accord, mais j'ai vraiment très peur de Rodolphus un peu trop gentil pour être vrai. Oh ! J'ai failli oublier ! Mon patronus, c'est un magnifique Lion . Vous pensez me reconnaitre ? C'est normal, je ressemble beaucoup à Charlie Heaton. Je crois que je vous tout dit. A bientôt !

Il était là, le regard froid. Il attendait. Rabastan n'avait pas d'autre choix que d'être à Serpentard. De toute façon, toute la famille lui avait fait la morale et Rabastan était de ceux qui n'avaient pas le courage de contredire les autres.

"Lestrange Rabastan"

Le jeune garçon aux yeux couleur océan s'approcha du tabouret et du choixpeau. Il n'avait pas peur. A peine le chapeau fut-il placé sur sa tête qu'il entendit:

"Serpentard!"

Rabastan alla sagement s'asseoir à côté de Rodolphus, de trois ans son aîné. Il sentit une main sur son épaule et sursauta. C'était la seule marque d'affection de son frère. C'était un bon garçon, qui avait bien obéi, semblait dire le regard de Rodolphus. Son aîné avait tous les pouvoirs sur lui, ça marchait comme ça chez les Sangs-Pur. Rabastan ne lâchait plus son frère. De toute façon, Rodolphus n'aimait pas qu'il aille parler aux autres. Il choisissait ses amis. Que des Serpentards. Que des gens plus âgés qui étaient amis avec  Rodolphus. Mais Rabastan préféra s'occuper de l'école et des cours. Il voulait être le meilleur, pour exister une seule fois dans les yeux de ses parents. Il était même ami avec deux Serdaigle et un Pouffsouffle de son année. Il le cachait à Rodolphus. Mais grâce à ses amis, il arrivait à avoir les meilleurs résultats de l'école.

Ce fut aux vacances de Noël que tout dégénéra et que Rabastan comprit qu'il n'aurait jamais son mot à dire. Il recevait régulièrement des hiboux de ses amis, en cachette. Mais le hibou du Pouffsouffle alla dans la chambre de Rodolphus au lieu de la sienne. Et ce fut donc Rodolphus qui récupéra la lettre. Son frère vint le chercher dans sa chambre, l'air furieux et il l'avait traîné jusqu'à leur père.

"Père, Rabastan me désobéit depuis la rentrée... je viens donc vous demander de l'aide pour lui faire comprendre qu'il doit m'obéir..."

Son frère était un traître. Lestrange Senior n'attendit pas longtemps avant de torturer Rabastan. La douleur était si intense en lui qu'il ne put s'empêcher de crier et de se tordre de douleur. Sa mère n'intervint même pas dans la punition de son fils. Elle n'avait pas son mot à dire non plus. Mais le plus blessant fut les mots de son père:

"Faut-il te traiter comme ces sangs de bourbes et ces moldus pour que tu comprennes où est ta place, Rabastan? Si c'est ça, il faut me le dire et Rodolphus et moi te traiterons de la sorte. Tu dois obéir à ton frère comme tu obéis à ta mère et moi...."

Les larmes finirent par couler le long des joues de Rabastan, seulement âgé de 11 ans et il se retrouva dans sa chambre, allongé sur son lit. Les larmes ne cessaient de couler, entrecoupées par ses sanglots. Rodolphus vint le voir par la suite, toujours avec son air froid et indifférent. Assis à côté de lui, de nouveau une main sur son épaule.

"Arrête donc de pleurer, Rabastan. Pleurer c'est pour les faibles et nous ne sommes pas faible. Je prendrais soin de toi, je ferais en sorte que rien ne t'arrive, que tu es une vie facile à vivre mais en échange, je veux te voir m'écouter et m'obéir sans me contredire, c'est compris?

-Oui Rodolphus, je te le promet..."  

Rodolphus s'approcha de lui et sécha ses larmes, avec son pouce. Il leva son visage et reprit:

"Tu verras Rab, on sera les frères Lestrange... Les autres auront peur de nous et comme notre père le souhaite, on sera aux côtés du Seigneur des Ténèbres, à la meilleure place, toi et moi. Mais pour ça, il faut arrêter de fricoter avec ces bons à rien de Pouffsouffle et Serdaigle. Je suis là pour te guider, tu ne dois écouter que moi... "

