I know I ain't never gonna change.T’as beau tout essayer, si y a bien une chose dont t’es incapable, c’est d’arriver à te souvenir de la date exacte. L’année, une fois le mois de mars passé t’as plus trop de mal, le mois après un léger effort non plus, mais ce putain de chiffre ? Certainement pas. Il change tous les jours, il est encore plus versatile que toi. Placarder un calendrier près de ta porte ne t’a en rien aidé, pas une seule fois t’as daigné lever ta baguette pour barrer ce premier jour, te disant que tu le ferais le lendemain, accumulant et repoussant ce moment bien trop longtemps. Depuis, il prend la poussière, comme figé dans le temps, un vestige qui restera certainement encore longtemps. T’avais eu un peu plus d’espoir en t’abonnant à un journal, te disant que tu le jetterais quotidiennement, que ça te ferait au moins un repère pour la date, en plus de pouvoir rester informé sur ce qui pouvait se passer autour de toi. Bien sûr. Le pire c’est que t’y as cru un moment. Alors que tu peines déjà à trouver le temps pour te préparer correctement le matin. Tu lis parfois les gros titres en engouffrant ce que t’appelles un petit déjeuner, tu regardes essentiellement les images, c’est plus parlant, ça prend moins de temps.
T’aurais pu l’avoir aujourd’hui, parce que tu ne devais pas te rendre au Ministère, que c’était le weekend et que tu ne prévoyais généralement pas grand-chose, autant être honnête. Mais aujourd’hui, c’était spécial. Aujourd’hui, tu recevais quelqu’un et pas n’importe qui. Il y a quelques jours, t’avais reçu un hibou de Regulus. Il était en vacances, tu l’avais déjà invité mais t’avais pas eu envie non plus d’exagérer, il avait sans doute autre chose de mieux à faire, puis tu lui avais toujours dit que ta porte lui serait ouverte dès qu’il en avait l’envie ou le besoin. Et il semblait justement en avoir, besoin. Tu lui écrivais assez régulièrement, assez pour remarquer qu’il semblait avoir changé. T’avais jamais été très doué pour déceler le bien-être ou même n’importe quel sentiment chez les autres, par écrit, c’était encore plus difficile.
Sa vie avait été bousculée, t’avais entendu parler du départ de son frère aîné. T’imaginais sans trop de mal que leur relation devait être bien meilleure que celle que t’avais pu avoir avec Thomas. Que ça pouvait l’affecter plus ou moins fort. Alors franchement, lire le journal pour connaître la date exacte, c’était le dernier de tes soucis. T’avais été faire des courses la veille, histoire de remplir un peu tes armoires. Tu vivais souvent au jour le jour, t’étais pas du genre à faire des réserves, à quoi bon, personne ne venait à l’improviste chez toi non plus. T’avais un peu regretté de ne pas t’y être pris plus tôt, de te retrouver sans aucun doute avec un surplus mais au moins, tu te disais qu’il aurait l’embarras du choix.
T’avais tiré tous les rideaux en te levant, laissant la lumière baigner dans les différentes pièces, un geste que t’adoptais peu souvent, t’étais rarement là en journée et ça n’avait pas énormément d’intérêt de le faire. Ranger n’avait pas pris trop de temps on plus, surtout à l’aide de la magie. T’avais envie que ce soit présentable et de bien le recevoir, quand même. Si tu pouvais l’être toi aussi, ce serait encore mieux. En te passant de l’eau sur le visage, t’avais remarqué ce bleu vers le haut de ta pommette gauche, vague souvenir d’une soirée qui avait mal tournée. Laquelle exactement ? Tu t’en fichais pas mal ; sans réfléchir t’avais été prendre l’onguent que t’avais trouvé chez l’apothicaire, recouvrant l’ecchymose, la cachant presque entièrement quelques secondes plus tard.
T’avais lancé un dernier regard circulaire à ton appartement avant de transplaner directement chez les Black. C’était ce qu’il y avait de plus pratique et de plus rapide pour tout le monde. T’étais allé saluer ses parents, avant de partir à la recherche de ton filleul. Recherches peu longues étant donné qu’il se trouvait dans sa chambre. T’avais toqué à sa porte, attendu une réponse avant de te permettre t’y entrer, un léger sourire aux lèvres. T’étais toujours content de le voir, de pouvoir passer du temps avec lui, alors t’allais pas le lui cacher non plus.
