Sujet: Désenchantée de vous rencontrer - ft Sören 08.05.20 11:50
Invité
Invité
Sujet: Re: Désenchantée de vous rencontrer - ft Sören 04.06.20 16:48
Sören n’a jamais été lève-tard, ni même couche-tôt, d’ailleurs. Ce qui ne lui est cependant jamais arrivé, c’est l’insomnie. Pourtant, le danois n’a pas dû fermer l’œil plus de deux heures cette nuit. Même lorsqu’il avait planifié l’assassinat de son père, il avait mieux dormi. Lorsque le réveil magique avait sonné, tonitruant, il avait à peine sourcillé. Il faut dire que ça faisait une éternité qu’il était déjà conscient, fixant sans grand intérêt le plafond blanc de l’immense appartement de Clapham qu’il a hérité de son père comme logement de fonction.
Avant de transplaner, il avait pris le temps d’habiller son visage d’un air confiant et sûr de lui, assez agréable pour faire bonne impression, suffisamment professionnel pour convaincre ses pairs de ses compétences. Devant l’entrée du bâtiment, il respire une dernière fois, attaché-case en mains. Le stress l’empêche de ressentir la fatigue, ce qu’il suppose être une bonne chose pour l’instant.
Il entre. « Bonjour », il s’adresse à la sorcière de la réception, sourire charmeur. « Comment allez-vous ? Je suis… » « Monsieur Mikkelsen ! » s’exclame-t-elle. Sören acquiesce. « Tout à fait. Enchanté. Désolé de ne pouvoir discuter plus longtemps, pourriez-vous m’indiquer mon bureau ? » Elle sourit et lui indique le chemin qu’il suit sans sourciller. Lorsqu’il ouvre la porte, il tombe nez à nez avec une jeune femme qu’il n’identifie pas. Il sait avoir une secrétaire qui accompagnait son père depuis dix ans. Dans sa tête, il imagine une dame un peu âgée, gâteau, l’opposé total de ce qu’il voit. « Bonjour ! Enchanté. » lance-t-il, enjoué, un peu perplexe, cependant. « Je suis Sören Mikkelsen. » Il tend la main, attendant une réciproque. Son sourire le plus charismatique sur le visage, il ne se déconfit pas.
Invité
Invité
Sujet: Re: Désenchantée de vous rencontrer - ft Sören 18.06.20 19:26
Invité
Invité
Sujet: Re: Désenchantée de vous rencontrer - ft Sören 26.06.20 11:38
La jeune femme a tout sauf l’air enchantée de voir Sören devant elle. Malgré tout, elle lui serre poliment la main, évitant au danois de la laisser retomber pathétiquement le long de son torse. Il doit s’empêcher un rictus satisfait lorsque la brune se présente comme la fameuse secrétaire qu’il s’imaginait bien différemment, se contente d’un « C’est donc vous. » tout à fait charmant bien que teinté d’une pointe de surprise. Il faut avouer que les rares fois où son père daignait parler boulot devant Sören – bien souvent lors de galas quelconques où il fallait promener sa famille et faire bonne figure -, il dépeignait Sigyn comme une femme un peu austère mais efficace, lui conférant de fait un âge plus avancé dans l’imaginaire du blond, élevé dans le sexisme le plus primitif de la seconde moitié du vingtième siècle.
Il n’a pas le temps de faire la conversation, cependant. Anvorkele lui fait le tour du propriétaire et il comprend à présent les qualificatifs employés par Mikkelsen père pour la décrire. Elle va droit au but, autant dans sa manière de s’exprimer que de travailler, et s’il tourne sur lui-même pour observer le luxueux bureau dans lequel il passera le plus clair de ses journées, elle ne manque pas de le rappeler à l’ordre. Il hoche la tête à chacune de ses explications. Jette un œil curieux dans l’agenda qu’elle lui présente. Le blond tourne les pages et remarque les pattes de mouches de son père, retient un sifflement dédaigneux. Il hoche à nouveau la tête, s’humidifie les lèvres par réflexe, ferme l’ouvrage et relève la tête vers Sigyn qui a subitement arrêté de parler. « D’accord », ponctue-t-il. « Merci, c’est très complet. »
Très complet. C’est la vérité, certes. C’est aussi ridicule, d’une certaine manière. Bien sûr, que c’est très complet – c’est son travail, c’est précisément ce qu’on lui demande. Il choisit de ne pas en rajouter pour autant ; toujours penché sur le bureau, il se relève alors de toute sa hauteur, proche des deux mètres, lorsque la brune reprend la parole. Il a l’habitude des condoléances et des formules de politesse. Il a appris à feindre un air désolé, assez pour rester crédible dans son rôle de fils sans pour autant inspirer la pitié de ses interlocuteurs. La confiance professionnelle s’instaure également lorsqu’on comprend que son interlocuteur – et supérieur hiérarchique – ne va pas s’effondrer à la première difficulté psychologique. Il gratifie donc sa secrétaire d’un sourire franc, oubliant volontairement de faire pétiller son regard comme à l’accoutumée. « Il semblerait que c’était réciproque, il a souvent parlé de vous. »
« Souvent » est un grand mot et il n’a pas omis de la remercier pour rien, il ne l’a fait avec personne, usant d’autres stratagèmes pour feindre la peine. Les gens ne remarquent jamais ce genre de détails, trop obnubilés par ce que le mort avait à raconter sur leur propre personne lorsqu’il vivait encore. Si Sigyn n’a rien à voir avec le citoyen lambda, Sören n’en sait encore rien et son intuition lui dit de se méfier. Alors, il ajoute un « Merci » à peine soufflé et instaure un court silence qu’il ne manque pas de rompre, dans une tentative pour avoir le dessus sur la conversation pour la première fois. « Bien ! », conclut-il alors en contournant le bureau d’acajou, « Je vais donc me mettre au travail. Nos chers collègues britanniques n’attendront pas éternellement que je m’habitue à mes nouvelles fonctions, autant les prendre de court et m’éviter une humiliation généralisée demain à la première heure ! Je vous remercie encore, Miss Anvorkele. Il semblerait que vous facilitiez la vie de beaucoup de monde. »[/color]
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Désenchantée de vous rencontrer - ft Sören