Balais rangé. Les diverses balles de Quidditch contenues dans leur coffre. L'entraînement était passé et désormais, l'adrénaline et la palpitation n'étaient plus présentes dans les veines de Harry. C'était bien un des seuls aspects de sa vie "actuelle" qui lui rappelait qui il était vraiment. Qu'il était Harry Potter, plus jeune attrapeur depuis bien longtemps. N'ayant jamais su finir une seule saison, à cause de diverses raisons : heures de colle, blessures, etc. Il était l'Elu. ça, c'était bien aspect qui ne lui manquait pas, au contraire... Ne plus être l'enfant que tout le monde regardait à cause du mage Noir avec lequel il était lié, jusqu'à la mort de l'un des deux. Où ils étaient tous les deux reliés, ensemble comme un seul, avant même que le cadet des deux ne soit né. Il appréciait cette époque, bien que différente... Bien qu'il aurait préféré connaître ses parents en étant leur fils, pas un simple "copain" dans la même maison de Poudlard. Il avait Hermione, Ron... Ses amis avec qui il était venu. Ces personnes qui valaient autant qu'un frère et une soeur, à ses yeux. Il s'était ensuite rendu compte que de ce qu'il avait sacrifié pour rencontrer ses parents, pour se permettre - à lui ou à un autre - de connaître une vie de famille... Ginny. Il avait sacrifié ses moments avec la rousse, avec la cadette des Weasley... Son coeur s'en était fendu en arrivant en ces années... Jusqu'à la revoir. Se rendre compte qu'elle avait suivi Drago. Sauf que cette action... Cette décision de la laisser derrière lui. ça n'avait pas eu de bons effets sur eux... Sur leur relation. Les premières journées avaient été froides. Glaciales. Ginny lui avait fait comprendre autant par l'attitude que par les mots, qu'elle lui en voulait de ne pas avoir pensé à elle. De l'avoir laissée en arrière encore...

Sortant des vestiaires, il voyait la chevelure rousse caractéristique de la jeune Weasley. Il ne pouvait s'y méprendre. Il avait eu peur, sachant que sa mère était rousse, mais leur teinte était complétement différente... Ainsi, les flammes qui coulaient le long des épaules de cette jeune femme, cela ne pouvait être que celles de Ginny. "Gin' !" Un rapide cri alors qu'il trottinait pour la rejoindre, pour être à son niveau... Sauf qu'elle l'écoutait pas. Elle faisait exprès de ne pas réagir... Tout ça pour l'énerver... "Ginny !" Un ton plus haut, l'énervement qui s'installait dans ses mouvements, dans ses veines.  "GINEVRA !" Sa main l'attrapait finalement par le bras, il ne la tenait pas avec trop de force. Il n'était pas violent. C'était simplement pour la "réveiller". Attirer son attention. pour qu'elle se tourne vers lui et qu'enfin, elle cesse de se murer dans un silence qui était pesant. "Est-ce qu'on peut parler ? Juste parler !" Il fallait qu'ils sortent tout ce qu'ils avaient sur le coeur. Car il l'aimait de tout son coeur. De tout son être. C'était elle qu'il voulait, qu'il avait toujours voulu même s'il s'était perdu en route...

Ah un entraînement, ce moment où je m’amusais comme une petite folle, où je jouais avec d’autres, où je lançais le souaffle pour marquer… Même s’il m’arrivait sous la rage de le lancer droit vers quelqu’un faisant comme si je m’étais juste ratée par la suite. Les trucs habituels, en soi, et là je m’étais décidée à filer, à ne pas prêter attention à la personne que je voulais retrouver, à l’origine.

