Bonjour à tous ! Je m'appelle Alice Fortescue. Mon anniversaire, c'est le premier janvier, j'ai dix-sept ans, et je fais ma septième rentrée à Poudlard cette année ! Je viens d'une famille de sorciers et je le vis très bien ! D'ailleurs moi, côté coeur, je suis plutôt hétérosexuelle et en ce moment, je suis célibataire bien que le coeur pris. C'est un petit secret, ça reste entre nous, d'accord, mais j'ai vraiment très peur de l'oubli, cette amnésie paralysante tandis qu'il n'y a plus que du noir. Oh ! J'ai failli oublier ! Mon patronus, c'est un magnifique lapin. Vous pensez me reconnaitre ? C'est normal, je ressemble beaucoup à crystal reed. Je crois que je vous tout dit. A bientôt !

Les Fortescue font partie de ses vieilles familles de sang-pur s'élevant au XIXe siècle. Pourtant, un conflit avec Nott les empêche de rejoindre le registre officiel que leurs aïeux a toujours trouvé idiot. Tolérance et ouverture d'esprit ont toujours façonné les Fortescue, si bien qu'ils ont toujours été plus ou moins proches des moldus qu'ils observaient de loin, les étudiant, fascinés de leurs capacités alors que la magie les ignore, eux qui se sont éloignés des préceptes de ce qu'ils appelaient les Anciens et les druides, provoquant alors la colère de sorciers au sang-pur qui n'étaient plus idolâtrés. Suivant ces préceptes, Thomas entra au Ministère au départ des relations internationales dans le bureau de liaison avec le monde moldu. Pilier des familles incluant un ou plusieurs né-moldu, il oscille entre les deux mondes sans pour autant se mêler aux moldus, facilitant leur intégration tout en veillant au respect des lois. Il rencontre sa future épouse, Elladora Macmillan, au détour des couloirs du ministère et l'épouse deux ans plus tard. Emménageant à Godric Hollow, le couple a rapidement une fille, prénommée Alice. Bien que rêvant d'avoir une grande famille, Elladora ne réussira pas à enfanter de nouveau, allant de fausse couche en fausse couche. Au désespoir, elle se rend dans l'Allée des Embrumes pour acheter une potion de fertilité falsifiée qui la rendra malade et meurt cinq mois après sa nouvelle grossesse, laissant Thomas seul avec la petite Alice, âgée alors de cinq ans. Ne cherchez plus pourquoi la Fortescue deviendra pointilleuse avec les règles mais surtout frileuse sur les expérimentations de son amie Pandora.

L'évènement tragique a secoué la famille Fortescue mais malgré les insistances de Maggie Fortescue, la mère de Thomas, de revenir vivre chez eux afin de pouvoir l'aider pour élever sa jeune fille, ce dernier refuse en bloc, trop fier et indépendant. il met un point d'honneur à s'occuper seul de sa famille, aussi réduite soit-elle. Ainsi, Alice n'a jamais manqué d'amour, même si son père travaillait souvent et qu'elle allait chez ses voisins ayant un enfant du même âge avant qu'elle ne soit en âge d'aller au jardin d'enfant. Chaque week-end, il invitait voisins ou/et amis pour remplir la maison de rires et de chansons, supportant assez mal ce calme apparent. Il fit de son mieux, même lorsque l'institutrice d'Alice le convoqua pour lui expliquer que sa fille avait barbouillé sa camarade de vert.


