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 All men must die. But we are not men. [Sapna]

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Sapna Mason
Sapna Mason

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MessageSujet: All men must die. But we are not men. [Sapna]   All men must die. But we are not men. [Sapna] Empty02.09.20 21:59


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Sapna Mason
Woman ? Is that meant to insult me ?


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] nom complet : Sapna Hécate Mason
âge, date de naissance: 25 ans, 8 mars 1953
lieu de naissance: Bombay, Inde
nature du sang : Incertain
métier, études: Apothicaire tenant une boutique sur l’Allée des Embrumes
orientation sexuelle & statut social: Homosexuelle
traits de caractère: Ambitieuse - Bornée - Calme - Cynique - Déterminée - Directe - Franche - Impitoyable - Indépendante - Individualiste - Loyale - Lunatique - Mystérieuse - Protectrice - Sarcastique
groupe: Protego
avatar: Anya Chalotra


I'm only human, after all

caractère ou anecdotes

[Son obstination. Sa fureur sans fin.]
Christine, Stephen King

Indépendante, difficile, déterminé. Voilà ce qui caractérise Sapna. Létale. Venimeuse. Compatissante.  Tous ceux qui ont essayé de faire plus ample connaissance avec la jeune apothicaire de l’Allée des Embrumes se sont frottés à son venin. Une flamme, une colère dans les yeux qui brille plus fort que tout, que ni rien ni personne ne pourra jamais éteindre. Que ses poisons ravivent dans l’obscurité de l’arrière-boutique. Une folle envie de tout détruire, de tout brûler, de dominer. De faire payer. De leur faire payer.
Des fioles qui se vendent par dizaines. Une, deux, trois gouttes et c’est terminé. La respiration se coupe, le sang gicle, les jambes se tordent en une danse grotesque et c’est la mort.
Des regrets ? Aucun ? Du plaisir ? C’est certain.

[Plus haut, plus fort]
Maison Tyrell, Game of Thrones, G.R.R. Martin

Les sourires sont rares, le plus souvent teintés d’ironie. Rejoindre ce mage noir, pour courber l’échine et rappliquer comme un vulgaire chien domestique au moindre claquement de doigts ? Prendre partit pour ce sorcier qui s’est fait enfermé dans sa propre prison, vaincu, terrassé par son ancien ami ? Vraiment ?

Qu’ils se contentent d’acheter leurs poisons, qu’ils se contentent de mélanger quelques gouttes de sa nouvelle création dans le thé de l’élément gênant, qu’ils payent, qu’ils partent, qu’ils la laissent tranquille. Qu’ils arrêtent de l’importuner, qu’ils la laisse faire ses propres affaires, avancer, seule.

Laissez moi seule.

[Née pour venger mon sexe et maîtriser le vôtre.]
Marquise de Merteuil, Les liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos


Sapna n’est pourtant pas une personne au coeur de pierre, il y a de la passion, de l’amour sous l’épaisse carapace qui s’est formé autour au fil des années, des épreuves. Il y a de la compassion dans son regard quand elle voit ce regard, ce regard qu’elle ne connaît que trop bien dans le regard de certaines femmes. Elle reconnaît la douleur, l’humiliation et la volonté d’en finir une bonne fois pour toute.

Le poison sera violent, assurément. Voilà ce qu’on gagne à penser qu’on pouvait disposer d’elle, d’elles comme on l’entendait comme si elles étaient de simples poupées de chiffon.

Non elles sont bien plus que ça.

[N’essayez pas de braver mon pouvoir et surtout ne provoquez pas ma colère.]
Mary Stuart, Reign

Un renommée telle qu’on la surnomme « La vipère », « L’empoisonneuse » et bien d’autres surnoms faisant référence à son activité préférée.

Elle ne s’en est jamais cachée, n’a jamais eu peur du prix à payer pour cette passion et cet art perfide, mortel.

Elle ne s’inquiète pas. Elle a bien mérité son surnom de vipère. Elle glisse silencieusement et frappe, injecte son venin et laisse sa victime se paralyser, exactement comme Méduse qui pétrifie d’un simple regard quiconque la regarde.

[Le chaos est une échelle.]
Petyr Baelish, Game of Thrones

◊ Sourit rarement ◊ N’a aucun souvenir de ses parents biologiques ◊ Possède plusieurs animaux venimeux ◊ Loge dans un appartement au dessus de sa boutique ◊ Aime avoir le contrôle et le dessus en toutes circonstances ◊ Son épouvantard prends la forme d’une silhouette enflammée ◊ N’a jamais été à l’école ◊ Se sent bien plus à l’aise dans la nature qu’en ville ◊ Son patronus prends la forme d’une vipère ◊ Les gâteaux qu’elle préfère sont les gâteaux au citron ◊ Elle arrive à utiliser la magie sans utiliser de baguette ◊ Possède un tatouage représentant un serpent enroulé autour de la lune sur l’épaule droite ◊ A des notions de magie vaudou ◊



RL Life:




Dernière édition par Sapna Mason le 09.09.20 19:44, édité 5 fois
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Sapna Mason
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MessageSujet: Re: All men must die. But we are not men. [Sapna]   All men must die. But we are not men. [Sapna] Empty02.09.20 21:59

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She said shut up and dance with me

Une paire d’yeux noisettes qui se posent sur vous, qui dévisagent la cliente avec froideur et une voix sèche qui lui demande ce qu’elle veut. Des plantes, des potions, des décoctions. Des poisons.  Peu importe. Le silence vous réponds, les yeux continuent de la dévisager tandis que le visage impassible disparaît derrière une étagère, laissant seulement entrapercevoir une chevelure brune ou une main fine dont les longs doigts se referment autour d’une fiole ou d’un bouquet de plantes séchées. Rien, pas un mot, pas un son ne sort de sa bouche, du moins jusqu’à ce que le beau visage ne reparaisse dans un fin rayon de lumière.