Oh… J’aurais dû être heureuse, sauf que… ça me mettait en rogne. Réellement. Il était parti ici, avec mon frère, Hermione et Lindsay, sans m’en parler, sans me demander, sans SE DIRE que je pourrais les accompagner. NON. Ils m’avaient laissé là-bas, à notre époque… ET AUCUN D’EUX NE S’ETAIT DIT QU’IL FAUDRAIT M’EN PARLER ! J’avais suivi Drago pour me retrouver ici, je l’avais observé, j’avais fait comme lui… Pour retrouver l’homme que j’aime, un membre de ma famille… pour me rendre compte que…

« - Sérieusement… Comme si c’était compliqué. »

Oui, ma mauvaise humeur durait depuis plusieurs jours maintenant. Je le faisais bien comprendre à ceux me connaissant, les niant allègrement ou en étant froide autant physiquement que verbalement. Avec chacun d’eux. Si ça les blessait ? Oh… Ils n’avaient qu’à y réfléchir AVANT ! Alors, dès que l’entraînement avait pris fin, j’avais fait au plus vite, évité ceux qui m’étaient chers.

Je n’avais pas prévu d’entendre Harry m’appeler, me crier après. Je résistais, ne tournais pas la tête à mon diminutif, à mon prénom. Je prenais sur moi. Si je craquais des chauves-furies pouvaient fuser, je le savais. Sauf qu’il insistait au point de m’attraper le bras, de me forcer à me tourner vers lui… Ce qu’il avait réussi et mes prunelles ne devaient absolument pas montrer de la joie à ce moment-là.

Pourtant je l’écoutais, je serrais les dents, j’essayais de me dégager malgré tout. Comme si j’allais lui sauter au cou ! Bon… J’en avais envie, mais… NON ! Oui, je l’aimais cet abruti qui me faisait face, qui tentait de dialoguer, mais ça m’avait fait souffrir. Réellement.

« - C’est ce que l’on fait, là, non ? »

Froide.

« - Que veux-tu que je dise, Potter, hormis que je suis en rogne ? »

Oups… Mauvais nom de famille…

« - Je veux dire Granger. »

Ma langue qui claque, mon humeur maussade.

« - Tu t’attendais à quoi ? A ce que je sois ra-vie de me rendre compte qu’aucun de vous n’avait pensé à moi ?! Sérieux, y avait un Weasley dans votre groupe, c’était tout de même pas compliqué de vous dire qu’il avait une sœur ! »

Je me reculais, remettais de la distance, me fichais des gens qui tournaient parfois la tête vers nous. Le premier osant l’ouvrir aurait droit à mon caractère de cochon à la figure et je plaignais celui qui oserait.

Un puit sans fond. Sans douceur, sans chaleur. Ce n'était qu'amertume, que colère que le lion pouvait lire dans les pupilles brunes de celle qui lui faisait désormais face. Il avait déclenché le tout. Il voulait qu'ils discutent, qu'ils sortent enfin tout ce qu'ils avaient sur le coeur. A quel prix ? Le gryffondor n'en savait rien. Au contraire... Il l'aimait, alors son imagination se complaisait à se construire une fin heureuse de cette discussion... Sauf qu'il savait bien que cela pouvait changer très rapidement. Qu'il était possible que l'un et l'autre ne s'énervent au point d'être aussi bouillant que des volcans, de ne pas mesurer la portée et le poids des mots employés. Malgré cette peur inconsciente que cela puisse finir ainsi, Harry avait forcé le dialogue. Pour crever cette tension, pour ne plus avoir droit à des demis joies de la part de la cadette des Weasley. Dans ses yeux, il voyait... Pour la première fois... La souffrance qu'il lui avait infligée en partant. En s'en allant sans se retourner. En étant un instant égoïste. Une fois, il avait pensé à lui-même, à son bonheur sans prendre en compte qu'il sacrifiait une autre partie de sa joie pour l'avoir... Pourtant, du haut de toute sa fierté de lion, il restait droit face à Ginny. Il restait en partie imperturbable... Sauf que la rousse pouvait lire, sans problème, la culpabilité qui faisait briller d'une étrange couleur le vert de ses yeux... "Une vraie discussion... Seul à seul..." Au Potter, il se tournait pour observer les autres joueurs qui repartaient vers l'enceinte du château. Elle, comme lui, n'était pas encore habituée à tout ça. Son regard se reposa sur le visage de la lionne, tandis que ses mèches se secouaient au rythme de sa tête... Il faisait signe que non, pas qu'il ne voyait pas mais... "Je le vois très bien, Gin'..." Un soupir, le regard qui se plantait dans le sien... "Et je..."