" Hum, je ne comprend pas bien, Mrs Simmons. Pourquoi m'avez-vous convoqué ?" redemande Thomas en fronçant les sourcils. L'institutrice pince ses lèvres comme pour se donner un air grave tout en lui réexpliquant. " Mr Fortescue, votre fille a colorié entièrement le visage de sa camarade au feutre indélébile. Sa peau est toute verte et nous avons du mal à le faire partir avec de l'eau savonneuse. " réitère-t-elle dans une petite voix qui monte légèrement dans les aigus tandis qu'Alice entre encore plus sa tête entre ses épaules, rouge de honte. " Cela n'aurait pu être qu'une chamaillerie mais votre fille refuse d'admettre son méfait, s'enfonçant dans le mensonge." Tout en tordant ses doigts, sa petite voix se hisse. " ... mais ce n'est pas moi." On l'entend à peine tandis que les cris joyeux des gamins s'élevant de la cour de récréation. " Vous voyez." psalmodie l'institutrice, faisant encore plus rougir Alice qui perd toute sa confiance.. jusqu'à ce que le léger rire de Thomas ne résonne dans les airs, qu'il camoufle derrière sa main en le masquant d'une toux. " Donc, ma fille a réussi à colorier tout le visage de sa camarade avec un seul feutre et sans que sa camarade ne se plaigne ou appele au secours, c'est bien çà Mrs Simmons ? " Le ton sérieux est de retour, typique du chargé du bureau de liaison entre les deux mondes bien que ses iris pétillent et que son fin sourire a du mal à être masqué. " Et bien... en effet." L'institutrice semble devenir perplexe, prenant en compte que Madelaine Gatsbury n'a en effet pas appelé à l'aide lors du cours, n'ayant fait qu'hurler de longues minutes tandis que les autres élèves se moquaient d'elle. " De plus, elle aurait réussi à recouvrir le visage entier en quelques minutes seulement. " réitère-t-il en enfonçant le clou, jouant sur la crédulité de la moldue afin d'induire l'idée improbable. " Dis comme cela, ca semble irréel mais le visage de miss Gratsbury est entièrement vert Mr Fortescue. Nous ne pouvons pas laisser passer un tel acte. " Mrs Simmons semble être aux abois, ne démordant pas de son règlement malgré le fait que ses yeux cherchent dans le vide une explication probable. " Peut-être devriez-vous revoir les faits avec Mrs Gratsbury, peut-être qu'il s'agit d'autres petits camarades ou d'un jeu entre elle qui a pu mal tourné.. dans tous les cas, Alice sera punie, ne vous inquiétez pas. Ce genre d'incident ne se reproduira pas. " clame-t-il d'une voix forte et assurée tout en se levant, prenant congé de l'institutrice, Alice sur les talons.
Ils marchent de longues minutes en silence, Thomas tentant de questionner sa fille sur sa journée en excluant l'évènement en question sans succès. Soupirant, il se dit que sa défunte femme aurait mieux su gérer la situation. S'accroupissant d'un genou, il se met à hauteur de sa fille pour lui demander : " Pourquoi ta camarade est-elle devenue verte ?" Alice baisse le regard en se mordant la lèvre, honteuse et coupable, ce qui pousse son père à réitérer. " Tu seras forcément punie, Alice. Autant que la peine soit à hauteur de ce qui s'est passé." Sa voix douce finit par convaincre la gamine qui lâche le morceau. " Elle s'est encore moquée de moi parce que je ne sais pas ce qu'est Disney. Elle a prétendu que les éléphants volent là-bas et je lui ai dis que ce n'était pas possible." Encouragée, elle relève la tête et continue d'un ton plus assuré. " Hein que ca n'existe pas, papa ? Je lui ai dis qu'elle avait confondu avec les dragons ou les hippogriffes mais elle m'a traité de menteuse alors je lui ai dis qu'elle était un troll... et elle est devenue toute verte. Je n'ai rien fais, je te l'jure." Pour toute réponse, son père l'enlace pour la réconforter avant de lui ébouriffer les cheveux. " Oui, ma citrouille. Mais tes camarades ne connaissent pas notre monde et ne doivent pas le connaître, tu le sais." reprend-t-il de son ton légèrement moralisateur. " Oui, papa." Thomas se relève alors en s'appuyant sur ses genoux, amusé par toute cette histoire. " Bien. Dans ces conditions, tu iras aider Mr et Mrs Longbottom à dégnommer leur jardin, dimanche, et ce jusqu'à ce qu'ils n'aient plus aucun gnome. Ces créatures sont de véritables plaies et tu répareras ton erreur en aidant ton prochain." La sentence était tombée, bien moins pire que ce que la gamine attendait, l'étonnant alors qu'elle observe le sourire fier de son père sur ses lèvres.
Elle était une sorcière !


"Gryffondor !" Le choixpeau délivre son message sans surprise tandis que la sorcière aux boucles châtain rejoint la maison des Lions après sa nouvelle amie, s'asseyant à ses côtés. Souriant à pleines dents à Lily, elle se tourne pourtant vers la personne suivante lorsque le choixpeau scande son nom. "Longbottom, Franck." Son meilleur ami monte sur l'estrade guilleret et le pas léger avant que le choixpeau ne fait qu'effleurer son crâne ébouriffé avant de lancer "Gyrffondor !" Son sourire se fait encore plus grand tandis que le garçon ne les rejoint à la table. " Alors, petite tête, comme ça on me suit ? " La tête haute et fière, elle rit la nouvelle lionne alors que les applaudissements fusent. " Chez nous, c'est de tradition. C'est plutôt toi qui aurait pleuré avec les chaporouges ne viennent te grignoter les doigts de pieds si tu n'es pas dans la même maison que moi. " Alice flanque un coup de pied dans le tibia du lion qui grimace en retenant un cri douloureux tandis qu'elle lui offre son plus joli sourire. Quelques mois plus tôt, le nouveau lion et Alice étaient partis avec le père de cette dernière pour observer la pluie d'étoiles filantes, les parents de Franck n'étant pas intéressés. En dormant à la belle étoile, les gamins s'étaient racontés des histoires à faire peur, Franck effrayant Alice avec des histoires de chaporouges mangeurs d'enfants pour finir par la faire hurler tandis qu'il chatouillait sa voûte plantaire... lui valait un coup de pied dans le nez et une arête cassée. Il faut dire qu'Alice n'a jamais masqué sa maladresse.


