S'aventurer dans les couloirs de ce château après le couvre-feu c'est ce qu'il y a de plus excitant à l'heure actuelle. Je n'avais absolument pas sommeil, même si demain je commençais la journée par Potion avec le professeur Slughorn, je ne m'attendais à faire des miracles, alors que je sois éveillée ou pas, cela ne changerait pas le résultat final, à savoir un chaudron fondu. Heureusement, je n'avais pas encore fait l'exploit de faire exploser la salle de classe. Alors, oui, je me promenais dans les couloirs de l'école une sucette à la bouche comme toujours quand je n'ai pas cours. Enfin se promener était un bien grand mot, pour le moment je cherchais un endroit où me cacher, j'avais entre-apperçu la silhouette d'un chat alors que j'essayais encore d'ouvrir cette fichue porte en direction des cuisines mais impossible, puis le chat de Rusard a fait son apparition silencieuse au détour d'un couloir, me bloquant le passage vers ma salle commune accessoirement puisque celle-ci se trouvait exactement vers le côté d'où venait ce stupide chat et son maître tout aussi stupide. En tant normal je n'ai pas de problème avec les personnes dépourvues de pouvoir magique, mais celui-ci il me sort par les trous de narines, c'est irréversible, je le haïrais même après ma mort.

Ni une, ni deux, je n'attends pas que la chatte apparaisse réellement et part en direction du hall, je trouverais bien un endroit rapidement et je redescendrais vers la salle commune des jaunes et noirs quand l'autre sera partie en direction des étages. Je me glisse rapidement dans le premier placard que je trouve et retiens ma respiration en entendant des bruits de pas de plus en plus proche. Aurais-je été aussi lente d'un escargot pour qu'il sache où je me trouve alors que Rusard n'avait même pas eu le temps de crier - élève hors du dortoir. Inspire, expire, inspire, expire silencieusement. Quitte à se prendre une retenu, autant y aller pour une bonne raison. Ne pas respecter le couvre-feu ? Ce n'est pas une justification valable pour moi, bien que le professeur McGonagall dirait le contraire. Au pire, il aura une grosse bosse, mais il aura tout oublié, oui très bon plan, bon pas très gentil, mais c'est de sa faute aussi à vouloir me stopper dans mes recherches très importantes. Je retiens mon souffle lorsque j'entends la poignée tourner doucement et je m'empare de ce balai avec des espèces de cheveux blancs en laines ! Allez viens là, petit concierge, je suis parée pour cette bataille. Lorsque la porte s'ouvre finalement sur une personne, je soupire de soulagement, ce n'est pas lui et son chat terrible. Semblerait que ce soit un autre élève qui cherche à se cacher aussi. Par contre, aucune idée de qui cela puisse être je ne regardais pas vraiment quand cela c'est ouvert et puis avec la porte fermée fait trop noir pour distinguer ses traits, bien que je vois la forme. Plus grand que moi, garçon c'est certain puisqu'il a une coupe de cheveux courts.

Je bloque instinctivement lorsque j'entends sa voix « Je savais que ta vie était pitoyable, mais au point de te faire rejeter des dortoirs de ta maison et venir dormir ici ? » ROSIER, sur toutes les possibilités du monde sorcier, il a fallu que ce soit ce mollusque de ROSIER ? Vraiment, oh merlin, qu'ai-je fait pour te contrarier à ce point pour que tu me punisses en me coinçant dans ce lieu minuscule avec cet énergumène dénué de compassion ? Que faire ? Lui répondre ou l'ignorer autant que possible ? Allez, c'est partie pour la première option, je ne vais pas non plus me laisser marcher sur les pieds par ce vil serpent. Alors, je tends le balai que je tiens toujours ma main droite pour aller lui tartiner le visage avec le bout où se trouve ce qui sert de serpillière. A défaut de lui lancer un récurvite puisque je n'ai pas ma baguette, on utilise les moyens à disposition. « Je me doutais bien que ton cerveau partait en vadrouille quand le couvre-feu est passé. Je te pensais plus intelligent que cela Rosière. » Hum, provoquer cette vipère n'est sans doute pas la meilleure chose à faire.