« Cela devrait aider votre mari à mieux dormir. Une goutte suffira. En revanche plus de trois et il risquerait de ne jamais se réveiller. Ça serait regrettable, n’est-ce pas ? »

En effet, très regrettable. Les pièces se déposent sur le comptoir, d’une main légèrement tremblante. Et la cliente repart.

Un sourire étrange se tord sur le beau visage de l’apothicaire. Les somnifères ce n’est pas ce qui manque dans sa boutique, au contraire. Elle aurait pu lui en donner un plus classique, un peu de valériane. Sa main attrape les pièces et les rangent dans la caisse enregistreuse. Oui, de la valériane aurait été parfaite pour ce mari, songe-t-elle en faisant tourner une des mornilles entre ses doigts. Une nuit de sommeil tranquille pour les époux. Elle aurait pu lui vendre quelque chose de moins dangereux. Je veux passer une nuit tranquille. Elle aurait pu. Il suffirait de trois petites gouttes, trois, pour que l’homme ne se réveille plus. La mornille cesse de tourner, rejoint les autres pièces et le tiroir se referme. Un instant elle revoit le visage légèrement craintif de sa cliente, mêlé à une certaine détermination. Le bleu sur son visage, les marques rouges autour de son poignet et de son cou. Oh oui, ça serait vraiment, vraiment dommage pour lui. Mais il a de la chance, son épouse est une femme attentionnée, qui veut s’assurer qu’il passe une nuit parfaite. Elle est certaine qu’elle ne commettra pas de maladresse.

[Je suis une princesse. Toutes les filles le sont. Tant pis si elles vivent dans de sordides greniers, tant pis si elles sont vêtues de haillons et tant pis si elles ne sont ni jolies ni élégantes ni jeunes. Elles sont toujours des princesses, c'est notre privilège. Votre père ne vous a jamais dit ça ? Vous l'a-t-il dit ?]
La petite princesse

Quand les gens se remémorent leur enfance, certains sont capables de remonter jusqu’à très loin, de réussir à retrouver des souvenirs enfouis en eux, pour le meilleur comme pour le pire.

Sapna n’y parvient pas.  Elle ferme les yeux, essaye de retrouver dans les tréfonds de sa mémoire des rires, des bras puissants qui la ferait voler dans les airs, un parfum, des berceuses mais rien ne vient, elle ne voit que le néant.

Son esprit refuse de se souvenir du visage de ses parents, de leurs noms, de l’intonation de leur voix ou même d’un détail futile comme la couleur de la porte de la maison.

C’est le vide. Il n’y a rien d’autre que le silence et le noir pour répondre à cette question : d’où je viens ?

Elle n’a que huit ans, mais elle se sent déjà terriblement perdue, si seule, à la merci de la cruauté du monde. Elle ne connaît rien d’autre que les rues sales du Dharavi dans lequel elle s’efforce de survivre jour après jour.

Elle ne connaît rien d’autre que la solitude, le rejet des autres habitants. Personne ne veut d’elle. Ce n’est pas parce qu’elle est petite, laide ou stupide. Ce n’est pas ça qui ferait d’elle une paria. Elle est loin d’être stupide, loin d’être laide.

Ce n’est pas le fait d’être orpheline, du moins c’est ce qu’elle pense. Des orphelins il y en a à la pelle.

Non, ce qui fait qu’elle est seule, c’est ce qu’il y a en elle, cette chose qui vit en elle et se manifeste toujours aux moments les plus inopportuns. La chose fait voler les restes d’un vieux sandwich des mains d’une femme jusque dans ses mains, l’homme qui essayait de lui voler les quelques pièces acquises dans la journée se retrouve les quatre fers en l’air sur le sol boueux… il se passe des choses étranges avec elle, et elle a cette manière de fixer les gens, profondément, comme si elle chercher à sonder leur esprit.

Cette chose, c’est une malédiction et une bénédiction. Cette chose suscite le rejet, mais aussi la crainte. La chose provoque un profond sentiment de dégoût, les autres l’évite alors qu’elle se dit qu’elle aurait bien besoin d’au moins un ami, à deux déjà ils seraient plus forts, mais elle la protège aussi, elle l’a protège des voyous, des proxénètes, des dangers du bidonville.

Même au temple, elle n’est pas la bienvenue.

Elle n’est la bienvenue nul part.

Pourtant un jour, alors qu’elle doit avoir neuf ou dix ans, elle ne sait plus, elle a arrêté de chercher, d’essayer de fêter son anniversaire, elle aperçoit une grande dame à la peau noire, à la silhouette élancée, qui discute vivement avec un homme qui semble tout petit. La première chose que  Sapna remarque, c’est leur manière de s’habiller, ce ne sont pas des guenilles, mais ça n’a rien à voir avec les saris élégants que les femmes de la ville peuvent porter par exemple. Elle le sait parce qu’elle l’a vu dans des revues de cinéma.

