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 Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden]

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Antonin Dolohov
Antonin Dolohov
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MessageSujet: Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden]   Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden] Empty26.05.20 14:14


Nothing else matters. Only us.
Antonin Dolohov & Walden Macnair
Réel ? Ou pas réel ?

Il voudrait se pincer pour s’assurer que ce qu’il est en train de vivre n’est pas un rêve, aussi agréable soit-il, mais il n’ose pas bouger, il n’ose pas de peur de se réveiller et de réaliser qu’il est seul.

Mais la main qui lui caresse les cheveux est réelle, tout comme son corps contre le sien, son cœur qui bat aussi vite que le sien, l’odeur de sa peau, sa chaleur, le contact de ses lèvres contre sa tempe… tout ces détails sont bien trop précis, bien trop réels pour appartenir à un rêve.

Il a envie de sourire.

C’est réel. Il a envie de rester comme ça, dans ses bras, sa tête nichée contre son cou à s’enivrer de son odeur, le meilleur des alcools et de sentir sa main lui caresser les cheveux, pour toujours, mais ils sont en plein milieu de la rue, il fait nuit et on pourrait dire qu’ils s’en fichent mais il faut bien rentrer, et il doit avouer qu’il préfère largement un milieu plus intimiste que d’être surpris dans cette position par quelqu’un qui viendrait tout gâcher, même si la perspective de briser quelques dents lui fait plaisir, il se sent incapable de violence en ce moment même, juste de douceur.

Il laisse Walden transplaner avec lui, il lui fait confiance pour le mener à bon port.

Il ressent immédiatement la différence de température en arrivant dans l’entrée, ici il fait plus chaud, il y fait meilleur même si honnêtement, ce n’est pas l’air frais de l’automne britannique qui le gêne.

Il se passe un moment de flottement, où aucun d’eux n’ose vraiment bouger ni dire quoi que ce soit. C’est étrange en fait. Ils restent là, plantés bêtement comme des asperges dans l’entrée, à ne pas savoir quoi faire alors que d’ordinaire, peu importe chez qui ils se rendent, ils n’éprouvent aucune difficulté à venir s’installer et prendre leurs aises. Mais c’est vrai que la situation est particulière. D’ordinaire ils se contentent de s’installer sur le canapé, de discuter et de boire jusqu’à pas d’heure.
Ce soir c’est différent. Que va-t-il se passer ?

D’ordinaire dans lors de ce genre de soirée, lorsqu’il ramène quelqu’un chez lui ou qu’il s’invite chez lui, les choses se passent beaucoup plus rapidement, ils n’ont pas besoin de se poser plus de questions, ils font ce qu’ils ont à faire et selon leur états et leurs envies, l’affaire est expédiée plus ou moins rapidement.

Mais ce n’est pas une soirée comme les autres et Walden n’est pas n’importe qui. Il n’a pas envie que les choses se passent trop vite, de tout gâcher mais il n’a pas envie de se séparer de lui, il veut l’embrasser encore et encore, il veut le sentir passer une main dans ses cheveux et parler avec lui jusqu’à pas d’heure.

Mais encore pour ça faudrait-il qu’ils se décident à bouger.

Finalement il décide de s’éloigner de lui, presque à contre cœur mais il le faut bien, sous peine de rester plantés ici toute la nuit.

« Je suis heureux de pouvoir être enfin seul avec toi. Je veux dire vraiment, sans personne d’autre de nous. Rien que nous deux. »

Il défait sa cape et avance de quelques pas pour aller la déposer soigneusement sur le dossier de la chaise, suivit de près par Walden. De toutes les façons ils ne sont pas prêts de se lâcher ce soir, il tient absolument à rester près de lui le plus longtemps possible, quitte à faire une nuit blanche.
Il ne veut pas rentrer chez lui, se retrouver seul de nouveau dans le noir de la nuit.

Ce sont des choses qu’il aimerait lui dire. Qu’il n’aime pas dormir seul parce que ses rêves se concluent systématiquement par des cauchemars horribles dans lesquels Dimitri est toujours gagnant mais qu’il en a en même temps honte parce qu’il l’a quand même tué, qu’il s’en est vanté auprès de lui d’avoir finalement eu le dessus sur cette ordure et il n’arrive même pas à le chasser de ses rêves.

Tout comme il aimerait lui dire à quel point il compte pour lui, à quel point il le remercie d’avoir bien accepté de devenir son ami, de ne pas lui avoir tourné le dos la première fois qu’ils se sont retrouvés en mission ensemble, de ne pas l’avoir regardé comme un sale étranger et même si ils ne s’étaient pas beaucoup parlés, il avait apprécié parce que même si il jouait les indifférents, ça le touchait, il avait du mal à supporter ce rejet systématique des autres à son égard. D’avoir accepté sa proposition d’aller boire un verre. Ce n’était rien, c’était anodin en fait mais il aurait pu refuser, il aurait pu le rembarrer mais il ne l’avait pas fait.

Et ça comptait beaucoup pour lui, parce qu’il avait toujours vécu dans son coin, isolé du reste du monde, comme lui au final, sans personne, sans ami pour parler, pour rire ou même se disputer. Ils avaient été juste terriblement seuls pour finalement se trouver. C’était sans doute pour ça qu’ils s’étaient si bien entendu, si bien compris.

Il imagine les Moires déroulant les fils de leur vie avec lenteur et sans douceur, il parvient non sans mal à imaginer des fils fragiles, pleins de nœuds et d’irrégularités, se dérouler encore et encore pour finalement se rejoindre et s’enrouler ensemble. Un jour Atropos se chargera de couper les fils, coupant leur vie, mais il espère que le jour ou l’Inflexible prendra cette décision, leurs fils seront toujours reliés ensembles.

Il se laisse entraîner sur le canapé, sans trop de soucis d’ailleurs et il s’étonne presque du naturel avec lequel ils viennent se blottir l’un contre l’autre. Il pose sa tête sur son épaule et ferme les yeux un moment, avant de replonger ses yeux dans les siens.

Finalement il décide de briser à nouveau le silence qui s’était installé de nouveau entre eux. Il n’est pas désagréable, pas du tout même, mais il a des choses à dire, des choses qu’il veut qu’il sache, parce que c’est important pour lui et tant pis si il se couvre de ridicule.

« C’est drôle tu sais, parce que ce matin encore je pensais que j’allais passer une mauvaise journée et je me disais que cette soirée m’aiderais un peu, mais pas à ce point là. J’étais à milles lieues d’imaginer ça et ça me rends encore plus heureux. »

Il sourit un peu, il se sent un peu gauche mais en même temps depuis quand il ne s’est pas ouvert ainsi ? Depuis bien trop longtemps. Il lève à nouveau la main, avec lenteur pour la poser sur sa joue pour venir la caresser du pouce, avec douceur. Il sait à quel point ce genre de gestes provoquent pour sa part une certaine angoisse, surtout quand il ne les voit pas venir. Dans son esprit une main qui s’approche de son visage est une baffe, un nouvel hématome sur sa joue. Il n’a pas l’habitude d’être bien traité, qu’on le cajole et il sait bien que c’est aussi la même chose pour lui. Alors il fait tout pour ne pas le brusquer, pour ne pas le mettre mal à l’aise, c’est bien la dernière chose qu’il souhaite, effectuer un geste qui gâcherait tout.
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MessageSujet: Re: Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden]   Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden] Empty27.05.20 22:01

I know I ain't never gonna change.T’arrivais pas à définir pourquoi ni même comment ça pouvait faire autant de bien de le tenir contre toi là tout de suite. T’avais pas l’habitude de prendre les gens dans tes bras, de souvenir tu ne l’avais même jamais fait, excepté ta mère lorsque t’étais bien plus jeune, puis c’était plutôt l’inverse d’ailleurs. T’avais pas envie de t’écarter, t’avais envie de garder sa tête contre ton cou, avec son souffle qui te faisait frissonner par moment. T’étais bien content qu’il fasse nuit, que les gens ne soient pas forcément présents non plus. C’est même pas que tu les aurais envoyés balader à ce stade, si t’avais perdu toute envie de violence et d’énervement, t’avais bien conscience d’être dans une bulle, et le premier qui la crèverait en payerait forcément les conséquences. Mais ce n’est pas le cas, heureusement, et tout ce dont t’es capable de faire c’est de le serrer un peu plus contre toi en transplanant, même si c’était loin d’être nécessaire, t’en avais eu envie. Comme pour l’inciter à avoir un peu plus confiance.

En arrivant, t’es encore plus heureux d’avoir pris la peine de ranger la veille, même si c’était rarement un bordel monstre, tu t’étais douté que vous finiriez au choix chez lui ou ici, et dans le doute t’avais préféré ranger ce que t’avais pu laisser traîner. Même si t’avais pas spécialement honte de quoique ce soit, surtout pas avec lui. Tu t’étais toujours montré naturel, encore plus avec Antonin. Mais c’était un minimum de respect, que ce soit en ordre. Tu ne sais pas trop quoi dire, t’as trop de choses à dire justement, mais en même temps t’as un peu peur de dire quelque chose de travers, parce que t’as pas l’habitude de dire ce genre de choses, les penser c’était déjà un bon premier pas, t’imaginais que petit à petit t’arriverais à mettre des mots dessus, qui ressemblaient à quelque chose.

C’est pas vraiment que t’es gêné, c’est plus que t’as pas du tout l’habitude de ce genre de situations, mais ça ne t’empêche pas de le regarder, de sourire un peu aussi en caressant presque distraitement son dos. C’était tellement agréable à faire, et t’aurais pu sans doute le faire pendant des heures si tu t’écoutais. Ce qui ne serait pas idéal, parce que rester debout dans ton entrée, y avait quand même bien mieux à faire. Il était sans doute du même avis, vu qu’il avait un peu bougé. Tu l’avais laissé quitter tes bras un peu à contrecœur, mais ce n’était pas pour ça qu’il n’allait pas les retrouver plus ou moins rapidement. T’avais un peu plus souri en l’entendant, l’imitant en te débarrassant de ta cape. T’en aurais vraiment plus besoin maintenant.


« ▬…Moi aussi, vraiment, j’dore quand on sort mais, j’crois bien qu’j’avais b’soin qu’on soit…juste nous deux. »


T’aurais pas pensé dire ça un jour à qui que ce soit. T’aimais pas spécialement être accompagné d’habitude, mais t’avais l’impression que t’aurais pas supporté là tout de suite de te retrouver tout seul, surtout pas après ce baiser et après ce que vous aviez pu vous dire. T’avais juste envie de rester avec lui, de rester près de lui de le serrer contre toi et d’essayer de lui faire comprendre l’affection que tu pouvais lui porter, vu que t’arriverais sans doute pas à le lui dire correctement. T’avais cette chaleur qui ne te quittait pas, mais elle était tellement agréable à ressentir, même si c’était vraiment bizarre, tu pourrais t’y habituer, t’en étais certain. Tout ce qu’il pouvait te faire ressentir, tu t’y habituerais. T’avais pas l’impression qu’il pourrait te faire ressentir quelque chose de négatif. En tout cas pas aujourd’hui, certainement pas ce soir ou cette nuit.

Vous veniez de passer un cap, pas n’importe lequel, faudrait le temps que vous vous y fassiez, c’était sûr et certain, que vous trouviez votre rythme. T’avais pris doucement son poignet, pour ne pas le surprendre, et l’amener vers le canapé. Vous seriez quand même beaucoup mieux là, puis en plus de ça, s’il n’avait pas spécialement envie d’être collé à toi il pouvait se mettre un peu plus loin sur le canapé. Mais rien de tout ça n’arrive, c’est presque directement que tu le retrouves dans tes bras, tu ne demandais que ça, t’avais presque l’impression qu’ils étaient faits pour ça, pour venir l’entourer, le rapprocher de toi, c’était rassurant. Tu soupires un peu de bien-être en sentant sa tête sur ton épaule, tu ne peux pas t’empêcher de venir mettre une de tes mains sur sa taille, laissant tes doigts la découvrir petit à petit, t’avais envie d’en connaître par cœur la moindre de ses courbes, même si avec ses habits, ce n’était pas l’idéal. Mais ça te convenait totalement, t’avais envie de faire les choses correctement, doucement. Vous n’aviez de toute manière pas à vous presser. Tu te perds totalement dans son regard, ton sourire s’agrandit encore un peu plus, sans même que tu ne t’en rendes compte. Ça te vient plus que naturellement, alors que t’as tellement pas l’habitude d’en afficher ne serait-ce qu’un minime. Tu te sens tellement apaisé lorsqu’il parle, lorsqu’il s’exprime. L’entendre dire qu’il était heureux.


« ▬ L’prochaine fois qu’tu penses ça, viens ici, ou…au Ministère, l’porte te sera toujours ouverte et j’te promets qu’tu passeras une meilleure journée. En tout cas j’sais qu’pour moi…dès que j’te vois ç’va déjà mieux. J’m’y attendais vraiment pas non plus, mais…j’aurais pas pu espérer mieux, vraiment. J’pensais pas…autant m’attacher à quelqu’un un jour. Merci d’voir fait l’premier pas, j’suis pas sûr qu’j’aurais réussi à l’faire avant un p’tit bout d’temps. »


Parce que t’aurais toujours été en train de te poser des questions, de te demander si c’était normal de ressentir ça pour lui, de ne pas savoir si t’avais une chance que ça puisse être réciproque. Puis même, t’aurais mis un temps monstre avant de te dire que tu pourrais tenter une quelconque relation. Tu t’étais jamais dit que ce serait pour toi, même l’inverse. T’aurais jamais pensé que quelqu’un puisse te comprendre autant que lui. En le voyant lever la main, tu fermes les yeux un instant, non pas parce que tu crains ce qui va suivre, mais parce que t’as envie de profiter le plus possible de ce contact. Un contact tout nouveau, mais que tu ne pouvais qu’apprécier. T’aurais pas pensé un jour aimer ou vivre ce genre de contact. Avoir un tant soi peu d’affection. À chaque fois que t’avais essayé, t’avais été repoussé. T’y avais pas mis énormément du tiens non plus, t’étais qu’un gosse et t’avais jamais voulu réitérer. À quoi bon, juste pour faire pitié en plus du reste ? Puis t’avais jamais été assez proche de qui que ce soit pour ça non plus. T’avais eu un peu peur de ne pas trouver les gestes ou de mal faire, t’étais pas du tout familier à ça, c’était venu totalement naturellement de le serrer doucement contre toi, de revenir l’embrasser, le goût de ses lèvres te manquait, tout comme leur texture, leur chaleur.


« ▬ T’sais qu’t’es magnifique ? Maintenant qu’j’peux t’le dire plus délibérément, j’pense bien que j’te l’dirai souvent. »

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Antonin Dolohov
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MessageSujet: Re: Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden]   Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden] Empty31.05.20 17:34


Nothing else matters. Only us.
Antonin Dolohov & Walden Macnair
Rien que tous les deux… oui c’est ça. Rien que tous les deux. Ça a toujours été comme ça d’une certaine manière. Ils ne sont pas les plus appréciés au sein des mangemorts, il est rare qu’une conversation ne finisse pas par des insultes et même des coups, mais qu’est-ce qu’il peut lui si il n’est pas d’ici, si il n’a pas la même vision des choses parce qu’il n’a pas la même culture ? Si il a un accent qui prends le dessus par moments, il n’y peut rien, rien du tout.
Alors quand il s’était retrouvé en équipe avec lui, la première fois, il ne s’était pas attendu à ce que le courant passe aussi bien. Bon d’accord, il leur en avait fallu quand même du temps pour apprendre à se connaître et mettre la méfiance de côté, mais au final, ce qui comptait, c’est qu’ils formaient une bonne équipe, qu’ils avaient au moins quelqu’un sur qui compter en cas de besoin.  

Une bonne équipe. C’est comme ça qu’il percevait sa relation avec Walden. Et maintenant ? Comment doivent-ils se définir ? Il ne sait pas vraiment, il n’a jamais aimé les étiquettes, jamais aimé cette manie de vouloir à tout prix faire rentrer les gens dans des cases. Rien de plus idiot à ses yeux.

« C’est pareil… je pense que nous retrouver au calme, c’est ce qu’il y a de mieux, ça remettra de l’ordre dans mes pensées. »

Il en a bien besoin, il déteste quand tout se mélange, que tout est confus. Il a besoin d’être sûr de lui, de savoir où il va, où il en est. Il a l’impression d’être pris dans une sorte de tempête et qu’il va passer par dessus bord si le lâche, si il le laisse filer entre les doigts. Il n’a pas envie de se séparer de lui, pas maintenant.

Pourtant, il le faut bien, du moins brièvement, histoire de se débarrasser de leurs capes, de se mettre plus à l’aise, ils ne sont pas au QG ou dans un endroit qui impliquerait une certaine conduite. Ici ils sont chez lui, dans un lieu qu’il connaît et qu’il apprécie, encore plus maintenant.

Il se laisse entraîner vers le canapé pour venir presque immédiatement se coller contre lui. Il joue les brutes, il joue les insensibles mais au fond il a toujours ce besoin d’être rassuré, de se sentir protégé. Alors quand il sent sa main autour de sa taille il ne sursaute même pas, il se sent rassuré, à l’aise, même si il a encore du mal pour sa part avec certains gestes, il a peur de mal faire et c’est vraiment ironique quand on sait que d’ordinaire, il est beaucoup plus direct et tactile, mais ce n’est pas la même chose, c’est juste pour des relations d’une nuit, juste du charnel et rien d’autre.

Alors que Walden c’est différent, très différent et c’est troublant et déconcertant de se retrouver dans cette position, à deux. En réalité combien de fois a-t-il secrètement espéré se retrouver dans cette situation, sans jamais oser se l’avouer vraiment, préférant fermer les yeux, se le nier et noyer ses pensées dans l’alcool ? C’est une réalité maintenant et il sourit, il sourit à cette pensée et au sourire qu’il lui offre, c’est tellement lumineux. Il vient attraper sa main libre pour y entremêler leurs doigts, c’est un geste qu’il aime bien faire, ça lui donne une sensation d’unité.

« Merci… même si c’est encore compliqué pour moi, tu sais dans ces moments là je sais parfois même pas ce que je fais, je suis incapable de bouger ou de penser correctement mais j’y penserais, promis. Et toi aussi t’es toujours le bienvenue chez moi, même si c’est pas très confortable. C’est la même chose pour moi tu sais, je sais que tu m’écouteras et que tu me jugeras pas. »

Il s’arrête pour faire une pause, avant de reprendre, les sourcils légèrement froncés, il secoue un peu la tête.

« Non c’est moi qui devrait te remercier, tu as été le seul à ne m’avoir jamais rejeté et puis ce soir quand on a parlé de mon pays et de mes souvenirs d’enfance, même si c’était pas toujours agréable, ça m’a touché, personne ne s’est jamais intéressé à moi comme ça. »

C’est sans doute ça qui l’a poussé à venir l’embrasser, parce qu’il ne l’a jamais rejeté, au contraire des autres. Même si il avait eu peur de sa réaction, il s’était dit qu’au moins il aura essayé et dans le pire des cas, aurait joué au lâche en prétendant que c’était la faute de l’alcool, ça marchait parfois quand il se méprenait, même si la plupart du temps, ça se terminait par une beigne pour lui.

Mais il est hors de question ici de méprise, c’est pour ça qu’ils sont là, pour parler, pour discuter d’eux. Il se sent capable de le faire toute la nuit, de rester dans cette position, contre lui, de ne pas s’en lasser.

Il le voit fermer les yeux et il craint un instant d’avoir mal fait mais il a l’air d’apprécier et il sourit, même sil ne peut pas le voir puisqu’il ferme les yeux et il songe qu’il est splendide comme ça, il est comme apaisé, coupé du monde et le fait de savoir que c’est lui qui est responsable de cet état le rends heureux. D’ordinaire il rends les gens malheureux, apeurés, il terrorise. Mais pas Walden. Jamais, il se jure de ne jamais lui faire ressentir ce genre de choses en sa présence.
Il se penche pour l’embrasser sur le front, il voudrait lui dire tant de choses mais il n’ose pas perturber cette quiétude alors il se contente juste de cette marque d’affection.

Quand il sent de nouveau ses lèvres sur les siennes, il ferme lui aussi les yeux, savourant chaque seconde et pousse un petit soupir quand il se détache des siennes.

Il se sent rougir face à ce compliment, il a l’impression d’être un adolescent, c’est vraiment idiot, mais il ne sait pas comment réagir, il n’est pas habitué à ce qu’on vienne le complimenter.

Ça en devient déroutant de recevoir tant de douceur et de gentillesse en une soirée, il n’y est pas habitué.

« Je… merci. Toi aussi, tu es splendide si tu savais. Je crois que je pourrais d’admirer pendant des heures sans me lasser. »

Il vient se coller un peu plus contre lui, juste un peu. Il a besoin de cette proximité, là maintenant, tout de suite, comme si elle lui était vitale. Si il s’éloigne de lui, ce sont les fils de leur vie qui s’éloignent aussi, deux pauvres malheureux fils, noueux et rugueux, sans aucun intérêt, alors qu’ensemble ils forment un nouveau lien, une nouvelle vie à dérouler, plus difficile à couper.
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MessageSujet: Re: Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden]   Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden] Empty01.06.20 23:10

I know I ain't never gonna change.L’ambiance avait drastiquement changée, mais était-ce pour un mal ? Certainement pas. T’avais pas l’habitude de ressentir ce genre de choses, ça te faisait même bizarre de te sentir aussi apaisé, alors que généralement, lorsque t’avais bu, si tu ne te prenais pas autant la tête qu’en étant sobre, c’était l’excuse idéale pour laisser aller toutes tes envies, comme si ça te donnait tous les droits, que tu pouvais tout te permettre, après tout, c’était plutôt un bon alibi, si t’avais trop bu, t’avais qu’à prétendre ne plus avoir été toi-même, la boisson, ça avait bon dos. Mais ici déjà t’avais pas assez bu pour ne pas savoir ce que t’étais en train de faire, heureusement. T’avais totalement les pieds sur terre, et t’en étais vraiment reconnaissant. T’aurais pas voulu ne pas vivre pleinement ce qui se passait là tout de suite, ne pas avoir conscience de tout ce qu’il arrivait à te faire ressentir. Peut-être que ça te faisait parler un peu plus facilement. C’était difficile à dire, parce qu’avec Antonin, t’étais toujours bien plus causant qu’avec les autres. Avec lui, t’aimais parler, tout simplement, même pour ne pas dire grand-chose. Il n’avait pas fallu très longtemps pour que tu te rendes compte que vous étiez similaires sur pas mal de points, voir qu’il y avait une possibilité que tu ne t’entendes vraiment bien avec lui.

Est-ce que t’aurais pensé un jour que vous en arriveriez là ? Pas vraiment. T’étais pas quelqu’un qui te faisait facilement des idées ou qui arrivait à se projeter dans le futur de manière positive, t’avais plutôt tendance à remarquer et noter tout ce qui était négatif, préparer le pire pour ne pas que la chute ne soit trop douloureuse par la suite. Puis sincèrement, l’idée qu’on puisse vouloir passer du temps avec toi de cette manière te dépassait un peu. On avait passé tellement de temps à t’enfoncer, te rejeter d’une certaine manière, que c’était ancré en toi. Mais tu mentirais totalement si tu disais ne pas avoir pensé une seule fois au fait que tu voyais peut-être le brun bien plus qu’un ami. T’en avais jamais eu, t’avais aucune idée jusqu’où les limites pouvaient aller, où est-ce qu’elles s’arrêtaient. T’avais toujours minimisé, c’était bien normal, de le trouver attirant, c’était un fait, tu croisais bien des inconnus que tu trouvais aussi attirants après tout. Même si au fond de toi, tu savais déjà que c’était différent, c’était pas uniquement physique lorsqu’il s’agissait de ton cadet. T’avais pas osé le lui dire, ou en tout cas pas en laissant croire que t’étais totalement sincère, t’avais eu peur qu’il le prenne mal, de perdre la seule personne que t’appréciais. Mais t’étais tellement heureux de le voir ici, de vous retrouver ici en sachant que personne ne viendrait vous emmerder.


« ▬ Ouais, on sera beaucoup mieux pour…s’parler et…mettre tout ça à plat. »


T’avais aucune idée de si c’était ce qu’il fallait faire, mais c’était ce qui te semblait le plus logique, et t’avais pas envie de le laisser se poser des questions ou s’empêtrer dans vos pensées chacun de votre côté. Ça ne serait pas spécialement sain, et totalement ridicule alors que vous aviez la possibilité de partager. Tu savais que ça te ferait le plus grand bien, que si tu te taisais t’arriverais juste à une impasse, à ressasser les même idées en boucle, n’y voir que les problèmes et faire preuve de pessimise. Tu sais pourtant un minimum ce que tu veux, déjà que tu n’as pas le moins du monde envie de t’éloigner de lui, t’as l’impression que ça te briserait. Pas seulement le cœur, mais ton être tout entier.

T’as ce besoin de le prendre contre toi lorsque vous arrivez dans le fauteuil, t’assurer qu’il est réel, que t’es pas simplement en train de rêver. Tu te sens tellement bien en sa compagnie, en le sentant aussi proche, en sentant sa chaleur, presque les battements de son cœur. En plus, de ça, ta main n’a pas l’air de le déranger, alors tu la laisses sur sa taille, continuant de la caresser doucement/ Tu ne sais même pas comment ça peut te venir aussi naturellement, tu t’en fous un peu, tout ce qui t’importe c’est de croiser son regard, y plonger le tiens, tu pourrais faire ça pendant des heures, t’en avais jamais vu d’aussi doux, aimant à ton égard. Tu ne pourrais jamais assez le remercier, déjà rien que pour avoir bien voulu passer du temps en ta présence, et pas parce qu’on l’y forçait ou qu’il s’y sentait obligé.

Ça te faisait bizarre, de te dire que t’avais un endroit où aller au cas où ça irait mal, un refuge bien moins bancal que ta chambre de l’époque ou cet appartement un peu trop vide. Tu finis par détacher ton regard de son visage lorsque sa main vient chercher la tienne, qu’il vient entremêler vos doigts, comme une promesse silencieuse, tu souris un peu plus en les repliant un peu pour être sûr de ne pas la lâcher. Ton pouce vient caresser le dos de sa main, c’est encore plus détendant, tu ne sais pas par quel miracle, tu te sens encore plus en confiance, alors que t’avais l’impression de l’être déjà totalement. T’exerces une légère pression, comme pour la sentir un peu mieux dans la tienne.


« ▬ J’t’en prie, c’moi qui te remercie. J’comprends totalement, enfin parfois j’me mets dans des états pas possible et j’rrive pas à penser correctement non plus. Mais s’tu veux, ça m’dérangerait pas d’faire un détour en rentrant ou avant d’ller au travail s’tu préfères pour…passer t’voir. T’veux rire ? J’trouve que ç’l’est plus qu’ici d’jà. Y a pas d’soucis pour ça, j’serai toujours là pour t’couter si t’en as besoin, ou même pour…n’importe quoi. »


T’avais tellement pas de raisons de commencer à le juger, tu ne voyais même pas ce qui pourrait te pousser à le faire. Tu t’en voudrais jusqu’à la fin de ta vie s’il t’arrivais de le faire, encore plus si tu ne t’en rendais pas compte sur le moment. Tout en l’écoutant, tu tires un peu vos mains vers toi pour venir embrasser ses doigts, un à un. Tu les gardes un moment contre tes lèvres, y a aucune raison que tu ne les lâche.


« ▬ T’vaux tellement plus qu’tous c’cons, j’espère qu’tu t’en rend compte. T’es fascinant quand t’en parles, ç’donne envie d’en savoir encore plus. Pis…j’aime bien en s’voir un peu plus sur toi. Ils savent pas c’qui ratent, t’es…surprenant et…fascinant, dans l’bon sens du terme. T’mérites vraiment qu’on s’intéresse à toi, t’mérites…plein d’choses d’ailleurs. »


T’arriverais sans doute pas à toutes les lister, mais tu commencerais peut-être, t’en avais envie. Pas maintenant, t’avais bien mieux à faire comme te focaliser sur Antonin, c’était absolument tout ce qui comptait pour toi. Sans doute qu’il serait tout ce dont tu te soucierais pendant un bon bout de temps. Peut-être jusqu’à la fin de ce que vous partageriez. T’espérais que ce soit le plus long possible. Comme le contact de sa main sur ta joue, t’as jamais été aussi bien de toute ta vie. T’avais essayé plusieurs moyens pour arriver à ne serait-ce que frôler un stade pareil, sans jamais y arriver.

Parfois le temps d’un week-end, t’allais en forêt, un endroit que t’appréciais particulièrement, c’était calme, y avait de l’espace, tu t’y sentais mieux que n’importe où , parfaitement libre. Tu pouvais y rester des heures, voir même la nuit . Mais il y avait toujours un moment où tu te retrouvais trop seul. C’était loin d’être aussi agréable que ce que tu pouvais vivre maintenant. Tellement différent. Surtout lorsque ses lèvres viennent se loger sur ton front, tu rouvres les yeux pour venir embrasser son cou à ta portée. Tu prends tout ton temps pour le faire, t’as envie d’y traîner le plus possible. T’es pas habitué à donner des gestes d’affection non plus, mais c’était si simple, si naturel avec lui, t’avais même pas à réfléchir, même pas à te demander si c’était bien ou non. Tu le faisais comme si ton instinct t’y poussais. Tu chéris chacun de vos baisers, ils sont tellement agréables, capables de te transporter en un rien de temps. T’arrives pas à t’empêcher de sourire un peu plus en voyant les joues du brun s’empourprer. T’as envie de venir les embrasser ou les caresser, mais qu’est-ce que tu n’avais pas envie d’embrasser chez lui. Mais en l’entendant te faire des compliments, tu n’en mènes pas large non plus, t’as un léger rire, un peu gêné, tu ne sais pas quoi dire au début, tu baisses un peu le regard, quelques secondes avant de le relever vers lui. T’étais tellement reconnaissant, de tout ce qu’il pouvait faire ou dire.


« ▬ Oh ,t’dis ça parce que t’pas encore vu mes oreilles. Mais…m’rci beaucoup. T’peux l’faire autant qu’tu veux, j’te cache pas qu’ça m’fera plus qu’plaisir et que j’pourrais difficilement n’pas en faire d’même. »


Comment tu pourrais, si t’en avais la possibilité. Tu le sens se coller un peu plus à toi, tu viens mettre tes mains dans son dos, tu t’accroches à sa chemise, t’installes un peu mieux dans le fauteuil, t’y allongeant en le gardant contre toi, c’était encore plus confortable et plus pratique pour le regarder. T’avances un peu ta tête pour venir lui embrasser l’épaule, tu le serres un peu plus contre toi, t’hésites quelques secondes avant de reprendre la parole.


« ▬ T’sais, c’est…l’première fois que j’ai envie d’me poser avec quelqu’un ou que…J’me lance dans une relation. Si j’fais…quelqu’chose d’travers ou qui t’plaît pas, t’hésiteras pas à…m’le dire ? »


Tu préférais de loin qu’on te dise clairement ce qui allait mal plutôt que de tourner autour du pot et que les problèmes s’accumulent, t’avais encore moins envie d’avoir des problèmes avec lui. Surtout que là tout de suite, t’avais vraiment du mal à penser à quoique ce soit de négatif.


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Antonin Dolohov
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MessageSujet: Re: Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden]   Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden] Empty05.06.20 0:13


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Antonin Dolohov & Walden Macnair
Dire que ce matin encore il s’était réveillé avec un moral au plus bas, persuadé que la journée allait être mauvaise. Son passé était revenu pour le hanter, l’étouffer comme toujours et il avait trouvé un semblant d’exutoire avec ce sorcier qu’il avait menacé et tué. Mais ça n’avait pas été suffisant, rien n’était jamais vraiment suffisant en réalité. Parce que la réalité revenait le frapper en pleine figure, il était seul, terriblement seul et rien n’y changerait, parce que l’alcool ou les hommes qu’il ramenait dans son lit la nuit ne comptaient pas, ne seraient jamais suffisants.
Il ne s’en rends pas spécialement compte mais il est rarement totalement détendu, toujours sur le qui-vive, toujours crispé. Mais à qui la faute ? Il sait très bien à qui il doit ce comportement méfiant et tendu, mais pour le moment il n’a pas envie de songer à lui, pas du tout. Il souhaite pleinement ce concentrer sur l’instant présent, le fait d’être entouré de bras protecteurs et que le regard qui est posé sur lui n’est pas emplis de dégoût ni de mépris, mais de douceur et d’espoir.

