À quoi avais-je pensé ? En valait-elle la peine ? Oui, j’en étais sûr. Avais-je perdu tout ce qui compte ? Non, il ne me restait une seule chose. La chose que Dumbledore défendait comme la plus précieuse. Plus précieuse encore que ma demeure, que ma fortune, que mon nom : l’amour. Je lui offrirais ma vie si cela pouvait la sauver. D’ailleurs, en la suivant, c’était certainement le destin que je m’étais offert. Il faut bien que je l’admette, la sauver ne s’annonçait pas chose aisée. Elle était têtue et inconsciente. Il me faudrait redoubler d’effort pour y parvenir et l’empêcher de réaliser l’irréparable.

Je la connaissais mieux qu’elle ne l’imaginait. Je savais ce qui se tramait dans sa tête. Afin d’arriver à ses fins, elle chercherait les horcruxes, elle chercherait l’épée et stupide comme elle peut se montrer, elle tenterait de revivre les événements. Bien entendu, dès mon arrivée à Poudlard, j’avais cherché à la devancer et pour y parvenir j’avais fait appel à la seule amie que je pouvais retrouver en 1977. Il m’avait fallu de trois visites pour qu’elle me fasse à nouveau confiance. Il faut dire que je savais m’y prendre avec Mimi Geignarde. La fantôme n’avait aucun secret pour moi et j’avais utilisé mes connaissances pour me la mettre dans la poche.

Mimi était tout de suite venue me chercher. Lindsay était dans ses toilettes. Elle s’était montrée grossière et Mimi était vexée. Elle m’avait dit que j’avais mauvais goût que la blairelle était une godiche. Godiche, en tout cas pas, mais sotte certainement ! Dans quel pétrin c’était-elle encore mise. Je me rendis à toute vitesse dans les toilettes de Mimi. J’osais espérer que Miss Jedusor n’avait pas hériter du don de Fourchelang de son père. Je n’avais aucune envie qu’elle ou moi nous retrouvions nez-à-nez avec l’horrible camarade de son aïeul.

« Qu’est-ce que tu fais ici, Draco ? ». J’en avais la chair de poule. Le son de sa voix me réchauffait tel un chocolat chaud au marshmallow. Je sentais un vif d’or gonfler dans mon estomac jusqu’à devenir un souafle, des oursins me brulaient dans la pomme de la main et mes joues devenaient pourpre. Le moins que l’on puisse dire c’est que je n’avais jamais été un bon orateur en présence de la rouquine. C’est pourquoi, je dis simplement :

« Je t’empêche de tuer la moitié de l’école en commençant par toi… Imagine que sa seconde victime soit ton pote Potter…»

Ma voix trahissait ma jalousie. Il m’était insupportable de la voir à ses côtés. Je le haïssais d’avoir accepter ce plan stupide. Je le haïssais de l’abandonner aujourd’hui au profit de sa petite famille. Je haïssais l’idée qu’elle préfère son aide à la mienne.

« Le basilic ? Sérieux, Linds ? »

Mon ton était hautain et jugeant. Dans le fond, je ne souhaitais pas me montrer méchant mais son inconscience me rendait fou de rage. Comment pouvait-elle si peu estimer sa propre vie ? N’avait-elle pas conscience de la valeur qu’elle avait ?

« Tu penses vraiment qu’être la descendante de Serpentard va le rendre aussi docile qu’un boursouf ? Tu es vraiment irrécupérable Linds! »

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À ses côtés, je perdais tous mes moyens… Je ne savais pas comment faire pour lui faire comprendre ce qui se passait dans ma tête… « tu ne comprends rien » avait-elle dit…  J’avais envie de lui répondre que c’était elle qui ne comprenait rien ou qui ne voulait pas comprendre. Pourquoi ne voulait-elle pas comprendre que j’avais besoin d’elle, que son sourire illuminait mon semblant de vie. Que ses piques renforçaient mon envie de la protéger. Que ses moues de colère me donnaient encore plus envie de l’embrasser. Que ses conneries me rendaient fou car j’avais peur de la perdre. Je me fichais de tout le reste. J’étais mort intérieurement le jour où j’avais causé la mort de l’homme le plus respectable que j’avais connu et elle, elle avait réussi à maintenir allumer une petite lueur d’espoir.