La rousse claquait sa langue dans un bruit des plus dérangeants, presque énervants. Il n'était que la représentation de la colère en elle. S'il ne l'avait pas compris en croisant son regard, il ne comprendrait jamais... Cette fois, arrogance et fierté étaient mises de côté. Le lion devint chaton, un lionceau sans le moindre poil de crinière rougeoyante au soleil. Les iris d'émeraude se baissaient. Il se prenait les mots un à un. Il les recevait comme une claque. Comme un sort. Comme un souafle. Comme un cognard en plein estomac. "Non, je ne... - un soupir, le regard qui se redressait avec un minimum de détermination brillant dans ses pupilles - Je ne m'attendais pas à ce que tu me sautes dans les bras, je te connais assez, Weas. Ni que tu sois ravie." Déterminé, coupable. Le courage qui faisait oublier, un instant, la douleur de la voir ainsi, de sentir les dessous de la colère. "Oui, nous... Je n'ai pas pensé à toi. Quand j'ai accepté, j'ai pensé à... à la possibilité de vivre avec mes parents. C'est égoïste, oui ! Alors, traite-moi d'égoïstes !" Une main se posait sur le cou de la rousse, agrippait avec une certaine fermeté, sans être brusque, sa mâchoire, pour se rapprocher d'elle. Pour planter son regard désormais flamboyant de tout ce qu'il ressentait."Mais il faut que tu saches qu'en mettant les pieds ici, je me suis rendu compte de ce que je perdais ! Que je TE perdais !" En autant de temps que le lion avait perdu de sa superbe, il la regagnait en un temps record. "Tu es ce qui m'est arrivé de plus beau dans cette vie ! Ce jour-là, j'avais deux choix : venir ici et empêcher ces deux guerres ou..." Le mot se bloquait dans sa gorge avant qu'il n'ose enfin le sortir. Un instant, il était muet, avant de lâcher dans un souffle : "Mourir... Je partais rejoindre Voldemort. Car, si je restais en vie, il... Car je s-..." Hermione et lui l'avaient compris. Harry était un horcrux. Mais le savoir, c'était une chose. Le dire, une autre...

Je le voyais rester droit face à moi, imperturbable en apparence. Je ne bougeais pas, le fixait sans me détourner. Je savais parfaitement que ce qu’il montrait n’était pas spécialement ce qu’il ressentait. Je la percevais cette culpabilité dans son regard, dans ses orbes que je connaissais par cœur et je l’écoutais, j’entendais cette envie d’avoir une véritable discussion ensemble. Et puis ses yeux qui se plantaient dans les miens, le fait qu’il voyait mon humeur, cette colère grondante. Sauf qu’à peine sa phrase débutée que ma langue claquait.

Agacement. Colère.

Toutes mes émotions se mêlaient et n’importe qui le comprendrait. La majeure partie des gens ne m’approchaient guère lorsque j’étais ainsi et je le voyais baisser le regard. Je parlais, les mots se suivaient sans que je ne m’arrête. J’avais souffert, je leur en avais voulu, m’étais même demandé pourquoi ils n’avaient pas pensé à moi, à ce que j’aurais voulu…

Je… Ça m’avait fait si mal.

Avant qu’il ne relève les yeux, qu’une nouvelle lueur y apparaisse. Cette détermination lui étant propre et lui-même se lançait, me faisait comprendre qu’il ne s’attendait pas à ce que je lui saute dans les bras. Oh, ça il pouvait courir. Même si j’avais été ravie de savoir qu’ils allaient bien, que rien ne leur était arrivé… Comment dire que des chauve-furies avaient eu la chance de ne pas être lancé ? Il semblait reprendre courage, malgré tout le reste, malgré ce qu’il devait percevoir chez moi.