Vraiment les dieux semblent être en leur faveur ce soir, sans doute ont-il décidé qu’il était temps d’arrêter de les tourmenter pour leur laisser un peu de répit, même si ce n’est que pour une soirée.

Et il compte bien en profiter, savourer chaque instant en sa compagnie, bien plus qu’il n’avait pu le faire auparavant. Parce qu’avant c’était juste des soirées passées à discuter, rire et boire, c’était amusant et parfois ils se trouvaient une pauvre âme infortunée sur leur chemin, qu’ils abandonnaient dans un coin sans un regard pour elle et ces moments avaient leur saveur, il se souvenait de tous ou presque, c’était bien plus difficile de se remémorer les soirées trop arrosées mais les autres il les garderait toujours en mémoire. Parce que c’était lui, c’était son ami, le premier depuis une longue vie de solitude, le seul à ne l’avoir jamais jugé ou le faire se sentir inférieur pour il ne savait quelle raison, avec qui il s’était sentit suffisamment en confiance pour lui parler et lui avouer tout ou presque. Il y avait encore quelques zones d’ombre, il était resté assez vague sur les méthodes et les punitions de Dimitri mais pour le reste Walden savait tout, tout comme lui même savait tout au sujet de Thomas, de son enfance, de son père et de sa trop grande solitude.

« Oui… et puis je crois que ça va nous prendre un moment, alors autant être dans un endroit confortable. »

Tu parles d’une évidence. Évidemment que ça allait prendre un moment, après tout ça ne faisait pas non plus si longtemps qu’il était ici, même pas un an. Il repense un instant à cette étrange rencontre, à cette femme froide, austère mais qui l’avait pourtant sauvé et qui avait joué, malgré elle, un rôle dans sa décision de poser ses bagages au Royaume-Uni.
Alors oui, évidemment que oui, ils allaient avoir des choses à se dire.

Même si pour le moment, il se contente de rester blottit contre lui, d’apprécier le contact de sa main sur sa taille, c’est tellement agréable, c’est un geste à la fois si banal et si intime. Tellement rassurant. Il hésite un instant avant de l’imiter, plus maladroitement. Il est maintenant bien plus habitué à se servir de ses mains soit pour faire du mal ou se protéger de ceux qui lui voudrait du mal qu’il se demande si il est encore capable de faire preuve de douceur et de bienveillance.

Il s’accroche à son regard et à sa main, à la légère pression qu’il y exerce. Il y voit de la reconnaissance et de la douceur et il aimerait lui dire qu’il n’a pas à le faire, que c’est lui qui le remercie de ne pas l’avoir rejeté, de ne pas l’avoir frappé quand il l’a embrassé, il aurait pu le faire et l’envoyer au sol mais il ne l’a pas fait. Il voudrait le remercier de lui avoir rendu son baiser. D’avoir toujours été là pour lui. De tout en fait. Mais il se perd dans ce contact visuel, il en perd presque l’usage de la parole alors il se contente de sourire.

« Enfin je préfère te prévenir que dans ces moments là je suis pas beau à voir, c’est sans doute mieux de rester éloigné de moi, même si je sais que je ne pourrai pas te faire du mal, peu importe l’état dans lequel je me trouve mais tu m’a jamais vu comme ça. Enfin je ne dis pas ça pour te dissuader mais je voulais que tu le saches. Parce que tu peux passer quand tu veux, tu peux même rester pour dîner ça me ferait plaisir de cuisiner pour toi, faut dire que j’ai pas grand-chose à faire pour le moment, j’essaye de trouver quelque chose mais c’est pas trop évident dans ma situation. Au moins je ferai quelque chose d’utile dans ma journée et tu pourras en profiter pour souffler un peu. »

Il ne sait pas si il doit commencer à lui parler de certains de ses projets de travail. C’est tellement absurde et dangereux en ce moment, dans sa position, mais il a tellement envie de le faire, de se prouver quelque chose mais il est interrompu dans son élan par ses lèvres qui viennent se poser contre ses doigts, son cœur manque un battement et il sent la chaleur de son corps augmenter. Par Lénine, est-ce qu’il se rend compte à quel point il est sur le point de lui faire perdre tous ses moyens comme ça ?

Il resserre légèrement sa main sur sa taille, pétrifié. Il doit faire un effort gigantesque pour se concentrer sur ses paroles et ne pas se perdre sur le contact de ses lèvres contre sa peau.

« De toutes les façons leur avis je m’en fiche… il n’y a que ton avis qui importe. Tu es le seul qui compte, si tu savais. Le seul qui compte vraiment à mes yeux. Je suis vraiment content de pouvoir t’en parler, ça me manque vraiment parfois… mais j’aimerais aussi en savoir plus sur toi, te connaître encore plus moi aussi, tu es encore un mystère pour moi. Je ne comprends pas pourquoi les autres te traitent comme ça, tu mérites vraiment qu’on prenne la peine de t’écouter et de s’intéresser à toi. Tant pis, ça ne sera que nous, c’est mieux comme ça. »

C’est sans doute mieux ainsi, tout compte fait. Puisque personne ne semblait vouloir mieux les connaître, vouloir à tout prix les rejeter, pourquoi feraient-ils des efforts ? Ils pouvaient se suffire à eux deux, non ? Il s’en persuade, de toutes les façons qui les comprendraient mieux que les autres ? Qui pourrait comprendre ce qui les a poussés a tuer leur géniteur, leur frère, qui pourrait comprendre l’extrême solitude dans laquelle ils avaient été plongés et ce goût pour la violence et le sang qu’ils avaient développé ? Personne d’autre qu’eux.

Il sourit de le voir si apaisé, ça le rends tellement heureux quand il sait que d’ordinaire, il est plutôt tendu, il sait que son quotidien n’est pas propice à ça, il sait qu’il n’apprécie pas son travail mais qu’il reste, qu’il espère ce poste de bourreau et il sait qu’il y parviendra. Il ne voit pas qui d’autre aurait les épaules pour ce poste, qui d’autre aurait un tel mental pour y parvenir. Il repense à leur conversation, plus tôt dans la soirée et il revoit son sourire quand il le complimente, qu’il se rend compte qu’il croit en lui. Il se fait la promesse qu’en sa présence il aura toujours cet air paisible, il se jure de tout faire pour, il ne supporterait plus de le voir éprouver quelque chose de négatif en sa présence.

Il n’arrête pas de caresser sa joue et sursaute légèrement en sentant ses lèvres, encore elles contre son cou. Le geste le surprend, mais dans le bon sens du terme. Il ferme les yeux à son tour et pousse un gémissement à ce contact. Ses lèvres sont tellement chaudes contre sa peau, c’est comme le soleil qui faisait fondre la Volga gelée. Il va finir par le faire fondre tout entier, juste par le contact de ses lèvres. Il frisonne et savoure cet instant. Doucement la main qui était posée sur sa joue glisse pour venir s’enfouir dans ses cheveux, tandis que son autre main glisse le long de son dos, avec lenteur, venant caresser le tissu de la chemise.

Plus les minutes s’écoulent et moins il a envie de se détacher de lui, si seulement la nuit ne pouvait avoir de fin mais encore une fois les dieux sont des êtres cruels, bientôt Hélios montera sur son char  pour illuminer le ciel mais pour le moment c’est Nyx qui domine et il la bénit, il voudrait qu’elle dure éternellement, pour rester dans ses bras et l’embrasser encore et encore.

C’est à son tour d’être gêné par ses compliments et en même temps quoi de plus normal pour eux, ce ne sont toujours pas choses auxquelles ils ont été habitués.
Avec douceur il dégage une mèche de ses cheveux pour dégager une de ses oreilles et se penche pour venir lui susurrer.

« Ne dis pas de bêtises, tu es parfait comme tu es. J’ai jamais vu quelqu’un d’aussi bien bâtit que toi, tu as une carrure parfaite. Quant à ton visage… j’aime le fait que ta peau fasse ressortir la noirceur de tes cheveux. Tu as de si beaux yeux, on s’y perdrait. Un nez droit, si parfait, ça te donne un air d’un dieu nordique. Je ne vois que de la perfection… tu as aussi une mâchoire à tomber et des lèvres pleines, parfaites, si douces, si chaudes... »

Ses doigts se promènent avec lenteur sur son corps à chaque description, tel le pinceau d’un artiste sur une toile. Il connaît son visage, il a passé un bon moment à l’observer, quand il le pouvait, à la dérobée, ou bien quand ce dernier c’était endormit avant lui et qu’il n’avait pas assez d’alcool dans le sang pour rester lucide et profiter de sa contemplation. Il prends le temps de longer la ligne de sa mâchoire pour finalement attarder son index sur ses lèvres avant de finalement revenir l’embrasser, avec passion.

« Je ne veux plus t’entendre dire des bêtises pareilles et si quelqu’un vient dire le contraire je lui arrache la langue. »

Il vient de nouveau happer ses lèvres. Ça non plus, il ne le laissera pas passer, plus jamais. Il se le promet.

Il le laisse l’entraîner avec lui, cette position est vraiment plus confortable, plus réconfortante aussi. Il vient enrouler une de ses jambes autour des siennes, il se sent de plus en plus décontracté, en confiance à mesure du temps qui passe.
Il sourit en voyant qu’il semble hésiter, comme si quelque chose le tracassait, il y a quelque chose de candide dans son regard, preuve qu’ils ne sont sans doute pas aussi cruels que les autres semblent le penser.

« Tu sais pour moi aussi ça fait tellement longtemps… mais on apprendra ensemble, ne t’inquiète pas pour ça. On est là pour ça, pour se parler non ? Et puis pour le moment tu fais tout parfaitement, il n’y a rien qui m’inquiète. »

Il comprend son inquiétude, il la partage aussi. Il ne souhaite pas lui faire du mal, le mettre mal à l’aise, pas le moins du monde. Mais lui osera-t-il tout lui dire ? Il a tellement été habitué à tout cacher, à ignorer tout ce qui pouvait lui faire du mal qu’il ne sait pas si il aura le courage de lui dire, par exemple, que malgré toutes ses années, il a toujours aussi honte de certaines des cicatrices qui marquent son corps, parce que ce sont les plus terribles, celles que la magie n’a pas pu effacer. C’est son dos surtout qui en a subit les frais, et il appréhende le moment où il découvrira l’étendue des dégâts, parce qu’il n’est jamais entré dans les détails.

« Je te promets de que je te dirais tout mais… ne le prends pas mal si je n’arrive pas à tout dire d’un coup. Je te fais entièrement confiance mais ce n’est pas dans mes habitudes de parler et j’imagine que c’est pareil pour toi. »

Oui il imagine, il imagine très bien aussi. Il vient nicher sa tête dans son cou pour y déposer quelques baisers quand il s’interrompt.

« Dit… c’est pas que j’en ai assez, mais… est-ce que tu as faim ? Je peux te préparer quelque chose si tu veux... »

Il ne sait pas pourquoi cette idée lui traverse l’esprit, ni comment il arrive à la poser. Il le regarde avec hésitation. Il a vraiment envie de lui préparer quelque chose, même si ce n’est pas fameux. Il souhaite juste lui faire plaisir, rien d’autre.

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MessageSujet: Re: Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden]   Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden] Empty12.06.20 1:24

I know I ain't never gonna change.Ton regard n’arrive plus à se porter sur autre chose qu’Antonin, c’est rare pourtant que tu regardes aussi longtemps quelqu’un, encore plus de cette manière. C’était la première fois que tu ressentais quelque chose d’aussi positif envers quelqu’un, que t’avais un regard aussi doux. Fallait dire que t’avais pas trop eu l’occasion jusqu’ici de faire preuve de tendresse envers qui que ce soit. T’avais pas cherché, non plus à en faire preuve, à quoi bon ? Peu importait avec qui t’aurais pu essayer dans tes proches, ça aurait mal tourné, t’avais même pas besoin de chercher plus longtemps pour le savoir. T’allais pas t’embarrasser de ces pensées, parce que ça n’avait pas lieu d’être, parce que de toute manière t’avais pas envie de penser à autre chose ou quelqu’un d’autre qu’Antonin non plus. Depuis le début de cette soirée, t’arrivais pas à te focaliser correctement sur quoique ce soit d’autre, et tu ne t’en portais vraiment pas plus mal. Surtout que tu pouvais te permettre de le faire sans te soucier du fait qu’il ne puisse trouver ça bizarre que tu ne te mettes à le regarder de cette manière, aussi longtemps. Ça aurait été la dernière des choses que tu voulais, le mettre mal à l’aise, t’avais envie qu’il soit bien, qu’il se sente bien.  T’étais pas spécialement doué pour réconforter les autres, pour leur rendre la vie plus facile, plus belle. T’étais doué pour détruire surtout, le reste nettement moins. Comment t’aurais pu apprendre, sans personne sur qui prendre exemple

Tu te disais que ça viendrait peut-être naturellement, t’avais un peu d’espoir, pour une fois. Tu te disais que de toute manière, t’étais bien incapable de lui faire intentionnellement du mal. De lui en faire tout court. Il t’était tellement précieux, ne serait-ce qu’en tant qu’ami, t’aurais tout fait pour lui. Tu donnais que rarement ta confiance, tu ne l’avais encore jamais jusqu’ici sauf à lui, mais on ne pouvait pas t’enlever le fait que t’étais quelqu’un de loyal avec tes proches, avec ceux que ton cœur avait pu choisir. Peut-être qu’il était le seul et l’unique, mais ça t’allait totalement. T’aurais de toute manière pas su gérer ça avec plusieurs personnes en même temps, t’avais été persuadé jusqu’à il y a quelques mois que t’étais bien incapable d’aimer quelqu’un. C’était bien différent d’être attiré par un corps l’espace de quelques heures, puis même, ce n’était pas franchement à ça que tu faisais attention non plus. Puis à ces gens, tu ne leur parlais jamais non plus. T’étais pas quelqu’un de loquace, t’étais du genre à garder ta gueule fermée le plus longtemps possible, même quand on te parlait directement. T’aimais pas converser, encore moins t’ouvrir. Sûrement parce que t’en avais des mauvais souvenirs, que t’avais jamais pris le pli non plus. Tu te disais que même si tu faisais des efforts, tu serais bien incapable de t’intégrer, alors à quoi bon ? T’avais pas envie non plus de la pitié de qui que ce soit, ça ne servirait à rien. Mais avec le brun, tout était venu naturellement, tu t’étais rapidement rendu compte que vous aviez des points communs. T’aurais pas imaginé en avoir autant, et pourtant. T’étais même presque certain de pouvoir en trouver encore d’autres en creusant un peu. Mais à lui, c’était différent, t’avais envie de lui parler, tu t’étais ouvert à plusieurs reprises, sans même te sentir mal, sans que tu n’aies l’impression qu’il en profite d’une manière ou d’une autre non plus. Tu lui faisais confiance, purement, simplement. Et ça faisait énormément de bien de pouvoir compter autant sur quelqu’un. Tu te disais même que t’allais pouvoir le faire encore plus maintenant, ça viendrait petit à petit, comme ces quelques gestes que t’avais pu avoir jusqu’à maintenant.


« ▬ C’pourrait prendre une semaine ou plus,  qu’ça me dérangerait vraiment pas si t’es là. »


Surtout si vous restiez dans ce fauteuil. Tu l’avais toujours apprécié, t’aimais y traîner lorsque t’avais du temps libre, mais avec Antonin dans tes bras, c’était encore plus agréable, t’aimais sentir son poids sur toi, avoir la chance de le voir d’encore plus près que d’habitude, pouvoir détailler son visage plus facilement et plus longuement que tu n’avais pu le faire par le passé. T’avais l’impression de déjà le connaître par cœur, mais t’étais certain qu’il y avait plus de détails que tu pourrais remarquer, relever. Peut-être que ça ne finirait jamais, ce n’était pas le genre de choses qui te dérangerait après tout, si ça ne tenait qu’à toi, tu pourrais le regarder pendant des heures d’affilée. Comme cette main logée sur sa taille, t’avais envie de la garder le plus longtemps possible là, sauf s’il te demandait de la bouger, ce serait différent. Tu détestais peut-être obéir à qui que ce soit, les demandes d’Antonin, c’était extrêmement différent. Tu le respectais tellement, c’était rare que t’en aies envie ou encore plus simplement, que tu le mettes en application. Tu penches un peu la tête en l’écoutant, inconsciemment, ton pouce vient caresser le dos de sa main.


« ▬ T’inquiètes, j’comprends même si j’pense pas pouvoir arriver à m’éloigner d’toi quel qu’soit ton état. Mais…Merci d’me prévenir et de me le dire. Ça m’touche que tu m’fasses autant confiance. Si tu m’dis ça, j’risque de squatter très souvent t’sais ? ça m’ferait…super plaisir, j’suis pas sûr d’mériter qu’tu fasses autant d’efforts, mais si ça t’déranges vraiment pas, ça m’plairait…énormément. J’veux t’en préparer aussi un jour ou l’autre, même si j’suis pas sûr qu’ce sera fameux, j’ferai d’mon mieux.  S’tu veux, j’t’aiderai à trouver, j’sais pas trop comment encore, mais y a certainement un moyen, c’pt’être dur mais sûrement pas impossible.  Dit pas ça, j’t’assure qu’tu fais plein d’choses utiles dont tu t’rends même pas spécialement compte. D’jà rien qu’pouvoir t’voir et être près de toi, j’pourrai qu’profiter. »


Comme là tout de suite, tu savais bien que si tu te sentais aussi bien maintenant, c’était grâce à lui. T’avais envie de le remercier, de toutes les manières possibles et imaginables, il méritait de le savoir, méritait que tu fasses l’effort de poser des mots sur ce qu’il pouvait te faire ressentir, même si t’étais pas doué pour ça, t’avais pas trop peur d’être maladroit avec lui, tu savais qu’il comprendrait et qu’il ne le prendrait pas mal non plus. C’est grâce à cette certitude que tes lèvres viennent trouver le courage de venir jusqu’à sa main, avec quelqu’un d’autre, t’aurais trouvé ça parfaitement inutile en plus de te sentir ridicule, alors qu’ici, c’est juste agréable, t’apprécies le faire, tu serais prêt à en redemander, encore plus si sa main se resserre un peu, c’est loin de te déranger, bien au contraire, ça te prouve encore un peu plus que t’es bien ancré dans la réalité, que tu ne rêves pas simplement de cet instant. T’étais tellement pas habitué à ce que quelque chose de positif puisse te tomber dessus, en tout cas pas à ce point-là.


« ▬ T’as bien raison, surtout s’il est négatif, t’les mérite pas et ç’pas lieu d’être non plus. …Merci, j’risque de t’le dire beaucoup d’fois, mais merci j’sais pas si tu t’rends compte de tout l’bien qu’tu peux m’faire. J’suis encore plus content d’pouvoir t’écouter et d’apprendre tellement d’trucs. T’m’étonnes, mais quand t’pourras y retourner, tu s’ras encore plus heureux d’tout r’trouver. Oh, j’te parle de c’que tu veux, quand tu veux, même si…c’vraiment pas très passionnant, j’jamais beaucoup bougé, sauf quelqu’fois chez m’grands-parents quand…on m’autorisait à y’aller. Oh pour ça, faut dire que j’fais pas beaucoup d’efforts non plus d’mon côté pis…Certains m’connaissent d’jà d’puis Poudlard, y gardent l’image d’mec totalement con, dernier d’classe qu’sait juste frapper plutôt qu’parler j’imagine. Pis j’suis pas d’sang-pur c’peut jouer aussi, j’cherche plus trop à comprendre et…ça m’laisse plus d’temps à passer avec toi. C’bien mieux comme ça ouais. »


T’avais un peu plus souri, avant de te redresser légèrement pour venir lui embrasser la joue, c’était un geste tellement simple mais tellement agréable à faire. T’avais pas vraiment l’habitude d’en recevoir, mais tu te disais que ça ne pouvait certainement pas lui faire de mal. T’avais juste envie de le faire sourire, de le rendre heureux ou au moins illuminer sa journée comme il avait pu le faire avec la tienne, même si tu te doutais que ça durerait bien plus longtemps que quelques heures. T’étais même pas sûr de pouvoir t’en remettre un jour de ce qui venait de se passer. T’avais pas envie de t’en remettre, t’étais bien comme ça, mieux que lors de toute ta vie. T’as même plus l’impression d’avoir bu, tu ne regrettais pas spécialement de l’avoir fait, ça n’avait pas joué ou en tout cas pas trop dans la manière dont t’avais pu réagir ou répondre. Tu t’en serais voulu, si c’était le cas, à jamais.

Mais tu ne pouvais pas te concentrer sur ta personne, c’était juste impossible, tu pouvais juste te focaliser sur Antonin, sur chacune de ses réactions, t’avais envie de savoir ce qui lui plaisait le plus, trouver ce qui pourrait lui faire le plus d’effets, même si vous aviez tout votre temps, techniquement. T’avais l’impression d’être le plus heureux des hommes en tout cas, avec sa main sur ta joue et tes lèvres dans son cou. Tu le sens sursauter, alors l’espace d’un instant, tu ralentis tes mouvements, prudemment, mais son gémissement te convainc du fait qu’il apprécie, il te donne des frissons, t’as du mal à rester concentré, à ne pas venir les multiplier pour l’entendre en réitérer. Si tu commençais, t’allais pas savoir t’arrêter et t’avais pas envie de juste lui sauter dessus.  Tu veux continuer de l’écouter, continuer de lui parler. Juste profiter de ce moment, de tous les contacts que vous pouviez avoir. T’avais un peu plus souri d’ailleurs en sentant sa main dans ton dos, tu te cambres légèrement, ça fait des années que tu t’es rendu compte que t’étais plus sensible du dos. Même si c’est à travers le tissu de la chemise.

Tu viens lui caresser l’arête du nez de l’index, tu constates juste qu’il est plus parfait que ce que t’aurais pu déjà le penser, c’est plutôt pas mal d’être surpris dans ce sens-là.  Il est tellement adorable, plus que jamais. Même si tu sens qu’il est un peu gêné face aux compliments, ça ne te persuadera certainement pas de ne plus en faire, t’avais envie qu’il se rendre compte qu’il les méritait tous, et qu’il ne soit plus gêné par ça non plus.  Même si tu ne pouvais pas vraiment parler à ce point-là, t’avais pas pu t’empêcher de détourner le regard lorsqu’il s’était rapproché pour te faire des compliments, même rougi un peu, du moins c’était ce que tu te disais, en sentant la chaleur un peu soudaine qui y était montée. Avec le temps, tu t’étais fais à l’idée que t’avais un physique qui sortait de la norme. Au début c’était juste des remarques de ton père, de temps en temps, bien rapidement suivi par ton frère. C’était devenu une évidence pour toi avant même que tu n’arrives à Poudlard , mais dans un sens, avec du recul tu ne pouvais que les en remercier pour le coup, parce que du coup, ça ne t’avait pas fait grand-chose quand les autres élèves avaient pu s’y mettre aussi. alors entendre quelqu’un te dire l’inverse, t’y étais vraiment pas habitué, et ça te faisait assez bizarre, parce que tu ne pouvais que croire en la sincérité de ses propos. Tu lui faisais plus confiance que jamais. Il ne serait pas venu te caresser le visage que t’aurais été l’enfouir dans ses cheveux ou son cou.


« ▬ T’es bien l’seul à l’dire, mais…j’te crois, j’veux t’croire sur tout même si j’t’avoue qu’j’ai un peu d’mal à l’percuter mais…j’remets pas c’que tu dis en cause, j’ferais jamais ça. Mais t’peux parler d’perfection alors qu’t’en es bourré aussi. J’jamais vu quelqu’un d’aussi magnifique qu’toi. J’sais même pas comment j’pu faire pour avoir réussi à pas t’embrasser avant, c’pas l’envie qui m’a manqué. T’bien plus qu’un dieu, j’espère qu’t’en a bien conscience. »


T’arrivais plus à quitter son regard des yeux, ta main s’était mise à caresser sa taille, tes lèvres s’étirent alors que son doigt vient les caresser, tu l’embrasses au passage, mais ce n’est rien face au baiser que tu lui rends quelques secondes plus tard. Tu viens prendre son visage entre tes mains, comme pour mieux le sentir, mieux profiter. T’avais eu un peu de mal à lâcher ses lèvres, mais t’avais envie de le laisser parler, envie de l’écouter.


« ▬ …Tout ce que tu voudras. Tu risquerais d’en avoir b’coup à arracher, faut pas qu’tu t’fatigues pour ça, tant qu’tu l’penses pas c’tout c’qui m’importe. »


De toute manière y avait que son avis qui comptait, et tu comptais bien le lui faire comprendre dès que t’en avais l’occasion, comme à ce nouveau baiser, où tu viens nicher une de tes mains dans ses cheveux, à l’arrière de sa tête pour les lui caresser. Tu pourrais faire ça pendant des heures, t’avais déjà totalement perdu la notion du temps et ce n’est certainement pas sa jambe qu’il vient enrouler autour des tiennes qui t’aidera à la retrouver. T’aimes cette proximité grandissante, cette confiance qui croît petit à petit. Tu te sens un peu mieux, soulagé de lui parler aussi librement. C’était pas que t’avais honte, mais plus que t’avais toujours un peu de mal à t’ouvrir, même si tu sais qu’il ne le prendra pas mal, une nouvelle fois tu t’en sens même encore un peu plus proche, compris quand il te répond. Le premier à qui t’oses parler de tout et de rien, le seul en qui t’as assez confiance. T’acquiesces un peu en venant lui caresser une épaule.


« ▬ J’peux juste pas m’inquiéter quand…j’t’entends, j’suis sûr qu’tu pourrais m’rassurer sur n’importe quel sujet, j’sais pas comment tu fais. Ouais, totalement, et…s’tu veux parler, même si ça t’paraît pas intéressant, hésite pas à l’faire. J’ssayrai qu’ce soit jamais l’cas. »


Et si tu le faisais, tu ferais tout pour corriger ça et qu’il n’ait plus à s’inquiéter, c’était la moindre des choses. Tu viens le serrer un peu plus contre toi, alors que ton cœur s’emballe un peu plus rapidement, encore plus lorsque tu viens t’emparer de ses lèvres, mais il peut bien faire ce qu’il veut, t’es bien trop concentré sur le brun. Tu finis par poser ton nez sur sa joue pour le laisser parler, la caresse un peu par la même occasion.


« ▬ T’forces pas surtout, ç’viendra quand tu l’sentiras, c’normal qu’tu…qu’on s’dise pas tout non plus directement. O-Ouais, voilà, c’pas facile d’s’ouvrir quand on a pas l’habitude mais à chaque fois qu’je le fais avec toi , ça m’fait un bien fou. »


Sinon tu n’aurais jamais réitéré après la première fois. Tu ne peux t’empêcher de soupirer de bien-être en sentant ses lèvres dans ton cou, tu viens lui caresser la nuque du bout des ongles en souriant un peu plus.


« ▬ Mh ? Ouais un peu, j’t’avoue que j’ai plus rien mangé d’puis c’midi, mais faut pas qu’tu fasses ça juste pour moi, t’faim aussi ? J’suis pas spécialement doué en cuisine mais j’veux pouvoir t’aider. »


Ca devait bien être possible, tu ne voulais pas non plus qu’il fasse tout et que tu reste là à ne rien faire, si ce n’était que le regarder.



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Antonin Dolohov
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MessageSujet: Re: Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden]   Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden] Empty20.06.20 23:44


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Antonin Dolohov & Walden Macnair
Il se demande depuis combien de temps à-t-il rêvé d’un instant comme celui-ci avec lui ? Il ne sait pas trop, tout ce qu’il sait c’est qu’en cet instant même, il se sent pleinement vivant, pour la première fois depuis de longues années. C’est tout de même assez troublant. Il y a à peine quelques heures, quelques jours, il ne pensait pas pouvoir pleinement l’admirer de la sorte et pouvoir se tenir contre lui sans accuser le coup de la fatigue ou de l’alcool. Il avait essayé de se chercher des excuses au début, quand il se sentait gêné de poser son regard sur lui ou de trop apprécier une main sur son épaule par exemple, de se dire que c’était parce qu’il était son collègue, son ami mais au fil du temps il avait du se rendre à l’évidence, il ne l’appréciait pas seulement en tant qu’ami et c’était devenu gênant pour lui. D’autant que d’ordinaire, quand il voulait quelque chose ou quelqu’un, il était beaucoup plus direct, ne se posait pas de questions et faisait tout pour l’obtenir mais pour Walden, c’était différent. Son amitié avait été plus que précieuse et il ne voulait pas faire quoi que soit qui puisse la briser, alors il avait préférer taire tout ça, faire semblant et essayer de se contenter de l’amitié qu’il lui offrait, ne pouvant s’empêcher de lui jeter des regards à la dérobée quand il le pouvait.

Et voilà qu’il se retrouvait désormais dans ses bras, chez lui, à l’embrasser et ce n’était pas un rêve. Et il n’a plus cette appréhension, ce doute que tout cela soit lié à l’alcool ou autre chose, non c’est sincère. Ce n’est pas arrivé depuis si longtemps, depuis Ivan en fait. Il s’en veut un peu de penser à lui pendant un moment pareil mais il avait été sa lumière, sa lueur d’espoir et son seul soutient quand il vivaient encore sous sa coupe, le premier à lui avoir faire rencontrer des émotions autres que la crainte ou la colère, à avoir essayé de le sortir de l’enfer dans lequel il vivait et tout avait disparu si vite, il avait suffit de quelques instants d’inattention et tout s’était évaporé.
Il ne veut pas que ça recommence, c’est sans doute pourquoi il s’attache à lui avec force, comme si il pouvait disparaître et qu’il s’efforce de se montrer plus rationnel, comme si, à tout moment, il pouvait se réveiller et se rendre compte que cette soirée n’était rien d’autre qu’un doux rêve.

Mais ils sont là, dans les bras l’un de l’autre, encore un peu gênés par la situation, toute nouvelle pour eux. Il a bien conscience de la valeur de leur amitié. Celle de Walden lui est tellement précieuse, il l’a su au moment où il a compris qu’il pouvait lui parler sans crainte d’être jugé, sans crainte d’être insulté pour ses préférences et que pour la première fois, quelqu’un pouvait le comprendre, compatir à sa douleur et se mettre à sa place.

« Moi non plus, du moment que tu es là, et puis même si on se dit pas grand-chose, je serai juste heureux d’être avec toi. »

C’est tellement agréable d’être dans ses bras, de se sentir bien, en sécurité. Il espère aussi que c’est son cas, que sa main sur sa taille ne le dérange pas, si le fait qu’il pose sa tête contre son bras ne l’embête pas, mais il en a tellement envie, il peut le faire sans crainte maintenant.

C’était terrible de vivre dans cette crainte. Ça avait toujours été terrible en fait. Il n’avait jamais su à quel moment exactement il avait su qu’il était attiré par les hommes et uniquement par eux, mais il était encore jeune, adolescent et ça avait été assez dur de ne pas pouvoir en parler, parce que c’était considéré comme quelque chose de honteux et surtout puni par la loi, alors il avait fallu se taire et même si ici, les choses étaient un peu plus libérées, c’était toujours aussi mal vu, partout en fait. Il avait pu se libérer mais toujours en se cachant et ici il est libre, ils sont libres, il n’y aura personne pour les juger.

Petit à petit il redécouvre ces gestes de tendresse qu’il avait appris il y a si longtemps, comme celui de venir entrelacer leurs doigts ou encore de tourner la tête pour venir frotter son nez contre son épaule.

« Et puis qui sait ça me calmera de te voir… et  si tu ne sais vraiment pas quoi faire, pousse moi dans mon lit ou sur le canapé et ça passera au bout d’un moment. Je te fais confiance, plus qu’en n’importe qui d’autre tu sais ? Tu peux même passer plusieurs jours chez moi, c’est pas ça qui m’embêtera au contraire, même si c’est assez éloigné du ministère, au moins ça te fera du bien de rentrer et de n’avoir rien à faire, je t’assure que ça me ferai plaisir de m’occuper de toi, tu le mérites vraiment qu’on prenne soin de toi. Si ça vient de toi alors j’apprécierais, quoi que tu fasses. »

Il marque une pause, hésitant.