Cela me rendait complétement fou qu’elle évite mon regard. J’avais envie de lui crier dessus pour qu’elle me regarde mais je m’abstins. Lindsay semblait au plus mal. J’avais envie de la serrer dans mes bras pour la réconforter mais c’était impossible. Je ne pouvais pas me permettre de me montrer aussi faible face à elle. J’avais juré à mes parents de ne pas m’amouracher de la fille de Vous-savez-qui. Pourtant, elle était mon oxygène. Je ne pouvais pas entendre son propos. Bien sûr que je la comprenais. Bien sûr que je savais pourquoi elle se sentait obliger de sauver le monde. Je comprenais sa culpabilité vue que la mienne me rongeait de l’intérieur. Pourtant, elle était folle de penser que le basilic lui obéirait et qu’elle s’en débarrasserait d’un claquement de doigt. Il s’agissait d’un monstre. Elle risquait de se blesser et je ne me le pardonnerais pas. S’il le fallait, je le tuerais pour elle.

« Linds, je ne suis pas le basilic. Tu peux me regarder quand je te parle ! »

Elle me glaçait le sang. Pourquoi, parlait-elle ainsi… Je savais qui était son géniteur et pourtant je ne le voyais jamais en elle. En cet instant, je prenais conscience que cela lui pesait et qu’elle avait hériter un peu de sa noirceur. Je marchais vers elle, la pris avec douceur par l’épaule pour la mettre face à moi puis je levai d’un doigt son menton pour la regarder droit dans les yeux et lui dit :

« Tu n’es pas ton géniteur. Tu vaux mieux que lui. Je t’en supplie, Linds. Arrête… c’est trop dangereux… Tu sais que ton super pote Potter ne l’a pas vaincu seul… Il a eu l’aide de Dum… du directeur.»

Mon cœur se brisa. Je ne pouvais pas prononcer son nom. Je repris mon souffle et dit :

« Lindsay… s’il te plait… La chambre des secrets… C’est trop dangereux même pour toi! Je ne te laisserais pas y descendre. Sa créature est bien où elle est... En plus, tu sais qu'elle ne tuera personne. Mimi est déjà morte! »


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J’eue un petit sourire satisfait mais idiot. Il y avait du dédain dans le son de sa voix lorsqu’elle reprit ma remarque sur le petit binoclard de Potter. Ainsi, elle ne l’envisageait pas comme un garçon attirant mais davantage comme un moyen utile à la réalisation de son plan stupide… Cela me rassura pour quelque seconde… avant de me sentir complétement tétanisé ! J’eue la sensation que mon cœur allait s’arrêter de battre et que mes yeux allaient sortir de leur orbite. Elle s’était avancé vers moi et avait plaqué sa main sur mes lèvres. Je m’étais tant de fois, imaginé effleurer sa peau, la tenir par la main, l’embra… Non ! stoppe ! Mon esprit divaguait ! Je devais garder l’esprit froid pour ne pas la laisser m’embarquer dans ses plans foireux…

Elle se mit sur la pointe des pieds et vint susurrer à mon oreille. Mes yeux se fermèrent… J’avais envie de savourer chaque seconde de cette promiscuité. Je pouvais presque sentir son corps contre le mien. J’en avais la chair de poule. La chaleur de son souffle caressa ma peau comme une douce brise de printemps. Son odeur m’en ivra et je ne l’écoutai plus. Je voulais juste que ces quelques secondes se figent pour l’éternité. Ma sérénité fut de courte durée. Lindsay s’éloigna et prononça les seules paroles qui pouvaient me faire retomber de mon petit nuage. « Je vais le rencontrer dans pas longtemps… »… Avait-elle perdue l’esprit ?! Je devins fou de rage et je ne pus retenir mes paroles!