Je voulais répondre, mais sa main m’agrippait, m’empêchait de me reculer, de faire quoi que ce soit. Il gardait son regard dans le mien… Lion et lionne qui restaient ainsi face à face, ne voulaient plus baisser le regard. Je savais parfaitement que pouvoir rencontrer ses parents, les voir réellement était quelque chose qu’il avait toujours rêvé… C’était normal…

« - Ouais, c’est égoïste. Comme ce serait égoïste que je te fasse une remarque par rapport à ça. Parce qu’avoir une chance de revoir tes parents en chair et en os… »

Il n’en aurait probablement jamais eu d’autres.

Pourtant, cette rage en moi qui aurait dû s’estomper, se calmer au fil de ses mots devint pire lorsqu’il arriva au terme de sa tirade. Bien que certains mots me fissent plaisir d’autres me firent tressaillir. Il… Ma mâchoire qui se crispait comme le reste de mon corps, mon être entier qui se révulsait à cette idée.

BORDEL !

« - Tu me lâches tout ça avant de me balancer que si tu restais là-bas tu allais devoir donner ta vie ?! Bordel de… »

Ma main libre qui lui donnait purement et simplement un coup sur le haut du corps, mes prunelles qui recommençaient à le fusiller. Qui aimerait entendre l’homme ou la femme qu’il aime lui dire ça ?! PERSONNE ! Même si c’était inévitable !

« - Pourquoi tu dois toujours… »

Bon je n’étais pas mieux… Je retenais mes tremblements. Pourtant mon poing continuait, contre son torse, ses légers coups. Je… Je ne voulais pas… Imaginer ça. J’avais résisté à l’envie de lui hurler un « HARRY JAMES POTTER », mais du coup une partie restait bloquée dans ma gorge. C’était juste affreux de devoir faire attention à ce genre de chose, à ne pas pouvoir.

« - Pourquoi, pourquoi si toi, tu restais en vie et pas un autre, lui le serait resté ?! Pourquoi toi… »

Je voulais la suite. Je voulais comprendre. Je voulais TOUT savoir. J’en avais marre… Marre de tout découvrir ensuite…

« - T’AS INTERET A TOUT EXPLIQUER ! ET NE ME DIT PAS ENCORE UNE FOIS QUE C’EST POUR MA PROTECTION ! »

Surtout à cette époque… Hormis mon Epouvantard, il ne devrait pas apparaître face à nous. Tout ce qu’il s’était produit plus tard, n’avait pas encore eu lieu et… c’était étrange à se dire… Réellement étrange… Un peu comme si des pages de l’Histoire avaient été arrachées…

« - Si je n’avais pas capté Draco… je te perdais à jamais que ce soit l’un ou l’autre des choix que tu avais à faire en réalité… »

Cette réalisation qui fait mal. Si je n’avais pas laissé traîner mes oreilles et mes yeux, je n’aurais probablement jamais pu arriver ici, le retrouver. Mais s’il était resté là-bas d’après ce qu’il venait de dire… Tout… Menait juste à une seule chose et je forçais pour secouer la tête, mes prunelles montrant soudainement de la peine mêlée à la colère qui restait tout de même-là, au fond de moi.