« Oh, c’est que j’ai déjà une idée en fait, mais je ne suis pas sûre qu’elle soit bonne… enfin ce n’est pas important, si ça ne marche pas je trouverais ailleurs, mais c’est gentil de vouloir m’aider. Si je peux te faire sentir bien alors c’est tout ce qui compte. »

Il sourit, heureux d’entendre que sa présence confère autre chose que de la peur ou du mépris chez quelqu’un. Chez lui surtout. Il se sentirait vraiment mal de savoir qu’il n’était pas à l’aise en sa présence, alors qu’il ne lui voulait que du bien, il ne voulait pas qu’il ressente quoi que ce soit de négatif en sa présence, il a déjà bien assez souffert comme ça, il souhaite être celui qui le rendra heureux. Il le rends déjà tellement heureux, juste par sa présence dans la pièce, en étant près de lui. Il n’est pas quelqu’un de très tactile, en général il évite les contacts physiques, même si il n’a pas de mal à venir transgresser ces règles quand il s’agit de s’amuser ou de passer ses nerfs sur quelqu’un. Mais la plupart du temps il se crispe dès qu’il sent quelqu’un s’approcher trop près de lui. Il a depuis longtemps appris à se méfier des mains levées.
Mais il n’y a rien de tout cela avec lui, il ne le frappera pas, tout comme il ne le frappera jamais. Ce contact physique est plus qu’agréable, c’est enivrant, envoûtant, il donnerait tout ce qu’il a pour rester ainsi, contre lui, ses lèvres contre sa main. Il frisonne légèrement, et vient se rapprocher un peu plus de Walden, pour mieux sentir son odeur, sa chaleur.

« Ils peuvent dire ce qu’ils veulent de moi… au fond ce n’est pas important, c’est toujours la même chose… par contre qu’ils ne s’avisent pas de dire du mal de toi, là ça ne sera pas la même chose. Je ne supporte pas quand ils font ça… ils ne savent mais pas qui tu es vraiment, ce que tu vaux. J’ai juste envie de leur faire avaler leurs dents à tous ces mudaks qui t’insultent. Tu es bien le seul à avoir jamais été sympa avec moi, je ne sais pas si j’aurai pu tenir sans toi ici. Et tu es sans doute un des raisons pour laquelle je ne suis pas encore parti. Si j’y retourne un jour, tu viendras ? Je ne suis pas certain de pouvoir tout affronter tout seul. Tu es plus intéressant que tu ne le penses, je t’assures. Oh… tu… tu les aimaient bien ? J’aurai bien aimé te connaître à cette époque, je suis sûr qu’on serait devenus amis, tu nous imagines, dans ce château, j’aurai été frapper tous ceux qui t’emmerdaient. Ils étaient bien aveugles alors, mais je suis content d’être le seul à pouvoir le voir. Sache que n’a aucune importance pour moi, tu es parfait comme tu es. »

Il sourit en sentant ses lèvres contre sa joue, sa main quitte sa taille pour venir lui caresser le bras avec douceur, pour le rassurer de ses dires. Ils auraient été amis à Poudlard, à Durmstrang ou n’importe quelle autre école, ils auraient eu un soutient, les choses auraient été différentes, peut-être. Il a un léger pincement au cœur en l’entendant évoquer ses grands-parents. Il espère que ces derniers n’étaient pas aussi insensibles que son père ou Thomas. Il garde une telle image de ses propres grands-parents qu’elle influence sans doute sur ses pensées. Il repense à sa grand-mère partant chasser en forêt et son grand-père lisant le journal au coin du feu, ces souvenirs sont assez loin maintenant, un peu flous, mais ce sont parmi les seuls dans lesquels il accepte de replonger. Et il veut qu’avec lui, Walden n’aie que de bons souvenirs. Il veut le rendre heureux comme lui arrive à le rendre heureux, à lui donner le sourire par sa seule présence auprès de lui.

Il se plaît de plus en plus dans cette proximité, dans leurs étreintes et leurs baisers, c’est à la fois doux et brûlant, comme lorsqu’il vient déposer ses lèvres contre son cou, il ne peut s’empêcher de gémir et il se mordille la lèvre et ferme les yeux l’espace d’un instant pour savourer cet instant, avant de les rouvrir et de lui sourire. Parce que le simple fait de le regarder et de plonger son regard dans le sien lui suffit. Il l’embrasse de nouveau sur le front, plus longuement et en profite pour faire courir ses doigts dans ses cheveux, quand il sent qu’il cambre légèrement le dos. Il décide ne pas la retirer tout de suite, de continuer à passer sa main dessus avec douceur, en songeant qu’un jour il toucherai sa peau, qu’il le ferait se cambrer un peu plus mais pour le moment il savourer, il ne veut pas précipiter les choses et risquer de tout gâcher.

Sa main ne quitte pas ses cheveux tandis qu’il lui caresse le nez, il est toujours aussi gêné de recevoir autant de compliments. Il n’était pas familier avec ça, même ceux avec qui il passait la nuit ne s’attardaient pas dessus. On ne l’avait jamais embêté avec son physique et il ne s’était jamais considéré comme particulièrement beau. Jusqu’à ce qu’il parte, il avait même tendance à éviter son reflet, pour éviter de regarder les hématomes, marques de brûlures ou de ceinture qui marquaient sa peau quotidiennement et cet air un peu maladif qu’il traînait en permanence, cet air apeuré puis froid, qui n’avait rien d’avenant.
Il sent qu’il détourne le regard et il aimerait lui prendre le visage entre ses mains pour pouvoir le regarder dans les yeux, lui prouver qu’il est sincère. Il ne devrait pas, pas en cet instant, mais il sent une légère pointe de colère monter en lui. Pas contre Walden, mais contre son père, son frère. Il sait à quel point ces deux là ont été horribles avec lui, qu’ils sont responsables de cet état, mais il préfère la taire cette colère, elle n’a pas sa place ici. Qu’ils aillent rejoindre Dimitri au Tartare pour y subir les pires tortures, les laisser enfin en paix, rien que tous les deux.

« Tu peux me croire quand je dis ça, tu es vraiment magnifique, crois moi. Tu es unique… et puis tu as vraiment un corps parfait. Je sais qu’on a du souvent te faire la remarque mais… tu as vraiment la stature d’un dieu, tu es impressionnant… Je pourrai te contempler pendant des heures tu sais… je t’avoue que je ne sais pas non plus comment j’ai fais pour ne rien faire pendant tout ce temps, mais maintenant on peut en profiter et rattraper ce temps perdu. »

Il continue de faire courir ses doigts sur son visage avec douceur. Non vraiment il n’arrive pas à comprendre comment on ne peut pas se rendre compte de sa perfection ni comment, pourquoi il n’a pas eu le courage de venir l’embrasser avant, ce n’est pas comme si il n’avait pas eu d’occasions avant, entre leurs missions en binôme ou juste des soirées comme celle passée au pub, il avait toutes les occasions du monde d’essayer, mais il avait peur de se prendre un rejet cinglant et de gâcher l’amitié qui s’était installée entre eux. Il constate qu’il n’a plus autant de mouvements de recul ou d’appréhension quand il sent ses mains encadrer son visage, c’est même tellement réconfortant. Une de ses mains vient se poser sur la sienne tandis que l’autre revient se poser sur sa joue de nouveau.

« Je garderai mon énergie pour nous alors. Je préfère me focaliser sur toi que sur tous les negodyay qui viennent nous emmerder. Tu es plus important que tout le reste pour moi. »

Il serait prêt à n’importe quoi pour lui, des défis les plus idiots à tout abandonner pour le suivre où il voudra. Il ferme de nouveau les yeux en sentant sa main dans les cheveux, il ne sait pas si il a conscience que c’est un de ses points faibles, mais il ne dit rien, il savoure ces sensations longtemps perdues et nouvelles pour lui, parce qu’elles proviennent de quelqu’un de différent mais de tout aussi unique et important pour lui.
Il aime le fait qu’ils puissent se parler, allongés et serrés l’un contre l’autre, les confidences ont une aura plus secrète, plus tendre, plus douce aussi. Il passe son bras autour de lui et recommence à lui caresser le dos, ne le quittant pas du regard.

« Tu sais rien que là, dans tes bras, je sais que rien de mal ne pourra m’arriver, je ne me suis jamais sentit aussi en sécurité qu’avec toi. Et n’hésite pas toi aussi, je trouverais toujours le moyen de t’aider, quoi qu’il arrive, je ne pourrai pas me faire à l’idée que tu te sentes mal. »

Il pourrait rester dans cette position pendant des heures, serré contre lui, à profiter de sa chaleur et écouter les battements de son coeur. Il l’embrasse de nouveau, son coeur manque un battement et sa main vient s’accrocher au tissu de sa chemise tandis qu’il s’efforce de ne pas trop se perdre, mais le contact de ses lèvres sur les siennes est si enivrant et addictif, bien plus que le meilleur des alcools auxquels il aurait pu goûter.
Il vient poser son front contre le siens, une légère appréhension avant de continuer de parler.

« Je ne veux pas que tu penses que je ne te fais pas confiance mais déjà, rien que le fait que je te parle de moi et de mon passé, c’est beaucoup et… enfin oui, c’est normal, je ne veux pas que tu te sentes obligé non plus, si tu n’en n’a pas envie, il faut laisser faire le temps. »

Il ne lui a pas tout dis et ce demande comment il pourrait lui dire, il appréhende déjà sa réaction quand il découvrira ses cicatrices, mais il préfère ne pas trop y penser pour le moment, il préfère se focaliser sur lui et venir enfouir son visage dans son cou, pour qu’il ne voit pas sa gêne. Il prends le temps de s’attarder, surtout quand il sent ses doigts contre sa nuque et qu’il l’entends soupirer. Il pourrait faire ça pendant des heures.

« Je n’ai pas mangé grand-chose non plus aujourd’hui, avec cette histoire des autres incapables, j’ai un peu oublié… et même si c’était pas le cas, je t’aurai fait quelque chose ce soir ou demain matin. Ça sera avec plaisir, mais c’est surtout pour toi que je le fais… mais je ne sais pas ce qu tu as, je crois que j’ai une idée, c’est un plat de chez moi, je ne sais pas si tu as déjà goûté, le koulibiac ? »

Il en mangeait souvent avant que ses grands-parents ne décèdent et il se souvient qu’il aimait se faufiler dans la cuisine pour aider son grand-père à préparer le repas, surtout quand il s’agissait de ce qu’il préférait. Mais très vite tout cela avait cessé, et il sourit à l’idée de retrouver cette complicité. Ça ne sera pas la même chose, mais il y a toujours cette même idée de partager et de faire découvrir, surtout avec Walden, il tient tant à lui faire partager de son pays.


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MessageSujet: Re: Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden]   Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden] Empty23.06.20 23:43

I know I ain't never gonna change.Même si t’en avais pas spécialement envie, t’arrivais pas à t’empêcher de te poser des questions. Même stupides dans un sens, qui ne te rapporteraient pas énormément de choses. Mais tu te demandais si tu l’avais déjà considéré comme un ami, si ça n’avait pas été directement un peu plus. T’en savais absolument rien, tu ne t’étais jamais lié d’amitié avec qui que ce soit avant, t’aurais peut-être jamais de réponse, mais au fond, ce n’était pas spécialement grave, ce qui importait c’était le moment présent. T’avais l’impression que tout était nouveau dans ce que vous faisiez, dans ce que tu pouvais ressentir. Depuis quand vous étiez aussi proches ? ça avait dû venir petit à petit, sans que tu ne t’en rendes compte. T’avais l’impression d’être un peu stupide, de n’avoir rien vu, de ne pas avoir assez ouvert les yeux, mais ça ne servirait à rien. Ça ne vous avancerait à rien non plus. Tu préférais continuer de te focaliser sur lui, sur ce que vous pouviez vivre dans le présent.

T’aimais tellement laisser ta main lui caresser presque distraitement le dos, le regarder à la dérobée sans t’en vouloir par la suite. Sans te dire qu’il pourrait mal le prendre. T’aimais vraiment pas lorsque quelqu’un te fixait, sauf lui. Parce que tu savais qu’il ne te jugerait pas, qu’il ne faisait pas ça pour te dévisager, pour chercher une quelconque faille ou quoique ce soit d’autre. Après ce soir, tu ne pouvais que l’associer à du positif, c’était déjà un peu le cas avant, mais pas autant. Tu ne te serais jamais lancé à danser sur cette table si tu ne lui faisais pas autant confiance. Plus tu le regardais, plus ton cœur s’emballait, sans aucune raison particulière, si ce n’était que tu te rendais compte à chaque seconde de la profondeur de ton attachement à lui. T’étais pas habitué à ça, tu tenais à quelques personnes, vraiment peu, mais pas de cette manière.

Des relations, t’en avais jamais eue, t’avais jamais cherché à en avoir non plus.Parce que ça ne t’intéressait pas spécialement d’un côté, et de l’autre tu te disais que t’étais pas fait pour ça, t’avais un caractère trop instable, ingérable par moment pour toi, alors pour les autres, t’avais même pas envie d’imaginer. Tu remarquais bien avec les personnes que tu devais fréquenter quotidiennement, que vous aviez du mal des deux côtés. Mais avec Antonin, t’avais jamais eu de mal, la discussion était presque venue directement, naturellement.


« ▬ C’vraiment gentil, même quand on s’parle pas spécialement j’me sens bien, j’l’impression…qu’tu m’comprends même comme ça. »


T’avais un peu plus souri, tu l’avais serré contre toi, tu profites du contact de sa main sur ta taille, t’en frissonnait un peu. T’avais pas pu t’empêcher de venir lui caresser doucement la joue de ta main libre lorsqu’il pose sa tête contre ton bras. T’avais pas envie de le laisser partir ou de le gêner non plus. D’habitude t’en avais jamais rien à faire des sentiments de l’autre. C’était à peine si tu leur parlais, t’étais même certain que la plupart d’entre eux ne connaissaient même pas ton prénom. C’était pas nécessaire, t’avais aucune envie de les revoir non plus.

Ici, t’avais envie de prendre ton temps, de bien faire les choses même si t’avais aucune idée de ce qu’il fallait faire exactement, tu te disais que ça te viendrait naturellement, comme tout le reste avec lui, ou presque. Te fier à ton instinct avait toujours payé jusqu’à maintenant, tu ne te souvenais pas de quoique ce soit de négatif avec le brun. Vos doigts enlacés, tous ces petits gestes sonnent comme une promesse silencieuse. Tu te perds dans son regard, ça ne te dérange absolument pas, t’as pas envie d’affronter la réalité là tout de suite. Juste envie de profiter de ces quelques heures que vous avez l’occasion de passer juste à deux, sans que personne ne vienne vous déranger.


« ▬ Pt’être bien, ça vaut l’coup d’essayer en tout cas ! Eh, j’vais surtout t’prendre dans mes bras et plus t’lâcher. Ça m’touche, vraiment. J’sais pas comment t’le dire correctement mais…m’rci, j’suis content qu’tu m’fasses autant confiance et c’réciproque. C’vrai ? j’pas envie de t’gêner non plus mais…j’dore passer du temps avec toi. C’pas très grave, j’peux transplaner d’toute manière ou même…prendre un jour d’congé, il m’en reste et ç’fait longtemps qu’j’en ai pas d’mandé non plus. C’super sympa, mais j’pas envie qu’tu fasses tout non plus ! Eh, ça va m’motiver à t’faire plein d’attention ça t’sais ? Ah ouais ? C’serait quoi comme idée ? Si c’est c’qui te tente, et que ça t’botte, je vois pas pourquoi ce serait une mauvaise idée. T’veux rire ? Bien sûr qu’c’est important ! ça t’coutera rien d’essayer eh. C’normal, si j’peux faire quelque chose, j’veux m’bouger pour toi. t’y arrive, même plus qu’bien j’t’assure. »


T’avais l’impression d’avoir atteint un nouveau stade, que ce soit dans ta vie ou alors au niveau de tes sentiments. T’avais aucune idée de ce que c’était exactement, mais tu t’en fichais un peu de tous ces mots, tant que tu les vivais et que c’était positif, t’allais pas te poser plus de questions et de te rajouter des problèmes. Tu te sentais tellement détendu, t’espérais que c’était le même cas pour lui, ou qu’il se sente bien au moins. Tu le sens se rapprocher un peu plus de toi, tu lâches un peu à contre cœur tes lèvres de sa main pour te tourner vers sa tête, venir lui embrasser la joue, mais il ne te faut pas plus d’une dizaine de secondes avant de déraper vers sa bouche. T’as du mal à t’en détacher, tu le fais pour le laisser parler, parce que t’en as autant besoin que de son contact. Et t’aimes tellement l’entendre parler, le ton de sa voix, tout. Tu pourrais la reconnaître entre toutes, sans aucune hésitation, comme sa démarche ou sa silhouette.


« ▬ Mmh, j’suis pas totalement d’accord, si j’tends encore qui qu’ce soit dire d’mal de toi, j’le défonce, y a pas d’excuses. T’mérites pas ça. D’toute façon c’eux qui y perdent au final d’mal nous connaître. T’es l’plus belle rencontre qu’j’ai pu faire d’toute ma vie, j’pensais pas pouvoir aussi bien m’entendre avec quelqu’un. T’mérites qu’on soit sympa avec toi, t’mérites plein d’choses. T’peux pas savoir à quel point j’suis heureux qu’tu sois ici et qu’tu sois pas reparti dans un autre pays. Bien sûr, même si tu m’disais vouloir y aller maintenant, j’te suivrais. T’as pas à l’affronter seul si t’en as pas envie. M’rci, t’dois être bien un des seul à l’trouver, m’vie est vraiment pas passionnante. Ouais pas mal, c’tait…sympa chez eux, un peu comme une b’ffée d’air, c’tait à la campagne, on pouvait presque sortir quand on voulait, mais…c’vite devenu un argument d’chantage et comme j’continuais d’voir d’notes d’merde, j’restais ch’nous avec mon père à l’place.J’rais bien aimé aussi, mais…j’suis sûr qu’mon frère aurais essayé d’te retourner l’cerveau ou…t’rais dégoputé de t’rapprocher d’moi. C’pas grave, l’plus important c’quon…soit ensemble maintenant. J’suis content qu’tu sois l’seul aussi. M’rci, j’sais pas si tu t’rends compte qu’c’est grâce à toi qu’j’arrive encore à m’lever. »


En tout cas avec un sourire. C’était grâce à lui que t’allais aux réunions sans traîner des pieds, parce que t’étais content de pouvoir e revoir, encore plus lorsque vous alliez prendre un verre ou que vous sortiez même juste quelques heures, sans but. T’as pas envie de penser à ton frère maintenant, pourtant, t’arrives pas à le sortir de ta tête tu te dis qu’au moins comme ça, il n’a pas pu s’en prendre à Antonin. T’aurais jamais osé te rapprocher du brun plus jeune, t’aurais eu peur qu’il en pâtisse aussi, tu t’en serais voulu à mort. Tu fermes les yeux un instant, et tu préfères te concentrer sur vos baisers, ça t’aide à ne pas resombrer dans tes souvenirs.

Tu t’y accroches, comme tu t’accroches à lui, à ses vêtements. T’essayes de ne pas le faire trop fort, t’as pas envie de lui faire peur ou pire, mal. Mais t’oublies tout ce qu’il peut y avoir de négatif lorsque tes lèvres viennent à l’encontre de son cou, lorsque t’entends son gémissement. Tu déglutis, en essayant de garder la tête froide, tu ne sais même pas comment tu fais pour réussir et ne pas revenir l’embrasser avidement pour commencer. Tu voulais faire les choses dans le bon ordre, voulait le connaître plus en profondeur, mais lorsqu’il passait comme ça ses doigts dans tes cheveux, sa main dans ton dos ou encore t’embrassait le front, t’arrivais pas à faire comme si ça ne t’atteignait pas. Tu resserres un peu tes genoux contre lui, rapproche ta tête de la sienne pour mieux le regarder, pour n’avoir que lui dans ton champ de vision.

T’as envie de le recouvrir de compliments, plus sincères les uns que les autres, mais tu sais que t’auras pas tous les mots justes. Ça te saoule un peu d’ailleurs de ne pas les avoir forcément, mais c’est pas ça qui t’arrêtera. De toute manière les faits était là, il était magnifique, tu ne doutais absolument pas du fait qu’il le serait encore plus sans ses vêtements. Tu verrais bien en temps voulu de toute manière et t’étais déjà bien plus qh’ueurex là tout de suite de le tenir contre toi, même si t’as un peu de mal à encaisser les compliments. Tu le savais sincère, mais t’avais aucune idée de comment tu pouvais réagir. T’arrivais pas à retenir les rougeurs sur tes joues, même si ce n’était pas spécialement grave.


« ▬ J’te crois…plus qu’quiconque. J’crois juste qu’il m’faudra un temps pour l’assimiler. Merci,…vraiment. J’t’assure qu’t’es l’premier à me l’dire et…ça m’fait super plaisir. J’plus l’habitude qu’on m’dise qu’elle fait peur. Ça m’dérangera absolument pas si j’peux en faire d’même, j’pourrais pas t’quitter d’yeux si t’proche d’moi. J’peux pas m’lasser de t’regarder, s’tu savais combien d’fois j’voulu au moins t’prendre dans m’bras. T’tellement beau, j’aime tellement t’yeux et t’visage, comment j’suis censé m’concentrer quand t’es juste à côté ? J’compte bien l’rattraper c’temps perdu, j’veux…pouvoir tout vivre ‘vec toi. J’veux t’faire sourire, t’voir heureux. »


Et le rendre heureux, le plus possible. Tu laisses ses doigts glisser le long de ton visage, tu viens les embrasser lorsque t’en as l’occasion. T’as même un rire qui t’échappe, un vrai, le genre de choses que t’as jamais eu vraiment l’occasion de laisser sortir. Mais tu te sens juste bien, toi-même. Encore plus lorsque tu reviens l’embrasser, que t’entrouvres les lèvres pour l’approfondir, fermant les yeux en te concentrant sur ses mains, sur tous ces contacts. T’as l’impression que ton cœur pourrait fondre en l’entendant, en voyant à quel point il semblait dévoué, adorable.


« ▬ C’beaucoup mieux j’pense bien. Y servent à rien et c’sert à rien d’perdre d’temps pour eux. T’plus important qu’n’importe qui ou n’importe quoi pour moi aussi, j’veux pas qui t’arrives quoiqu’ce soit, j’veux t’choyer même si j’sais pas trop c’mment faire, j’trouverai. »


Peu importait le temps que ça te prendrait ou les efforts. T’en ferais des tonnes pour lui, c’était plus que sûr et certain. T’as la sensation que lui caresser les cheveux est un bon début, qu’il a l’air d’apprécier, alors tu continues assez doucement, tout en continuant de l’admirer. Il revient caresser ton dos et tu laisses passer un grognement de bien-être. T’aimais tellement ça, pourtant tu ne laissais presque personne te toucher le dos, même lors de ces soirées où t’avais juste envie de te distraire. T’avais peut-être peur de trop apprécier, mais ça rendait le contact maintenant encore plus agréable. Tu te rapproches au plus proche de lui, t’as pas envie de laisser quoique ce soit se mettre entre vous.


« ▬ T’peux y rester autant qu’tu veux et j’t’assure qu’t’y seras toujours en sécurité. T’crains rien ici, j’te l’promets. …D’accord, d’toute manière t’es l’première personne vers qui j’me tournerai, qu’ce soit en cas d’problème ou parce que quelqu’chose d’bien s’passé. J’doutes vraiment pouvoir m’sentir mal si t’es dans l’parages. Sauf s’t’es blessé, là c’serait différent. »


T’as pas non plus envie d’y penser, même si tu sais que tu ferais probablement tout pour pouvoir le soigner. Tu le câlines le plus possible, laisse tes mains se balader le long de son corps. Tu le découvres un peu plus petit à petit, même à travers le tissu. Quand il vient poser son front contre le tiens, tu bouges doucement ton visage pour pouvoir caresser son nez avec le tiens. T’as envie de le rassurer de toutes les manières possibles et inimaginables.


« ▬ T’en fais pas pour ça, j’comprends parfaitement et j’le pense pas du tout. J’pense surtout qu’t’es courageux déjà d’voir parlé d’tout ça. J’veux surtout pas qu’tu t’forces, j’suis certain qu’avec l’temps, ç’viendra tout seul. J’t’assure qu’j’en ai envie, j’ferais tout c’que tu m’dirais l’yeux fermés. »


Tu viens embrasser sa joue plus longuement, même si t’arrêtes en le sentant bouger un peu pour enfouir sa tête dans ton cou. Tu souris un peu plus, t’en profites pour poser ta tête sur la sienne, venir lui embrasser les cheveux. Tu le gardes tout contre toi, tu lui glisses encore quelques compliments entre deux baisers.


« ▬ On va arranger ça tout d’suite alors, eh. On va t’les sortir de la tête en un rien d’temps. Mmh, on a qu’à dire qu’on l’fait pour nous deux alors. Mmh, y doit m’rester d’trucs assez basiques, mais s’tu veux y a une épicerie pas trop loin qu’est encore ouverte. C’moldu, mais ç’l’avantage d’être pas loin. Jamais, non ! C’t’a base d’quoi ? J’trop envie d’goûter maintenant, j’l’impression qu’tout c’qui vient d’chez toi, c’peut être qu’bon. »


T’arrêtais plus de sourire, même si t’avais jamais vraiment fait attention à ton alimentation, que ce n’était vraiment pas une de tes priorités, tout ce qui pouvait le concerner t’intéressait. Tu lèves une de tes mains pour venir un peu le recoiffer, même s’il n’en avait pas vraiment besoin, une excuse pour pouvoir te rapprocher encore un peu plus et venir toucher son visage.


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MessageSujet: Re: Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden]   Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden] Empty01.07.20 0:00


Nothing else matters. Only us.
Antonin Dolohov & Walden Macnair
« Je pense bien que tu es la seule personne à vraiment me comprendre depuis des années et c’est juste… je n’ai pas le mot, c’est comme si on me retirait un poids des épaules, j’ai l’impression que je peux enfin respirer normalement. »

Il n’aime pas quand il n’arrive pas à s’exprimer, à ne pas être sûr d’avoir compris le sens d’une expression ou juste oublier un mot, même tout simple. Il sait qu’il ne lui en tient pas rigueur, mais il n’empêche qu’il n’aime pas ce sentiment de confusion, de flottement quand il essaye de trouver rapidement une traduction ou de comprendre le sens d’une expression qui n’existe pas ailleurs. Combien de fois s’était-il pris des remarques, au début, alors qu’il venait tout juste de rejoindre leurs rangs, sur son accent, apparemment bien trop gênant et difficile à comprendre, sur toutes les fois en fait, où on lui avait fait comprendre que son accent ne faisait que rappelait un pays qu’on considérait comme la peste.

Mais il est sûr qu’il le comprend, qu’il comprend ce qu’il veut dire, il a sans doute toujours compris, même sans avoir à parler pendant des heures, de toutes les façons qui aurait envie de s’épancher dessus, sur leurs enfances, sur les premières années de leur vies ? Eux-mêmes préféraient ne pas le faire, même si ils ne pouvaient pas l’oublier aussi facilement qu’ils ne l’auraient voulu. En tout cas, avec lui, il lui avait semblé un peu plus facile de pouvoir l’affronter ou en tout cas vivre avec.

Il ferme les yeux et soupire d’aise en sentant sa main venir caresser sa joue. Il trouve cette position tellement relaxante, bien plus reposante que n’importe quelle potion ou philtre magique. Sa main continue de caresser sa taille avec douceur, il laisse ses doigts effectuer de petits allers-retours sur le tissu, tandis que son autre main est occupée tenir la sienne, de maintenir et de resserrer ce lien silencieux et ténu qui s’était formé dès leur première rencontre. C’est comme il l’imaginait dans sa tête, les fils que les Parques déroulent en continu, qui finissent par se rejoindre pour n’en former qu’un, plus beau, plus solide.

« Je n’en doute pas une seule seconde… hum c’est plutôt une bonne idée, déjà rien que là je me sens incapable de quoi que ce soit de négatif ou de violent… et je serai là pour toi aussi quand tu en auras besoin, n’importe où, n’importe quand, je laisserais tout tomber pour toi. Je n’accorde pas ma confiance à beaucoup de monde, mais toi c’est encore plus spécial. Tu ne me gêneras pas, bien au contraire, c’est pas comme si j’avais une vie sociale trépidante et puis il y a la mer juste à côté, ça serait bien plus reposant pour toi d’en profiter après le travail plutôt que de rentrer directement ici, surtout si tu prends quelques jours, ce n’est jamais très fréquenté. Eh, il faut bien que je m’occupe les mains et puis j’aime bien travailler, même si je ne tiens plus debout après, surtout si c’est pour toi. Du moment que ça vient de toi, j’apprécierais tout ce que tu pourras me faire, n’importe quoi. »

Il se tourne un peu pour pouvoir mieux le regarder et reprendre.

« Et bien il y a des usines, des mines pas loin… ils cherchent toujours des gens. Je me suis dit que je pourrai essayer, même si c’est moldu. Je ne sais pas, j’ai toujours aimé ce genre de boulots, alors… et puis si ça marche pas, je pourrai toujours trouver autre chose... merci, c’est gentil, mais faut pas non plus que t’oublie ton boulot non plus. »

Il a l’impression de se perdre dans ses explications, il ne saurait pas trop comment expliquer comment ces idées germent dans son esprit. Travailler au fin fond d’une mine de charbon, moldue, pour quelqu’un comme lui. Il doit avoir des idées suicidaires ou être un peu fou pour ne pas savoir que si quelqu’un d’autre de leur petit groupuscule l’apprenait, il serait mort. Côtoyer volontairement des moldus et travailler sans l’aide de la magie ? C’est quelque chose d’inimaginable ici, mais pas chez lui. Ce n’est pas très courant pour les plus grandes familles de sorciers, mais c’est quelque chose de courant pour les plus modestes, de se servir de ses mains, de gagner son pain à la sueur de son front, peu importe le moyen utiliser, le travail était valorisé.
Mais il n’a pas envie non plus qu’il en oublie son travail, il sait qu’il s’y ennuie profondément mais qu’il n’attends qu’une chose, ce poste de bourreau et il sait qu’il l’aura, il ne voit personne d’autre à cette place, il est fait pour ça.

Un sourire se dessine sur son visage en sentant ses lèvres glisser de sa joue aux siennes, il les attrapent avec plaisir, les caressant doucement avec les siennes, profitant de chaque secondes, elles lui semblent si précieuses, il vénère chaque baiser échangé, chaque contact physique. Il se sent renaître un peu plus à chaque fois.

« Je ne te priverai pas de ce plaisir, surtout que je sais que tu es doué dans ce domaine, ça ferai un joli spectacle, tu pourras compter sur moi pour t’encourager et te remercier comme il se doit après ça, c’est pas tous les jours qu’on prends ma défense. Le destin fait bien les choses, je n’avais pas vraiment l’attention de visiter l’Angleterre au départ mais c’est toute une autre histoire et je suis bien content d’être resté. Je… j’en ai fait des rencontres dans ma vie, parfois vraiment étonnantes je te l’avoue, mais rien ne sera comparable avec toi. Tu es le seul avec qui je ne me cache pas et avec qui je n’en ressens pas le besoin, rien que pour ça tu mérites toutes les richesses du monde. Merci… ça me touche. Je ne pense pas pouvoir encore y retourner mais ce sera déjà plus facile avec toi à mes côtés. Je t’ai toujours trouvé intéressant, c’est pas comme la plupart des autres qui viennent se vanter de tout et n’importe quoi, alors qu’ils font pas grand-chose de leur vie au final. Oh je suis désolé pour toi… ça ne devrait pas être un argument de chantage, surtout si ça te faisait du bien d’y aller. A ce point là ? Tu sais j’ai appris très vite a voir ce qu’il y avait sous la surface des gens… mais au final le plus important c’est qu’on se soit quand même rencontrés. Vraiment ? C’est exactement la même chose pour moi, si je suis encore ici c’est pour toi. »

Il décide de ne pas insister d’avantage, il sent bien qu’évoquer son frère est une mauvaise idée, surtout en ce moment et la dernière chose qu’il souhaite, c’est tout gâcher en venant lui remémorer des souvenirs désagréables, alors il l’embrasse sur la joue, pour le rassurer, pour lui faire oublier ce frère qui n’en n’a jamais vraiment été un.