« Tu es complétement folle ou quoi ? Le rencontrer ? Le basilic, c’est déjà de la folie mais ton père ? C’est du suicide ! Je sais bien que ta vie ne compte pas à tes yeux mais sache qu’elle a de l’importance pour moi ! »

Je venais de vomir mes paroles. Je me sentie piquer un fard. Comment ? Pourquoi lui avais-je dis cela… Je me sentais idiot. Je savais que mes sentiments étaient à sens unique et qu’elle n’avait que de l’animosité à mon égard. Je devais trouver un moyen de ne pas laisser s’installer le malaise… Je reculai d’un mètre, lui tournait le dos et lui dis :

« Je te propose quelque chose. Etant donné que j’ai promis à mes parents de te garder en vie et que tu es totalement dénuée d’instinct de survie… Je dirais même que tu es presque aussi perturbée que ma tante après quinze ans passés à Azkaban… Je veux bien t’aider à descendre, si tu me promets de ne pas aller voir ton père ! »

Et merde ! Il semblerait que je venais de manquer mon objectif premier : ne pas la laisser m’embarquer dans ses plans foireux…

« D’ailleurs, depuis quand ? ». La réponse la plus vrai et la simple aurait été TOUJOURS. Pourtant les mots ne me vinrent pas. Je ne parvins pas lui répondre… En effet, jamais rien n’avait été simple entre nous. J’avais craqué dès la première seconde où je l’avais aperçu. Ma mère qui malgré sa grande naïveté était une fine observatrice, m’avait tout de suite pris à part pour m’exprimer son désaccord. Elle m’avait strictement interdit d’approcher la dite jeune fille pour notre sécurité à tous. Elle savait que son géniteur ne le permettrait jamais. Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom est un homme cruel qui ne croit pas en l’amour. Ma mère avait trouvé les mots juste pour me convaincre : « Si tu veux la protéger reste loin d’elle ! ». C’est ce que j’avais fait. Pourtant, je ne restais jamais trop loin, à l’affut de ses moindre faits et gestes. À chacune de ses maladresses ou « mise en danger », je réagissais au quart de tour… Je ne supportais pas qu’elle se mette en danger et la jeune fille avait le don de se mettre à dos les mangemorts ou son paternel. D’ailleurs, je m’étais souvent attiré les foudres de mon père en cherchant à protéger Lindsay. Bien entendu, ma mauvaise humeur qui en découlait s’abattait bien souvent sur la jolie rousse qui ne se rendait pas compte de tous les sacrifices que je subissais pour elle.

« Je suis désolée, mais je dois descendre et je dois aller le voir, et tu le sais très bien. ». Les mots de Lindsay me percutèrent de plein fouet. Je pouvais la comprendre car moi aussi j’avais passé un grand nombre d’année à chercher la fierté de mon père sans jamais y parvenir. Je savais ce que l’on pouvait ressentir lorsqu’on se sentait délaissé et désaimé par son père. Malheureusement pour elle, nous n’avions pas le même genre de géniteur. Pourquoi ne comprenait-elle pas qu’il était inutile qu’elle cherche ses réponses auprès du sien. Il s’agissait d’un être malveillant qui ne pourrait rien lui apporter de bénéfique et qui ne lui donnerait certainement pas les réponses dont elle rêve. Je pris une inspiration pour me calmer. Je finis par lui dire sur un ton un peu moins agressif et emplein de toute la souffrance qui m’envahissait depuis deux ans maintenant :

- Il ne voulait pas te tuer… Il préfère la souffrance. Selon lui, c’est plus… jouissif… de torture… La mort est bien trop douce pour des êtres tel que toi et moi… Je dois avouer que je ne te comprends pas… Tu vois qui il est… Il se fiche de tout… même de toi, quel idiot… En dehors de son propre pouvoir, rien n’a d’intérêt pour lui. Il ne te donnera jamais ce que tu veux… Tu ne devrais pas perdre ton temps avec lui. Il ne le mérite pas et tu mérites mieux… Pourquoi, tu ne veux pas juste chercher ton propre bonheur ? même si … Oublie. Parlons d’autre chose… De toute manière, tu es bien trop têtue pour m’écouter… Tu veux t’y prendre comment pour descendre ? Tu as demandé à ton petit pote Potter comment il s’y était pris pour descendre ?

J’avais besoin de changer de sujet. J’en avais déjà trop dit. J’avais trop de fierté pour continuer à exposer mes faiblesses et mon mal être face à la rouquine. Je l’aimais, elle ne m’aimait pas et malgré cela, j’allais dans quelque instant risquer ma vie pour réaliser un caprice.  Jamais je n’aurais pu le lui dire mais je serais prêt à donner la vie de chaque personne se trouvant dans ce château si cela pouvait me garantir qu’elle survivrait à la rencontre avec son paternel.