Ses grands yeux s’attardent un moment sur la robe de la femme, sur le tissu bariolé puis sur ses bijoux, sur la fine ceinture dorée qui entoure sa taille. De quoi manger pendant plusieurs jours.

Alors elle laisse la chose agir et la ceinture se détache, les deux adultes ne remarquent rien, ils sont bien trop pris dans leur conversation, glisse lentement sur le sol, sans un bruit et ondule vers Sapna tel un serpent.
Au moment où ses mains se referment sur l’objet de convoitise, ce dernier s’échappe et Sapna voit avec horreur la femme tendre la main puis l’agiter, la ceinture se replaçant seule autour de sa taille. Elle fixe Sapna avec curiosité, elle n’a pas l’air en colère ou dégoûtée. Elle s’avance vers elle tandis que la petite fille se sent incapable de bouger, à la fois apeurée et fascinée par cette magnifique femme. Quand elle arrive devant elle, elle se baisse à sa hauteur, lui sourit laissant Sapna sans voix. Les seuls sourires qu’on lui a adressés étaient des sourires cruels, sans aucune once de gentillesse.

« Bonjour ma chérie. Comment t’appelles-tu ? »

Elle ne réponds pas. Elle est envoûtée par les yeux noirs, le doux sourire, le parfum enivrant qu’elle ne parvient pas à identifier et les beaux bijoux qu’elle porte.

« C’est toi qui as essayé de voler ma ceinture ? Je ne sais pas si je dois te gronder ou te féliciter, c’était très réussi, je n’ai presque rien vu venir. »

Toujours le silence. Au loin l’homme s’éloigne en souriant.

« N’aie pas peur, je ne te ferai aucun mal. Je te le promets. Je suis comme toi. Moi aussi je peux faire de la magie. Tu es une sorcière, comme moi. »

La bouche de la fillette s’entrouvre légèrement. Magie. Sorcière. Elle secoue la tête. Ce n’est pas vrai. Ce n’est pas possible. Ça n’existe pas. Pourtant une part d’elle commence à la croire.

« Je ne te mens pas ma chérie. Regarde. »

La dame agite ses mains et fait apparaître une magnifique rose rouge. Puis elle agite de nouveau ses doigts au dessus de la fleur et les pétales tombent doucement sur le sol, avant de s’envoler, métamorphosés en une nuée de petits papillons rouges qui volettent autour de Sapna, se posent dans ses cheveux, sur son visage. Un rire lui échappe. Ça chatouille.

« Tu es comme moi. Tu es une sorcière. Tu peux faire de la magie aussi. Il ne faut pas avoir peur. Ça fait de toi quelqu’un exceptionnel. 
- C’est vrai ?
- Oui. Alors dis moi mon trésor, comme t’appelles-tu ?
- Sapna.
- Dis moi Sapna, aimerais-tu apprendre à maîtriser ta magie, à faire des tours comme je viens de le faire ?
- Oh oui m’dame !
- Veux-tu que je t’apprennes ? J’apprends la magie à d’autres filles comme toi. Nous somme comme une famille. Ça te plairais de venir avec nous ? »

Famille. Un mot qui n’avait pas beaucoup de sens pour la petite fille. Elle a envie d’accepter. Ça serait formidable. Tout au fond d’elle une petite voix lui dit de se montrer prudente, ça pourrait être un piège, mais le sourire de la dame, sa proposition, la perceptive d’apprendre à maîtrise la chose, non la magie, qu’elle lui aie dit qu’elle était exceptionnelle, la promesse d’avoir un foyer prends le dessus sur la raison et Sapna dépose sa petite main sale dans la main tendue de la dame et se laisse entraîner.

[Laissez tout vous arriver
Beauté et terreur
Continuez juste à le faire
Aucun sentiment n’est définitif.]

Jojo Rabbit

Elle a eu raison de ne pas écouter la voix.

Après l’avoir fait marché et prendre divers moyen de transports magiques, la dame, Kangela, l’a emmenée vers une jolie maison blanche à la porte rouge avec un immense jardin aux fleurs et plantes colorées qui exaltaient milles et uns parfums. Elle n’avait pas franchit le pas de la porte qu’elle ne voulait déjà plus partir.

Kangela ne lui laisse cependant pas le temps d’observer le jardin, ni l’intérieur de la maison, elle a tout juste le temps de voir un serpent onduler entre les pieds d’une chaise et une dame peinte sur tableau qui la salue avec enthousiasme avant de disparaître de la toile.

Elles traversent plusieurs pièces et finalement elles entrent dans un magnifique bureau, aux murs entièrement couverts par des bibliothèques croulant sous des montagnes de livres, tellement que Sapna, qui même si elle ne sait ni lire ni écrire, se demande si quelqu’un pourrait bien arriver à tous les lire un jour. Elle ne s’attarde pas trop longtemps sur cette réflexions. Kangela lui fait signe de s’asseoir dans un fauteuil tandis qu’elle contourne le bureau, rejoignant deux autres femmes.