Partir, vivre ailleurs. C’est un doux rêve, une belle promesse d’avenir. Il ne peut pas vraiment dire qu’il apprécie le Royaume-Uni, même si il a visité des endroits bien pires, mais il a vu mieux. Il a encore parfois du mal à se faire à leur culture, même si Walden est sans doute la raison qui le pousse a rester et ne pas partir ailleurs. Bien sûr il y a aussi cette marque sur son bras qui le lie ici, mais c’est sans doute la première fois depuis longtemps qu’il envisage de s’installer dans un endroit sur un long terme et non quelques mois et de manière plus ou moins définitive. Parce que maintenant il y a aussi ces promesses de voyage, de redécouvrir le monde, à deux et c’est formidable. Il ne peut s’empêcher de se sentir mal pour lui en l’écoutant parler du fait de ne pas avoir pu voir aussi souvent ses grands-parents. Lui qui aimait tant les siens, il ne peut s’empêcher de se sentir triste, aussi vient-il l’entourer un peu plus de ses bras pour le réconforter. Décidément, leurs géniteurs n’ont jamais été tendres avec eux, la vie ne l’a pas été mais il se promet de lui donner toute la tendresse possible, de rattraper toutes ses années de solitude avec lui.

Alors il continue ce geste de tendresse, lui caresser les cheveux avec douceur, lentement, en prenant son temps, de rester serein, même si c’est assez difficile en ce moment même, avec ses mains qui viennent agripper ses vêtements, ce rapprochement est comme foudroyant, ou avec ses lèvres contre son cou, contre sa peau, il doit se maîtriser pour ne pas perdre le contrôle, il lui faut toute la volonté du monde pour ne pas se laisser aller, faire basculer sa tête en arrière pour quémander plus. Il continue de venir caresser son dos en y effectuant une pression légèrement plus forte, tandis qu’il le sent se rapprocher encore plus. Si ça continuait, il allait finir par atterrir sur ses genoux, idée qui n’était pas pour lui déplaire.

Il n’a jamais été aussi sincère de sa vie et même temps il s’effraie un peu en parlant, en le complimentant ainsi. Non que cela le dérange, mais il se rends compte qu’il est en train de le détailler dans ses moindres traits et il se demande depuis combien de temps il a noté tout ça chez lui, depuis combien de temps il se surprends à l’observer à la dérobée sans avoir assez de courage pour venir lui parler réellement. Il ne peut s’empêcher de rire un peu en voyant le rouge lui monter aux joues, il trouve ça touchant, à le voir gêné, un peu confu.

« C’est parce que tu ne te vois pas comme moi je te vois. Prends tout temps, de toutes les façons d’ici là j’aurai trouvé un milliers d’autres compliments à t’adresser. J’ai toujours trouvé ça plutôt impressionnant et rassurant que tu sois grand au contraire… si ça peut te faire plaisir, même si j’ai pas l’habitude non plus en fait, on me regarde plus souvent de travers qu’autre chose. Et bien maintenant tu as tout le loisir de le faire et je t’avoue que j’en ai eu très souvent envie aussi et de t’embrasser aussi. Hum… je ne pense pas que l’un d’entre nous soit censé être concentré dans ce genre de situation, c’est impossible. Je le compte bien aussi, on a toute la nuit pour ça et même plus.  J’y compte bien aussi, je veux que tu sois l’homme le plus heureux de la terre. Tu me rends heureux rien que par ta présence, ça me suffit amplement, tu n’as pas besoin de faire plus pour moi. »

Il ne peut lui offrir de plus beau cadeau que ce rire, vrai, sincère, tandis qu’il laisse glisser ses doigts caresser son visage, s’attardant plus longuement sur ses lèvres. Ce rire lui réchauffe le cœur, ce cœur gelé depuis bien trop longtemps et qui bat un peu trop vite en ce moment même, alors qu’il entrouvre ses lèvres à son tour pour mieux profiter du baiser, mieux profiter de lui. Il aime cette chaleur qui les entoure, c’est une chaleur agréable, douce et aussi légèrement ardente, mais pas étouffante.

« Inutile de gaspiller du temps, gardons le pour nous, on a déjà perdu pas mal de temps tous les deux, on ne va pas perdre notre temps avec des gens qui n’en valent pas la peine. Tu comptes tellement pour moi, je préfère me focaliser entièrement sur toi et personne d’autre. Eh, moi aussi je veux prendre soin de toi, qu’est-ce que tu crois, je ferai tout ce que tu voudras. »

Il a envie de prendre soin de lui, de lui offrir un tas de petites attentions, de continuer à le voir aussi souriant et détendu. C’est sans doute la première fois depuis des lustres qu’il a envie de faire plaisir à quelqu’un d’autre que lui même. De toutes les façons ce n’est pas comme si il avait connu énormément de personnes à qui il voulait bien accorder son affection.
Il aime tellement la sensation de sa main dans ses cheveux, pour un peu il en ronronnerait de plaisir, tel un chat. Sa main continue ses caresses dans son dos et il l’entends émettre un grognement de satisfaction, il décide de ne pas s’arrêter, de continuer à lui procurer ce sentiment, il promène sa main avec lenteur, le contact avec le tissu n’est pas si gênant même si il est sûr que la sensation ne serait pas la même sans.

« Je ne pense à rien de négatif en ce moment, pas comme ça, tu ne peux pas savoir à quel point je me sens bien avec toi. Je serai toujours là pour t’écouter, quoi qu’il arrive, ne t’en fait pas. Je serai encore plus prudent que d’habitude, je ne veux pas que tu t’inquiètes pour moi. »

Il n’est pas du genre à prendre des risques inutiles, mais il se promet de faire plus attention. Si il devait le voir couvert de sang, ça serait celui de quelqu’un d’autre pas le siens. Il espère que ça n’arrivera jamais, qu’il n’aura jamais à devoir le voir blessé, même si il le soignerait, il sait y faire, bien trop malheureusement. Il continue de caresser son dos, sa main s’aventurant de plus en plus bas tandis qu’il sent ses mains sur son corps. La sensation n’est pas déplaisante, du tout même. C’est tellement tendre, il ne peut s’empêcher de sourire quand il vient frotter son nez contre le siens, il a l’impression d’être un adolescent découvrant ses premiers émois, c’est sans doute un peu le cas, mais il n’a pas envie de cacher le fait qu’il apprécie ces contacts, ces moments à la fois hésitants et audacieux.

« Tant mieux, enfin je veux dire ça me rassure que tu comprennes… que tu comprennes tout, parce que ça me fait quand même du bien de pouvoir en parler. Et je veux que tu saches que je ne te trahirai jamais sur ce que tu pourras me confier. Jamais. Et si je te demande de m’embrasser, là tout de suite ? »

Il préférait se faire arracher la langue plutôt que de le trahir. Il lui offre un regard innocent, avant de venir piquer des baisers contre son cou, il adore être dans cette position, il y resterait jusqu’au petit matin si il le pouvait.

« Je ne voudrais pas que tu sentes mal parce que tu as le ventre vide… oh ne t’en fait pas, c’est de l’histoire ancienne maintenant, j’ai de bien meilleurs souvenirs de cette journée maintenant. Hum oui, pourquoi pas, et puis j’ai un peu l’habitude, il n’y a pas beaucoup de sorciers près de chez moi, je suis assez familier avec eux sur certains points. La plupart du temps c’est à base de poisson ou de viande, c’est comme… les tartes fermées à la viande, je ne sais plus comment ça s’appelle… . C’est assez populaire chez nous. Hum, tu n’as jamais du goûter à certains produits proposés sur nos marchés, c’était vraiment immonde. »

Et encore, il avait eu de la chance que sa baba sache chasser, où ils auraient du se contenter de viande, si il y en avait, de mauvaise qualité. Il continue de sourire, riant un peu en le voyant venir le recoiffer. Il se redresse légèrement, posant à nouveau ses doigts sur son visage pour caresser sa mâchoire.

Il se sent soudain enthousiaste à l’idée de faire quelque pour lui, de lui préparer quelque chose, d’autant plus quelque chose qui vienne de chez lui, même si ça implique de se séparer de lui, c’est juste le temps de lui préparer, de prendre soin de lui. Il espère juste ne rien avoir oublié de la recette, mais il ferme les yeux un instant tandis qu’il sent encore la main dans ses cheveux, il se replonge  dans ses souvenirs, dans ce passé où tout n’était pas encore tout noir. Il revoit son grand-père le laisser entrer dans la cuisine, casser les œufs, il le revoit découper le poisson, attraper des herbes, les disposer et pendant que le plat cuisait dans le vieux four, il le berçait sur ses genoux en lui chantant des chansons. Il n’y avait pas encore Dimitri à cette époque, il était heureux. Il a bien du mal à ouvrir les yeux, à quitter ce souvenir. Il laisse son grand-père lui sourire une dernière fois avant de revenir dans le temps présent, de revenir à lui et rien qu’à lui.

« Tu vas aimer, j’en suis sûr, j’espère juste ne pas trop me foirer, ça fait longtemps que je n’ai pas cuisiné un plat de chez moi... »

Il rit, repense à cette manière si particulière qu’avait son grand-père de préparer le repas et se dit qu’il ne pourra jamais limiter ou l’égaler, mais il est prêt à essayer, juste pour lui, juste pour le voir continuer à sourire encore.
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MessageSujet: Re: Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden]   Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden] Empty07.07.20 23:56

I know I ain't never gonna change.Jamais t’aurais pensé un jour pouvoir être aussi proche de quelqu’un, au point de lui parler d’absolument tout sans te poser trop de questions. Même être proche de quelqu’un tout court, de venir à l’inviter chez toi, le laisser entrer dans ton intimité à ce point. T’aurais pas pensé non plus que de se de confier ou parler pouvait être autant libérateur. C’était pas comme si ça s’était bien passé les dernières fois que t’avais essayé de le faire, ni même concluant. T’avais survécu, c’était le plus important, c’est que c’était vivable. Ça le serait d’autant plus maintenant, sans doute. T’avais l’impression que t’allais pas t’arrêter de sourire de sitôt. T’allais peut-être avoir mal aux joues à la fin, mais ça vaudrait le coup, et t’en ferais certainement pas toute une affaire, surtout si tu pouvais continuer d’être à côté de lui, de l’écouter ou même juste le regarder, ça te conviendrait aussi. Même si ça te faisait bizarre, que tout arrive en même temps, tous ces sentiments.


« ▬ J’comprends, c’est la même chose de…mon côté, l’premier tout court en fait….Libérateur ? Je ne sais pas si c’est le bon mot, mais…je crois que c’est ce qui s’rapproche l’plus. Tant que tu te sens bien, c’est le plus important pour moi. »


Vous n’aviez même pas spécialement besoin de parler pour vous comprendre, t’avais déjà pu le remarquer et c’était bien la seule personne avec qui t’arrivais à faire ça. De toute manière, t’avais pas très envie d’essayer avec quelqu’un d’autre. T’en ressentais pas le besoin non plus. T’as juste besoin de laisser ta tête contre son épaule, tu fermes même les yeux quelques secondes, t’oublies ce qui peut vous entourer, c’est pas comme si ça pouvait être important, en tout cas pas dans l’immédiat. T’étais sûr que tu pourrais rester comme ça pendant des heures, peut-être même pendant des jours si on te laissait faire, sauf s’il avait faim, qu’il avait envie ou besoin de bouger.

Une des seules choses qui arrive encore à te garder l’esprit totalement sur terre, c’est bien sa main dans la tienne, c’est tellement réconfortant comme sensation, t’espères au fond pouvoir le refaire assez souvent. Même s’il n’en a pas l’air, t’as toujours cette impression qui te colle, qu’il a peut-être agi sous l’influence de l’alcool, t’arrivais pas à comprendre comment on pourrait t’apprécier à ce point. Il a toujours été différent, toujours été beaucoup plus sympa que qui que ce soit. Puis tu ne pouvais pas non plus cacher qu’il te plaisait, depuis un bon petit temps. Peut-être depuis toujours, si ça se trouvait, et que t’avais pas spécialement fait attention sur le moment. Fallait dire que tu t’attardais rarement sur sentiments, t’aimais pas quand c’était trop complexe, t’avais même tendance à laisser tomber et faire avec.

T’as jamais autant apprécié un contact que celui de sa main sur ta taille, t’as plus du tout envie de bouger quand tu te concentres dessus, tu te demandes aussi bien pourquoi tu n’as pas pu te poser correctement ne serait-ce qu’un minimum pour réfléchir, voir te rendre compte des sentiments que tu pouvais porter à son égard. Même si tu te doutais bien que ça n’aurait pas suffi à te motiver à aller vers lui et te dévoiler. T’aurais eu trop peur de gâcher votre amitié, ce lien que vous aviez pu construire jusqu’ici.


« ▬ J’t’avoue qu’je pourrais pas être violent non plus en t’regardant. Sauf si on vient t’faire chier, j’pourrais p’rester calme. Merci, j’sais qu’j’peux compter sur toi, t’es l’seul à qui j’fais assez confiance pour pouvoir m’reposer sur toi. Faut pas qu’tu laisses tout tomber non plus, j’veux pas qu’tu rates quelqu’chose, qu’ce soit pour moi ou non. J’comprends, j’veux pas et..j’pourrais pas accorder l’mienne à quelqu’un d’autre non plus. T’risques d’me voir vraiment souvent, même rester si tu m’dis ça comme ça. Ouais, c’tellement beau par ici, j’crois pas que j’pourrais me lasser d’la vue, surtout s’t’es à côté. J’devrais faire ça, y m’en reste pas mal d’jours de congé en plus, on peut voir c’qui t’arranges le plus et se mettre ça. Eh, n’en viens pas à t’fatiguer à c’point là non plus, j’t’assure qu’ça en vaut pas la peine. J’pourrais pas t’faire n’importe quoi, j’t’assure. »


Encore plus maintenant. Tu ne te bougeais pas pour beaucoup de monde, mais quand tu te décidais à le faire, t’y mettrais tout ce que tu pouvais. T’avais un peu plus souri en l’écoutant, il avait l’air motivé par ce travail dans les mines, alors tu ne pouvais qu’en être heureux pour lui.


« ▬ Si ça t’tentes, faut qu’t’essayes, t’as rien à perdre et tout à gagner. On s’en fout qu’ce soit moldu ou non si c’est c’qui t’botte ! Y a pas d’raison qu’ça marche pas non plus. C’t’es venu comment c’t’idée ? »


T’as l’impression que tout ce qui peut le concerner est intéressant, et encore c’était sans doute un euphémisme. Tu ne peux que l’encourager à se lancer, si c’est ce qu’il a envie de faire, t’allais pas l’en dissuader, au contraire. Et le premier qui viendrait redire quelque chose ou essayerait de lui mettre des bâtons dans les roues, t’irais t’en occuper personnellement, même s’il pourrait le faire lui-même, vous ne seriez jamais de trop. C’était normal qu’il ait envie de travailler, de gagner sa vie à sa manière. Même si t’imaginais bien que certaines personnes verraient assez mal le fait qu’il commence dans un milieu qui ne touchait pas à la magie. Ça ne t’aurait absolument pas dérangé de le faire si t’en avais eu l’occasion fallait dire, alors t’allais absolument pas t’en offusquer. Tu serais sans doute le dernier à le faire. De toute manière tant qu’il y était bien, que c’était ça qui le tentait, c’était tout ce que tu demandais.

Tu le sens sourire contre tes lèvres, c’est tellement agréable, comme le baiser que vous pouvez échanger là directement. T’en profites le plus possible, comme si c’était la dernière fois que t’avais l’occasion de le faire. Tu viens à lui caresser le visage en même temps, tu ne sais pas t’en passer, du contact avec sa peau, t’es certain que ce serait encore plus agréable de laisser tes mains se balader de tout leur saoul sur son corps.


« ▬ J’le serai sûrement encore plus vu qu’je serai motivé. T’sais, je suis presque sûr que tu pourrais m’demander tout c’que tu veux, j’ferai tout c’qu’y est en mon pouvoir pour te l’donner. J’la prends quand tu veux, j’aurai surtout d’mal à pas l’prendre. J’suis plus que content qu’tu sois resté, mais maintenant, même si t’veux partir, j’te suivrai. Si j’te mérite c’est le plus beau des trésors du monde. J’regrette tellement pas d’voir fait ces missions avec toi et d’voir parlé avec toi et passé d’temps à t’connaître, d’en…arriver là. Faut pas qu’tu t’y forces pour y retourner non plus. Merci, pour…tout c’que tu peux m’dire, ça m’touche énormément, j’me suis…jamais dit quelqu’un pouvait s’intéresser…à moi. Mais j’t’assure qu’tu l’es beaucoup plus. J’trouve aussi, mais…ç’devait lui sembler être une bonne idée.Ouais, c’tait…assez grand, on était pas enfermé tout l’journée, on f’sait…plein d’trucs. Ouais, c’tait vraiment un…beau parleur, il s’vait bien s’y prendre. J’magine bien, ça… a dû t’aider parfois ? J’suis bien d’accord, c’qui compte, c’est…qu’on soit ensemble, maintenant. Ouais, s’t’étais pas là, j’t’assure qu’je serais pas aussi…heureux d’venir aux réunions, j’pourrais pas m’dire que j’te verrais non plus. »


Tes journées seraient fades, vides de ce bonheur que t’arrivais à ressentir maintenant. T’aimes tellement le fait de pouvoir garder ta tête si proche de la sienne, de juste le regarder, de garder ton regard dans le sien. T’oublies sans aucun mal toutes les merdes qui ont pu t’arriver dans ta vie pour se concentrer sur lui, encore plus lorsqu’il vient poser un baiser sur ta joue, tu fermes les yeux en souriant un peu plus.

Tu le serres un peu plus contre toi, tu ne comptes pas lui laisser penser que tu puisses le laisser seul à un moment ou à un autre. Le laisser tomber ? Que ce soit d’une manière ou d’une autre, c’était juste impossible. T’avais jamais autant donné ta confiance à qui que ce soit, mais tu savais que c’était quelque chose de précieux, t’avais vraiment pas envie de la gâcher. Tu te sens tellement bien avec lui, t’as envie de le lui faire comprendre, même s’il doit s’en douter. Tu t’en fous un peu, ça ne t’empêchera pas de venir poser ta tête près de son cou, de venir l’embrasser à plusieurs reprises, t’as pas envie de laisser un seul pan de sa peau tranquille. T’as pas de raisons de te retenir non plus, encore moins alors que tu sens ses bras venir t’entourer, un soutien incomparable qui, t’avais l’impression, pourrais te sortir de n’importe quel problème. T’as pas envie d’arrêter de l’embrasser, même s’il faut bien, pour pouvoir l’écouter. T’aimes tellement entendre le son de sa voix, c’était tellement relaxant comme ton, même tout.

Même si c’est pour entendre des compliments, que ce n’est pas ce dont t’as le plus l’habitude, mais tu sais que c’est la seule et unique personne que tu prendrais au sérieux à ce niveau-là. Peut-être même à tous les niveaux d’ailleurs. T’arriverais sans doute un jour à avoir plus confiance en toi, à moins répondre par l’agressivité presque constamment. Déjà avec lui c’était un bon début, c’était même tout ce qui comptait. T’étais venu lui caresser la joue, le plus doucement possible, tu ne te pensais pas capable de faire preuve d’autant de douceur, et pourtant.


« ▬ Sûrement, ouais. Heureusement d’ailleurs qu’tu t’vois pas comme moi j’envie d’dire. Eeh, t’pas obligé d’en faire autant j’t’assure.Ah ouais ? S’tu veux, t’pourras venir sur mes épaules si ça t’tentes. Pf, y sont tellement con, y a pas d’raisons d’mal te regarder là, j’les comprends tellement pas. Ça m’donne envie d’leur foutre d’torgnoles là. C’sûr, m’en priverai absolument pas, t’peux compter sur moi. T’peux l’faire quand tu veux, c’pas moi qui dirai quoique c’soit contre. C’vrai, et heureusement d’ailleurs parce que j’pourrais pas m’concentrer très longtemps dans c’cas là. J’serai toujours libre pour toi, peu importe l’temps ou l’heure. J’t’assure qu’je l’suis rien qu’maintenant à…t’avoir contre moi. J’suis bien content qu’ce soit partagé, j’juste envie d’rester ici, comme ça, l’plus longtemps possible. J’le f’rai quand même, j’ai envie d’me démener p’r toi. »


Tu le ferais, c’était sûr et certain, qu’il te le demande ou non. Surtout s’il te le demandait d’ailleurs. Tu souris en sentant ses doigts sur tes lèvres, tu viens les embrasser doucement, parce que t’en as la possibilité, que t’en as envie aussi. T’as juste envie de lui donner le plus de gestes d’affection possible, comme ce baiser, le plus agréable que t’aies pu connaître.


« ▬ Ouais, j’veux plus perdre mon temps non plus, c’sert à rien, on en a à rattraper. Autant l’fuir, ç’vaudra mieux pour nous. Merci, j’veux juste pouvoir rester près d’toi l’plus longtemps possible. On prendra soin l’un d’lautre et c’sera parfait, comme toi. Oh, j’veux juste qu’tu sois l’plus heureux possible. »


T’avais pas besoin d’autre chose. Tu voulais le savoir heureux, tout simplement. Si c’est grâce à toi, tu te dis que c’est encore mieux, même si le plus important c’est qu’il soit bien. Tu le serre un peu plus doucement contre toi, t’as envie de rester dans cette étreinte le plus possible. Si en plus il continue de te caresser le dos de cette manière, t’allais plus jamais bouger. Tu viens lui embrasser la tempe en continuant de lui caresser les cheveux. T’aimes un peu trop enrouler quelques-unes de ses mèches autour de tes doigts.


« ▬ On f’ra durer ça l’plus longtemps possible, j’me sens b’coup trop bien ‘vec toi. C’gentil, t’es vraiment…adorable, j’pas d’autres mots, même s’il pas assez fort. J’serai toujours là pour toi aussi, j’ferai attention pour toi en plus on s’ra mieux à deux pour ça, c’pas grave si j’m’inquiètes. »


T’étais certain que ça ne te ferait pas de mal non plus, ça t’arrivait tellement peu souvent, voir même jamais. Parce que personne ne l’avait mérité, fallait dire. Tu déglutis un peu en sentant ses mains descendre le long de ton dos. T’en as des frissons, personne t’as jamais fait ressentir ça, ou en tout cas pas à ce point. Tu t’étais dit qu’avoir des sentiments, ça ne servait pas à grand-chose, même pas du tout, si ce n’était te traîner vers le bas ou être une faiblesse.


« ▬ C’normal, j’vais pas t’forcer à t’parler, même si j’ferais tout pour toi, et c’normal qu’on ait b’soin d’temps aussi, d’faire ça ptit à ptit. J’te fais confiance, plus qu’à quiconque, j’sais que j’peux tout t’dire sans m’en faire. T’es d’jà l’personne qui m’connais l’mieux au monde, y a pas d’raison qu’ça continue pas. J’te dirai qu’tes désirs sont d’ordres. »


Tes lèvres s’étirent encore un peu plus, comment t’aurais déjà pu lui résister en temps normal, mais si en plus il te faisait ce regard, tu t’étais un peu mordu les lèvres avant de venir l’embrasser assez langoureusement. T’aurais pas su faire autrement. T’aimes tellement absolument tout ce qu’il peut te faire, mais t’as vraiment du mal à rester concentré alors qu’il vient t’embrasser le cou. Tu remontes un peu sa chemise dans son dos, juste pour pouvoir le lui caresser, assez doucement.


« ▬ C’pas grave, j’me sentirais pas mal pour ça t’sais. C’sûr qu’elle est mémorable, plus qu’toutes les autres journées. C’pas plus mal, ‘sont parfois plus calmes. Aah oui, les…tourtes ? Eh, j’’avoue que j’connais pas grand-chose à l’cuisine, d’jà les spécialités d’ici j’pas goûté énormément, mais c’sera l’occasion d’découvrir. »


Tant que c’était avec lui, tu ferais absolument tout, sans même qu’il ne te le demande. Tu ferais tout pour l’entendre rire une nouvelle fois. Il était juste magnifique, t’en profites pour lui caresser la nuque du bout des doigts, c’est juste beaucoup trop agréable comme sensation.

Tu le vois fermer les yeux, il a l’air d’être heureux, t’espère qu’il l’est en tout cas, sinon t’allais encore un peu plus te démener pour que ce soit le cas. Même si vous changiez de position, que vous vous mettiez à cuisiner, ça ne t’empêcherait pas de venir lui faire un câlin non plus, t’étais même déterminé à le faire pendant toute la soirée. Tu viens déjà lui embrasser la main, profite de cette chaleur que ce soit sur tes lèvres , ou même n’importe où.


« ▬ J’suis certain aussi, si c’vient d’toi, ç’peut être que bon. J’suis sûr que t’y arriveras sans aucun mal eh. C’va être juste trop bon, ça m’fera voyager un peu. »


Peut-être même beaucoup, ça te ferait découvrir autre chose et ça ne pourrait certainement pas te faire de mal non plus. T’étais même certain que rien de sa part ne pourrait l’être, et même si c'était le cas, ce serait absolument pas intentionnel de sa part, et tu ne pourrais pas lui en vouloir.



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Antonin Dolohov
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MessageSujet: Re: Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden]   Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden] Empty12.07.20 23:35


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Antonin Dolohov & Walden Macnair
Au fils des années, il s’était fait une raison : il était condamné à vivre seul pour toujours, à ne jamais pouvoir goûter à cette sensation réconfortante d’avoir quelqu’un à qui parler, à qui se confier. Il l’avait testé, brièvement, mais tout s’était évaporé, il s’était de nouveau retrouvé seul, très seul. Il avait réussi à se convaincre que c’était mieux ainsi, que c’était ce que le destin avait décidé pour lui. Il s’était fait une raison, aussi avait-il été surpris de voir et de sentir à quel point il avait tord avec Walden. Pouvoir parler et se confier sans appréhension, sans avoir peur que ce qu’il ne dise ne puisse être utilisé contre lui, pouvoir confier ces inquiétudes ou même juste raconter sa journée, savoir qu’il y avait toujours un endroit où il n’avait pas à faire semblant, quelqu’un qui serait là pour lui et pour qui ça serait réciproque, à qui il pourrait rendre la pareille.

Un ami en somme. On pouvait dire ce que l’on voulait de lui, lister ses pires défauts, énumérer ses pires crimes, il n’en restait pas moins humain malgré tout et il avait des besoins, de la compagnie, de la chaleur humaine. Un ami. Il n’y connaissait pas grand-chose, mais il savait qu’un ami comme lui, ça ne se trouvait pas à tous les coins de rue.

« Je suis content d’être cette personne pour toi, vraiment. Je… oui c’est ça, c’est le mot. Libérateur. Merci. Je ne me suis jamais sentis aussi bien de toute ma vie, j’espère que c’est aussi le cas pour toi. »

C’était une chose que lui se sente bien en sa présence mais ça ne valait rien si lui ne se sentait pas bien en sa présence. Il savait qu’il mettait les gens mal à l’aise, depuis toujours. A Durmstrang les autres élèves le fuyait comme la peste, l’évitaient le plus possible. Et même après avoir fait ses preuves au sein des mangemorts, les autres ne voulaient pas lui parler. Pour diverses raisons. Mais pas lui. Il ne pourra jamais sans doute le remercier assez pour ça. Sûrement un des plus beaux cadeaux qu’un ne lui aie jamais fait. Son sourire s’étire un peu plus quand il sent sa tête contre son épaule. Avec douceur il vient passer une de ses mains derrière sa nuque pour lui caresser les cheveux. Il se montre prudent dans ses gestes, il n’a aucune envie qu’il interprète mal un mouvement. Il n’a plus non plus l’habitude d’effectuer de tels gestes, il s’est habitué à frapper, à torturer. Mais ça lui vient naturellement, il ne peut s’en empêcher.

Tout comme il ne peut s’empêcher de lui jeter des petits coup d’oeil à la dérobée, de vérifier qu’il se sent bien. Ça a l’air d’être le cas, alors que la pression de leur mains enlacée s’accentue légèrement. Leurs regards se croisent, il ne dit rien mais il espère que le sien est suffisamment éloquent. Pour le moment il a encore du mal à rassembler ses idées, à rassembler assez de mots pour parfaitement décrire ses sentiments envers lui. Déjà qu’il n’arrive pas lui même à y voir clair ni à se souvenir à partir de quand il s’est rendu compte que bientôt son amitié ne lui suffirait pas et que se serait sans doute trop difficile à supporter de le côtoyer aussi souvent sans jamais pouvoir lui dire quoi que ce soit. Ça le dérangeait même un peu, c’était comme il n’était pas sincère envers lui, qu’il lui cachait quelque chose. Il comprenait que tout le monde aie besoin de son espace privé, mais ça… c’était plus difficile à cacher et surtout parfois encore un peu honteux pour lui. Il s’en voulait de ressentir de telles choses envers celui qu’il considérait comme son meilleur ami et quelque part, il avait l’impression de trahir Ivan. Il s’était juré qu’il n’aimerait que lui et il redoutait une quelconque réaction de sa part, alors que c’était totalement idiot, il n’était plus là, malheureusement.

Il chasse rapidement ces pensées morbides de son esprit pour revenir se focaliser sur lui. Il l’enlace, le serre contre lui, il n’a aucune envie de le lâcher, pas maintenant alors qu’il vient juste de trouver assez de courage pour s’ouvrir un peu plus et enfin faire le premier pas. Ça serait trop bête d’avoir rassemblé tout ce courage pour rien, pour réinstaller de la distance alors qu’il n’y en avait pas besoin.

« Si tu savais le nombre de fois où j’ai rêvé de foutre mon poing dans la gueule de certains qui venaient te faire chier, maintenant je pourrai le faire sans problèmes, même si je n’aurai pas hésité à te défendre avant, mais je n’avais pas envie que tu trouves ça trop bizarre. Tu peux me confier ta vie si tu le souhaites, je la protégerais aussi bien que la mienne. Non… tu es la seule personne pour qui je ferai ça, pas pour moi ou les autres. Je ne sais pas vraiment comment te le dire mais… tu es la seule personne en qui j’ai entièrement confiance, à qui je confierais ma vie sans hésiter, je sais que je peux te faire confiance pour tout – il doit s’arrêter quelques instants, il vient prendre sa main pour l’embrasser, sans pour autant le lâcher du regard. Qu’est-ce qu’il déteste ne pas réussir à mettre des mots sur ses pensées, à ne pas réussir à s’exprimer. Et c’est tellement frustrant là, de ne pas réussir à s’exprimer tout en essayant de ne pas en faire trop. Il finit par reprendre – Rien ne me ferait plus plaisir que de te voir chez moi, ça nous ferai des soirées agréables, même en hiver et puis c’est assez calme, ça te ferai du bien d’être loin de toute cette agitation. Du moment que je peux passer du temps avec toi tout m’arrange, fait surtout comme toi, ça t’arrange. Oh tu sais ce n’est pas ça qui me dérange, travailler, au contraire, même si là maintenant, j’ai plus envie de ne rien faire d’autre que de profiter de ta compagnie. Du moment que ça vient de toi, j’apprécierais. »

Il n’est pourtant pas quelqu’un d’intentionné, mais il a toujours eu en lui un instinct protecteur, il le fallait bien pour réussir à supporter les premières années de sa vie. Et aussi un instinct de protection envers les quelques personnes qu’il appréciaient vraiment.
Ses paroles le rassure, même si il reste encore un peu sur ses gardes concernant la nature de ce projet. Il suffisait que cette information tombe entre de mauvaises mains pour qu’il aie des ennuis.