Comme Vélane et Vercrasse, il semblait impossible que nous passions plus de cinq minutes dans la même pièce sans nous disputer. J’avais envie de la serrer dans mes bras, de m’excuser de l’avoir blesser mais ma fierté me retenait. Malgré moi, j’avais une fois encore réussi à la mettre hors d’elle. Lindsay avait pris mon désarroi et mon inquiétude pour de la toute-puissance et du jugement. En effet, je ne savais pas ce qu’elle voulait ou du moins je ne le comprenais pas. J’aurais tant aimé lui suffire mais j’étais bien conscient que cela ne serait jamais le cas. Je savais que contrairement à moi, elle savait voir plus loin que sa propre personne et ses propres désirs. C’était d’ailleurs l’une des choses que j’aimais chez la jeune Jedusor. Les questions qu’elle se posait étaient justifiées mais j’avais de grand doute quant à la capacité de son géniteur à lui offrir des réponses.

C’était donc cela ? Lindsay pensait être maudite ? Elle ne croyait pas avoir le droit au bonheur ? Comment pourrais-je lui faire comprendre que personne ne mérite une vie maudite, pas même la fille du plus grand mage noir de tous les temps… Bien qu’elle ne veuille pas de moi, je me battrai pour qu’elle puisse être heureuse. Je découvrirai si sa famille et belle et bien maudite. Si telle est le cas, je ferais mon possible pour détruire cette malédiction et si cela n’est pas le cas, je le lui prouverais ! Même si, elle ne voudra peut-être jamais de moi. Je me promis de faire en sorte qu’un jour, elle soit heureuse. C’était surement cela l’amour… faire passer le bonheur de l’autre avant le sien…

J’eue un petit rire. Lindsay était vraiment un peu paranoïaque… Pensait-elle vraiment que Dumbledore était entrain d’uriner dans une cabine des toilettes de Mimi Geignarde ? Personne ne venait jamais ici et elle le savait bien. De plus, à cette époque, personne ne connaissait l’existence d’Harry Potter… Il semblait pourtant évident de la raison pour laquelle je ne cessais de parler de lui… La jalousie, la colère, l’envie de leur relation… enfin parce que lui semblait compter pour elle…

-Parce que je le déteste… à cause de ce qu’il t’a fait et que je ne supporte pas l’idée qu’il te pousse dans tes missions suicidaire…

Mes mots semblèrent passer inaperçus… Elle me dit de regarder les lavabos. Que devais-je trouver ? Elle me laissa passer et je me mis au travail. Au troisième lavabo, j’aperçue un petit serpent incrusté sur le côté du robinet. Une part de moi avait envie de le lui cacher mais ma raison savait qu’elle le trouverait et qu’il valait mieux ne pas l’énerver davantage sans quoi elle ne voudrait plus de mon aide.

-Linds, vient voir… Je crois que c’est par ici.

Je me décalai juste assez pour qu’elle puisse venir voir mais pas suffisamment pour empêcher une certaine proximité entre elle et moi… alors qu’elle observait le petit serpent, je savourais ce semblant de proximité entre elle et moi. Je n’osais le lui avouer mais j’étais rongé par la peur… Dans quelque instant nous allions nous rendre dans la chambre des secrets et je n’avais pas la moindre idée de ce qui nous attendait… Le basilic allait-il lui obéir et allait-elle réussir son objectif ou allions-nous mourir dans d’atroce souffrance ?

Lindsay prononça des mots dans une langue étrange… les lavabos se mirent à trembler. Mon regard inquiet se posa sur Lindsay qui ne semblait pas plus rassuré que moi… Un escalier se forma alors devant nous. Il était l’heure… Je fixais d’une manière résigné Lindsay et lui dit :

-Laisse moi y aller en premier… On ne sait jamais ce que nous allons découvrir en chemin… Pour une fois, il te faudra bien l’admettre, ta vie compte plus que la mienne…