C'était inévitable que ce mollusque vert et argent allais répliquer et avec sa baguette de surcroit, bien avant qu'il ait pris le temps de pousser, mais pas très loin, c'est que derrière moi se trouve le mur bien solide, trop solide même. Peut-être qu'il se remettrait les neurones dans le bon sens si je lançais sa tête contre ce mur de brique ? Bon après, je ne pense pas que j'aurais suffisamment de force, même si j'étais une excellente batteuse. Bah dans le pire des cas, je prendrais la batte d'un des élèves une minute ou deux le temps d'utiliser sa tête de serpent visqueux pour un cognard.

Ah, mais, quelle stupidité de sortir de la salle commune sans ma baguette magique. Seulement, je ne m'attendais pas réellement à en avoir besoin pour essayer de me rendre dans les cuisines, il faudrait vraiment que je pense à demander à un elfe comment y pénétrer. Hum non, ceci voudrait dire que j'ai fait un échec cuisant sur cette mission de la haute importance pour moi. Sérieux Jeza ou Henry auraient pu être sympa et me dire comment y entrer avant de quitter définitivement ces lieux. Alors, oui, je viens de prendre un maléfice et pas des plus plaisants, mais les méthodes moldus peuvent parfois être plus efficaces que les sortilèges. Sauf que là, en ce moment, je n'ai plus de balai en main, puisqu'il me l'a fait lâcher.

Je roule des yeux de façon excessivement en l'entendant commencer à faire un monologue sur le fait que non son cerveau a eu peur de moi, une façon subtile de dire que je lui fous les chocottes ? Non parce que ça ne me dérangerait pas d'être le cauchemar et la peur de monsieur je porte le nom d'un arbuste. Je retiens un rictus quand il s'amuse à dire que je n'ai pas d'intelligence, c'est complètement grotesque de sa part de prétendre cela, je suis intelligente, je ne m'amuse seulement pas à étaler ma science en cours, je n'en vois pas l'avantage. Mon intelligence ne sert que pour moi-même, c'est bien assez, je n'ai pas besoin de la partager. « Oh stupide petite vipère qui ne sait que se cacher derrière sa baguette, pas de couille ce mec. » marmonnais-je dans un français bien prononcé, avec un peu de chance il ne le parle pas. Néanmoins, heureusement que mon frère n'est pas là, c'est que je parle trop crûment de l'appareil reproducteur de la gent masculine. Tiens je devrais peut-être lui les faire bouffer ses boules pendantes ? Le monde n'en sera que meilleur s'il décède sans descendance. « Et a part piquer sans venin, ils savent faire quoi les petits trouillards du cachots ? » Continue bien à tourner le couteau imaginaire qu'il a pointé dans ton abdomen. Trop suicidaire Ally, beaucoup trop.

Vivement que Rusard passe ce foutue point de contrôle et s'en va vers les étages supérieurs, je n'en peux plus d'être enfermée avec cette tête à claque qui pense être la réincarnation même de merlin, allez savoir ce qu'il peut se passer dans la tête de serpentard. Non, mais c'est vrai quoi, il pense vraiment être la chose la plus importante du monde ? Pff, y a tellement plus important tel que les patacitrouilles, le quidditch, les chocogrenouilles, le quidditch, le football, les bonbons, les sortilèges, les bonbons. Donc oui, il y a plus estimable que sa face de crapaud. Je l'écoute déblatérer d'une oreille discrète, de toute façon ce que Rosière peut dire m'importe peu, ce n'est pas comme si ce qu'il raconte allait avoir un impact sur ma vie. Oh la la, c'est qu'il ne s'arrête plus maintenant, il est ou le bouton stop, mute, ah pourquoi je n'ai pas ma baguette pour lancer un bon silencio là ? Je décide de marmonner quelques choses, ne cherchant même pas à savoir s'il peut entendre ou pas, puisqu'il semble continuer de parler. « Tu savais que le vinaigre c'est excellent pour retirer les salissures, devrait certainement te pousser dans une bassine de vinaigre où d'acide, je ne sais pas encore, j'hésite encore. » Pendant qu'il fait je ne sais quoi, je plie mes jambes doucement pour tâter d'une de mes mains le seau à mes pieds, histoire de voir s'il n'y a pas un truc intéressant là-dedans. Un sourire sournois s'immisce sur mon visage alors que j'attrape de ma main droite une grosse éponge orange avec des trous, le genre d'éponge qui fait beaucoup mousser. Elle doit servir pour nettoyer les murs de vomis ou bien autre chose. Je décide de lui mettre l'éponge dans la bouche alors qu'il l'a encore ouverte, « Tu ne veux pas juste apprendre à fermer ton clapet la plante épineuse ? »