« Je sais… c’est juste qu’ici les mentalités sont très différentes que celles de chez moi. J’ai toujours entendu, vu partout le travail manuel, ouvrier valorisé, je trouve ça juste.. normal ou logique de le faire. Je suis désolé si ce n’est pas très clair… mais j’ai juste envie d’essayer. »

Ça lui fait tout drôle qu’on s’intéresse à lui de cette manière. Ça n’était pas arrivé depuis si longtemps. Il sourit de nouveau. Il ne sait pas comment témoigner de sa reconnaissance autrement. Il ne savait trop comment il allait s’y prendre, mais de toutes les manières il voulait travailler, l’oisiveté ça allait un moment, mais un moment ou un autre il fallait retrousser ses manches et gagner son pain. Même si pour le moment il ne se sent pas la force de faire autre chose que de le serrer dans ses bras et l’embrasser.

Il s’accroche à chacun de leurs baisers, les gravent dans sa mémoire pour ne pas les oublier, jamais. Il aime tellement cette sensation, les sentir contre les siennes, il voudrait pouvoir capturer leur chaleur. Tout comme le contact de ses mains contre son visage, cette proximité et cette confiance qui grandit petit à petit et qui ne demandait sûrement qu’à être brisée. Il attrape une de ses mains entre la sienne pour la presser avec douceur, ne pas trop perdre pied, même si ces contacts de peau contre peau sont si agréables, c’était comme le découvrir encore plus.

« Ce n’est pas moi qui irait te retenir, bien au contraire. Pour le moment tout ce que je souhaite, c’est te voir être heureux et juste ça. Hum… c’est la même chose pour moi, je m’en voudrais de rester là à ne rien faire pour toi. Je ne regrette pas un seul instant d’être resté, crois-moi. Je ne compte pas partir sans toi, ça serai trop déprimant. Je ne sais pas si je te mérite mais je te jure que cette soirée, là maintenant c’est un des plus beaux moments de ma vie. Il n’y a rien que je ne regrette avec toi, aucune mission, aucun instant, au contraire, parce que tout ça, ça nous as amenés ici. J’aimerais juste revoir la forêt… et ma cousine, c’est tout, le reste viendra plus tard je crois. Je suis sincère. Je le serai toujours avec toi, c’est promis. Et ne pense pas un seul instant que tu ne puisses pas être intéressant, bien au contraire, tu l’es tout autant que les autres, bien plus que moi. Ce… ce n’est jamais une bonne idée. Enfin… c’était pareil avec les miens, ils m’ont tellement appris et… enfin généralement ils sont une bouffée d’air frais. Oh oui, ça a été utile, c’était même parfois un moyen de survie, il y a tellement de… de démons sous des masques d’anges.  On aura mis notre temps mais il n’y a rien qui presse, je préfère prendre mon temps que de me précipiter et risque de tout gâcher. Oui, les réunions seraient beaucoup moins supportables sans toi, ça deviendrais rapidement une corvée. »

Il se montrait en général très attentif lors des réunions, laissant rarement sa concentration se perdre, même si ces derniers temps, il lui avait parfois été difficile de ne pas lever son nez des notes qu’il prenait sur un parchemin et poser son regard sur lui et il sentait que désormais, ça allait être bien plus difficile de rester encore plus concentré, surtout si ils se plaçaient côte à côte.
Il donnerait tout ce qu’il possède pour le voir sourire de nouveau ainsi, ça le rend encore plus splendide.

Il le serre de nouveau dans ses bras, il se sent soudain vulnérable, vulnérable mais en sécurité dans ses bras, comme si plus rien de mal ne pourrait jamais lui arriver. Il lui rends son étreinte et viens poser sa tête contre son épaule, pour profiter de ce moment de sérénité et sécurité. Ça aussi, ça fait tellement longtemps qu’il ne s’est plus sentit aussi bien, plus aussi serein. Malgré tous ses efforts pour garder un peu de contrôle, il ne peut s’empêcher de pencher légèrement la tête sur le côté, juste un peu, juste pour qu’il puisse continuer autant qu’il ne le souhaite, il n’irait surtout pas l’arrêter. Il laisse échapper un soupir de satisfaction tout en laissant sa main venir découvrir un peu plus son dos. Il aime le fait de prendre son temps, d’y aller doucement, les sensations sont bien plus agréables, plus douces, mais pas moins empruntes d’une certaine chaleur. Non, décidément, il n’a pas envie que la soirée s’arrête. Il a envie que le temps se fige à jamais dans cette étreinte.

Si il a bien du mal avec les compliments qu’il lui adresse, il n’a aucun mal à lui en adresser. Il a encore parfois du mal à voir autre chose que le gamin au visage maladif et effrayé ou l’homme cruel qui lui fait face dans le miroir. Il ne s’attarde jamais vraiment devant son reflet, il préfère éviter. Mais il a envie de le croire et sa main sur sa joue vient le conforter un peu. Il ne lui mentirait pas.

« Ah oui ? Je serai curieux pourtant… j’ai juste envie de te dire à quel point je te trouve magnifique, c’est tout. Je ne voudrais pas te blesser non plus, même si pourrait être amusant. Oh je pense savoir pourquoi j’accumule tous ces regards, mais je n’y peut rien, c’est juste la situation actuelle et… et maintenant que je sais que j’ai un regard positif, ça n’a plus énormément d’importance, je t’assure.
On ne va pas s’en priver, plus maintenant, surtout que ce n’est pas désagréable du tout. Tu dois bien être le seul à réussir à me déconcentrer, félicitations
– il vient déposer ses lèvres sur les siennes avec un sourire – c’est la même chose pour moi, peu importe l’endroit ou l’heure, je serai toujours là pour toi. Tant mieux alors, tant mieux… c’est ce que j’aimerais aussi, rester le plus longtemps possible dans tes bras. Nous allons êtres comblés alors, parce que je compte bien aussi tout faire pour toi. »

Il se sentait capable de tous les exploits pour lui. Il sent son coeur s’affoler alors qu’il sent encore ses lèvres contre sa peau, devant toutes ces promesses et ce baiser passionné qu’ils s’échangent, il s’attends à le voir sortir de sa poitrine d’un instant à l’autre tandis qu’il continue de s’accrocher à ses lèvres, pour les quitter à contrecœur.

« Quand je pense que beaucoup d’occasions et de signes étaient devant nous et que nous n’avons rien fait. Pire que des adolescents, je te jure. Hum… c’est toi qui est parfait. Ça sera parfait alors, on veillera l’un sur l’autre. Je le suis déjà, sans doute bien plus qu’il n’est possible de l’imaginer. »

La situation est tout de même paradoxale… ils comptent parmi les meilleures recrues du mage noir, ils se plaisent à effectuer les diverses missions qu’on leur attribue et les voilà dans les bras de l’autre, à s’échanger des promesses de bonheur, s’échanger des gestes de tendresse. Il continue ses caresses, toujours avec douceur, il tient à ce qu’il les savourent tout autant que lui, tout autant qu’il apprécie sa main dans ses cheveux, ses lèvres contre sa tempe.

« On a encore plusieurs heures devant nous pour ça. Ça fait tellement longtemps que je ne m’étais pas senti aussi bien non plus. C’est bien la première fois depuis des lustres qu’on me dis ça… merci. Et tu l’es toi aussi, je te trouve juste tellement touchant dans ta manière d’être avec moi, je ne sais pas si c’est le bon terme, mais… oh bon sang personne ne s’est montré aussi gentil envers moi depuis longtemps, tu ne sais pas à quel point je t’en suis reconnaissant. Merci. Mais je ne veux pas que tu t’inquiètes, il n’y a pas de raison. »

Il a déjà rencontré des gens sympathiques, bienveillants envers lui, le sauvant même parfois de situations gênantes ou dangereuses, il doit le reconnaître, mais jamais de cette manière, jamais de sa manière à lui. Il n’a jamais partagé avec quelqu’un d’autre son passé, ses actions ou même juste ses goûts, ses angoisses ou tout simplement sa journée.
Il laisse ses mains s’aventurer un peu plus bas, guettant néanmoins sa réaction. Si jamais il semblait mal à l’aise, il arrêterait tout de suite. Cela ne semble pas être le cas. Il laisse ses mains se promener dans la chute des reins, il s’étonne lui même de sa propre audace, mais il le sent frisonner, il a envie de lui faire ressentir ça encore, de le faire se sentir bien en sa présence, par son contact.

« Merci de comprendre vraiment. Et c’est la même chose pour toi, je ne veux pas que tu te sentes obligé de faire quoi que soit alors que tu n’en a pas envie. Je te jure que je ne répéterais jamais ce que tu peux me confier. J’en suis honoré alors, et je ferais tout pour que ça continue. Tu es vraiment parfait, merci. »

Il sourit et rit en même temps, avant de profiter du baiser quémandé. Il ne l’aurait jamais forcé à quoi que ce soit, il songe juste à quel point il est désirable à se mordre les lèvres de cette façon, mais il ne s’attendait pas à cette réponse de sa part. Et quelle réponse. Une de ses mains quitte son dos pour venir se placer sur sa joue, pour mieux le sentir près de lui, faire durer encore plus ce baiser qui menace de lui faire perdre tous ses moyens. Il sent sa respiration être un peu plus saccadée, mais sur le moment il s’en moque bien. Il préfère profiter d’avoir son visage niché dans son cou pour humer son odeur. Il frisonne un peu en le sentant remonter sa chemise, une légère appréhension l'envahit. Ce n'est que le bas du dos, il n'y a pas encore trop de dégâts. Et puis ce contact est si agréable qu'il n'a en vie de les en priver tous les deux.

« Quand même, on ne sait jamais. Je ne pourrais jamais oublier cette soirée, à moins de me lancer un puissant sort et même là… je ne suis pas sûr que ça marcherait. Et puis ça ne change pas grand-chose, enfin je ne pense pas. Ah oui ça doit être ça… je me perds un peu parfois avec tous ces termes, ils ne sont pas pareils d’un endroit à l’autre. J’ai un peu appris grâce à mon grand-père, c’est lui qui s’en occupait avant… enfin je suis sûr que tu aimeras. »

C’était bien plus simple avant, quand il n’y avait que lui et ses grands-parents, il n’y avait qu’eux trois et ça leur suffisait. C’était une vie plus simple, mais bien plus agréable. Qui aurait pu l’être si il n’y avait pas eu la maladie. Il continue cependant de sourire, il frisonne un peu en sentant ses doigts dans sa nuque.

Il n’est pas sûr d’arriver au même résultat de qu’il avait dans son enfance, mais il songe un instant que ce serait un bon moyen de rendre hommage à l’homme qui l’avait élevé, brièvement, mais qui lui avait appris ce qu’il pouvait.
Il se décolle de lui un peu a contre coeur, mais ça ne sera pas long et puis si c’est pour lui faire plaisir, lui faire découvrir quelque chose. Ce n’est pas ça qui l’empêchera de rester près de lui. Il sourit un peu plus quand il vient lui embrasser la main. Chacun de ses gestes le réconforte, lui donne envie d’en avoir plus.

« Je pense que ce sera au moins mangeable… j’ai la recette en tête mais… oh ce n’est important, ça me reviendras au fur et à mesure. Je te ferais découvrir d’autres spécialités bientôt, tu voyageras sans même quitter ta cuisine. »

En se concentrant, il y arriverait sûrement, même si avec lui à ses côtés, ça serait sans doute plus compliqué. Comment se concentré en réalité ? Et puis même si il se loupait, ça leur ferait une bonne anecdote à raconter quand ils se remémoraient cette soirée.


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Dernière édition par Antonin Dolohov le 11.08.20 22:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden]   Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden] Empty01.08.20 16:06

I know I ain't never gonna change.T’étais même pas certain d’avoir autant parlé dans ta vie, d’habitude tu te contentais de rester dans ton coin, sans te soucier d’essayer de t’intégrer. T’écoutais, parce que ça pouvait s’avérer intéressant, que ce soit pour connaître leurs faiblesses ou passer le temps, même si ça ne te dérangeait pas tant que ça, le silence. C’était toujours mieux que de se faire gueuler dessus, même si maintenant, t’étais plutôt celui qui élevait la voix, bien plus agréable comme situation et point de vue. Pas aussi agréable que ce que tu pouvais vivre là tout de suite. Rien que laisser tes doigts descendre le long de son bras, c’était un geste tellement simple mais détendant. Tu savais depuis un petit temps que tu pouvais lui parler de tout et de rien, sans craindre qu’il n’en parle à ou ne te juge. Même si au fond, tu te fichais pas mal de ce que les gens pouvaient penser, t’avais pas spécialement envie de partager ce qui pouvait se passer ou avait pu se passer dans ta vie. Ça ne les regardait pas et t’aimais pas en parler spécialement non plus. Même si tu te rendais compte que ça faisait du bien, de pouvoir se sentir assez en confiance pour pouvoir se confier sans aucune crainte. C’était la première fois que tu t’entendais aussi bien avec quelqu’un, sans doute la dernière fois, ce n’était pas comme si tu cherchais la proximité. T’avais jamais eu l’impression d’en avoir besoin, t’avais pas eu l’occasion non plus d’en recevoir énormément.


« ▬ J’le suis aussi, …j’rais vu personne d’autre qu’toi à cette place. J’t’en prie. Y a pas d’doutes c’est l’première fois que j’me sens…comme ça, j’pourrai jamais assez t’remercier j’pense bien mais ça m’empêchera pas d’ssayer d’le faire quand même. »

Tu serais sans doute maladroit, t’avais aucune idée de comment t’y prendre exactement, mais tu te disais que si ça ne venait pas naturellement, t’apprendrais sur le tas, comme t’avais toujours fait. Jusqu’à maintenant, t’avais réussi à survivre comme ça, alors pourquoi tu ne continuerais pas sur cette lancée ? Tu ne pouvais pas commencer à compter sur les autres, ce serait une énorme grossière erreur, et c’était déjà énorme que tu te confies à quelqu’un, surtout de ton plein gré, sans y être forcé. T’avais toujours l’habitude de te renfermer, de devenir agressif dès que t’en avais l’occasion. C’était plus simple comme réaction, les gens s’éloignaient la plupart du temps, au pire t’y mettais les poings pour finir de les convaincre de dégager. Ça marchait bien, c’était efficace et c’était le principal.

Mais ici t’avais pas envie de le faire partir, t’avais juste envie de rester près de lui, de laisser ta tête sur son épaule et de profiter le plus possible de sa main dans tes cheveux. T’en avais lâché un soupir en laissant tes épaules se détendre totalement. Tu pourrais totalement t’y habituer à ce genre de gestes venant de sa part. T’avais relevé le regard vers lui, t’espérais que ta reconnaissance puisse s’y lire. T’avais pas l’habitude qu’on soit aussi attentionné avec toi, mais tu le serres un peu plus contre toi, comme pour le rassurer que tu serais toujours là pour lui. Tu ne t’étais jamais réellement attaché à quelqu’un, même pas d’un point de vue amical, si ce n’était Antonin, et encore, peut-être que ça avait été bien plus profond que ça dès le départ. Il était spécial, et c’était la seule chose que t’allais retenir.

Tu sens sa chaleur t’envelopper, t’entourer. T’avais pas spécialement froid, mais t’en avais besoin, tout simplement. T’avais pas envie de la quitter, et t’avais pas à le faire non plus, heureusement, t’aurais mal réagit si on te le demandait. T’aurais même pas bougé non plus.


« ▬ J’magine bien, j’souvent c’t’envie aussi quand j’les vois avec toi et comment y peuvent réagir. J’t’en prie, on pourra l’défoncer à deux, c’sera plus pratique et beaucoup plus drôle d’faire ça ensemble. Franchement ? J’rais sans doute trouvé ça bizarre mais…dans l’bon sens d’terme. Merci, vraiment. J’le ferais sans hésiter, j’sais qu’personne pourrait mieux l’protéger qu’toi. J’veux pouvoir prendre autant soin d’la tienne. Tu peux l’faire l’yeux fermés, j’laisserai personne t’faire du mal. »


Il ne le méritait pas, et tu le ferais payer à ceux qui essayeraient ou le ferait. Tu t’en fais la promesse alors que ses lèvres viennent se poser sur ta main. T’as envie de venir l’embrasser, mais en même temps, t’as envie de le laisser parler, tu sais que tout ce qu’il peut dire est important. Ça te touche qu’il tienne à ce que passe chez lui, t’avais peur de le gêner, même si t’en aurais rien eu à faire si ça avait été quelqu’un d’autre.


« ▬ T’peux compter sur moi pour v’nir, j’jamais passé d’meilleurs moments qu’avec toi. J’te l’fais pas dire, surtout qu’j’aime pas spécialement l’ville non plus. Si j’m’écoutais, j’rais m’trouver un truc loin d’tout et loin d’gens, mais c’serait trop simple ? J’m’en fous totalement, tant que j’peux t’voir franchement. Eh, y a rien qui t’empêche  de te lancer, tu d’vrais l’faire quand t’en as l’temps. J’peux qu’approuver, j’pas envie d’bouger non plus, juste…d’être avec toi. »


T’aurais jamais pensé que la présence de quelqu’un puisse t’être aussi indispensable ne serait-ce qu’une fois dans ta vie. Tu viens lui caresser la joue alors qu’il te parle des différences de mentalités. Faut dire que t’es une des dernières personnes à commencer à t’en faire pour ce genre de choses, tu ne te disais pas pour autant totalement ouvert d’esprit, mais t’étais loin d’être totalement fermé.


« ▬ J’magine oui, l’gens sont cons d’le dévaloriser ou d’mal regarder l’gens qui en font alors que sans ça, ils s’raient nulle part. Au moins t’sais c’que tu fais c’utile, et c’est tellement plus …j’sais pas, c’moins chiant ? Nah t’inquiètes, c’clair et y a pas d’raisons qu’t’essayes pas, y a qu’comme ça qu’tu sauras si c’est c’qui t’plait. Préviens-moi quand t’commenceras, j’veux savoir comment c’s’est passé. »


T’espères le voir avec un aussi grand sourire que maintenant, t’espères toujours le voir sourire et être aussi détendu que maintenant. Tu te doutes que ça ne serais pas spécialement possible, mais tu ferais tout ce qu’il y avait en ton pouvoir pour que ce soit le cas. Elle te semble loin, cette proposition de juste venir boire un verre, cette soirée qu égayerait ta journée, mais à ce point là ?

Comme ses baisers, t’avais aucune idée de comment il arrivait à les rendre aussi spéciaux, aussi agréables. Comment tout ce qu’il pouvait faire surpassait absolument tout ce que t’avais pu connaître ou vivre. Sans doute parce que tu le connaissais bien plus que quiconque, que c’était la seule personne dont t’étais proche. Tu t’ouvres de plus en plus à lui, pas seulement qu’en lui parlant, tu t’étonnes toi-même d’avoir ce genre de réactions, de lui caresser aussi doucement la main. Ce n’était pas comme si t’avais eu l’occasion de le faire à un autre moment de ta vie, ou à quelqu’un d’autre. T’en avais pas eu l’envie non plus, ça ne t’aurais avancé à rien et t’étais presque totalement persuadé que de toute manière, la bonne personne, était juste en face de toi. Tu restais réservé dans ce que t’osais faire. Il te faudrait du temps pour te désinhiber totalement.


« ▬ J’t’assure qu’je l’ai jamais été autant qu’maintenant. T’fais énormément pour moi, j’sais pas si t’t’en rends compte. D’toute manière, si tu disparaissais, j’viendrais t’chercher ou t’retrouver, même si c’est au bout d’monde. T’veux rire ? T’mérites c’qu’il y a d’plus beau et d’meilleur. C’tombe bien parce qu’c’est l’meilleur qu’j’ai pu vivre aussi. Merci, tout c’qu’on a pu faire, c’tellement…inoubliable déjà puis…j’sais pas, y a toujours eu c’t’espèce de feeling. C’viendra, j’suis sûr. Faut pas qu’tu t’forces, et t’seras prêt pt’être même avant qu’tu t’rendes compte. C’gentil, t’même l’personne l’plus gentille et sympa que j’connaisse, j’même pas envie d’connaître d’autres personnes. Eh, y a pas moyen un seul instant qu’j’puisses être plus intéressant qu’toi, t’as vu tellement d’choses et t’as l’manière d’les raconter aussi. Ouais, j’trouve aussi, surtout qu’ça a pas marché. Au moins, ç’fait d’bons souvenirs. J’suis bien d’accord, y en a tellement partout, c’donne juste envie d’plus faire aucun effort.  Non d’tout, on f’mieux d’prendre notre temps et d’profiter de tout c’qu’on peut avoir. On a pas b’soin d’se presser non plus. J’crois qu’j’y serais même pas retourné d’puis l’temps si t’étais pas là. »


Ça tenait même du miracle que t’assistes à la plupart des réunions. T’avais pas de motivations particulières, c’était même pas comme si tu partageais leurs idéaux non plus. Tu ne t’étais jamais senti très concerné, mais ce n’était pas parce que tu faisais acte de présence que t’y étais spécialement concentré non plus. T’avais jamais été une personne avec une imagination débordante, ni même avec une imagination tout court. Mais même fixer le vide était parfois plus intéressant. Bien moins que de le voir lui, ça ne faisait aucun doute.

T’aimes encore plus cette chaleur qui émane de lui, qui vient t’entourer. Tu ne peux t’empêcher de te dire qu’aux yeux de certains, il ne doit s’agir que d’un geste plus que normal, ou encore banal, mais tu sais qu’autant pour lui que pour toi, que c’est loin d’être le cas.  C’est pas un geste que tu ferais à la légère, à n’importe qui. Tu te sens même tellement chanceux de pouvoir l’approcher de la sorte, de pouvoir lui embrasser le cou de cette manière, en prenant ton temps. Tu ferais tout, pour que le temps puisse s’arrêter maintenant, vous laisser juste à deux, le laisser soupirer comme bon lui plaisait, caresser ton dos. T’en frissonnais inconsciemment et t’allais rien faire pour te retenir.


T’arrives pas à savoir comment il fait pour arriver à te faire autant de compliments, avec autant d’assurance. Tu lui fais confiance, tu l’as toujours fait d’ailleurs, mais tu sais qu’il te faudra du temps pour accepter totalement ces compliments.


« ▬ C’vraiment pas glorieux, j’préfère d’loin t’écouter. Merci, vraiment. J’sais pas si tu t’rends compte à quel point t’es…admirable et incroyable. T’risques pas d’me blesser en faisant ça, t’inquiètes. C’pourra être qu’fun. Ouais bah y a pas d’raisons valables pour ça, j’spère qu’tu t’en fais pas trop à cause d’ça, parce qu’ils l’méritent pas, y sont juste totalement st’pides. J’espère bien, j’te promets qu’tu l’auras souvent sur toi. Hors d’question qu’on s’prive d’quoique ce soit. J’sais pas si j’devrais en être fier, mais j’le suis. Même si j’pas envie d’te déconcentrer tout l’temps non plus. Mais c’pas comme si j’allais réussir à garder m’concentration longtemps avec toi juste en face non plus. »

Encore moins s’il vient t’embrasser de la sorte. C’est bien parce que c’est lui que tu fournis l’effort nécessaire pour garder le fil correct de tes pensées. Même si tu prends ton temps pour lui rendre son baiser, ça ne te viendrait jamais à l’idée de le faire rapidement.


« ▬ J’jamais fait autant confiance à quelqu’un qu’à toi. C’pas moi qu’irai t’en déloger, j’pourrais rester comme ça d’rant d’années j’pense bien.  D’toute façon, t’juste à demander tout c’que tu veux et j’ferai tout pour c’que ça s’réalise. »


Ça te donnait un bon but dans la vie, la première fois que t’en avais un raisonnable qui avait un bon fond. Tu t’étais toujours dit que tu ne changerais pour personne, mais t’avais bien l’impression que pour lui, ce serait différent, tu reconsidérerais l’idée.


« ▬ C’tait plus simple d’être aveugles, c’tait plus…sûr ? ça m’va, on a pas eu beaucoup l’occasion d’profiter quand on l’était.  J’préfère l’vivre maintenant que jamais. J’y compte bien, j’pas envie d’te quitter des yeux. »


Comment tu pourrais le porter sur autre chose, sur quelqu’un d’autre que lui. T’en avais aucune envie, surtout pas maintenant. T’avais juste envie de le garder dans tes bras à jamais. C’était une position agréable en plus de ça. Tu le serres un peu plus contre toi comme pour lui assurer que tu ne partirais pas. Tu continues de lui caresser le dos, doucement, tu t’arrêtes parfois pour tenir un peu sa chemise, ce tissu dont tu ne lasserais sans doute pas du toucher non plus, comment tu pourrais, alors qu’il le composait.


« ▬ Heureusement, j’rais été incapable d’te quitter là tout d’suite. Pt’être même bien encore dans quelques heures. J’spère qu’tu sentiras bien encore longtemps. Attends toi à l’entendre encore longtemps, j’me lasserai pas de t’le dire. J’l’impression d’être plus maladroit qu’autre chose dans c’genre d’moments. T’mérites qu’on l’soit avec toi. T’mériterais qu’tout l’monde l’soit, même si j’doute qu’j’apprécierais énormément. C’pas grave, t’toujours l’bons mots.  Mmh, j’en ai bien une idée en m’imaginant l’bonheur que t’arrives à m’procurer déjà. Là tout d’suite, j’pas d’raisons de l’être. »


Tant que vous étiez tous les deux ici, sans qu’on ne vous dérange. T’aurais pas su être aussi ouvert et avenant dans le cas où il y aurait eu quelqu’un d’autre, ou si t’avais eu la certitude que quelqu’un pouvait vous écouter. Sauf que là, tu te sentais vraiment bien. T’avais même pas l’impression que tu saurais l’être plus que maintenant. Ses mains étaient tellement agréables, un des meilleurs contacts que t’avais pu vivre de toute ta vie. T’espérais qu’il puisse ressentir la même chose, qu’il puisse se sentir aussi bien que toi. T’en profites pour venir lui embrasser l’arête du nez.


« ▬ C’vient naturellement, puis…j’ai envie d’te comprendre et d’me rapprocher d’toi aussi. T’inquiètes, j’me sens juste…vraiment ultra bien. J’te fais confiance pour tout et…j’t’assure qu’tu peux m’faire autant confiance. Mmh, c’toi qu’est parfait, j’jamais vu ça, j’savais même pas qu’c’était possible. »


Tu doutais du fait qu’il soit humain. Mais même s’il ne l’était pas, ce n’était pas ça qui allait te déranger. Qu’est-ce qui pourrait te déranger avec lui ? Absolument rien.  T’aimes tout ce que vous pouviez faire jusqu’à maintenant, même si tout était un peu nouveau et spécial depuis cette soirée. T’avais jamais vraiment cherché les contacts, c’était peut-être pour ça que t’appréciais autant là tout maintenant. Tu reposes un peu plus ta joue contre sa main. C’est chaud, rassurant dans un sens aussi. Tu souris encore plus en fermant les yeux. Tu profites d’autant mieux du moment que vous partagiez. T’oses pas remonter tes mains plus haut dans son dos, pas que l’envie t’en manques, mais t’as pas envie de le pousser à faire quoique ce soit, puis t’es bien comme ça aussi.


« ▬ Qu’on essaye seulement de t’lancer un sort comme ça, j’aimerais pas être à leur place.C’pas les mots l’plus important d’toute manière, tant qu’on s’comprend. Et j’l’impression qu’même juste en s’regardant on en s’rait capables par moment. J’suis sûr que j’adorerai absolument tout c’que tu peux faire. »


C’était juste pas possible autrement. T’aimes tellement l’entendre parler de ses grands-parents, ça avait l’air d’être des bons souvenirs pour lui. Tu ne pouvais qu’être heureux pour lui en le voyant comme ça. Tu le sens frissonner sous tes doigts, ça te pousse à continuer tes mouvements, ça n’a pas l’air de le répugner et il n’a pas l’air de vouloir s’en dégager. C’était peut-être ce dont t’avais le plus peur, qu’il se dise qu’il faisait une erreur, que l’alcool l’ait peut-être aidé à parler un peu trop rapidement. Même si tu sentais au fond de toi que ce n’était pas le cas, vous ne vous seriez pas dit tout ça, pas de cette manière non plus. Tu n’aurais pas autant cherché le contact si tu avais senti qu’il n’était pas totalement sincère. Tu n’aurais pas pensé un jour pouvoir faire autant confiance à qui que ce soit, te sentir aussi bien ou juste te sentir toi-même en présence de quelqu’un. Tu le lâches un peu à contre cœur, même si tu ne doutes pas un instant que tu reviendras rapidement le reprendre dans tes bras.


« ▬ J’suis sûr que c’sera parfait, puis tu pourras apporter t’touche personnelle, ça s’ra encore meilleur. C’est qu’tu vas réussir à m’donner envie d’tout goûter, pis j’suis sûr qu’tu d’viendras un chef en herbe. »


Sans doute que vu tes propres compétence culinaires, une majorité de la population pourrait l’être à tes yeux. Sauf que tu te fichais pas mal d’eux, le brun était le seul qui pouvait compter à tes yeux. Même si tu te disais que ton regard n’était sans doute pas le meilleur qui puisse exister ou que l’on puisse trouver sur terre, mais tant qu’il lui plaisait et que ça lui convenait, t’allais pas commencer à t’en faire.


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Antonin Dolohov
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MessageSujet: Re: Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden]   Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden] Empty11.08.20 22:31


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C’est toujours un peu déconcertant pour lui de se montrer aussi ouvert et aussi détendu. Jusqu’à ce qu’il parte de chez lui, qu’il fuit la maison de cauchemars dans laquelle il avait grandit, il avait toujours du tout mesurer, tout surveiller, éviter le moindre faux pas, même si il n’avait jamais été un élève modèle à Durmstrang, son renvoi en avait été la preuve. Et même après il n’avait jamais réussi à s’ouvrir totalement. Il pouvait faire ce qui lui chantait, il n’y avait personne, ou presque pour lui dicter sa conduite, mais il n’avait pas réussi à trouver une personne avec qui s’ouvrir suffisamment pour parler librement.
Il renvoie l’image d’un homme froid, sans doute incapable de s’amuser ou de sourire, peu avenant, même lorsqu’il est seul. Il y a peu de personnes qui ont réussi l’exploit de fissurer un peu cette carapace de glace qu’il s’était forgé en guise de protection.
Mais Walden, lui l’a fait fondre. Lentement, mais il y est parvenu. Il ne sait pas trop comment il a réussi, pas qu’il remette en cause ses capacités, mais il est devenu tellement méfiant envers les autres, que c’est un miracle d’avoir réussi à nouer un lien de cette nature avec lui.

« A vrai dire je ne pensais pas retrouver quelqu’un un jour. Mais je suis heureux que ce soit toi, je ne pense pas pouvoir voir quelqu’un d’autre non plus. Tu fais ça très bien ne t’inquiète pas. »

Il effectue une légère pression sur sa taille, comme pour le rassurer. Il n’a pas besoin de long épanchements de sa part, juste de sa présence à ses côtés, ça lui suffit amplement. Il n’avait jamais ressentit d’accumuler les choses, des objets, des richesses, peu importe pour se sentir bien. Enfant il s’amusait bien plus en jouant dans la neige et de toutes les façons ce n’est pas comme si l’autre lui avait laissé, non permis, d’avoir de quoi s’amuser, il avait appris à se contenter de peu et même une fois adulte, une fois en possession de la petite fortune qui lui revenait de droit et très bien cachée des autorités, il n’avait pas ressentit le besoin de tout dépenser comme un pacha.

Non, sa présence lui suffit, elle est salutaire, réconfortante. Comme cette proximité, cette étreinte qu’ils partagent en ce moment, il est certain qu’il pourrait rester comme ça pendant des heures, il aime sentir sa tête contre son épaule, caresser ses cheveux. Ces contacts, ces gestes qu’il effectue naturellement, à sa plus grande surprise, mais tout ou presque était venu naturellement avec lui, il leur avait suffit de quelques heures pour deviner qu’ils allaient aimer travailler ensemble, du moins c’était son cas. Il avait été étonné, un peu effrayé même quand il avait sentit sa langue se délier pour lui raconter Leningrad, la neige et son enfance, ce qu’il avait fait, ce qu’il avait du faire. C’était malgré lui, il s’était promis que jamais personne ne saurait ce qu’il avait fait et pourtant il s’était confié, il avait sentit qu’il ne pouvait pas le trahir et il avait été touché qu’il en fasse de même.