Encore intimidée et impressionnée, Sapna daigne enfin de s’intéresser à ses aînées. Elle a déjà pu observer Kangela, son immense sourire et sa drôle de manière d’agiter ses mains quand elle parlait, comme si elle n’était pas capable de les garder tranquille un seul instant. Elle se tient debout, à côté de l’occupante du fauteuil. De l’autre côté se trouve une autre femme à la peau très mate et aux yeux noirs, tous comme ses cheveux. Elle est très belle, malgré une énorme cicatrice qui lui barre le visage. Et au centre, assise, trônant dans le fauteuil se tient une vielle dame, très grande. Malgré son âge elle se tient droite, fière, comme une reine. Sapna ne peut s’empêcher de la trouver encore plus belle que les autres, malgré leur jeunesse. Cette dame dégage quelque chose de puissant, d’envoûtant et malgré son jeune âge, la petite Sapna le sent immédiatement. Elle est très habillée, c’est le genre de dame qui serait la cible des voyous si jamais elle s’aventurait dans un bidonville mais quelque chose dit à Sapna que lesdits voyous n’aurait pas le temps de l’approcher qu’ils se verraient transpercés par son regard bleu glace, qu’elle serait capable de les assommer avec sa canne argentée sans difficulté.

C’est elle qui prends la parole. Sa voix est forte, marquée d’un léger accent, distinguée.

« Nous voulons te souhaiter la bienvenue dans notre famille Sapna. Ici tu seras en sécurité et tu apprendras à te servir de ta magie. Tu es toujours d’accord ?
- Oh oui m’dames ! Mais je sais pas lire, ni écrire et je n’ai pas d’argent… je peux faire le ménage pour vous si vous voulez, je suis pas douée mais…
- Oh non, ne t’en fait pas pour ça ma chérie ! Tu n’auras pas besoin de payer ou de travailler. Tu fais partie de la famille maintenant. Nous t’apprendrons tout ce que nous savons. »

Elle marque une pause, puis lui offre un sourire.

« J’ai créer cette maison, cette famille pour protéger les jeunes filles comme nous, comme toi. Les sorcières qui ne savaient pas où aller, qui n’avaient plus de famille pour les aider et les aimer. Chaque fille qui franchit cette porte est sous ma protection et Hécate m’est témoin que jamais rien ne leur arrivera de mal. Mais si un jour tu veux partir, faire ta vie, personne ne t’en empêchera, tu seras libre de tracer ta route. Et si un jour tu souhaites revenir, tu seras la bienvenue. Ici nous sommes mères, filles, sœurs. Une famille. »

[Je crois que ce monde est un endroit abîmé et si on peut y trouver un petit coin de bonheur, il faut y rester aussi longtemps que possible.]
Orange is the New Black

Il lui faudra pourtant plusieurs semaines avant de totalement s’intégrer dans sa nouvelle famille. Pour le moment elle est très différente, plus sauvage, plus timide. Elle ne sait ni lire, ni écrire et en plus elle parle principalement hindi, un peu d’anglais et les autres parlent différentes langues, se connaissent depuis longtemps et pour la plupart, son un peu plus grandes ou jeunes qu’elle.

Mais tout le monde fait des efforts pour qu’elle se sente intégrée, alors elle en fait aussi, même si au début, il lui est difficile de lutter contre certaines habitudes, comme fourrer des gâteaux ou des fruits dans sa poche, lorgner sur un objet de valeur et se demander combien il lui rapporterait.

Elle dort mal au début, elle n’arrive pas à s’habituer à sa nouvelle chambre, à son lit, un vrai lit et surtout elle doit aussi se familiariser avec ce nouveau monde, celui de la magie.

C’est effrayant par moments et dans ces moments là, sa magie n’en fait qu’à sa tête, s’exprime comme elle peut et fait exploser les fenêtres, les bocaux ou arrose d’eau de pluie une de ses sœurs qui essaye tant bien que mal de lui apprendre à se maîtriser.
Un soir Kangela vient la rejoindre alors qu'elle est pelotonnée dans son lit. Elle lui demande ce qui ne vas pas, si elle est heureuse.
Elle lui réponds qu'elle ne saurait être plus heureuse, qu'elle se sait chanceuse, qu'elle la remercie de l'avoir sauvée.

Sapna est sincère, elle ne saurait pas mentir en présence de celles qu’elle considère comme ses sauveuses. Elle tente de sourire, comme pour confirmer ses dires, mais rien n’échappe à l’oeil vigilant de Kangela.

« Tu sembles si triste. Quelque chose ne va pas ? Tu peux nous dire tu sais. »

Que dire ? Qu’elle ne se sentait pas à sa place parce qu’elle avait l’impression d’être moins bonne, moins intelligente que les autres ? Pas aussi douée ? Parce qu’elle avait l’impression d’apprendre trop lentement ? Qu’elle se sentait moins jolie que les autres ? Elle n’était qu’une gamine des rues, une vaurienne, une voleuse, elle n’était rien du tout à côté d’elles, elle le savait. Elle ne méritait pas tout ça. Pourtant elle avait envie de rester, envie d’apprendre. Elle les aimaient toutes, réellement.

Sans s’en rendre compte, tout ce qui le pesait sur le coeur, tout ce qu’elle gardait pour elle depuis des semaines sortaient de sa bouche, elle parlait, parlait s’en réussir à s’arrêter. Ce ne fut que quand elle sentit les bras de Kangela autour d’elle qu’elle se rendit compte qu’elle avait tout dit à voix haute.

Ça faisait du bien.

Beaucoup de bien même, surtout quand Kangela entreprit de lui essuyer les joues, trempées par ses larmes avec douceur, l’embrassa sur le sommet de la tête en lui murmurant des paroles réconfortantes.

La nuit était tombée depuis longtemps, la lune brillait de son éclat argenté dans le ciel, éclairant la petite maison cachée au milieu de nul part.