Au moins, elle comprenait. Elle comprenait ce besoin que le jeune Potter avait eu, cet espoir qu'il avait effleuré du bout des doigts en apprenant qu'il pouvait retrouver ses parents, se permettre une vie normale auprès d'eux. Une vraie vie d'adolescent, heureux, sans Voldemort, sans cette histoire d'Elu… Sauf que la suite, le feu s'embrasait et devenait un réel torrent de flammes. Son corps se tendait, il le sentait, le voyait… Jusqu'à recevoir des coups de poings. Un peu surpris au départ, l'un de ses pieds fit un pas en arrière mais il se reprit, s'avança et la laissa frapper, avec autant de force qu'elle le souhaitait. Lui, il écoutait, il accusait le coup… Oui, il aurait dû mourir. Ginny ne le savait pas. Seule Hermione avait compris… Même si l'ultimatum avait été émis, Harry savait : s'il ne mourait pas, Voldemort resterait en vie. Les hurlements, l'abandon à la fin… Oui, toutes les solutions étaient mauvaises. Il aurait dû la prévenir, la ramener à lui et ne pas la quitter. Sauf qu'il avait été le jeune homme qu'il a toujours été : impulsif. Il n'avait pas pensé plus loin… Pas plus, pas moins… Son regard se baissait sur la jeune femme face à lui. Elle ne le supporterait pas, le refuserait mais il s'en fichait. Ses bras se passaient autour d'elle, autour de son dos pour pouvoir la serrer contre son torse, contre son corps. Pour la retenir de continuer de frapper - même si ça n'allait pas être cette simple entrave qui allait l'empêcher de frapper le jeune lion -. Lui, il s'agrippait à elle. Il la serrait dans ses bras, la mâchoire crispée. Comment lui avouer ? Comment lui dire qu'il ne valait pas mieux que le serpent ? Qu'il était au même niveau que le journal ? Ce journal qui avait fait tant de mal à sa Ginny… "Je n'aurais pas eu le choix… Gin', il faut que… Tu comprennes. Je n'avais pas le choix." Un soupir, les yeux se fermaient pour éviter de repenser à la hargne qu'il avait, cette sévérité, cette… Cette décision, ancrée dans ses mouvements lorsqu'il était prêt à partir se donner au Seigneur des Ténèbres. "Grâce aux souvenirs du professeur Rogue, j'ai… Compris. Je… - le soupir, les bras qui se serraient autour d'elle - Je suis un horcrux, Gin'… En me donnant la cicatrice, il m'a donné un fragment de son âme… Si je ne me donnais pas la mort, il… Il aurait continué à exister, tout simplement." C’était dit. Lâché avec tellement de mal et de souffrance dans ses mots. Il ne supportait pas l'idée d'être un jouet pour cet homme qu'il haïssait, qu'il savait être l'épouvantard de la femme qu'il aimait. "Je ne voulais pas mourir, au contraire… Je me bats depuis tant d'années pour lui survivre et là, j'apprends que je devais mourir pour qu'il me suive." Il ne la lâchait pas, refusait, même si elle pouvait se mettre à gigoter à se reculer. Il avait besoin, là, maintenant, de la sentir dans ses bras, de la sentir proche de lui…

"J'ai été impulsif… Je… Suis désolé de ne pas avoir pensé à toi, plus tôt… de n'avoir réfléchi qu'au fait que… Je n'allais pas mourir mais, en plus, j'allais rencontrer mes parents…" Finalement, il la libérait. Le Gryffondor défaisait ses bras du corps de la joueuse de quidditch, il la lâchait à contre-cœur… Il aurait préféré la maintenir mais il ne préférait pas énerver encore plus la lionne. Il connaissait sa vivacité et sa rage. "Je suis… Réellement heureux que tu aies trouvé Draco. Que tu l'aies suivi… Je suis…" Un sourire s'affichait enfin sur les lèvres de Potter, malgré tout, malgré la colère qui restait présente dans le cœur de la rousse. "Je ne suis qu'un idiot… Parce que, franchement, j'agis toujours ainsi avec toi : en imbécile. Je ne veux pas te faire souffrir, je tiens vraiment à toi, Ginny… Réellement." Des deux, il avait toujours été l'idiot. Celui qui préférait observer l'asiatique qui, au final, n'était pas si intéressante que ça, alors qu'il y avait Ginny, juste à côté. Celui qui pensait au bien du monde et au sien, sans penser au bonheur de la rousse, qui l'a pourtant attendu des années. "Frappe-moi, encore, si tu le veux. Je l'ai mérité, vraiment. Mais je te promets de ne plus jamais te laisser derrière. De ne plus te faire du mal. Et si je romps ma promesse, tu as le droit de me lancer un chauve-furie, t'en penses quoi ?" Un sourire taquin s'affichait sur les lèvres du lion, penchant légèrement la tête, comme un chiot amusé par la bêtise qu'il venait de faire ou l'objet qu'il venait de découvrir.