Il le sent se détendre contre lui, il sourit, c’est tout ce qu’il souhaite. Il plonge son regard dans le sien, il y voit de la reconnaissance et il sourit encore plus, si c’était possible, ses lèvres viennent se loger contre son front. C’est bien la première fois depuis des années qu’il se montre aussi attentionné envers quelqu’un, qu’il pense à quelqu’un d’autre que lui même et qu’il n’attend rien en retour, si ce n’est qu’il soit heureux.

Il sent ses bras venir le serrer un peu plus, il ferme les yeux et retient sa respiration quelques instants, non par peur mais juste pour savourer un peu plus ce moment. Il s’est toujours sentit bien avec lui, mais là c’est autre chose, c’est rassurant, réconfortant.

« Ils se pensent meilleurs parce qu’ils se connaissent depuis toujours mais ils arriveront jamais à notre cheville, c’est certain. Hum… j’aurai presque envie d’aller les provoquer mine de rien, juste pour pouvoir le faire, j’imagine déjà leurs têtes, il ne vont rien comprendre. Merci, ça me rassure… je ne voulais pas… enfin je n’étais pas sûr que tu le prennes bien. Je sais que je peux te faire confiance  en tout et crois moi, je protégerais ta vie bien mieux que la mienne, c’est certain, je ne supporterais pas qu’il t’arrive quelque chose de mal. »

Encore une fois c’est ironique, ces promesses, cette protection qu’ils s’offraient l’un à l’autre. Si on fouillait dans leur placards, on trouverait un certain uniforme qui affirmait au monde entier qu’ils n’étaient pas ceux qui protégeaient, mais qui détruisaient, qui semaient la terreur sur leur passage. Mais il s’agit d’eux et rien que d’eux, leurs vies, pas celles des autres. De toutes les façons le méritaient-il, les autres, qu’on les protègent ? Sûrement pas.
Il laisse ses lèvres traîner sur sa main, avant de reprendre.

« J’en suis heureux, je passe toujours de meilleurs moments avec toi aussi. Ah ça… j’ai jamais aimé l’agitation non plus, j’étais jamais aussi heureux que d’atterrir dans des coins isolés… c’est pas infaisable non plus, mais faudrait dénicher le coin parfait. Moi aussi, peu importe l’endroit, le moment, si je suis avec toi, je crois que je serai capable de tout supporter. Non, mis à part quelques démarches administratives, mais ça ne devrait pas poser de problèmes. De toutes les façons j’ai pas de raisons de bouger ou d’aller quelque part, et même si je le devais, ça ne serait pas sans toi. »

Il n’avait jamais été quelqu’un de sociable, n’avait jamais été un enfant se mêlant aux autres, de toutes les façons il n’avait jamais reçu de visites de la sorte, hormis Tanya qui était plus âgée, c’était la même chose à Durmstrang et après, il n’avait jamais cherché à créer des liens d’amitié, de passer du temps avec quelqu’un. Mais c’est différent avec lui. Il ferme les yeux un bref instant quand il sent sa main sur sa joue, c’est un des éléments qui lui donne envie de ne pas le quitter. Il comprends, il ne le juge pas, il lui en est reconnaissant.

« Je te jure… ils savent à peine cuire un œuf, c’est bien beau d’avoir un nom et de l’argent mais c’est bien tout ce qu’ils ont puis je te parie qu’ils ont aucune idée de comment sont faites les choses qui les entourent. C’est crevant c’est certain mais c’est gratifiant. Oh je suis pratiquement sûr d’aimer, j’ai jamais rechigné à me servir de mes mains. Tu seras le premier au courant, c’est promis. »

Il adorait la magie, il adorait s’en servir, il était un sorcier après tout, mais il n’avait été révulsé à l’idée de se servir de ses mains au contraire de certains. Ce n’était pas très étonnant quand il avait grandit dans un milieu qui faisait la propagande du travail et du milieu ouvrier, mais il était certain que ce n’était pas que ça, il n’avait jamais dit non à aller couper du bois ou même confectionner des habits à la main, même si dans ce domaine, il devait avouer qu’il ne brillait pas du tout.

Maintenant il est d’autant plus motivé qu’il se sait soutenu désormais, encouragé même, tout comme il le soutient dans sa volonté de devenir bourreau, il croit en lui et il lui tarde de fêter ce jour dignement.

Il est soulagé d’être assis, de pouvoir être contre lui alors qu’il est en train de l’embrasser, parce qu’il sent comme un léger tournis. Ce n’est pas désagréable, au contraire, mais c’est intense, sans doute parce que ça fait un moment qu’il rêve de pouvoir faire ça, qu’il a l’impression d’être hors de son corps, il ne sait pas si il aurait réussi à rester debout très longtemps, dans cette ruelle, ses jambes, son coeur auraient finis par lâcher, il en est certain.

A chaque baiser qu’ils échangent, c’est le découvrir un peu plus, le connaître un peu plus. C’est vraiment agréable, même si il est encore assez réservé. Il avait été trop enthousiaste, il avait trop espéré dans le passé, tout s’était terminé si brutalement qu’il avait renoncé à tout forme d’espoir, pourtant il est en train de renaître lentement, il n’a pas envie de se donner d’illusions mais déjà une part de lui se remet à espérer, à souhaiter et à prier pour que ça dure, que ça ne se termine jamais. Il ne peut s’empêcher de se réjouir en songeant qu’il n’avait pas réussi à totalement détruire cette partie de lui un peu romantique, du jeune garçon qui aimait lire les contes et les histoires d’amour en cachette.

« Tant mieux alors, je suis heureux que ce soit le cas. Je n’ai pas l’impression de faire grand-chose pourtant… . Je ne compte pas partir sans te prévenir, ni même t’embarquer avec moi… et ça sera la même chose pour toi, je ferait tout pour te retrouver, même si j’espère que ça n’arrivera jamais.
Tu le mérites aussi, tu mérites tellement de choses, j’espère pouvoir t’offrir tout ça. Je sais pas si je m’en remettrais un jour ni même si j’en ai spécialement envie, mais une chose est sûre, c’est qu’elle dépassera tout ce qu’on aura pu partager avant. C’était déjà superbe, je pensais pas vivre ça un jour, mais ce soir c’est au dessus de tout. Oui, c’est allé très vite, je pensais pas que je me lierais à ce point avec quelqu’un en venant ici, mais ça a été agréable de savoir que j’avais tord. J’espère, je pense qu’un jour j’y arriverais et ça sera encore plus agréable avec toi à mes côtés.
C’est parce que je n’ai envie que de l’être avec toi et pas les autres, ils ne méritent rien du tout venant de moi, si ce n’est que quelques insultes et encore j’ai pas envie de me fatiguer à leur parler. Tss… je t’ai toujours trouvé plus intéressant que tous les autres, ils ne t’arrivent pas à la cheville, crois-moi… et tu m’aurais vu, tu m’aurais sans doute pas trouvé très intéressant, j’étais juste privilégié de pouvoir voir tout ça. Ouais, c’est déjà ça, heureusement qu’ils étaient là, sinon… enfin je leur doit beaucoup. C’est un atout maintenant, on se fait plus avoir comme des idiots. Je préfère aussi, puis c’est plus agréable, on profite mieux aussi. Je crois que j’aurai vraiment finis par repartir quelque part au bout d’un moment, c’est pas comme si j’aurai manqué à quelqu’un.
 »

Ce qui l’avait attiré avant tout, c’était les ténèbres, la magie noire, la violence. L’occasion de pouvoir exercer tout ce qu’il avait appris, de pouvoir répandre plus de sang. La pureté su sang c’était autre chose. Il n’aimait pas trop les moldus du moins ce qu’ils avaient pu faire aux sorcier et il n’avait rien contre un retour de bâton. Mais au fond, quelle importance avait la pureté du sang, que la victime en face de lui soit un moldu, un sorcier ? Du moment qu’il pouvait s’amuser avec, il n’allait pas dire non. Et dès le départ on l’avais mis à part, on l’avait regardé de travers parce qu’il était un étranger. Bien sûr, pour Lui, ça n’avait aucune importance, du moment qu’il avait de nouveaux éléments, mais il était gênant pour les autres.

Mais avait-ce vraiment une importance désormais ? Il n’était pas venu ici pour se faire des amis, il n’en voulait pas, mais il devait avouer que c’était agréable de sentir qu’il comptait pour quelqu’un, même plus qu’agréable. C’est ressentir de nouveau l’impression d’exister, d’être quelqu’un et pas seulement un élément gênant, un visage parmi tant d’autres. Surtout quand ils se permettent ce genre de gestes. Même lorsqu’il voulait passer la soirée en compagnie de quelqu’un, il ne se montrait pas aussi affectueux, aussi tendre, ce n’est pas comme si cherchait à aller plus loin qu’une simple nuit ni même à faire connaissance. Il essaye de faire preuve de retenue mais c’est assez difficile, il pense juste qu’il risque de fondre totalement dans cette étreinte, heureusement qu’ils sont seuls, il n’aurait pas supporté qu’on ne vienne les surprendre, les interrompre, parce qu’il aurait fallu se séparer, ne plus sentir ses lèvres dans son cou, ni le sentir frissonner sous ses propres caresses.

Il meurt d’envie de le couvrir d’encore plus de compliments, mais il décide d’en garder certains, pour éviter de tous les épuiser, il préfère lui en adresser encore pour les jours à venir et puis il est certain que si il continuait, il commencerait à lui parler en russe et il ne comprendrait pas, ce qu’il ne souhaite pas.

« Je ne vais pas te forcer et ce n’est pas moi qui arrêterait de te complimenter au contraire. Je n’ai pas l’impression d’avoir quelque chose de particulier. Ça pourrait être amusant à faire dans la neige, au moins si on tombe on risque de se faire moins mal. Disons que c’est assez agaçant, mais je fais avec, de toutes les façons tant que ça restera aussi tendu des côtés du monde, ça sera pareil pour moi et puis c’est beaucoup plus facile à faire comme si ce n’était rien si tu es là. Merci, vraiment, tu ne peux pas savoir à quel point c’est agréable comme sensation. On s’est déjà assez privés comme ça de toutes les manières. Oh tu peux vraiment l’être, crois-moi. Ça ne me dérange pas si tu me déconcentres, au contraire. Hum…. Je sens que les prochaines réunions risquent d’êtres très intéressantes, j’ai soudain hâte d’y être. »

Ça devient de plus en plus facile, de venir l’embrasser, se relâcher complètement en sa présence et ne pas craindre d’en faire trop.

« Je ferai tout pour que tu gardes cette confiance, je ne la briserais jamais. Il faudrait bien plus qu’une armée ou je ne sais quoi pour te quitter. Je demande juste a ce que tu sois heureux, c’est tout ce qui m’importe. »

Il n’avait jamais souhaité le bonheur de quelqu’un d’autre avant, hormis pour Tanya et Ivan. Il espère d’ailleurs qu’elle est heureuse, qu’elle fait quelque chose qui lui plaît et qu’elle ne s’inquiète pas trop pour lui, il n’y avait plus de quoi désormais.

« Oui, c’était sans doute plus facile de ne pas essayer de se bercer de trop d’illusions. C’est vrai, mais là on peut mieux apprécier ce que l’on a, reconnaître la valeur de cet instant. Moi non plus, là ça serait vraiment devenir aveugle pour le coup, si j’arrêtais de te regarder. »

Ce n’était pas comme quelque chose en lui pouvait le déranger, le mettre mal à l’aise. Il aime autant se plonger dans la contemplation de son regard que son visage, et puis il aime cette chaleur réconfortante, un léger feu qui se répands dans son corps, pouvoir sentir l’odeur de sa peau, de sentir ses mains dans son dos, il frisonne un peu. Il le ressent physiquement, ça le rassure, bien plus qu’il ne le veut se l’avouer, mais il aime vraiment se sentir protégé, il ne l’avait été que trop peu malheureusement.

« Je n’en n’aurai pas trouvé la force, ça aurai été trop cruel. Je ne sais pas si je réussirais à partir en fait, je crois que j’ai un peu trop attendu ce moment pour qu’il ne dure pas longtemps.
Je vais essayer de m’y habituer alors. Même si tu l’es, c’est justement touchant et adorable et je ne t’en voudrais pas pour ça. Tu ne mérites pas non plus quoi que ce soit de négatif, même si je ne suis pas sûr que j’apprécierais que tout le monde ne le soit trop paradoxalement. Je crois bien que tu es la seule personne à être vraiment heureux de me voir, à qui je fais ressentir ça et de toutes les façons je n’ai pas envie que tu t’inquiètes pour moi, il n’y a pas de raison. 
»

Il n’était pas sûr d’apprécier voir quelqu’un lui tourner autour, il n’était pas du genre très possessif, mais il pouvait être assez facilement jaloux et il préférait qu’il ne le voit pas dans un état comme celui là, ça serait gâcher énormément de choses. Pour le moment il savoure le fait d’être contre lui, de pouvoir le caresser, se montrer un peu plus audacieux, même si il reste prudent, il n’a pas envie de précipiter les choses, il tiens à faire les choses correctement. Il sourit quand il vient lui embrasser le nez, c’est encore une fois un geste assez banal, mais dont il n’a que très peu pu profiter, alors il savoure tout ce qu’il peut venir lui faire.

« On a tout notre temps pour apprendre à mieux se connaître, j’ai déjà l’impression que je te connais depuis longtemps. Mais n’hésite pas à me le dire si je fais ou dis quelque chose qui ne va pas, j’arrêterais tout de suite. Je ne vois pas à qui d’autre faire confiance de toutes les manières. On se complète bien alors, on a quand même mis un sacré temps avant de se retrouver. »

Malgré toutes ces années, il persister et persistera en lui un sentiment, un manque de confiance en lui, qu’il n’avait jamais réussi à vaincre totalement. Ce n’était pas faute d’avoir essayé, mais quand il avait entendu dire et entendais encore dire par moment qu’il ne valait rien et qu’il n’était pas désiré, c’était assez déroutant d’entendre dire le contraire.
Il vient caresser sa joue avec douceur quand il sent qu’il s’appuie légèrement contre sa main, il laisse échapper un sourire. C’est encore une fois déroutant et réconfortant de voir quelqu’un rechercher un contact physique de la sorte avec lui et c’est encore plus décuplé parce que c’est Walden et pas quelqu’un d’autre.
C’est comme ses mains dans son dos, ce contact le fait frissonner, il essaye de ne pas penser à ce qu’il pourrait arriver plus tard, parce que ça serait penser au passé, devoir raconter quelque chose qu’il a envie d’oublier, mais il faudra bien le faire un jour. Si il veut que ça fonctionne réellement entre eux, il faudra être honnête, mais il n’a pas envie d’assombrir cette soirée avec ses pires souvenirs d’enfances. Il laisse traîner ses lèvres contre son cou avant de se mettre à rire.

« Il faudrait être idiot pour essayer de faire ça, mais si je peux assister au spectacle, je ne serai pas totalement contre. Oh ça non… j’ai parfois cette impression, d’avoir juste à te regarder pour te comprendre. C’est quand même bien pratique dans certaines situations. Je ne pense pas briller dans ce domaine, mais si c’est pour te faire découvrir de nouvelles choses, je te promet de donner le meilleur de moi-même. »

C’est dans ce passé là qu’il accepte volontiers de se replonger, quand il n’avait pas d’autres soucis que de se demander quelle histoire on lui raconterait avant de dormir ou si il allait faire assez beau pour jouer dehors. Un passé plus doux, dans lequel il aurait eu une autre vie, sans doute se serait-il engagé dans l’armée ou quelque chose du genre, comme sa cousine. Il ne serait pas là, à le serrer contre lui, à sentir sa main dans ses cheveux. Il s’en veut de penser ça, ce n’est pas juste, ni pour lui ni pour eux, mais il ne se passe pas un jour sans qu’il se demande ce qu’il se serait passé si ils avaient survécu.
Il regarde trop en arrière, même ce soir, bien que la sensation de ses doigts venant caresser ses cheveux est délicieuse, c’est vraiment son point faible, mais il ne sait pas si il doit le lui dire ou pas, il profite pour le moment, c’est d’ailleurs difficile de devoir s’écarter, parce qu’il resterait bien des heures ainsi.

« Ne parle pas trop vite non plus, je pense que j’ai plus souvent massacré des plats qu’autre chose, mais si je commence doucement je ne pense pas faire brûler quoi que ce soit. Oh crois moi, je ne te ferai pas goûter à tout, il vaut mieux crois moi et puis je préfère me contenter de cuisiner pour toi, c’est plus agréable que de devoir servir tout le monde. »

Ce n’est pas comme si cuisiner pouvait être un passe temps, mais sans doute que son grand-père et certains aspects culturels de chez lui l’avait conduit à développer au moins un intérêt pour perpétuer quelques traditions. Et puis il ne voyait pas à qui d’autre faire découvrir tout cela, il était bien le seul à s’intéresser à lui, il serait donc le seul dont il prendrait soin.

Il ne sait pas comment il parvient à se redresser complètement, à se détacher de lui, même si ce n’est que temporaire.

« Hum…. Je ne pensais pas qu’il serait autant difficile de lever pour faire des courses. J’aime beaucoup trop être près de toi. »

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MessageSujet: Re: Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden]   Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden] Empty24.09.20 22:59

I know I ain't never gonna change.Ce que tu pouvais ressentir maintenant, c’était même bien mieux que si t’avais bu. Bien plus agréable et t’étais presque certain de ne pas avoir des effets secondaires le lendemain matin, comme des maux de tête ou l’envie de gerber dès que t’aurais mis un pied à terre. T’avais un peu trop souvent fini comme ça, et si ça pouvait être agréable sur le moment, ou plutôt cotonneux, ça ne durait jamais, Juste l’espace de quelques heures, à la limite une nuit ça t’aidait à oublier tes problèmes. Mais là c’était parfaitement différent. Un peu trop de choses se passaient en même temps, mais elles étaient pratiquement toutes positives. T’avais toujours cette espèce de crainte de faire quelque chose de travers, ou que d’un coup il te dise qu’il se foutait juste de ta gueule. Même si t’avais l’impression que c’était impossible, dès que tu croisais son regard, tu ne pouvais qu’y voir de l’honnêteté. C’était la seule personne en qui tu faisais autant confiance. En qui tu faisais confiance tout court d’ailleurs. C’était la première fois que tu pouvais autant t’ouvrir à quelqu’un, que tu ne ressentais pas le besoin de t’éloigner ou te renfermer pour x ou y raison.

Tu ne savais même plus trop comment ça avait commencé, ce qui t’avait poussé à aller vers lui, à baisser ta garde en sa présence. T’avais même pas l’impression que ça avait pris énormément de temps avant que tu ne lui souries. T’avais dû sentir que vous aviez quelque chose en commun, ou ça c’était tout simplement fait naturellement, en fait. T’allais pas commencer à te creuser la tête sur la manière, alors que tu te rendais compte que t’étais bien plus heureux maintenant, grâce à lui. Ce n’était pas la manière qui comptait, mais les faits. En tout cas, t’avais ce sourire qui ne quittait plus tes lèvres. Ça faisait longtemps que ça n’était pas arrivé, peut-être même jamais d’ailleurs.


« ▬ T'mérites d'avoir quelqu'un sur qui compter et qu'veille sur toi.  J'ferai d'mon mieux pour l'faire en tout cas, t'peux en être sûr. T'es tellement spécial, ...Dans l'bon sens du terme. Faut quand même que j’m’inquiètes, ça peut pas m’faire d’mal de m’mettre un peu l’pression. »


T’étais pas certain d’avoir les bons mots, mais ce n’était pas comme si ce serait la première fois que ça t’arriverait, encore moins la dernière, mais t’avais toujours fait avec. T’avais pu te sentir mal vis à vis de ça lorsque t’étais plus jeune, ne serait-ce qu’en cours, si ce n’était pas automatique, ça t’était quand même arrivé à plusieurs reprises de te faire couper la parole, parce que tu mettais trop de temps à trouver un mot, ou finir ta réponse. Après, ce n’était pas non plus comme si t’avais beaucoup pris la peine de faire des interventions. Au pire, tant que tu t’en foutais totalement maintenant, c’était le principal. T’étais bien trop obnubilé par la soirée que vous aviez pu passer que pour commencer à penser à quoique ce soit de négatif, de penser à quelque chose d’autre que lui.  T’as vraiment pas l’habitude de ce genre de gestes, moments. Tu le sens sourire, c’est tout ce qu’il te faut pour être heureux là tout de suite. Tu lui laisse totalement libre accès à tes cheveux, tu te rendais compte que t’appréciais énormément ce contact, t’avais fermé les yeux pour profiter un peu plus, caressant toujours son autre main du pouce. T’allais jamais t’en lasser, t’en étais plus que certain.

Tu te rends compte à quel point t’avais pu passer de bons moments avec lui, depuis tout ce temps. T’étais toujours un peu réticent à l’idée de te rapprocher de quelqu’un, de baisser tes gardes. Tu ne le faisais jamais d’habitude, et lorsque quelqu’un essayait de te rapprocher, tu pouvais te montrer encore plus agressif. Mais lui ? ça ne t’était jamais venu à l’esprit. Comme si tu lui avais toujours fait confiance. T’aurais jamais pensé que vous puissiez vous retrouver dans cette position, même encore ce matin tu te serais sûrement dit que ce serait riddicule, et pourtant. T’avais souvent cette impression de connaître ou te douter de ce qui allait pu se passer dans la vie, te disant souvent que c’était d’un morne, répétitif qui plus est. Que s’il y avait quelque chose qui venait la perturber, c’était souvent négatif. Bien trop souvent. Tu ne t’en plaignais ou ne te lamentais pas spécialement, tu ne cherchais pas non plus le positif, ne faisait rien pour le provoquer non plus. Mais là, peut-être bien que la vie avait décidé de te faire une faveur, pas des moindres. Tu ne pourrais jamais le remercier assez d’avoir fait le premier pas ce soir, t’aurais pas trouvé le courage aussi rapidement.

Tu ris un peu, légèrement en l’entendant. C’était bien la première fois que quelqu’un avait envie, ou le disait clairement, de vouloir te défendre, peu importe pour quoi. T’avais pas l’hbitude, t’étais pas certain de le mériter non plus, tu ne savais pas trop réagir non plus, mais t’étais certain de lui en être reconnaissant. Ce pourquoi t’arrivais à lui sourire là tout de suite.


« ▬ Ouais, j’m’agine, ç’dû tisser pas mal d’liens et tant mieux pour eux. D’toute façon, j’peu rien à foutre d’eux, ils font bien c’qu’ils veulent tant qu’ça interfère pas ‘vec nous. J’te comprends tellement, ç’m’arrive souvent d’vouloir l’faire. De l’faire sans doute aussi.  C’pas comme s’ils comprenaient grand’chose non plus j’envie d’te dire. Eh, j’pourrais…rien mal prendre venant d’toi. Vraiment rien. Mmmh, j’préfère qu’tu la protèges autant qu’la mienne, j’supporterais pas qu’il t’rrives quoiqu’ce soit. »


Et ça, c’était même déjà le cas avant ce soir. Tu t’étais attaché à lui, tellement fort, rapidement aussi dans un sens, alors que ça ne t’était jamais arrivé auparavant. Tu ne t’étais jamais senti aussi proche et naturel avec quelqu’un, tu savais que tu pouvais être toi-même, complètement. T’atais pas certain de mériter son attention, son affection, une affection que t’avais peut-être cherchée plus jeune avant de baisser totalement les bras et de te rabattre sur autre chose.


« ▬ Ca m’fait vraiment plaisir que tu m’dises ça, j’sais pas si tu peux t’rendre compte à quel point. C’horrible, surtout quand y a d’bruit partout en plus là, j’supporte pas. Ouais, même si j’un peu plus d’mal si c’est à l’intérieur, mais juste dans l’nature dans un coin isolé, c’parfait.  Y doit bien exister, c’pas possible autrement.  J’déteste tellement l’administratif, mais c’bien obligatoire. C’gentil, j’pourrais pas partir sans toi non plus, j’ferais pas grand-chose si t’étais plus là. »


Déjà que t’avais pas l’impression de faire énormément, même si ça ne t’avait pas non plus spécialement dérangé. Tu faisais avec, t’avais pas vraiment le choix non plus. Puis t’avais toujours agi comme ça aussi, si tu devais baisser les bras à la première petite complication, t’étais pas prêt de faire énormément de choses. Ça ne servait à rien de commencer à se morfondre sur tout et n’importe quoi.  Puis on t’avait toujours appris à faire avec ce que tu pouvais avoir, sans chercher à avoir plus. Surtout que là tout de suite, tu n’avais absolument pas à te plaindre, t’étais certain de n’avoir jamais été aussi heureux, et de n’avoir jamais eu autant aussi. tu le voyais bien dans son regard, l’affection qui pouvait s’y trouver, quelque chose presque d’étranger, mais qui était loin d’être désagréable.


« ▬ J’peux pas trop parler sur c’point là non plus, mais j’préfère encore manger un truc cramé que d’demander à un elfe d’le faire pour moi. S’ils veulent rester dans leur ignorance, c’leur problème. Bah ouais, y a rien d’mieux que d’pouvoir vivre de c’que tu fais, encore plus si t’vois l’avancement.  Bah voilà t’pas de raisons d’pas essayer ! Pis s’y refusent, j’suis sûr qu’si on insiste un peu d’la bonne manière, y resteront pas non plus sur l’première idée très longtemps crois-moi. Merci, ça m’fait super plaisir, j’envie d’pouvoir être l’premier à t’féliciter. »


Sans doute que tu le prenais peut-être un peu trop à cœur, qu’au fond, ce n’était pas si important que ça de le faire, mais au fond, tu savais que ta vie aurait été drastiquement différente si ton père, au lieu d’installer de la concurrence dans la fratrie, avait plutôt opté pour des encouragements. Du moins, t’aimais le croire. Peut-être que tu te foutais bien le doigt dans l’œil, jusqu’au cul si ça se trouvait, mais ça ne changerait rien à ce qu’elle pouvait être maintenant de toute manière. Alors t’avais envie de le soutenir dans ce qu’il faisait, même si ça ne changerait peut-être pas grand-chose pour lui, peut-être que ça allait tout changer, et ça ne pouvait qu’être positif t’avais l’impression.

T’avais jamais protégé rien ni personne de ta vie, t’étais loin d’être matérialiste, et t’avais jamais été assez proche de qui que ce soit pour le faire. Hormis ta mère, ça avait toujours été assez complexe, mais malgré la distance qui semblait y avoir entre vous, tu savais qu’elle t’aimait, que c’était réciproque, que votre peur, sans doute différente, envers ton paternel n’y était pas pour rien.  Bien que tu ne puisses plus vraiment appeler ça de la peur désormais. Mais t’avais pas envie de penser à lui, pas maintenant, encore moins alors qu’il t’embrassait, qu’inconsciemment, ta main ne pouvait s’empêcher de venir lui caresser le dos, découvrant petit à petit ses formes, même à travers sa chemise. Ça te changeait d’empoigner les gens, de malmener les tissus, c’était pas dans tes habitudes, d’avoir de la douceur dans tes gestes. T’aurais pas pensé en faire usage délibérément non plus fallait dire.


« ▬ T’veux rire ? T’fais tellement d’choses que j’pourrais même pas l’lister. Sauf si t’y tiens, là j’ferais l’effort. Merci, mais…j’veux pas qu’tu restes coincé rien qu’pour moi non plus et qu’tu t’sentes mal. Si tu me l’demande, j’serais capable d’être collé à toi comme j’sais pas quoi. J’suis pas certain de mériter autant mais…m’rci, vraiment, c’la première fois qu’on m’dit ça, j’te promets t’m’offres déjà énormément, d’puis bien avant c’soir même. Bien que c’te soirée, elle est…j’suis même pas certain que y ait un mot pour l’définir. J’t’avoue qu’j’avais abandonné l’idée d’bien m’entendre avec quelqu’un tout court, pis t’es arrivé. J’sais pas comment t’remercier correctement, mais un jour j’trouverai bien un moyen d’le faire. T’as bien raison, t’as pas à t’fatiguer pour eux. C’serait inutile et juste une perte d’temps. J’sais pas comment t’as fait pour ça, j’dû avoir d’la chance surtout qu’tu prennes l’temps d’t’intéresser à moi.  Pff, dis pas ça, j’vois pas comment j’aurais pu passer à côté d’toi t’sais. C’sûr et dans un sens…vaut mieux manquer d’naïveté qu’l’inverse.  Dans c’monde. T’m’étonnes, j’l’impression qu’c’est plus un ramassis d’cons qu’autre chose parfois, vaut mieux pas l’écouter. »


Ça ne servirait pas vraiment à grand-chose. Tout ce que t’avais pu gagner en écoutant d’autres personnes que toi-même, ça avait été majoritairement négatif, alors depuis que tu t’en étais rendu compte, tu ne l’avais plus jamais fait, de manière radicale, un peu trop même, mais t’avais jamais fait les choses à moitié, c’était juste plus dans ton caractère. Sans doute bien que ça ne l’avait jamais été. Bien que t’en aies sincèrement plus rien à foutre de la personne que t’avais pu être auparavant. Tu ne risquais pas de le redevenir d’une manière ou d’une autre. Ça t’était déjà arrivé, de te demander ce que t’aurais pu devenir si on t’avait laissé grandir comme bon te semblait. Une personne différente très certainement. T’aurais sans doute jamais rencontré Antonin, au final, c’était peut-être mieux comme ça. C’était bien la première fois que t’invitais quelqu’un aussi spontanément chez toi, ce lieu où tu te sentais généralement en sécurité, parce que tu savais que personne ne viendrait t’emmerder ici.

Bien mieux que ta chambre de l’époque, ou n’importe qui dans ta famille pouvait rentrer comme bon lui semblait. De toute manière, ton père ne supportait pas que vous fermiez vos portes, t’avais même vite compris qu’il valait mieux que tu ne le fasses jamais. Ça avait été plus difficile en grandissant, encore plus lorsque t’avais été lancé dans la vie active en vivant encore chez eux. Maintenant tu faisais ce que tu voulais, heureusement d’ailleurs, sinon tu ne serais peut-être plus de ce monde, ou alors ce serait le cas de l’autre personne.

T’avais pas à te focaliser là-dessus de toute manière t’avais autre chose qui te préoccupait, mais de manière positive par contre. T’étais tellement pas habitué à tout ça, pas habitué à ce qu’on ne soit pas antipathique avec toi, à ce que tu ne le sois pas avec les autres non plus. Pas l’habitude de te sentir à l’aise alors que tu parlais posément avec un être humain.


« ▬ On pourra s’faire tout plein tous l’jours, ç’tombe plutôt bien ! Pf, c’parce que t’es trop humble, t’as tout d’particulier t’sais. Genre vraiment tout, qu’ce soit ton caractère ou c’que tu fais. Ouais c’sûr ça amortira ! Avec toutes leurs merdes parfois j’juste envie d’me casser dans un coin r’culé, ça s’rait tellement plus agréable au final, et y aurait personne pour n’faire chier.Ah ouais ? En tout cas franchement, t’viens ici quand tu veux, même si j’suis pas là si t’en as envie. J’trouve aussi ouais.  Eh, m’dis pas ça j’vais v’nir te déconcentrer tout l’temps si en plus tu m’motives à l’faire. Eh, j’crois bien qu’elles l’seront, j’ferai tout pour qu’elles l’soient j’te l’promets. »


Fallait pas te le demander plusieurs fois. T’allais même totalement y mettre du tiens pour. T’avais jamais eu beaucoup de motivations à aller aux réunions lorsqu’il s’agissait de devoir rejoindre les autres. S’il s’agissait de juste accomplir une mission ou l’autre, tu le faisais sans aucun problème. T’aimais plutôt ça fallait dire, de devoir t’en prendre à des gens que tu ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam.


« ▬ Merci à toi, j’aimerais qu’tu t’rendes compte d’à quel point t’merveilleux.  J’t’en voudrai pas t’sais si…un jour t’étouffes ou…j’sais pas quoi, qu’tu sois mal c’la dernière chose que j’voudrais. Tout c’que j’veux c’est…qu’tu sois heureux. »


C’est pas comme si tu faisais souvent passer le tiens avant. T’étais pas franchement égoïste à ce niveau-là. Maintenant t’avais jamais vraiment souhaité le bonheur de quelqu’un d’autre, tu ne savais pas comment t’y prendre, mais tu trouverais bien comment faire.