D’un pas peu assuré, je me dirigeai vers la première marche d’escalier. J’inspirais profondément. Alors que je tentais d’impressionner la rouquine par ma bravoure, il se produisit la scène la plus grotesque de ma vie… Trop occupé à me rassurer et à bomber le torse pour faire croire que je ne crevais pas de trouille, je me tournais une dernière fois afin de lui faire un sourire rassurant. C'est pourquoi, je ne vis pas la petite flaque d’eau sur la première marche. Par la suite, je ne saurais le dire ce qui s’est passé… Lorsque je rouvris les yeux, je me trouvais dans un long tunnel sombre, humide à l’odeur fétide. Bien que j’aie un horrible mal de crâne et que les décharges électriques dans mon bras droit me donnaient envie de vomir, c’était surtout mon égo qui me faisait souffrir. J’étais rouge de honte… Qu’allait penser Lindsay de moi ? je me sentais si ridicule de mettre ainsi étaler comme une crèpe…

Lindsay ne semblait pas apprécier ma petite crise de jalousie. Cela m’importait peu… Elle ne pouvait pas savoir ni comprendre… Mes sentiments étaient beaucoup trop intense pour que je puisse les contrôler. Elle avait sur moi une emprise plus puissante qu’une malédiction. Elle embrumait mon esprit et me faisait perdre la raison. Je sais que cela semble stupide mais un sourire se dessina sur mes lèvres. À aucun moment dans son discours, elle n’énonça son prénom. Elle ne lui avait même pas parler de son plan stupide pour tuer le basilic. Serait-ce possible que la jolie rousse se fiche d’Harry Potter ? Serait-ce possible qu’elle se soit lié à lui uniquement pour arriver à ses fins ? Ça serait bien son genre… Mon arrogance me poussa à dire le mot de trop qui allait certainement la mettre hors d’elle…

« Moi, tu n’as pas eu besoin de mon convaincre. Je te suivrais où que tu le veuilles… »

Ce que son petit air renfrogner me plaisait. Cela lui donnait un charme fou qui me rendait encore plus accro… Non d’un hibou… Lindsay si tu n’avais pas un tel instinct suicidaire, nous aurions pu être heureux l’un avec l’autre… Cette pensée me hantait tous les jours. Puis j’y réfléchissais et me rendait compte que sans son manque d’instinct de survie, Linds ne serait pas Linds. Jamais je n’aurais imaginé pouvoir ressentir de tel sentiment pour autrui que moi.

Mon… Accident ? mésaventure ? Erreur ? se passa à une vitesse folle. J’étais couché dans un couloir sombre. Étais-je mort ? Le Basilic m’avait-il tué ? L’enfer ressemblait donc à cela ? L’odeur en tout cas y ressemblait. Une puanteur pestilentielle chatouillait mes narines. J’avais mal à des muscles dont je ne connaissais même pas l’existence mais ce qui me préoccupait c’était la jolie rousse. J’espérais qu’il ne lui était rien arrivé. C’est alors que mon angoisse fut estompé. Je l’entendis accourir en bas des marches et se ruer vers moi. Pendant un instant, je fis mine de garder les yeux fermés… Peut-être qu’elle effectuerait un bouche-à-bouche pour me réveiller ? La réalité me revint bien trop vite en plein visage. La furie rousse se mit à me disputer.

Moi un idiot peut-être… Qu’est-ce que je cherche ? à te protéger. Remonter ? Jamais sans toi… C’est alors qu’elle réveilla en moi un immense espoir ! « Imagine s’il t’arrive quelque chose. Tu… ». Tu quoi ? Va me manquer ? Va me hanter jusqu’à la fin des temps ? Un peu des deux ?  Ainsi, elle se préoccupait de ce qui pouvait m’arriver. J’eue alors un sourire niait, attrapa sa petite tête rousse et lui colla un smack. Je devins alors rouge pivoine… Que venais-je de faire ? Je bondis sur mes pieds et dit d’un ton peut assurer en me frottant la tête :

-Euh… Je crois que je me suis cogné la tête… Au moins, si je dois mourir aujourd’hui, j’aurais eu droit à un dernier baiser…

Je me sentais tout désorienté. Je voulu avancer en direction du couloir mais mes jambes vacillèrent. Je ne saurais dire s’il s’agissait de l’émotion ou si c’était la chute mais je ne me sentais pas très bien… Je me rendis vers le mur et m’y accouda quelque seconde.