Dans la chambre de Sapna, cette dernière dors enlacée contre Kangela qui ne l’a pas quittée. Elle a un petit sourire aux lèvres, tandis qu’elle se blottis un peu plus contre elle, laissant échapper, dans un murmure « maman ».

[Ce n’est pas ce que le monde te réserve qui est important, c’est ce que tu peux y apporter.]
Anne with an E

Les années se déroulèrent ensuite sans encombres. Sapna grandissait, apprenait, s’épanouissait d’une manière certes peu conventionnelle, mais elle se construisait. De petite fille des rues, mendiante, voleuse, elle devenait une jeune fille, une sorcière douée, en particulier dans le domaine des potions. Dès lors le moment où elle avait compris qu’elle avait un don dans cet art de la magie, Sapna n’avait eu de cesse de parfaire ses talents. Au début elle ne se contentait que de potions ou philtres simples, mais elle voulait toujours plus, visait toujours plus haut. Cependant ses ardeurs et ambitions étaient freinées par ses aînées, ses mères qui craignait d’une part qu’il ne lui arrive un accident et aussi de ne pas en savoir assez elles-mêmes à lui enseigner.
Ce n’était pas grave, du moins pour le moment. Quand elle serait plus grande, elle partirait d’ici, non pas qu’elle ne se plaisait pas, mais elle avait soif de découvrir, d’apprendre et elle savait pertinemment qu’un jour il lui faudrait voler de ses propres ailes, trouver sa voix, parfaire ses connaissances. Le fait de savoir qu’on ne l’en empêcherait pas l’aidait à se tenir tranquille et en attendant, à l’instar de ses sœurs, Sapna perfectionnait son domaine de prédilection.

Parfois, Selina, la doyenne, la protectrice de cet étrange coven, leur parlait de sa jeunesse, de son enfance et sa scolarité, plus stricte, plus conventionnelle que celle à laquelle elles avaient droit. Sapna chérissait ces soirées là, où elles se retrouvaient toutes après le dîner, près de la cheminée du grand salon. Selenia trônait toujours dans son fauteuil, Kangela et Gina s’installaient côte à côte sur la causeuse, enlacées et quand Sapna les observaient ainsi, elle enviait leur amour, les regards qu’elles se lançaient, la certitude d’avoir trouvé la bonne personne.

Le reste des filles s ‘installaient sur sol, au milieu de coussins et de couvertures, de tasses de thé ou de chocolat, de gâteaux au miel, aux épices ou au citron, ses préférés et elles se laissaient alors envoûter par les talents de conteuse de Selina. Elle leur parlait de Poudlard, la fameuse école de sorcellerie, des maisons, de Serpentard qui avait été la sienne, des fantômes et du Quidditch, des highlands écossais qui entouraient l’école, de la forêt interdite et du lac, de ses camarades, du garçon de Gryffondor, Joseph, qui avait fait battre son coeur, qui lui avait donné son premier baiser et qui lui avait promis de l’épouser avant de partir à la guerre, qui lui envoyait des lettres toutes les semaines depuis les tranchées, des poèmes, qui lui promettait de revenir avant de malheureusement périr comme tant d’autres lors de cette guerre, la laissant seule et le coeur brisé. Elle avait beau connaître cette histoire par coeur, elle faisait toujours couler des larmes à Sapna et autres. Pourtant, à la lueur du feu de cheminée, elle ne voit aucune larme dans les yeux de sa bienfaitrice, seulement un petit sourire triste, plein de nostalgie.

Quand un jour, Sapna ose demander à Selina si sa vie d’avant ne lui manquait pas ou même sa famille, cette dernière lui réponds que oui, mais elle ne regrette rien. Sa famille maintenant ce sont elles, ce sont Kangela et Gina, ce sont Sapna, Liesel, Olga, Iris, Maria, Miyuki, Jade, Liesel, Sophie et Sarah, ce sont les filles qu’elle et Joseph n’ont jamais pu avoir.

« Il n’y a pas un seul jour où je ne pense pas à mon cher Joseph, il était si courageux, un vrai lion, comme sa maison. Je sais qu’il n’aurait pas voulu me voir malheureuse et rester seule toute ma vie. Mais pour moi il n’y avait personne d’autre que lui, j’ai eu le coeur brisé pendant si longtemps. J’ai eu cette idée en voyageant, vois-tu, je cherchais un moyen d’oublier mon chagrin et je me disais que partir découvrir le monde serait une bonne idée. Et un jour je suis tombée sur cette maison, à l’abandon. C’est comme si elle m’appelait. Au début je vivais seule ici, et je m’ennuyais, j’étais si malheureuse. Et puis j’ai rencontré une jeune fille qui devait avoir à peu près ton âge, avec un bébé dans les bras. Elle semblait si perdue, si désemparée que je n’ai pas eu le coeur de la laisser seule, je l’ai invitée dans cette maison, elle m’a raconté qu’on l’avait mise à la porte de chez elle parce qu’elle était tombée enceinte, ses parents disaient qu’elle avait le démon en elle. La pauvre petite était comme nous, une sorcière qui ne se savait pas, qui avait malheureusement croisé la route d’hommes mal attentionnés. Ils lui ont fait tant de mal. C’est à partir de ce moment que j’ai décidé d’accueillir les jeunes filles en détresse comme elle, les sorcières qui étaient rejetées par leurs familles moldues. »

[Ce n'est pas joyeux mais c'est vivant.]
Portrait de la jeune fille en feu


Sapna est si obnubilée par les potions et nouvellement les poisons qu’elle découvre avec appréhension, c’est à la fois fascinant et morbide et tellement dangereux mais après tout ça fait partis de l’art des potions, qu’elle ne remarque pas tout de suite les regards qu’Iris lui jette à la dérobée.