Le temps s'était écoulé. Rabastan avait bien obéit à son frère. Il était un vrai Serpentard. Froid, fermé et enclin à faire du mal aux autres. En apparence. Tant que Rodolphus et Bellatrix, sa fiancée était à Poudlard, Rabastan agissait comme son frère. Il faisait alors la fierté de son père et de son frère. Il gardait son statut de meilleur élève de son année. Et quand il fut libéré de son frère, pendant deux ans, Rabastan vécut les meilleures années de sa vie. Il ne savait pas que des Serpentard racontaient tout à son frère. Non, il était loin de tout ça. Il retrouva ses amis de Serdaigle et Pouffsouffle qui avaient compris qu'il était sous l'influence de Rodolphus. Son frère restait le même quand il le voyait aux vacances. Il eut un an de tranquillité avant d'affronter la bête. 17 ans, la majorité. 17 ans et la marque sur son poignet gauche. 17 ans et le sourire devant le Seigneur des Ténèbres. Oui, il était fier tout de même d'avoir rejoint les Mangemorts. Il n'était pas un faible non plus. Mais tout se brisa quand son frère lui demanda d'aller tuer des gens qui étaient dérangeants pour le Seigneur des Ténèbres. Ses amis. Rodolphus le regardait avec un air menaçant. Soit il le faisait et il était des leurs. Soit il refusait de le faire et Rabastan ne serait plus qu'un mauvais souvenir pour son frère. Aucune pitié pour faire parti de l'élite. Alors accompagné de Rodolphus et de Bellatrix, Rabastan tua ses amis, les uns après les autres. Un peu plus de choc, à chaque cadavre. Mais il l'avait fait. Rodolphus l'avait même pris dans ses bras. Il savait que Rabastan ne le décevrait jamais. Il venait de le prouver par le meurtre.

Les années passèrent et Rabastan ne travaillait pas. Il s'occupait de nettoyer les corps après chaque meurtre. Il obéissait aux autres, dans le silence. Mais il avait de la chance, tout de même, il était reconnu par le Seigneur des Ténèbres lui-même, comme étant un élément fiable. Surtout après toutes les traîtrises qu'il avait vu. Rabastan se faisait entendre parfois, il donnait son avis, proposait même des noms. Son frère lui fichait la paix comme ça. Son père le fiança alors à une sang-pur. Quand il était sûr de son fils. Il le voyait en bon mangemort, bien obéissant. Mais la fille en question, Rabastan ne l'aimait pas. Il n'avait pas de point commun avec elle. On aurait dit une Bellatrix bis. Pourquoi son père s'évertuait à le faire copie conforme de Rodolphus? A croire que pour son père, seul Rodolphus comptait à ses yeux.

Rabastan ne montra aucun signe d'amour à la demoiselle. Bien au contraire, il allait même voir ailleurs. Il ne tombait pas amoureux facilement mais il s'amusait avec des filles et des garçons. Des sorciers s'il était sobre, des moldus s'il était ivre. Et il se dégoûtait le lendemain. Il tombait bien bas à fricoter avec des moldus. Mais il ouvrait les yeux. Ce n'était pas vraiment ça qu'il voulait pour son avenir. Même s'il faisait juste disparaître des cadavres, Rabastan avait envie de quelque chose de plus grand. Et ce n'était pas avec le Seigneur des Ténèbres qui le trouverait. Alors il se fit plus rare aux réunions, prétextant avoir repéré des moldus à torturer. Il voulait se faire sa propre opinion, pour mieux quitter par la suite. Il ne savait encore pas que Rodolphus le faisait suivre. Il le surveillait. Il n'avait pas confiance en son petit frère.

Un soir alors que le Seigneur des Ténèbres l'envoya en mission de surveillance dans la nuit, Rabastan se retrouva seul. Il avait la confiance du mage noir pour réaliser une mission seul. Et il exécutait sa mission. Mais soudain, en pleine nuit, il ressentit une violente douleur sur le côté. Il crut même qu'il allait mourir sur place. Il ne pouvait pas demander de l'aide. A personne. Il finit par s'évanouir tellement la douleur était forte. Il ne vit pas quelqu'un serrait la main d'un autre. Que ce même quelqu'un vint récupérer Rabastan pour le ramener à la maison. Que ce même quelqu'un avait su convaincre le Seigneur des Ténèbres de son plan. Rabastan ouvrit les yeux et il reconnut la chambre que lui passait Rodolphus quand il venait le voir. Son frère à ses côtés, le regard menaçant mais rassurant en même temps. La comédie. Qui t'as attaqué, Rab? Il n'en savait rien. Il regarda sa blessure, qui était en fait une morsure. Ca va guérir, assurait le plus âgé. Et il lui avait présenté plus officiellement Fenrir Greyback. Il allait l'aider. Parce que Greyback lui annonça qu'il était un loup garou désormais. Qu'il était comme lui. Et que sa vie allait être dure à gérer avec les pleines lunes. Rodolphus allait l'aider, il lui promettait. Comme avant. Comme quand il était enfant.

"Je veillerais toujours sur toi Rab, je te le promet"

Promesse remplie de menaces. Rabastan était le prisonnier de son frère à tout jamais. En devenant un loup garou, Rabastan ne pourrait plus s'éloigner. Plus personne ne voudrait de lui. A part Voldemort et les Mangemorts. A part sa famille. Rabastan était enchaîné. Et les chaînes étaient solides, impossible à casser. Mais Rabastan allait accepter tout cela. Parce qu'il n'était plus seul. Il n'était plus invisible désormais. Bien au contraire, il avait décidé de se venger. Et de prendre la place de bras droit du Lord. Quoi de mieux qu'un loup pour faire exécuter les ordres?