Les années à Poudlard continuèrent à défiler, si bien que la jeune Alice se retrouve rapidement en septième année. Après avoir sélectionné l'étude des runes et la divinisation en troisième année, elle connut un grand stress lors des Buses de cinquième année. Manquant de confiance en ses capacités, son humeur lunaire s'intensifia au fur et à mesure où l'échéance se rapprochait. Sans ses amis, elle aurait surement été interné à l'infirmerie le temps de souffler, heureusement Dorcas lui volait dans les bronches, Franck savait comment l'énervait pour faire jaillir la pression et Lily l'apaisait en lui montrant qu'elle avait suffisamment travaillé pour réussir. Il faut dire qu'elle ambitionnait de devenir auror, souhaitant ainsi restaurer un monde plus paisible tant par rapport au contexte politique actuel que par rapport à sa mère. Avec le stress occasionné, elle en était venue à changer de voie, prenant celle de la botanique ou encore des potions sans avoir cet engouement certain. Une fuite en avant menant sa directrice de maison a lui conseillé de prendre les vacances d'été pour réfléchir sur ses capacités et qu'elle pouvait très bien auditionner pour l'examen d'entrée des aurors après sa septième année.

(+)

" Tiens Ernie, ton crapaud s'était caché dans le saxo. C'est pour ça que le professeur Nightshade pensait entendre une créature atypique. " Souriant au jeune poufsouffle, Alice ouvre ses deux mains à hauteur de son visage pour lui présenter le dit-batracien qui émet un croassement. " Scrabouille ! Oh, merci Alice. Je vais aller le mettre dans ma chambre avant qu'il ne redisparaisse. " " je t'en prie." Le sourire réjoui du deuxième année était la meilleure récompense qui soit, surtout en se souvenant de la tête du professeur lorsqu'elle découvrit le dit animal. Une main devant ses lèvres, elle rit doucement en se sentant quelque peu honteuse avant de poursuivre son chemin. Le cours de potion allait commencer dans quelques minutes et elle voulait voir Slughorn avant. Se retournant en faisant voleter ses cheveux, ses yeux s'écarquillent en apercevant Franck derrière elle, l'observant un brin amusé. " Alors, on se moque des cris de la Grande divinatrice ? " Son coeur se serre en remarquant les prunelles amusées de celui qui faisait battre son palpitant un peu trop fort depuis quelques mois. Chacun à leur tour, ils avaient éprouvé de la jalousie lorsque l'autre se mettait en couple ou flirtait avec autrui. Un sentiment bien enfoui dont ils ne parlent guère, au départ par timidité ou orgueil et au final parce que ce n'était jamais le bon moment. Pourtant, malgré leurs sentiments malmenés, rien ne s'était mis en travers de leur amitié, vestige leurs permettant d'être reliés. Rien en-dehors de Carrow. Nouvelle petite amie de Franck depuis deux mois, Alice n'a jamais compris comment il pouvait accepter de sortir avec une sorcière comme elle. Opportuniste, menteuse et hautaine, elle avait constamment cet air supérieur de pimbêche ayant le don de vous critiquer d'un regard. Or, la dernière altercation entre les filles n'a pas été de tout repos. " Se moquer est un grand mot, mais tu en connais un rayon là-dessus." clame-t-elle le visage fermé en contournant le lion pour poursuivre son chemin. En colère contre lui depuis une semaine, la tension ne redescendait pas. " Comment ça ? " questionne-t-il en lui emboitant le pas, aussi tenace qu'elle n'est rancunière. " Se.. moquer des autres." Ton ironique avec une intonation particulière au mot "autres", sa colère se resserrant. " Ah, çà... Elle plaisantait, tu sais. C'était pour faire de l'humour et tisser des liens. Devenir amis.." tente-t-il d'expliquer maladroitement, sa gorge faisant des trémolos indiquant qu'il n'y croyait pas à 100% alors que sa démarche est toujours assurée, une main passant néanmoins dans sa nuque, le trahissant. En même temps, il marche sur des oeufs et le sait très bien. Ni une, ni deux, Alice se retourne furibonde, menaçant de cogner son front sur son nez tant la proximité devient grande et pouvant gêner les deux adolescents si les prunelles de la lionne ne lançaient pas des éclairs. " Tisser des liens ? Mais enfin Franck, qui tisse des liens en insinuant que je suis une harpie. Ouvre les yeux, nom d'une goule." Malgré le côté