« ▬ C’toujours plus simple d’viter de…tomber trop haut.Ouais j’pourrais d’fficilement n’pas apprécier c’qu’on vit maintenant J’pensais vraiment pas…que ça s’termine comme ça, mais j’m’en plains absolument pas.Merci c’gentil, j’me laisserais jamais de t’regarder j’pense bien. »


T’étais bien parti pour. Comme t’étais pas parti pour arrêter de lui caresser les cheveux. T’y allais doucement, t’avais pas envie qu’il ne le prenne mal, qu’il n’apprécie pas. T’avais envie qu’il sente et sache qu’il pouvait s’en retirer s’il le souhaitait, que même si t’adorais l’avoir contre toi, que t’avais aucune envie de le lâcher, tu le ferais s’il en avait envie, t’étais pas là pour lui imposer quoique ce soit.  Tu le sens frissonner sous tes mains, ça te fait un peu plus sourire, des plus naturels.


« ▬ J’comprends totalement. C’gentil, c’est qu’tu vas arriver à m’rassurer complètement. J’t’assure qu’c’est pas avec toi qu’j’risque d’vivre quoique c’soit de négatif. T’inquiètes pas pour ça, c’pas comme si j’aimais l’autres personnes. J’risque pas d’me faire d’amis.  D’entendre ça, ça m’rend encore plus heureux j’crois.  Si y avait un moyen que j’te transmette tout c’que tu m’fais ressentir.  J’le ferai sans doute pas c’soir. »


T’allais faire attention à ce que rien ne l’emmerde, spécialement ce soir, oh. T’avais venu lui embrasser la joue assez doucement, t’appréciais ce moment, t’avais envie qu’il  se sente tout aussi bien que toi si c’était possible. S’il te caressait de la sorte, t’allais que te sentir de mieux en mieux. Tu le sens prudent dans ses gestes, tu ne vas pas lui en vouloir alors que tu faisais la même chose, et que tu lui avais dit que t’avais peur de mal faire.


« ▬ C’sûr, t’peux compter s’moi pour en passer l’plus possible avec toi aussi. J’comprends moi aussi, t’la personne que j’connais l’mieux aussi.J’te l’dirai, même si j’pas l’impression qu’tu pourrais faire ça. On s’complète même parfaitement, ouais pt’être un peu trop d’temps à mon goût, mais c’bonne raison d’en passer encore plus ensemble. »


T’avais bien envie de rattraper ces années là, parce que bon, vous méritiez d’être heureux, en tout cas d’après toi et c’était franchement tout ce dont t’avais besoin. Ça ne pourrait pas lui faire de mal t’avais l’impression. En tout cas tu ne comptais vraiment pas lui en faire, tu t’en voudrais si ça venait à arriver, à un point que tu n’arrivais même pas à imaginer. Tu te sens tellement heureux, ne serait-ce qu’il te laisse lui caresser le dos de la sorte. Quelque chose de simple à première vue, ais t’étais tellement bien placé pour savoir que ce n’était pas le cas, que ça pouvait représenter énormément. T’avais du mal avec les contacts d’habitude, t’étais méfiant, même plus que ça. Mais avec lui ? C’était tout l’inverse. Tu le laissais sans aucun problème t’embrasser le cou, t’avais jamais autant apprécié quoique ce soit dans ta vie.


« ▬ J’suis bien d’accord Oh, j’te fais ça quand t’veux si tu voir c’genre de spectacle.  Ouais moi aussi, c’tellement…agréable de s’sentir compris d’cette manière.  Oh, t’peux pas être pire qu’moi à c’niveau-là. T’pas b’soin de t’démener non plus t’sais ? J’sais qu’ce sera s’per bon. »


T’étais pas difficile en ce qui concernait la nourriture. Difficile pour pas grnad-chose t’avais l’impression. En même temps c’était pas comme si t’avais vécu avec beaucoup de moyen non plus, tu vivais avec les moyens du bord.  Ça ne servait à rien de toute manière d’envier, ou de refuser tu ne savais quoi. T’étais déjà bien heureux d’avoir un toit sur la tête et de quoi manger à ta faim aussi, même si t’avais peut-être un peu trop tendance à plaquer une énorme partie de ton salaire dans l’alcool.


« ▬ C’pourra pas être pire que c’que j’essaye d’faire j’t’assure, soit c’cramé soit j’la flemme d’attendre et c’totalement gelé.J’ssayerai d’pas trop t’distraire ! On aurait d’mal à tout goûter j’pense même si ça m’dérangerait pas. J’comprends, c’chiant d’faire à manger pour plein d’gens, déjà qu’c’pas facile là d’faire à manger rien qu’pour soi. »


T’avais aucune patience avec ça, sans doute que t’avais aucune patience tout court, ça ne t’étonnerait même pas. Mais t’aimais bien découvrir des nouvelles choses de temps en temps. Si tu t’enlisais dans une routine au quotidien c’était simplement parce que t’avais la flemme de faire autre chose. Tu savais être déterminé quand tu le voulais, mais la flemme avait bien trop souvent raison de toi, t’admettais.

En attendant, tu le laissais se redresser, même si t’avais un peu de mal à ne pas le retenir, vous étiez si bien là, mais si vous vouliez manger et faire des courses, ce serait plus pratique quand même. Ça ne t’empêchait absolument pas de continuer de le regarder et lui sourire d’où t’étais. De caresser distraitement son genou qui était à ta portée.


« ▬ J’pensais pas non plus, j’tellement envie de t’reprendre dans mes bras, j’te proposerais bien de t’porter jusque là, c’pas comme si c’était super loin. »


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Antonin Dolohov
Antonin Dolohov
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MessageSujet: Re: Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden]   Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden] Empty07.10.20 22:30


Nothing else matters. Only us.
Antonin Dolohov & Walden Macnair
Dire qu’il se sentait bien en ce moment même était un euphémisme. Il avait conscience qu’il exagérait peut-être un peu, qu’il s’enthousiasmait sans doute trop vite mais les moments comme celui-là avaient et étaient encore tellement rares dans sa vie qu’il ne les laissaient pas filer et il faisait en sorte d’en savourer chaque seconde. Il avait toujours cette peur profondément ancrée en lui, cette peur que tout s’évapore d’un seul coup, brutalement, sans prévenir.
Il avait vécu les six premières années de sa vie tranquillement, simplement et d’un seul coup tout s’était arrêté, il avait vu ses grands-parents tomber malades, sans réellement comprendre ce qui leur arrivait, en l’espace de quelques jours ils étaient partis, l’abandonnant aux mains de leur fils aîné, pensant sans doute bien faire. Dès qu’il avait posé le pied dans sa maison, l’enfance et insouciance s’étaient envolées.
Puis il avait connu Ivan, une aide plus que précieuse pour supporter un quotidien qui devenait de plus en plus stressant, terrifiant, qui l’avait aidé et fait espéré quelque chose de meilleur que l’avenir qui se profilait devant lui. Pour finir brutalement exécuté pour avoir commis le seul crime de l’aimer.

Il essaye vraiment de ne pas se faire d’illusions trop vite, mais c’est peine perdue, c’est impossible, pas quand il se tient tout contre lui et qu’il sait qu’il peut lui parler sans crainte. Pourtant il s’efforce de rester mesuré, encore une fois, c’est une habitude qu’il a prise et dont il ne peux se défaire, c’est sans doute une des seules bonnes choses que Dimitri ne lui aie jamais apprise, ne jamais rien montrer, laisser paraître.
Mais comment ne pas baisser sa garde, rester de glace alors qu’il lui sourit et qu’il sent ce cœur qu’il pensait gelé à jamais s’emballer ?

« Tu le mérites aussi, bien plus que tu ne le penses, crois moi. Oh tu sais, je n’ai pas besoin qu’on se démène autant pour moi, savoir que… que je compte pour quelqu’un c’est déjà bien suffisant, tu n’a pas à t’ajouter des soucis en plus. »

Il se mordille la lèvre de nouveau, signe chez lui qu’il est gêné. Savoir que quelqu’un pourrait s’inquiéter pour lui est nouveau ou du moins très lointain. Il espère ne pas le blesser en disant ça, mais il ne sait vraiment pas comment faire avec le fait qu’on puisse s’inquiéter pour lui. Encore une fois les rares personnes à l’avoir fait n’étaient plus de ce monde ou bien n’avait plus de contact avec lui depuis bien trop longtemps. Il s’en veut de laisser autant de pensées négatives l’envahir, alors qu’il est si bien en ce moment même, qu’il renoue petit à petit avec des sentiments et des gestes qui avaient été bien trop rares. Il laisse ses doigts se perdre dans ses cheveux tandis qu’il vient poser sa tête contre la sienne. S’il pouvait serrer plus sa main dans la sienne sans lui faire de mal il le ferait. Il aime tellement cette proximité, encore un peu timide mais si douce.

Ce n’est que trop peu arrivé malheureusement, la vie n’a pas été tendre ni juste avec eux, alors ils ont appris à faire avec. C’est sans doute grâce à ce malheur qu’ils arrivent à si bien se comprendre, quelle belle ironie. Il ne souhaite pourtant à personne de subir ce qu’il a vécu, parce que c’était bien trop douloureux et lourd à supporter. Il ne sait pas si il doit en retirer quelque chose de positif, sûrement pas, seulement quelques leçons précieuses à sa survie.
Il préfère penser que cette rencontre est soit le fruit du hasard, soit un acte de pitié des dieux, quels qu’ils soient, lassés de les voir seuls.

Son sourire s’étire un peu plus tandis qu’il l’entend rire, c’est tout ce dont il a besoin. C’est sans doute un peu mièvre, surtout pour quelqu’un comme lui, mais il a besoin de le savoir heureux, de le protéger de toute source de malheur. Il n’y a qu’avec lui qu’il arrive à faire tomber ce masque froid, à sourire et rire, ou même être lui tout simplement.

« Si ils sont contents tant mieux pour eux mais qu’ils ne viennent pas nous emmerder c’est tout. Je ne pense que quelqu’un d’autre nous puisse comprendre ce qu’il y a entre nous. Et si je me mets à les insulter en russe ils auront encore l’air plus idiot que d’ordinaire, à ne pas savoir de quoi je les traite. Vraiment ? Merci. Je ne suis pas doué pour les relations sociales, surtout quand il s’agit de quelque chose de positif. Ne t’inquiète pas pour ça, j’ai déjà vécu le pire. A deux ont se protégera mieux que quiconque. »

C’était vrai. Il avait déjà suffisamment enduré pour être prêt à supporter n’importe quoi. Lui aussi. A leur manière ils étaient des survivants, encore un point commun, quelque chose qui les rapprochaient et qui les éloignaient des autres. Il était sûr que si il faisait un effort, il pourrait lier d’autres liens avec les autres et découvrir que certaines personnes de son entourage devaient aussi avoir eu leur lot de malheurs, après tout comme l’avait écrit un célèbre écrivant de son pays, Toutes les familles heureuses le sont de la même manière, mais les familles malheureuses le sont chacune à leur façon. Mais il se persuadait qu’il ne créerait jamais de lien aussi fort que celui qu’il était en train de créer avec Walden. Celui ci était puissant et unique et jamais rien ne pourrait le briser.

« Je te le répéterais encore si ça te fait vraiment plaisir, ce n’est pas ça qui va me déranger. Je n’ai jamais supporté ça, les rares fois où on se rendait en ville je ne souhaitais qu’une chose, c’était rentrer. Cet endroit existe, je suis sûr qu’on le trouvera, même si ça doit prendre du temps pour le faire, ça en vaudra la peine. Oh ce n’est pas l’administration d’ici que me dérange, ce n’est vraiment rien comparé à chez moi, un vrai cauchemar. Et je connais pleins d’endroits qui te plairaient, ça serait vraiment égoïste de ma part de ne pas partager tout ça avec toi. »

Ça tenait déjà du miracle qu’il aie pu accepter de se rendre au Chaudron Baveur, même si il devait avouer que le bruit et l’agitation du pub étaient des éléments parfaits pour masquer certaines bribes de leurs conversation et au final, ça leur avait permis de passer un excellent début de soirée et aider à trouver assez de courage pour faire le premier pas, alors il n’allait pas s’en plaindre pour une fois.
Il se perd encore une fois dans son regard, c’est encore une fois très étranger et agréable de sentir un regard bienveillant, affectueux sur lui, un regard qui ne soit pas chargé d’émotions négatives.

« Au moins tu arrives à te débrouiller seul, on ne peut pas en dire autant des autres et puis tu ne vas plus rien manger de brûlé pendant un moment, je te le promets. Je préfère mille fois galérer à faire pousser quelque chose mais obtenir quelque chose à la fin que de juste claquer des doigts. Je ne vois pas pourquoi ils refuseraient, ils doivent avoir besoin de main d’œuvre et si il faut vraiment insister je viendrais te chercher, promis. Ne t’inquiète pas pour ça, tu seras le premier qui sera mis au courant et dans l’heure. »

Il ne voyait pas à qui l’annoncer non plus, bien qu’encore une fois, ça lui faisait étrange de se dire qu’il avait quelqu’un avec qui partager de bonnes nouvelles et s’en réjouir, même quelque chose de banal. Même juste se confier.

Avant il n’y avait eu que lui et Dimitri, il n’y avait même pas un elfe ou un employé de maison qui aurait pu lui tenir compagnie ou servir de confident de temps à autre. Principalement les membres de l’Armée Rouge, et du partit foulaient parfois le seuil de la maison pour régler des affaires avec lui et ils ne lui avaient jamais accordé un regard. Il détestait ça, mais sur ce point il lui ressemblait beaucoup trop dans cette volonté à vouloir fuir les autres et s’isoler, sauf que lui ne l’avait pas cherché au début.
Il y avait bien Tanya mais il était bien trop terrorisé pour se confier, même avec elle alors qu’elle était sans doute la personne dont il avait été le plus proche et avec qui il se sentait en sécurité. Le problème c’était qu’il n’avait pas envie de gâcher les rares visites qu’elle leur accordait, en essayant de passer le plus de temps possible avec elle, car pendant qu’elle était là, Dimitri ne levait pas la main sur lui et c’était tellement libérateur. Il y avait pourtant eu des fois où il avait eu l’occasion de parler, combien de fois l’avait-elle trouvé caché sous une table ou sanglotant après un cauchemar ?
Mais il se disait que c’était inutile, parce qu’aussi coriace et forte qu’elle pouvait l’être, elle n’était qu’une adolescente et elle n’aurait pas fait le poids toute seule.

Il n’aime pas raviver ces souvenirs, même si ils sont bien moins pénibles. Tout ce qui lui reste désormais sont les quelques photos d’eux pris ensemble et le souvenir de son étreinte et de sa voix qui venait le bercer, sans avoir jamais réussi à comprendre la source de ces cauchemars.

Il chasse son passé de ses pensées pour revenir se focaliser totalement sur le présent, sur le baiser qu’ils échangent. Il en oublie presque tout, c’est tellement agréable, il ressent de nouveau cette chaleur l’envelopper quand il sent sa main lui caresser le dos. Il aime le fait qu’aucun d’eux ne se presse, qu’ils prennent leur temps pour apprendre à mieux se connaître. Il n’a surtout pas envie de précipiter les choses entre eux.

« Oh non tu exagères, mis à part exécuter les missions à bien, je ne pense pas faire grand-chose, en tout cas pas autant que toi, tu as ton boulot, les missions et tu réussi toujours à me faire sourire, ce que je fais ce n’est rien comparé à toi. Non, pour le moment je n’ai aucune envie de partir, je commence à m’y faire ici et encore plus depuis ce soir. Oh ça ne me dérangerait pas que tu restes près de moi, au contraire, tu ne me dérangeras jamais. Et tu mérites bien plus que tu ne le penses… je… j’ai vraiment envie de t’offrir plus, je ne sais pas si j’y parviendrais mais j’essayerais, pour toi. Je ne sais vraiment pas qui remercier pour t’avoir mis sur mon chemin, mais je l’en remercie et surtout je te remercie toi d’avoir bien voulu prendre le temps de me connaître et de ne pas me rejeter. Je ne crois pas qu’il existe un terme capable de qualifier cette soirée, ça ne sera jamais assez bien pour la qualifier, mais je sais une chose c’est que je ne suis pas prêt de l’oublier. Tu me remercies déjà bien assez en ce moment même, je te l’assure. Je n’ai vraiment plus envie de dépenser mon énergie pour eux, je préfère la garder pour nous deux. Je ne vois pas comment j’aurai pu t’ignorer, les autres se ressemblent tellement, je ne sais pas comment l’expliquer mais ils se prennent tous pour des tsars ou je ne sais quoi à cause de leur nom de famille ou que sais-je encore, ils n’ont aucun intérêt en réalité, il n’ont rien fait exceptionnel de leur vie sinon de naître.
On est sûrement mieux lotis que les autres dans un sens, ils veulent jouer les durs mais ils ne seraient pas capables de quitter leur petit confort personnel et j’ai de moins en moins envie de perdre mon temps avec eux, je préfère le consacrer à nous, c’est mieux comme ça.
 »

Il était loin d’être un idéaliste et il ne partageait pas vraiment les opinions principales des autres, même si il fallait bien jouer le jeu de temps en temps, afin d’éviter les railleries et aussi se préserver, il fallait l’avouer. Il préférait de loin observer et noter tout ce qui pouvait lui être intéressant sur les autres. Il n’était pas un adepte du chantage et autres méthodes de ce genre, il n’était pas particulièrement rancunier non plus, tout dépendait du différent. Avec le temps il avait appris à se faire à certaines insultes, beaucoup moins à d’autres, surtout si elles étaient semblables à celles qu’il avait bien pu entendre dans le passé. Il avait beau faire comme si ça ne l’atteignait pas, au fond c’était quand même un peu faux. Parfois il se disait qu’il aurait  bien aimé le faire souffrir encore plus, lui faire payer encore et encore, lui prouver qu’il n’était pas rien, mais au final il savait que ça ne servait à rien. On ne refaisait pas le passé, même si il était difficile de s’en détourner, surtout la nuit, dans ses cauchemars, bien trop fréquents à son goût. Il redevenait bien trop vulnérable, bien trop faible pour réussir à reprendre le dessus comme il l’avait fait dans la réalité.

C’était sans doute un des points qui le mettait le plus mal à l’aise, il n’aimait pas réellement en parler, il se sentait plus minable qu’autre chose quand il se réveillait au beau milieu de la nuit en hurlant et en tremblant. Il n’arrivait pas voir comment il pouvait aborder ce sujet avec Walden sans se sentir gêné, sans lui paraître risible. Il n’a pas particulièrement envie de se montrer dans un de ses pires états, il n’a vraiment pas envie de lui offrir le spectacle de lui incapable de se calmer pour un cauchemar.

Pourtant au fond de lui il sait qu’il comprendra et qu’il ne se moquera pas, qu’il ne le jugera pas pour ça, mais c’est ancré en lui, il sent qu’il lui faudra sans doute du temps avant de totalement réussir à s’ouvrir et aborder les sujets les plus sensibles.
Mais pour ce soir il préfère se focaliser sur le positif, sur lui, c’est bien plus agréable et réconfortant que de ressassé un passé trop sombre.

« Je ne pense pas pouvoir tomber à cour de compliments un jour, j’en ai encore pleins en réserve et même en russe si tu veux. Et toi tu es trop gentil avec moi, je n’en mérite pas tant ! Enfin vu le niveau de neige ici il faudra quand même se montrer prudent, tu m’excuseras mais je n’appelle pas ça de la neige si ça ne m’arrive pas au moins au niveau de la cheville et ici c’est à peine si ça dépasse la hauteur de ma semelle… Je ne te le fais pas dire, déjà que c’était compliqué de pouvoir utiliser le réseau de cheminée ou de transplaner sans avoir à remplir un formulaire de dix pages avant, je ne te raconte pas les difficultés que j’ai eu partir du territoire, un vrai cauchemar. Merci, c’est vraiment… enfin je ne sais pas si j’arriverais à venir comme ça au début mais sache que tu peux venir quand tu veux, même au beau milieu de la nuit si tu veux, tu ne me dérangeras pas. Oh, ça pourrait être amusant tu sais, je suis parfois trop sérieux, ça ne pourrait pas me faire de mal d’avoir une source de distraction et de voir combien de temps je pourrais tenir. Compte sur moi pour qu’elles deviennent plus agréables à suivre. »

Ce n’est pas comme si ils assistaient à un cour particulièrement ennuyeux mais quand même, par moment il sentait monter un ennui profond alors qu’il entendait les autres échanger et proclamer il ne savait quelle supériorité et pureté d’il ne savait quelle famille britannique. Il devait toujours prendre sur lui pour ne pas leur rire au nez et leur rappeler ce qui était arrivé aux nobles dans son pays. Et puis ce n’est pas non plus comme si la présence du Seigneur des Ténèbres les obligeaient à se tenir un minimum attentifs. Mais il est vrai qu’il devait paraître sans doute bien trop sérieux par moments, mais il l’avait toujours été. Que ce soit lors des leçons que lui enseignait Dimitri ou les quelques professeurs engagés pour certains sujets plus spécifiques, ou bien à Durmstrang, il s’était toujours montré impliqué, sans avoir jamais su si c’était dans son caractère ou par peur des représailles en cas d’échec. Sans doute un peu des deux.

« Je ne pense pas arriver à ta hauteur, tu ne peux pas savoir à quel point tu me fais du bien… . Oh je ne pense pas me sentir mal un jour avec toi, je crois que c’est impossible en fait. Je me suis toujours senti bien avec toi. Plus libre aussi. »

Il ne savait pas combien de temps il avait mis à réaliser qu’il ne se tenait pas sur ses gardes en sa présence, qu’il n’utilisait pas ce ton froid pour s’adresser à lui. Pas longtemps, sans doute, sinon il ne se serait pas confié à lui, il ne lui aurait pas dit ce qu’il avait fait si il ne s’était pas senti autant en confiance.

« De toutes les façons je suis là pour te rattraper maintenant, tu n’as plus rien à craindre. A moins d’être totalement sans cœur, je ne vois pas comment on ne pourrait pas apprécier ce qu’on est en train de vivre. Je n’ai jamais trop apprécié les surprises et l’imprévu mais là c’est tout le contraire. Tu peux le faire autant que tu ne le souhaite, ça ne me dérange absolument pas. »

Lui qui d’ordinaire détestait l’imprévu devait avouer que c’était une très agréable de ne pas avoir prévu le déroulement de cette soirée. Elle s’était déroulée mieux qu’il ne pouvait l’avoir espéré.

Il ferme les yeux quelques secondes pour mieux savourer la sensation de sa main lui caressant les cheveux, c’est si agréable, mais il les rouvre rapidement, juste pour pouvoir de nouveau le regarder, lui sourire, se délecter de son sourire à lui.

« Je ne suis pourtant pas très doué dans ce domaine mais tant mieux si j’y arrive avec toi. Tu peux compter sur moi pour que rien de négatif ne nous arrive, je m’en assurerais. Merci, ça… ça me rassure, même si je sais que je peux totalement te faire confiance. Ne t’en fait pas pour ça, je crois que je ressens déjà tout ce que tu peux ressentir, en tout cas je l’espère. Je ne me suis jamais senti aussi bien de ma vie. »

Il laisse ses mains faire des aller-et-venues le long de son dos, avec douceur, lentement. Lui qui pensait avoir oublié comment effectuer ce genre de gestes et de caresses, qui pensait qu’il n’y aurait plus rien pour lui que des coups et des insultes, il est pour une fois content d’admettre qu’il s’est trompé, surtout quand il sent ses lèvres contre sa joue.

« On a encore beaucoup d’heures devant nous et même des jours, autant en profiter au maximum, même si j’ai l’impression que ça sera trop court, pas assez suffisant. Oh tu sais ça fait tellement longtemps que je ne me suis pas sentit aussi bien avec quelqu’un, que je ne me suis pas posé, j’ai l’impression d’avoir oublié comment on faisait certaines choses… . Heureusement qu’on a finit par se décider, sinon on serait encore en train de tourner en rond comme des idiots. »

Il ne sait même pas si il aurait la force de reprendre son quotidien après cette soirée. Il n’avait qu’une envie, rester le plus longtemps possible collé contre lui, à détailler les moindres traits de son visage et lui parler encore et encore. Malheureusement ils restaient des humains et ils avaient des obligations auxquelles ils ne pourraient pas déroger, mais c’était tout aussi bien dans un sens, se retrouver après une longue journée de travail ou bien prévoir de faire quelque chose ensemble.
En tout cas il ne pouvait que se féliciter d’avoir trouvé le courage de faire le premier pas et le remercier de ne pas l’avoir rembarré. Il se demande si il aurait trouvé le courage de le faire avant ou même après, si il n’y avait pas eu ce pari stupide et ce qui en avait découlé, cette danse, la musique, le chant, quand il y pense il s’était bien trouvé ridicule à se donner en spectacle ainsi, mais il devait avouer qu’il n’avait jamais vraiment eu l’occasion de s’amuser comme ça non plus, ni même de s’adonner au chant, et ça avait été enivrant, même si il devait avouer qu’il y avait sûrement meilleur choix de chansons pour ce genre de soirées, bien plus que la vodka ou tout autre alcool.
Tout comme le contact de ses mains sur sa peau, sur son dos, c’est tout aussi agréable, bien que sur ce point il ne peut s’empêcher de rester sur ses gardes. Ce n’est ni de sa faute ni celle de Walden, mais il appréhende vraiment ce moment, celui où il faudra aborder des sujets plus sensibles et il n’a pas la moindre envie de revenir sur les différentes manières qu’il avait de le punir. Pire encore ces cicatrices qui marquent son dos le gène, lui donne par moment l’impression d’être hideux. Il avait bien vu les regards choqués et parfois révulsés des personnes avec qui il voulait passer la nuit. Bien qu’il doute que Walden soit un jour dégoutté par lui, il y a toujours cette peur qui ne partira sans doute jamais.
Pour le moment il se contente de savourer cette caresse nouvelle, pousse un soupir contre son cou avant de continuer à y déposer des baisers, il n’arrive pas à s’en lasser.

« Je suis sûr qu’une mission va bientôt tomber, on la fera ensemble et on s’amusera bien tous les deux. Oui, c’est comme être un peu à part mais dans le bon sens, dans une sorte de… de bulle rien qu’à nous. Je te promets que je ferai de mon mieux. Ne t’inquiète pas pour ça, je suis prêt à te faire à manger pour la semaine si c’est pour m’assurer que tu manges bien. »

Si il pouvait se rendre utile en faisait quelque chose. Par moments ils ne comprenait pas les sorciers qui se reposaient trop sur la magie pour accomplir certaines tâches pourtant très simples. Il ne savait pas si c’était quelque chose de culturel ou juste personnel, parce qu’il avait toujours appris à utiliser ses mains pour obtenir quelque chose, en tout cas il savait que c’était quelque chose d’assez normal dans sa famille. Aussi loin qu’il ne s’en souvienne, il avait rarement vu ses grands-parents avoir recours à la magie pour certaines tâches. Il ne peut s’empêcher de rire en l’écoutant raconter ses déboires culinaires.

« Je pense avoir un peu plus de patience que toi, ça tombe bien. Je peux être patient pour ces choses là. Je ne pense pas qu’on puisse faire pire que certains plats qu’on nous servait à Durmstrang, c’était tellement… simple, tu sais le genre de plats qui te tiennent au corps. Je crois que je n’aurai jamais cette patience là. Mon grand-père l’avait, un dragon aurait pu attaquer la maison que ça ne l’aurait pas empêché de continuer à cuisiner. »

Il devait bien être le seul à avoir cette patience, et ce talent dans la famille. Heureusement par la suite, quand il s’était retrouvé seul avec Dimitri, ni l’un ni l’autre n’avaient été très compliqués et cuisiner ne se relevait pas être une tâche trop pénible. Et on ne pouvait pas dire que Durmstrang était réputée pour sa cuisine ou son confort. Il se revoit à nouveau enfant, observer son grand-père avec fascination, préparer le dîner, sans livre de recettes ni notes.
Il lui manque, comme sa baba lui manque terriblement, parfois il rêve de cette enfance trop vite partie, c’est agréable mais malheureusement le sourire en coin de Dimitri revient trop vite remplacer cette douceur.

Il n’aurait pas pensé qu’évoquer quelque chose d’aussi banal que la cuisine puisse raviver autant de choses en lui, mais c’est pour le mieux, du moins c’est ce qu’il pense. En tout cas c’est ce qui le motive, en partie, à se redresser. Si ils voulaient continuer à se parler, ils valaient mieux qu’ils aient de quoi tenir, même si rester allongés lui aurait tout aussi bien convenu. Sa main vient rejoindre la sienne, il la presse doucement, il n’a vraiment pas envie de la lâcher.

« Ne t’inquiète pas pour ça, je ne compte pas m’éloigner de toi de toute la soirée. Tu es sûr ? Je n’ai vraiment pas envie de te faire mal tu sais. »

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MessageSujet: Re: Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden]   Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden] Empty17.10.20 1:11

I know I ain't never gonna change.T’avais l’impression que tout se passait si bien que ça allait forcément te retomber dessus à un moment ou à un autre. T’avais du mal à te dire que ça pouvait potentiellement continuer comme ça longtemps, t’avais pas non plus envie à quoique ce soit de négatif, mais t’avais toujours eu tendance à être réaliste, un peu trop peut-être, mais ça t’évitait de tomber de trop haut par la suite. Déjà que la vie n’avait pas été particulièrement sympathique, t’allais éviter de lui donner une occasion supplémentaire de la rendre encore pire non plus. Alors t’avais du mal à croire que quelque chose d’aussi positif ne viendrait pas sans être suivi de quelque chose de nettement moins drôle. Mais tu pouvais au moins essayer de faire l’effort de ne pas y penser directement, après tout, ça n’allait pas forcément te retomber dessus directement, heureusement.

T’avais un peu de mal à comprendre comment tu pouvais t’être autant attaché à lui, sans forcément t’en rendre compte, et sans trop le chercher non plus, alors que tu passais ta vie à fuir les gens, ou les dégoûter de venir te parler, à commencer par l’attitude que t’arborais quotidiennement. Apparemment un sourire, ça ne coûtait rien, mais c’était déjà bien trop d’énergie que tu dépenserais pour eux. Une énergie que tu pouvais garder à faire d’autres choses bien plus intéressantes aussi. Par contre pour lui, avec lui, tu n’avais pas de mal à le faire, ça te venait naturellement. Ce n’était arrivé qu’assez rarement auparavant, peut-être quelques fois à Poudlard lorsque vous gagniez un match de Quidditch, mais sinon les occasions ne s’étaient pas présentées tant que ça non plus. Au moins t’en avais en stock et tu pourrais certainement te rattraper.


« ▬ S’tu l’dis. J’ai envie d’te croire alors j’vais essayer d’le faire l’plus possible ! Eh, qu’t’en ai b’soin ou non, j’le ferai, parce que tu l’mérites totalement, pis si ça t’concerne j’pas l’impression qu’ça puisse être négatif qu’ce soit d’une manière ou d’une autre, donc t’en fais pas pour ça c’risque pas d’être un souci pour moi. »


T’avais jamais été quelqu’un d’observateur, ça ne t’intéressait pas le moins du monde d’ailleurs, mais il aurait fallu que tu sois aveugle pour ne pas voir la façon dont il se mordillait la lèvre. Si dans un sens tu le trouves adorable, tu ne peux empêcher une pointe d’inquiétude remonter. La seule personne que t’avais vu faire ça, ou en tout cas remarquée, c’était ta mère lorsqu’elle essayait de calmer les choses, mais que ton père continuait d’élever la voix. C’était ce qu’elle avait fait la fois où alors que t’essayais de reprendre le livre que ton frère t’avait subtilisé, t’avais fait tomber un des rares vases que vous aviez. T’avais intégré ça comme un signe de mal-être, quelque chose de négatif. Si tu te fichais totalement d’habitude de ce que tes interlocuturs pouvaient ressentir, ce n’était pas vraiment le cas ici, voir pas du tout, alors t’avais levé ta main le plus lentement possible pour venir lui caresser doucement la joue, espérant le faire correctement, espérant arranger au moins les choses plutôt que de les empirer comme t’avais plutôt l’habitude de faire.