Pourtant Iris est la personne avec qui elle est le plus proche. Elles ont le même âge et les mêmes centres d’intérêts, c’est avec elle que Sapna échange le plus volontiers des confidences et braver les interdits. C’est Iris qui est venue la première à sa rencontre, après son arrivée, qui lui a prêté sa poupée. Sapna avait été subjuguée par cette petite fille aux cheveux blonds comme les blés et aux yeux verts, qui l’avait entraînée dans ses jeux et avec qui elle fait la promesse d’être amie pour la vie, une promesse scellée par deux petits doigts enlacés et des éclats de rire.

Mais bientôt quelque chose trouble Sapna alors qu’elle se penche au-dessus du chaudron d’Iris pour observer ce qui devait être un philtre calmant mais qui s’avère être une espèce de bouillie carbonisée. Iris se penche également, attentive aux conseils que peu lui donner sa sœur, ses longs cheveux blonds viennent chatouiller le nez de Sapna, elle peut sentir l’odeur de lavande émaner d’eux, leurs mains se frôlent, c’est troublant, pourtant ce n’est pas la première fois, elles se prennent toujours la main.

Un soir, alors que comme à leur habitude, l’une d’elle se glisse dans le lit de l’autre pour discuter, elles ressentent une certaine gêne face à tant de proximité et c’est encore plus troublant parce qu’il n’a jamais été question de pudeur entre elles, ni avec aucune des autres filles d’ailleurs. Il leur arrive de surprendre Kangela et Gina s’embrasser, même si ces dernières se montrent plus discrètes et combien de fois ont-elles été aller se baigner toutes ensemble à la rivière lors de chaudes journées d’été ?

Elles ne sont plus des enfants, c’est vrai, leurs corps sont ceux de femmes mais elles n’en n’ont pas honte. Selina, Kangela et Gina leur ont appris à ne pas avoir honte de grandir, de devenir une femme, que leur corps leur appartenait et pas aux autres.

Pourtant Sapna se sent un peu gênée dans sa fine chemise de nuit, elle ne peut s’empêcher de poser ses yeux sur celui d’Iris qui dors à côté d’elle.

Elle ressemble aux princesse des contes de fées moldus que leur raconte Selina, à la Belle au bois dormant. Elle ferme les yeux et s’imagine être le prince volant à son secours, déposer ses lèvres sur les siennes pour la délivrer du maléfice mais elle secoue la tête, ça ne serait pas bien de profiter d’elle comme ça, alors elle garde ses pensées pour elle et se laisse gagner par le sommeil.

« Sapna ? »

Cette dernière ouvre les yeux, un peu déçue. Iris était en train de jouer du piano et Sapna adore s’installer à côté d’elle pour l’écouter jouer.

« Oui ? »

Les mains d’Iris sont toujours posées sur le clavier, elle entend encore les notes de l’été de Vivaldi résonner dans la pièce.

« Je me demandais… c’est idiot comme question mais… est-ce que tu as déjà… embrassé quelqu’un ? Je veux dire un vrai baiser, sur la bouche, par sur la joue…
- Non jamais. »

Ce n’est pas comme si elle en avait eu l’occasion jusqu’à maintenant. Ni comme si elles recevaient la visite de beaucoup de monde. Leur famille c’était elles. D’autant qu’elle se souvienne, Sapna n’avait jamais vu d’hommes fouler le sol de la propriété ni d’autres femmes d’ailleurs, hormis quelques invitées et deux nouvelles sœurs depuis son arrivée ici. Et c’était d’ailleurs bien ça, elles étaient sœurs.
« Et toi ? »

Pourquoi cette question ? C’est idiot, elle doit bien connaître la réponse aussi. Iris est ici depuis qu’elle a six ans. Cette dernière se rapproche doucement d’elle, l’odeur de lavande se fait plus enivrante, alors Sapna pose son regard sur les longs doigts fins de son amie, baisse les yeux, mais inconsciemment elle se rapproche aussi. Bientôt elle rapproche son visage du siens et dépose ses lèvres sur les siennes. Elle ferme les yeux un bref instant, l’odeur de lavande est bien plus enivrante,   c’est comme la tempête jouée dans le morceau d’Iris, tout s’agite en elle.

Quand elles se détachent l’une de l’autre, elles peuvent voir dans le regard de l’autre l’espoir et le désir, celui de recommencer.

Alors elles recommencent.

C’est très gênant au début, elle se disent que c’est juste pour essayer, que c’est le fait d’êtres proches l’une de l’autre qui provoque ça.

Quand elles se retrouvent seules, à l’abri des regards, elles se retrouvent s’embrassent et se découvrent un peu plus petit à petit.

Ce n’est pas mal, leurs mères leur ont toujours dis qu’il n’y avait rien de mal à s’aimer, mais c’est différent ici, elles sont supposées êtres comme des sœurs et les autres ne se regardent pas comme ça, elles craignent de faire quelque chose d’interdit.

Un soir, lors d’une de ses soirées où elles se retrouvent autour de Silena pour attendre une histoire, leurs regards se croisent. C’est brûlant, comme le feu derrière leur protectrice, Sapna à l’impression d’être consumée.