taquin et provocateur de Franck et celui plus enflammé d'Alice, les prises de bec avaient été rares entre les deux amis. Elles se faisaient pourtant de plus en plus fréquentes et douloureuses depuis qu'il sortait avec la serpentarde. " Elle s'y est mal prise, tu sais, ce n'est pas un être insensible non plus. Carlotta et toi, vous vous ressemblez..." Il n'a pas le temps de terminer sa phrase qu'Alice le menace d'un doigt. "Ne t'avise pas d'en dire plus." Franck soupire tandis qu'Alice a mal de le voir défendre la serpentarde à sa place. Elle comprend d'un côté vu qu'il s'agit de sa petite amie mais derrière les sentiments, elle aurait aimé que la raison prenne le dessus. Pourtant, elle s'avouait que si les rôles avaient été inversé, elle en aurait été touché. " Tu es susceptible, Alice. Ce n'est pas parce qu'elle est à Serpentard que tu dois la rabaisser. Elle mérite plus d'honneur. " Une gifle n'aurait pas fait plus mal alors que le jeune sorcier se redresse pour la toiser du regard de toute sa hauteur. La douleur s'affiche clairement sur son visage qui devient livide et sa peine s'entend dans sa voix. " Tu ne le penses pas ? " Elle ne sait s'il répond, la douleur anesthésiant son être et son cerveau qui ne fait que passer en boucle l'insinuation. " Tu sais très bien que je n'ai jamais jugé quelqu'un par rapport à sa famille ou sa maison. C'est injuste mais je reconnais bien ses paroles à elle... " Douleur et colère combattent en son coeur, déchirant son palpitant avant que la dernière ne prenne le dessus tandis qu'il tente de se justifier, de corriger, elle ne sait pas car elle le coupe directement, sa voix plus sèche qu'auparavant. " Carlotta me traite de harpie car elle pense que mes griffes acérées étaient trop implantées en toi pour que je ne m'éloigne, la gênant. Ce qui la dérange, c'est que tu tenais à moi autant que je tenais à toi et refuse de te laisser entrainer avec une opportuniste qui ne voit que ton nom de famille. Cette gamine nous snobait, Franck. Elle nous regardait de haut avec ses amies et aujourd'hui, elle est folle d'amour pour toi. Te demandant d'arrêter les entrainements de quidditch que tu adores sous prétexte que c'est dangereux, de l'introduire dans le groupe de Slughorn car elle se doit de te tenir compagnie... même ta tenue et ta coupe de cheveux ont changé. Depuis quand est-ce que tu portes un..." Elle n'a pas le mot pour décrire la tenue classe bien que quotidienne de son ami. " Ca s'appelle un gilet." Réponse faisant rouler des yeux Alice même si le ton est plus doucereux. " On s'en moque du nom. Ne vois-tu rien ? ... En fait, elle s'est trompée ta précieuse Carlotta. " La douleur l'empêche de terminer sa phrase en regardant le sorcier dans les yeux, lui faisant tourner la tête et provoquant la surprise de Franck, tant pour ses paroles que le geste las et résigné de la sorcière. " Je n'ai pas de griffe sur toi, je ne connais même pas ce Franck devant moi. " La sonnerie de fin de cours retentit, laissant jaillir le flot d'élèves excités et faisant disparaitre la sorcière au coeur de la foule.


L'été s'achève sur l'énième barbecue organisé par son paternel où il invite la famille Evans au complet. En tant que référent du monde magique auprès d'eux, il a tissé des liens au fil des années, aimant resté en contact au départ avec ses protégés (et le fait que sa fille et Lily deviennent aussi proches lui a grandement facilité la tâche) puis appréciant la compagnie de ces derniers. La douceur du soir entraine les deux amies dans la contemplation des astres scintillants qui s'affichent les uns après les autres dans le ciel, tiédeur d'une amitié éternelle. Alice avait passé son premier été sans Franck, n'ouvrant ni ne répondant à ses lettres. Les premières lui présentant excuse et demandant de la voir n'avaient fait qu'accroitre son malaise si bien qu'elle avait renoncé à lire les autres. Heureusement, Lily, Dorcas et Mary l'avaient distraite notamment en se projetant dans ce monde adulte futur les faisant griser lorsque l'une d'entre elles ne ramène sur la table le sujet des examens à passer. Quoiqu'il en soit, l'année allait être longue et méticuleuse, Alice s'était déjà préparé un programme lui permettant de souffler et profiter de cette dernière année de pensionnat.