Même si tu t’arrêtes un peu en le sentant venir plonger ses doigts dans tes cheveux, une sensation plus qu’agréable, t’en avais un peu fermé les yeux pour mieux profiter de ce contact, de ce contact qu’il venait d’amplifier en rapprochant sa tête de cette manière aussi, avec sa main dans la tienne.


« ▬ Ils risque pas d’le faire, ou j’te promets qu’ils l’regretteront rapidement. Nah, c’sûr et…tant mieux j’envie d’dire. Oh ,j’rêverais d’te voir faire ça et d’voir leurs gueules aussi à c’moment. Ouais vraiment ! T’inquiètes, j’pense pas être mieux, c’la première fois que j’finis pas par gueuler sur quelqu’un, ça m’fait bizarre. Mais j’suis sûr qu’on s’en sortira bien, y a pas d’raisons qu’ça l’soit pas. T’peux compter sur moi pour ça. »


Ça te faisait toujours aussi bizarre, de sourire aussi naturellement à quelqu’un, qui n’était pas destiné à être là pour narguer la personne, ou quoique ce soit d’autre de négatif. De se sentir aussi proche de quelqu’un, de le laisser se rapprocher plutôt que d’automatiquement essayer de le rembarrer et l’envoyer balader. Bizarre de te remémorer de cette soirée, de ce qui avait pu en découler et de la manière dont tu t’étais senti assez bien avec lui pour agir de la sorte, sans penser au regard des autres.


« C’dépend d’si tu l’penses vraiment ou non sur l’moment, c’est c’qu’il rend aussi magnifique. J’comprends, c’pas agréable quand y a trop d’gens non plus, c’juste oppressant. Oh ça j’doute pas qu’ça en vaudra l’peine, bien plus que d’perdre d’temps avec d’gens cons. Ah ouais ? d’jà qu’c’est pas la joie ici, ‘jose même pas imaginer. J’sais pas si j’dirais égoïste, t’as quand même d’autres choses à foutre qu’ça, mais c’sûr qu’ça m’ferait plaisir d’voir tes endroits préférés, j’suis certain qu’ça vaut l’détour. »


C’était pas comme si t’étais spécialement difficile, déjà rien que le fait de ne pas te retrouver enfermé entre quatre murs, ça te suffisait généralement. Bien que même maintenant il arrivait à te faire apprécier ton appartement, alors que t’avais tendance à y passer le moins de temps possible. Pas parce que l’endroit te faisais spécialement ressasser des mauvais souvenirs, mais tu ne supportais juste généralement pas d’être enfermé, encore plus les jours où tu n’étais pas envoyé sur le terrain.


« ▬ Ouais c’sûr, et heureusement, imagine l’jour où ils d’vront s’démerder tout seul, ça m’donnerait bien envie d’les voir. Eh, c’vraiment gentil d’ta part mais t’pas obligé d’faire ça t’sais ? T’as sûûûrement mieux à faire qu’ça, mais si ça t’dit, on pourrait s’voir sur l’temps d’midi ? Ah bah t’bien raison, c’tellement plus gratifiant d’faire ça soi-même et d’se dire que tu l’dois qu’à toi-même. Eh, j’spère bien, ils ont pas d’raisons de t’refuser d’toute manière. Ouais, j’te promets qu’j’serai plus que convainquant si on doit en arriver là. C’gentil, j’croise l’doigts pour toi en tout cas ! »


Ah bah t’avais envie de l’encourager et de pouvoir le démontrer aussi. Tu ne pouvais que lui souhaiter d’arriver à ce qu’il voulait. T’avais même envie de pouvoir te réjouir pour quelqu’un. Pour lui uniquement, fallait pas rêver. T’allais certainement pas changer du jour au lendemain, voir même jamais si ça se trouvait. Et ça ne te dérangerait pas de le faire, tu voulais juste que ça reste entre Antonin et toi, de toute façon, tu n’étais pas prêt à laisser qui que ce soit d’autre se rapprocher de toi. Tu ne voyais même pas comment tu pourrais laisser qui que ce soit te connaître aussi bien que lui.


« ▬ Nah j’exagère rieeen du tout. Ouais bah même si ça s’arrêtait à ça, c’serait d’jà mieux qu’plein d’gens. C’pas comme si mon boulot changeait beaucoup d’choses t’sais ou si j’faisais quelqu’chose d’important et d’intéressant. Ah ouais ? J’suis content qu’t’aimes, c’serait dommage si c’tait pas l’cas. Eh, t’sais si ça t’tentes d’partir, j’te suivrais, faut pas qu’tu restes juste pour moi.Si tu m’dis ça, j’ai encore plus envie d’rester près d’toi et d’plus t’lâcher. J’mérite rien d’plus que toi et même, c’bien plus qu’énorme. J’sais pas qui remercier non plus, mais j’le fais, j’me suis…jamais senti aussi bien qu’avec toi. C’moi qui te r’mercie d’avoir pris l’temps d’bien vouloir en passer avec moi. J’comprends même pas comment on peut t’rejeter comme ça. J’crois pas non plus elle est…tellement spéciale. J’veux quand même continuer d’te remercier. T’as pas à l’faire d’toute manière, y t’méritent pas. J’suis bien d’accord, y en d’viennent ridicules avec ça, j’sais même pas c’qu’il foutent là pour la plupart, juste parce qu’leurs parents leur ont d’mandé d’s’engager, j’suis sûr qu’ils nous balanceraient à l’moindre occasion. Oh, c’sûr on ira bien plus loin qu’eux, c’déjà le cas d’ailleurs. J’en ai très envie aussi, c’bien plus intéressant, t’bien plus intéressant. »


Tu doutais que qui que ce soit le soit plus que lui, de toute manière ça ne t’intéressait pas de les connaître les autres. T’avais envie de le connaître encore plus que maintenant, tu te disais que c’était certainement possible. T’avais envie de pouvoir passer plus de temps en sa présence quand vous en auriez l’occasion. T’avais pas pu t’empêcher d’avancer un peu ta tête pour venir caresser un peu son cou de ton nez. C’était tellement chaud, tellement agréable à faire, t’avais aucune envie d’arrêter. Ça avait quelque chose de rassurant aussi, tu pouvais t’imprégner un peu plus de son odeur, même si tu ne risquais pas de l’oublier, ça ne te ferait certainement pas de mal.

Ça te faisait oublier tous tes problèmes en un rien de temps, pas que t’y pensais forcément, mais tu te rendais compte à quel point t’étais détendu maintenant que t’étais près de lui et avec lui. C’était pas une sensation que t’avais l’habitude de ressentir, t’étais un peu trop souvent sur tes gardes, voir même tout le temps, c’était fatiguant, mais tu t’y étais habitué à force, t’avais pas envie d’être pris au dépourvu par qui que ce soit. Mais avec lui t’avais pas besoin de tout ça, t’avais pas besoin de faire attention à quoique ce soit.


« ▬ T’pas obligé d’en faire non plus, rien qu’pouvoir passer d’temps avec moi ça m’suffit. Même si j’me lasserai jamais d’t’entendre parler, encore moins en russe. Oh j’peux être beaucoup d’choses, mais j’suis pas certain qu’on pourrait dire qu’j’suis gentil. ‘Fin avec toi c’eeest différent. J’t’assure qu’tu mérites plein d’choses.Nah c’sûr qu’à Londres même t’auras pas grand-chose, mais y en a d’jà plus une fois qu’tu r’trouves dans l’campagne. J’comprends, mais…t’seras toujours le bienvenu ici, peu importe l’heur eet l’moment. C’gentil, j’y penserai, mais j’préférerai en rentrant d’travail pour pas trop t’déranger non plus. Eh, tu vas finir par m’tenter d’te distraire l’plus possible. J’doute même pas d’toi une seconde, elles l’sont d’jà bien moins d’puis que j’te connais. »


Avant, t’avais même pas envie d’y repenser. Peut-être que si tu faisais des efforts avec d’autres personnes, t’avais aucune envie de le faire même encore aujourd’hui. T’avais juste aucune affinité avec eux, et tu ne comptais pas en chercher de près ou de loin. Ça ne te servirait absolument à rien. T’avais juste envie de te concentrer sur lui, personne d’autre. Vous étiez si bien, juste à vous deux comme ça, à ne pas devoir penser au reste, juste à te concentrer sur lui, le regarder sans t’en lasser.


« ▬ Mais dit pas ça, t’tellement unique qu’t’es à la hauteur d’personne t’les dépasse tous.J’pense avoir une bonne idée si j’me base sur tout l’bien qu’tu peux m’faire. J’spère, j’ferai tout pour qu’tu t’sentes jamais mal. J’suis content qu’tu dises ça, j’me sens…tellement plus libre avec toi aussi, c’tellement agréable. »


Même lorsque t’étais seul, t’arrivais pas à te sentir aussi bien et aussi détendu. C’était presque magique vu comme ça. Le seul avec qui tu pouvais parler sans t’en faire et avoir peur de dire quelque chose. Tu savais que tu pouvais lui faire confiance, plus qu’à n’importe qui. Le mieux, c’était que c’était réciproque.


[color=mediumseagreen] « ▬ M’rci, j’pas l’habitude d’pouvoir compter sur quelqu’un, mais toi…c’tellement différent. Eh, j’rais du mal à comprendre aussi. J’pourrai pas m’empêcher d’ten faire d’temps en temps j’crois, maiiis j’ferai d’mon mieux pour qu’tu les apprécie ! T’sûr ? hésite pas à l’dire si ça t’gêne, j’pas envie non plus de t’fixer tout l’temps et qu’tu te sentes mal après. »[ :color]


Tu t’en voudrais, même plus qu’un peu., parce que ton but, c’était qu’il se sente le mieux possible, pas l’inverse en fait. Tout s’était passé tellement vite ce soir, t’avais un peu de mal à percuter totalement, mais en même temps ça donnait un charme supplémentaire.


« ▬ Pt’être que t’es devenu doué, qui sait ? eh, on s’ra deux, c’toujours mieux qu’d’être tout seul à l’faire. Eh ça j’peux t’l’assurer, j’pourrais pas trahir ta confiance, quoiqu’il s’passe. J’espère qu’c’est l’plus positif possible. Tant qu’ça ? Enfin, j’dis ça mais j’limperssion d’avoir jamais été aussi heureux et qu’ça s’arrêtera jamais. »


Si seulement ça pouvait être le cas. Tu te doutais que ça ne pourrait pas durer éternellement, mais t’avais envie d’espérer, ne serait-ce qu’une fois dans ta vie au moins. D’espérer ne serait-ce que le temps d’une nuit, de cette nuit qui vous était consacrée. Comment tu pouvais penser à autre chose que lui en sentant ses mains dans ton dos. Un geste que t’aimais énormément, qui t’avais même un peu plus détendu.


« ▬ J’dorerais qu’on puisse passe d’semaines rien qu’nous deux. Heureusement, on pourra s’revoir même si on est forcés d’se séparer à un moment ou à un autre. Eeh, tu m’flattes là, mais j’suis vraiment content qu’ce soit avec toi. J’t’assure qu’tu fais ça à merveille jusqu’à maintenant. Merci à toi surtout ouais, on aurait pu continuer longtemps comme ça eh. »


Et franchement, ça aurait été plus que dommage que vous ne puissiez pas vivre ça, en fait. Même si t’aurais certainement du mal à percuter totalement avant un bon moment. T’avais pas spécialement envie de redescendre et de devoir faire face à la réalité. T’avais envie de rester indéfiniment là, de profiter de sa présence, de sa chaleur, de tout. T’aimais l’avoir contre toi, lui faire ce câlin, tu ne savais même pas si t’en avais déjà fait un à qui que ce soit d’autre que lui.
Mais il avait l’air d’apprécier les caresses que tu pouvais lui faire, tu ne voulais pas abuser non plus mais tu continuais petit à petit. Tu ne peux t’empêcher de sourire que ce soit en le regardant, ou en pensant à lui. Encore plus en sentant son soupir contre ton cou, ou ses lèvres. T’avais un peu bougé ta tête pour pouvoir lui laisser plus de place.


« ▬ Tant qu’elle tombe pas maintenant, ça m’va. Mais c’serait incroyable si on peut l’faire ensemble, j’demande que ça. J’donnerais tout pour pouvoir rester dans c’te bulle. Eh, t’inquiètes pas avec ça, tout c’dont j’ai b’soin, c’de t’voir, si t’en as envie bien sûr, j’pas envie d’te forcer à quoique ce soit non plus. »


T’avais un peu ri, absolument pas pour te moquer, mais parce qu’il était vraiment adorable, tout simplement. T’étais venu lui embrasser le bout de son nez pour la peine. Tu ne pouvais pas dire que t’avais déjà fait attention à ton alimentation, tu te contentais généralement de ce que tu trouvais et de ce que t’avais surtout.


« ▬ Oh, ça j’en doute absolument pas non plus, j’crois qu’c’est pas difficile n’plus. J’sais pas comment t’fais, mais t’vraiment incroyable. Ah ouais, c’tait si mauvais qu’ça ? Ouais j’vois, mais parfois on a pas b’soin d’plus. Ah ouais ? Y d’vait vraiment être passionné à c’niveau là ! »


Tu pouvais comprendre dans un sens, t’avais eu un peu la même chose avec le Quidditch, qu’il vente qu’il neige ou n’importe quoi d’autre, ça ne t’avais jamais empêché de te rendre aux entraînements, même s’ils étaient censés être annulés. Ce n’était pas ça qui t’aurais arrêté, qui t’aurais enlevé les seuls moments où tu te sentais plus ou moins libre. Tu t’étais légèrement étiré une fois qu’il se redressa et de suivre son mouvement. C’était mieux quand même, encore plus lorsqu’il était venu te prendre la main, t’avais un peu plus souri, avant de venir entrecroiser vos doigts.


« ▬ J’t’aurais pas laissé faire ça j’pense bien. Sûr et certain si ça t’dérange pas. T’veux rire ? J’doute vraaaiment qu’tu puisses m’faire mal, surtout comme ça, j’suis même certain qu’ça peut qu’être agréable. »

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Antonin Dolohov
Antonin Dolohov
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MessageSujet: Re: Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden]   Nothing else matters. Only us. [Antonin & Walden] Empty08.11.20 19:33


Nothing else matters. Only us.
Antonin Dolohov & Walden Macnair
Il n’arrive pas à se remémorer la dernière fois qu’il s’est sentit aussi serein, aussi heureux et en sécurité que maintenant. Un moment, des années en fait. Ou bien il réalise seulement maintenant qu’il n’a pas à être constamment sur ses gardes, il n’y aura personne qui ne surgira sans prévenir pour le juger, les juger, pour déverser un flot d’insultes et de haine sur eux, personne ne lui fera une remarque parce qu’il ne se tient pas assez droit ou qu’il a quelques minutes de retard.

Là il y arrive sans problèmes. Que ce soit maintenant ou avant, il n’a jamais ressentit ce besoin ou presque de se montrer aussi rigide et distant en sa présence. Il l’avait été au début, il avait été méfiant, comme toujours, mais il ne lui avait pas fallut longtemps pour se relâcher petit à petit, ne pas avoir peur de rire aux éclats ou même de s’affaler un peu sur sa chaise. Il n’a pas toujours été comme ça pourtant. Il avait été un enfant calme, sans doute un peu trop, mais qui aimait aussi manifester ses émotions, son besoin de se dépenser, de s’amuser. Il se souvenait qu’il se jetait volontiers dans les bras de sa cousine et qu’il était capable de la faire tourner en bourrique jusqu’à ce qu’elle arrête ce qu’elle était en train de faire pour qu’elle joue avec lui. Et puis après il avait soudainement cessé de courir vers elle quand elle venait, il arrêtait d’insister pour qu’elle lui lise des histoires et se contentait d’attendre qu’elle ne vienne le tirer d’une de ses cachettes.

Et puis il s’était attaché, il s’était attaché à quelqu’un qui avait essayé de le sauver et ça ne s’était pas bien terminé, ça avait été horrible et bien qu’il s’était promis de ne plus jamais revivre ça, quitte à rester seul pour le restant de sa vie, il l’avait rencontré et cette promesse s’était envolée malgré toute sa volonté. Et c’était une bonne chose, du moins c’est ce qu’il pense à cet instant, c’était même idiot comme promesse.

« Sur ce point, tu ne peux que me croire, je te l’assure. Bien, j’imagine que je pourrai rien pour empêcher ça et comme j’agirai exactement pareil de mon côté, ça ne peut qu’être positif j’imagine. »

Bien que ses paroles et sa présence soient rassurantes, une part de lui ne peut s’empêcher de penser que se préoccuper de lui est une mauvaise chose, ou du moins n’augure rien de bon, il n’en sait rien à vrai dire. Il avait bien plus l’habitude d’être ignoré. Chose qui l’avait tout autant convenu que déprimé avant. Il était cent fois préférable de passer sa journée seul, sans recevoir une seule insulte ou un seul coup que de subir encore et encore, mais parfois il aurait tout donné pour que quelqu’un fasse attention à lui.
Il continue de se mordiller la lèvre pendant quelques secondes avant de s’arrêter au contact de sa main sur sa joue. C’est si chaleureux et si rassurant en même temps qu’il se dit que s’est définitivement idiot de s’inquiéter pour rien même si une partie de lui ne peut s’empêcher de le faire. Mais pour éviter de laisser ces émotions prendre trop le dessus et potentiellement gâcher ce moment, il se concentre sur la proximité qu’ils partagent en ce moment même.

C’est efficace, indubitablement. C’est comme si le fait de le toucher, de sentir sa main dans la sienne le retenait de sombrer.

« Si ils essayent de le faire, c’est qu’ils sont vraiment trop cons, après tout ils nous ont déjà vu à l’œuvre, à moins d’êtres suicidaires ils devraient se tenir tranquilles. Oh ça viendra à un moment à un autre, on s’amusera bien ce jour là, je te le promets. Tant mieux alors, tant mieux. On se complète bien alors, ça doit aussi être la première fois que je n’ai pas envie d’aller provoquer quelqu’un non plus, mais ce n’est pas désagréable du tout ce changement, c’est très agréable même.  Après tout ce qui nous est arrivé, on ne peut que s’en sortir par la suite, le contraire serait impossible. J’y veillerais aussi, il n’y a pas de raisons. »

Pour une fois qu’il ne finissait pas à moitié ivre, à déblatérer des insultes dans un mélange de langues que lui même ne comprenait pas ou à essayer d’oublier un moment son quotidien en se rapprochant d’un parfait inconnu qui dans la plupart des cas, le couvrait d’insultes ou d’une beigne. Il a encore un peu de mal à croire à la chance qu’il a, d’avoir reçu une réponse positive à son baiser, il s’en serait voulu si il avait tout gâché, mais il avait eu envie d’essayer, pour arrêter de se poser trop de questions et de se demander si il pouvait potentiellement se passer quelque chose entre eux.

« Je serai toujours sincère avec toi, je n’arriverai pas à te mentir, surtout pour quelque chose comme ça, ça serai totalement idiot. Je n’aime pas la foule, en plus au bout d’un moment y en a toujours pour venir se rapprocher de toi, j’ai horreur de ça. Et puis ça nous donnera l’occasion de découvrir d’autres lieux, de voir autre chose que toute cette grisaille. Je vais t’épargner les détails, tu en ferai des cauchemars. Mais c’est justement parce que j’ai envie de partager des choses avec toi que ça serai égoïste de ne pas le faire. »

Il n’a presque plus rien partagé avec personne depuis des lustres et il n’en a plus eu l’envie. A quoi bon ? Il avait partagé des balades, des sorties avec Ivan, et il était mort, il lui avait montré qu’il y avait autre chose que cette grande maison vide et il avait voulu partager un peu son monde avec lui, pour rien ou presque. Il n’arrête pas de se dire que si il s’était montré plus prudent, rien de tout ça ne serait arrivé. Au moins, maintenant, il se sentait d’avantage en sécurité, il sentait qu’il pouvait s’ouvrir sans craindre d’être surpris et de voir Walden lui être arraché brutalement.

« Je ne me priverais pas pour me moquer d’eux, c’est certain. Oh non, ça ne me dérange absolument pas, si c’est pour toi ça ne me dérangera jamais et puis ce n’est pas du temps gaspillé pour rien, c’est quelque chose d’utile. Oui, pourquoi pas, ça sûrement mieux que de manger seul dans son coin. Je ne sais pas comment certains font pour accepter de se faire servir et assister pour la moindre chose, j’en serai incapable. Merci, vraiment, de croire en moi comme ça, ça me motive encore plus maintenant, merci. »

Il se penche de nouveau vers lui pour l’embrasser, il ne sait pas trop comment lui manifester sa reconnaissance autrement.

« J’ai vraiment l’impression que tu es en train de parler de quelqu’un d’autre et pas de moi… je n’ai pas du tout le sentiment d’être utile sauf quand il faut faire une mission. Eh non, tu aides à faire en sorte qu’on soit pas trop emmerdés par des créatures et un jour tu te chargeras même de leur régler leur compte, c’est utile ça. C’est drôle parce que je n’avais jamais imaginé un jour me plaire ici, déjà que je ne pensais pas pouvoir partir. Et pour aller où maintenant ? Ici je t’ai toi, là-bas je n’ai plus personne. Tant mieux, pour le moment je n’ai aucune envie que tu ne me lâches. Je tâcherais d’être la hauteur dans ce cas, je n’ai pas envie de te décevoir. Oui, c’est pareil, avec toi j’ai l’impression que je peux totalement me relâcher, enfin je veux dire que je me sens tellement bien que je n’ai à m’inquiéter de rien. Je t’avoue qu’au début je ne savais pas trop quoi penser quand ils nous ont mis en binôme mais j’ai vite compris que tu étais spécial et que je ne serai jamais mécontent de travailler avec toi. C’est en partie ma faute, c’est pas comme si je fais des efforts pour être apprécié tu sais, mais ils n’en font pas non plus. On s’en rappellera encore longtemps, en tout cas je serai incapable de l’oublier. Je ne t’empêcherai pas de le faire, puisque j’ai envie de le faire aussi. Ils ne nous méritent pas, il n’y a pas à chercher plus loin. Des fils à papa comme il y en a partout dans le monde, ils se pensent à l’abri parce qu’ils ont de l’argent mais sans ça, ils seraient comme nous. Qu’ils essayent de nous balancer, je te jure que mon fantôme ira hanter leurs générations pendant des siècles pour ça. Et maintenant à deux on pourra viser encore plus haut et on aura le mérite de l’avoir fait sans avoir de nom ou d’argent derrière. Rien ne pourrait être plus intéressant que toi. »

Il se re-mordille la lèvre quand il l’entends le complimenter, c’est toujours aussi déconcertant et il est sûr qu’il est en train de rougir. Il n’aime pas être pris au dépourvu de la sorte, même si c’est Walden, qu’au fond ça ne le dérange pas. Il a l’impression de ne pas réussir à tout maîtriser mais il sait qu’en cet instant même ce n’est pas une mauvaise chose du tout. Seulement il avait très vite du apprendre à devoir tout maîtriser par peur des représailles derrières et encore aujourd’hui, il se sentait vite très mal si il ne planifiait pas quelque chose, si il ne contrôlait pas au moins une chose. Là Walden vient tout basculer, mais de la meilleure manière, ce qui ne l’empêche pas d’être gêné. Il aller bien finir par s’y habituer, il en était certain.

Un long frisson parcours son corps alors qu’il sent son nez contre son cou. Ce n’est pas désagréable, c’est même le contraire, mais il se sait assez sensible, ou du moins sensible à tout contact qui ne soit pas emprunt de violence. Il sent son souffle contre sa peau et il ne peut s’empêcher de pencher un peu plus la tête, comme une invitation à continuer, il n’a pas non plus envie qu’il pense qu’il est mal à l’aise alors que c’est tout le contraire.

« C’est comme tu veux, tes désirs seront des ordres. Il faudra que je te lise certains de mes textes préférés un jour, je ne sais pas si tu aimeras l’idée mais… c’était ce qui m’aidait le plus à tenir par moments et ça me ferait plaisir de les partager avec toi. Je crois que tout est différent quand il est question de nous… mais en même temps je ne connais pas beaucoup de personnes qui ont été gentilles avec nous, c’est un simple retour de bâton. Tu mérites tant toi aussi, j’espère pouvoir te donner le plus possible. J’attendrais l’hiver dans ce cas, au moins vous avez l’avantage de ne pas avoir le blizzard, ça, ça peut être assez terrifiant par moments. Ça viendra petit à petit je pense. Si tu veux, tu pourras souffler un peu et si tu veux rester plus longtemps, il n’y a pas de soucis, je ne te retiendrais pas. Et bien essaye à la prochaine pour voir, même si je pense que je ne tiendrais pas longtemps en fait, mais au moins il se passera quelque chose d’intéressant. »

Les jours de grands froids avaient toujours eu une saveur particulière. Ça signifiait rester à la maison et il n’y avait rien de plus horrible, surtout que ça s’éternisait toujours et ce mauvais temps jouait sur les nerfs de Dimitri qui s’en prenait à lui et sa violence était souvent décuplée qu’il se mettait à boire pour chasser son ennui et qu’il en était ensuite la victime. Mais il se dit qu’aujourd’hui il supporterait mieux le fait de de ne pas pouvoir sortir de chez lui si il était avec Walden, c’est sûr et certain.

« J’ai toujours eu ce sentiment d’être à part, mais avec toi j’ai l’impression que c’est une bonne chose… . Ça me fait vraiment plaisir d’entendre que je peux être positif envers quelqu’un, ça change. Je ne pense pas pouvoir me sentir mal en ta présence ou que tu puisses mee faire sentir mal, c’est impossible, j’espère que c’est le cas pour toi aussi, sinon je ne me le pardonnerais pas.  Après tout ce temps à toujours  devoir être sur mes gardes, j’ai l’impression qu’on m’a libéré d’un poids énorme, c’est comme si tout ce que je retenais m’étouffais et que je peux enfin respirer, merci, vraiment. »

C’est tout de même déprimant, de se dire que c’est seulement maintenant, une fois adulte, qu’il arrive enfin à se détendre, à pouvoir vivre sans craindre le poids de trop de responsabilité ou du regard des autres. Ça avait été même tout l’inverse, mais l’idée ne lui déplaît pas non plus ce soir.

« Tu peux compter sur moi, je te le jure sur tout ce que j’ai, jamais je ne te laisserais tomber, tu me croire. Si ça vient de toi, je ne vois pas pourquoi je n’apprécierais pas. Et tu pourras compter sur moi pour t’en faire de temps à autre aussi. Pour le moment ça ne me gêne pas, puisque je peux te regarder aussi, sauf si ça te dérange. »

C’est un peu déroutant il doit l’admettre, mais parce que pour une fois le regard posé sur lui n’est pas mauvais, n’envoie pas chez lui des signaux d’alerte comme fuir le plus vite possible. Il lève sa main pour dégager une de ses mèches de cheveux qui tombe sur son visage, pour mieux l’observer.

« Oh ça je ne sais pas… tu as raison, tout paraît toujours plus simple ou du moins, mois compliqué à deux. Même sous doloris, je ne te trahirais pas, je préférerais perdre ma liberté plutôt que de te trahir. Il n’y a que du positif, je te l’assure. La dernière fois que je me suis sentis heureux de la sorte… et bien je ne pourrais pas te le dire. Mais je suis heureux que tu sois la personne qui me rends ce bonheur. »

Il n’a pas trop envie de réfléchir à la dernière fois qu’il s’est réellement sentit heureux, qu’il a réellement sourit et rit de cette manière. Il y a en a eu des fois comme celles là avant, mais ce n’était pas pareil, pas dans le même contexte.

Mais comme d’habitude depuis le début de la soirée, à chaque fois qu’il surprends ses pensées se dévier vers quelque chose de négatif, il suffit d’un contact, d’un baiser ou d’une parole pour venir les chasser. Il espère qu’il en va de même pour lui, qu’il arrive à l’aider à ne pas se morfondre dans son passé.

La sensation du tissu de sa chemise sous ses mains est agréable, même si il songe que ça serait bien plus agréable sans, cependant il ne veut pas précipiter les choses, mais quand il voit son visage et qu’il le sent se détendre sous ses mains, il ne peut que se dire qu’il le serait encore plus sans.

« On pourra s’organiser de petites vacances ensemble on sera vraiment tranquilles comme ça. Je n’ai clairement pas envie de me séparer de toi pour le moment, même si c’est inévitable. Tant mieux si je te flatte, c’est le but, je suis vraiment heureux que tu sois cette personne et personne d’autre. Merci à toi aussi, sans tout ce qu’il s’était passé avant, je crois que je n’aurait jamais osé tenter quelque chose. »

C’est surtout qu’il avait eu peur de gâcher sa seule amitié, de voir le seul véritable ami qu’il avait. Si il n’y avait pas eu ce pari et ce qu’il en avait découler, il n’aurait sans doute pas trouvé le courage d’au moins oser un geste plus tendre.
Il préfère ne pas imaginer si tout s’était passé mal, il n’aurait sans doute plus osé le revoir, il se serait arrangé pour l’éviter le plus possible lors des réunion. Ça aurait été douloureux mais il aurait fait avec, comme il avait si bien appris à le faire.
Heureusement ce n’est pas le cas, il peut désormais profiter de la sécurité que ses bras lui apportent, de ce sentiment de quiétude qui était si enivrant. Et lui qui a pourtant une sainte phobie des contacts physiques, sauf quand il souhaitait se distraire un peu et encore c’est lui qui les initiaient, se surprends à apprécier de plus en plus le contact de ses mains contre sa peau, au dépends de certaines angoisses qui ressurgissent encore par moment.
Son sourire parvient cependant à les lui faire oublier et encore plus quand il le voit pencher sa tête, il vient déposer quelques baisers sur sa mâchoire, avec le plus de douceur possible.

« Ça m’étonnerais, à moins que les autres idiots se soient encore loupés sur quelque chose, les autres peuvent bien se démerder tous seuls une nuit. Vu ce que j’ai du faire dans la journée, ils m’en doivent bien une, la prochaine fois ça sera avec toi ou personne d’autre. J’aimerais vraiment pouvoir figer le temps là. Je crois que tu auras beau me le sortir un million de fois, je ne pourrais pas m’empêcher de m’en faire dans ce domaine, désolé. »

Il ne peut s’empêcher de rire tout en se mordillant la lèvre de nouveau quand il vient lui embrasser le nez. Il n’éprouve pas une réelle gêne cette fois-ci, mais c’est une manie qui ressurgit quand il est confus, chose que son grand-père faisait également, ainsi que son oncle, le père de Tanya. C’est aussi sans doute pour ça qu’il ne cherche pas à s’en débarrasser, parce que c’est quelque chose qu’il partage avec quelqu’un qui lui était très cher. Et c’est sans doute aussi pour ça qu’il tient autant à cuisiner ce soir.

« Oh tu sais ça dépends des personnes ou de l’activité… je crois que c’est à force de l’avoir observé quand j’étais gamin. Oui, c’était si rustique, même pendant les fêtes nous n’avions pas de repas particuliers, peut-être un peu de viande rouge et quelques gâteaux, mais bon ce n’était pas si terrible, au moins ça tenait au corps pour la journée. Oui… il était toujours si heureux dans sa cuisine, je… j’aimais bien rester à juste le regarder ou l’aider un peu. »

Ce temps lui semble si loin désormais. Les fois où il aidait à faire le plat du soir et qu’il se sentait fier d’avoir participé, des dîners dans la minuscule salle à manger. Après c’était devenu une corvée, de devoir faire à manger pour deux, parfois avec lui et l’angoisse silencieuse de faire un mauvais geste et de sa réaction.

Il tire un peu sur sa chemise, pour la lisser un peu, même si honnêtement, il s’en moquait un peu, surtout quand il sent à nouveau la chaleur de sa main dans la sienne, qu’il vient entrecroiser leurs doigts à son tour. Ils peuvent bien descendre comme ça dehors qu’il n’en n’aurait cure.

« Crois-moi, j’en aurai été incapable. Non, je ne pense pas, bien que je crois que je n’ai jamais fait ça avant. Si tu es sûr de toi alors allons-y. Je ne doute pas que se sera agréable. »

Il n’avait jamais fait ce genre de choses avant, mais il connaissait d’autres choses agréables, comme  venir lui embrasser la joue.


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