Alors plus tard, quand Iris vient la rejoindre, elles se laissent totalement aller, laissent tomber les barrières et les craintes. Cette nuit il n’y a plus qu’elles au monde.

Elles sont tellement dans leur petit monde qu’elles ne remarquent pas les regards amusés et les gloussements des autres. Ce n’est que deux semaines plus tard, après cette fameuse nuit qu’Olga, la plus âgée, leur fait remarquer qu’elles devraient êtres plus discrètes.

Quand elle regarde en arrière, Sapna regrette ce temps béni, ce temps de insouciance dans lequel elles se trouvaient toutes.

Elles avaient tout juste dix-sept ans, tout juste majeures et elles planifiaient déjà leur vie à deux, projetaient de découvrir un peu plus le monde.

Ce bonheur ne dura pas longtemps, malheureusement.

Depuis quelques semaines, Sapna et les autres avaient remarqué que leurs mères semblaient agitées, préoccupées.

Olga avait essayé d’en apprendre plus, sans succès. Elle avait essayé d’écouter à la porte du bureau de Selina mais cette dernière avait lancé des charmes de protection autour de la porte, elle n’avait rien pu entendre d’autre qu’un espèce de bourdonnement.

Que se passait-il ?

Elles n’allaient pas tarder à le découvrir.

Dix-huit ans. C’est l’âge qu’avait Sapna quand tout lui fut arraché, de la manière la plus brutale qui soit.

Depuis son arrivée à la maison, depuis qu’elle avait franchit la porte rouge, Sapna n’était pratiquement jamais sortie de la propriété. Elle ignorait même où se trouvait exactement cet endroit dans le monde, sans doute quelque part en Europe ou en Amérique du Nord au vu de la végétation et du climat. Elle se trouvait bien loin de son Inde natale mais pour être honnête, n’y avait jamais vraiment pensé. C’était toujours leurs mères qui se chargeaient de faire les courses, de sortir régler des affaires ou de partir à la recherches d’âmes en peine comme elle.

Les filles elles, n’allaient jamais plus loin que la rivière. Ce n’était pas qu’on leur interdisait de sortir, mais par prudence elles évitaient de s’aventurer trop loin et aussi ne voyaient pas de raison de sortir, de quitter la maison, hormis quand elles seraient plus grandes. C’était le paradis ici.

Pour Sapna les choses étaient simples, la maison et tout ce qui l’entourait et ce qu’elle contenait leur appartenait. Enfin appartenait surtout à Selina c’était sa maison après tout, mais elle n’avait cherché à savoir d’où provenaient les baguettes, les livres, les plantes…

Elle ne se posait pas plus de questions, les seules qui étaient vraiment intéressantes concernaient les potions et les poisons, Iris et sa famille. Rien de plus simple.

Une nuit, ne trouvant pas le sommeil, elle se glissa hors de son lit et sortit dehors, prendre l’air. Cette décision aller lui sauver et gâcher sa vie par la même occasion.

Elle n’était dehors que depuis à peine dix minutes, dix minutes qu’elle entendit des cris et en se retournant, vit avec horreur un feu dévorer la maison. Ignorant ses instincts qui lui disaient de fuit, Sapna retourna vers les flammes et malgré le danger, entra dans la maison.

La première chose qu’elle remarqua c’est que ni l’entrée, ni le salon n’étaient la proie de flammes.
Puis elle entendit les cris, les hurlement de terreur. Rassemblant tout son courage, Sapna se précipita à l’étage. Là encore elle réussi à remarquer que le feu qu’elle avait aperçut ne semblait venir que des chambres. Au bord de l’évanouissement et de la nausée, Sapna comprit que les flammes venaient des chambres de ses sœurs et mères. Il régnait une chaleur étouffante dans le couloir, la fumée qui sortait de sous les portes lui piquait les yeux. Elle essaya, sans succès d’ouvrir les portes à l’aide de la magie, mais elles semblaient scellées par une force puissante. Les cris augmentaient, elle distinguaient les voix des filles qui suppliaient, appelaient à l’aide.

Sapna essaya tout, invoqua tout ce qu’elle connaissait comme magie pour les sauver. La magie, les quelques notions de vaudou que lui avait apprises Kangela, essaya d’utiliser sa baguette, ses mains. La fumée l’étouffait de plus en plus. Elle aussi ne tarderait pas à mourir, si elle ne faisait pas vite.
L’esprit brouillé, Sapna jeta un dernier sort sur la porte d’une chambre, elle n’arrivait même plus à distinguer à qui elle appartenait, qui s’ouvrit finalement, dévoilant une pièce en proie à des flammes, un feudeymon sans aucun doute. A travers les flammes et la fumée, elle ne pu que voir une silhouette qui se tordait de douleur. Qui était-ce ? Iris ? Liesel ? Sarah ?

Son esprit était confus. Il fallait partir d’ici et vite. Sinon elle mourrait elle aussi.

Elle ne sut jamais comment elle réussit à s’extirper de ce brasier, toujours est-il que quand elle se retrouva de nouveau dehors, à bout de forces et les poumons en feu, sur le point de perdre connaissance, elle eu tout juste le temps de voir plusieurs silhouettes s’éloigner de la maison. Au prix d’un ultime effort, elle réussi à s’approcher suffisamment pour entrapercevoir certains visages, entendre des rires gras et une voix, cette voix qui la fit frissonner au plus profond de son âme.

« Voilà ce qu’il en coûte de ne pas me payer. »

Elle ne comprit pas le reste. Elle avait sombré dans l’inconscience.

[Ma peau est faite de porcelaine, d'ivoire et d'acier.]
Sansa Stark

Quand elle réveilla, il ne restait désormais plus rien de la maison à la porte rouge, tout était partit dans les flammes, il ne restait plus que des cendres.

Sapna resta dans un état de choc pendant longtemps, tellement qu’elle pensa avoir elle aussi périt avec sa famille.

Quand elle compris qu’elle était vivante et qu’elle avait tout perdu, qu’elle avait perdu sa famille, Iris, plus rien ne fut pareil.

Elle était de nouveau seule et cette fois-ci personne ne viendrait tendre la main pour elle.

Il ne lui restait plus rien que son amertume et une haine qui lui rongeait le coeur, un désir de vengeance qui conduisirent ses pas en Angleterre, là où Selina était née, avait vécu.

La première fois qu’on lui demanda son identité, Sapna réalisa qu’elle n’avait que son prénom. Il n’y a avait rien que Sapna.
La deuxième fois elle répondit Sapna Mason. Mason c’était le nom de famille de Joseph, le nom qu’aurait pu porter Selina.

La première fois qu’un homme lui dit qu’elle aurait été plus belle si elle souriait, elle ne dit rien, se contenta de lui jeter un regard noir au dessus de son verre. Le lendemain ce dernier tombait raide mort sur le comptoir du bar.

Effectivement elle était plus belle quand elle souriait, constata-t-elle dans le fond de son verre, tandis que les autres s’affairaient autour du bougre pour le réanimer, en vain.
Il aurait du être plus attentif à son verre.

Sapna haïssait la ville, haïssait Londres et son agitation, les regards déplacés qui se posaient sur elle quand elle marchait le long du Chemin de Traverse ou remontait l’Allée des Embrumes.
Elle détestait les rires moqueurs, les regards hautains.

Elle détestait la manière que le maître des potions qui avait accepté de la prendre comme apprentie posait sur elle quand il pensait qu’elle ne le remarquait pas.

Sa colère et sa soif de vengeance l’avait poussée à apprendre le plus vite possible.

Il ne lui avait pas fallut longtemps avant de se débarrasser de ce maître au regard lubrique et aux mains bien trop baladeuses sur les quelques clientes qui foulaient la porte de sa boutique.

Si au début les habitués de l’Allée des Embrumes s’étaient méfiés d’elle, il ne leur avait pas fallu longtemps avant de comprendre que la nouvelle propriétaire était bien plus compétente que son prédécesseur, bien plus douée et coriace en affaire et surtout qu’ils trouveraient toujours ce qu’ils cherchaient, pour peu qu’ils en mettaient le prix. Il ne fallut pas longtemps pour que Sapna hérite des surnoms de « Vipère » ou « Empoisonneuse ». C’était bien plus pratique d’avoir à se référer à des surnoms, bien plus discrets.
Pendant ce temps là, alors qu’elle échangeait ses fioles ou des herbes, Sapna s’informait, récoltait des informations sur les assassins de sa famille et malgré le peu de choses qu’elle savait, pu récolter quelques informations, qui seraient un jour suffisantes pour accomplir sa vengeance.

Pendant ce temps sa réputation parvint aux oreilles de sorciers et sorcières semant le trouble et la terreur dans le pays.

Une empoisonneuse, une experte des potions qui de plus sortait de ses chaudrons de nouvelles créations, ça serait un bon élément dans leurs rangs.

Mais leurs revendications, leurs idéologies ne l’intéressait pas. Qu’ils achètent quelque chose ou qu’ils partent.

Parce que maintenant elle n’a plus envie d’appartenir à quelque chose, à un groupe ou une famille. Elle n’a plus rien de tout ça et ne pourra plus jamais le retrouver. Maintenant il n’y a plus rien, plus rien que des cendres et la solitude. Et les poisons.  



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MessageSujet: Re: All men must die. But we are not men. [Sapna]   All men must die. But we are not men. [Sapna] Empty12.10.20 22:23


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Est-ce que j'ai besoin de préciser que j'ai adoré ta fiche alors que je te l'ai sûrement déjà dit  All men must die. But we are not men. [Sapna] 2205323372  ? oui Encore une fois tu t'es surpassée pour lui donner une merveilleuse enfance *cough*  J'espère qu'elle aura l'occasion d'empoisonner des gens par-ci par-là, en tout cas, j'en connais un qui viendra souvent lui rendre visite 😌

Félicitations ! Tu as été reçue pour te joindre à nous dans cette magnifique aventure. Avant tout, nous te demandons de bien penser à vérifier qu'on a recensé ton avatar dans le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Nous allons très vite d'attribuer ta couleur et ton rang, mais tu peux dès à présent aller ouvrir ta [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], pour te faire plein d'amis ! Tu peux aussi ouvrir ton [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], pour classer tes aventures. Si tu as envie de romance, ou que tu es en manque d'affection, on peut aussi te proposer de poster dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Tu peux parfaitement écrire des scénarios, si tu as des envies de liens très précis  ! On t'invite aussi fortement à venir nous rejoindre sur le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], sur la Chatbox ou sur le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] du forum ! On espère que tu te plairas parmi nous. À très vite sur Time Turner !

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