« ▬ Hey, c’est ici qu’tu t’caches ? J’te dérange pas trop ? J’suis un peu tôt mais on migre quand tu veux, si tu veux finir un truc avant, te prives pas ! »
Regulus en avait plus qu'assez. Sirius était parti et Regulus avait tenté de comprendre pourquoi. Bien sûr, qu'il commençait à comprendre mais il ne pouvait pas en parler à ses parents. Alors il faisait du mieux qu'il pouvait, c'est à dire rester un maximum dans sa chambre. Il avait écrit à Felix mais aussi à son parrain, Walden. Lui, il serait peut être un peu plus neutre pour l'aider à comprendre tout ce qui se mélangeait dans sa tête. Parler de Felix? Non, c'était encore trop tôt, et Regulus avait peur qu'on s'en prenne à lui de part la nature de son sang. Dans sa chambre décorée aux couleurs de Serpentard, quelqu'un lui manquait déjà beaucoup trop. Non en réalité, deux personnes. Felix et Sirius. Mais ce n'était pas de la même manière. Sirius, c'était un vide qu'il avait en lui, il n'avait plus son guide pour l'aider à survivre chez les Black. Il n'avait plus son modèle pour prendre soin de lui et lui éviter d'avoir des ennuis. Felix, son coeur battait si fort à chaque fois qu'il pensait à lui. Il était fou amoureux mais il devait le cacher. C'était bien encore trop confus dans sa tête pour oser s'affirmer devant la famille. Et dire qu'il aimait mieux les garçons que les filles équivaudrait à se voir rejeter de tout le monde. Regulus avait bien trop peur de tout ça.
Il attendait, toujours enfermé dans sa chambre, ses affaires prêtes. Il allait passer du temps avec son parrain loin de la famille. Loin des conflits et des souvenirs de Sirius partout dans les pièces. C'était trop dur à supporter pour Regulus. Et sa sensibilité cachée au plus profond de lui pour être plus fort, recommencer à sortir. Il avait été obligé de rentrer pour ces vacances. Mais il ne rentrerait pas pour son anniversaire. Il voulait échapper à tout ça. Et il y arriverait. Et puis de toute façon, il n'avait pas envie d'avoir 16 ans. Ca lui faisait peur de se rapprocher de la majorité et de la fin de Poudlard.
Regulus avait de nouveau écrit à Felix pour lui dire qu'il ne serait pas chez lui, qu'il s'échappait un peu de l'emprise des Black pour souffler. Il voulait presque se couper de tout pour passer du temps avec son parrain et faire comme si rien ne s'était passé cet été. Il avait besoin de ce temps là pour lui. Puis il s'installa sur son lit et il attendit. Voir ses parents? Non, il se trahirait. Il serait capable de parler de Sirius ou Felix. Dans les deux cas, le sujet était tabou. Son père se mettrait en colère pour avoir juste prononcé le nom de son frère. Pourtant ses parents l'appelèrent et il fut obligé de descendre. Le brun n'avait pas envie d'entendre quoi que ce soit qui pourrait le mettre en colère. Mais il eut juste le droit aux recommandations habituelles. Regulus ne dit rien, il hocha la tête puis il remonta dans sa chambre. S'il restait le parfait et sage Regulus, on lui ficherait la paix.
Soudain, il entendit frapper à la porte. Il donna l'autorisation d'entrer et enfin un sourire finit par éclaircir le visage du plus jeune. Il alla se blottir brièvement contre son parrain qui venait d'arriver. Regulus l'avait attendu impatiemment.
"Oui je préfère. Je suis prêt, tout est prêt et j'ai plus rien à faire ici..."
Il montrait son impatience à partir de cet endroit étouffant. A passer du temps avec lui pour enfin être lui même. Peut être qu'il pourrait lui demander conseil sur plein de choses. "On peut y aller..." ajouta-t-il avec un sourire.
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Sujet: Re: Idle hands || Regulus 18.04.20 13:44
I know I ain't never gonna change.T’avais toujours eu du mal à sociabiliser, aller vers les autres, ou encore même leur répondre. T’étais bien conscient de ce problème, que ça pouvait t’en causer ou te mettre dans des situations que t’aurais encore plus aimé éviter, pourtant tu ne faisant pas grand-chose contre ça. Rien du tout, si t’avais envie d’être totalement transparent. T’en voyais pas vraiment l’intérêt, t’avais toujours réussi à vivre correctement sans ressentir un manque ou un besoin particulier. Avec Regulus, c’était bien différent, tu ne t’étais jamais surpris à vouloir qu’il se taise ou te laisse tranquille, comme bien souvent dès qu’on t’adressait un peu trop longtemps la parole à ton goût. Peut-être bien qu’il était l’exception qui confirmait la règle, et ça t’allait totalement. Tu te serais senti un minimum mal de te forcer ou de ne juste pas arriver à l’apprécier. Puis franchement, savoir qu’il comptait sur toi, te faisait assez confiance pour te contacter alors que ça n’allait pas spécialement bien pour lui, ça te faisait quelque chose, bien que tu sois incapable de dire quoi exactement. Ce n’était pas le plus important, heureusement.
Le sourire qu’il présenta lorsque t’arrivas te rassura d’emblée, t’étais certainement pas un spécialiste en la matière, mais il avait assez sincère, effaçant un instant les différentes pensées, positives ou négatives qui pouvaient t’entacher régulièrement l’esprit. Tout comme son câlin d’ailleurs. Un geste auquel t’étais vraiment pas habitué, comme tout ce qui pouvait se rapporter à l’affection. T’y avais pas énormément eu droit lorsque t’étais jeune, tes parents n’en étaient pas friands, peut-être même que ton père y était allergique, quand à ta mère à part quelques tapes sur l’épaule, les mêmes qu’on aurait pu donner à un chien en espérant qu’il nous lâche par la suite, tu ne te rappelais de rien. T’avais sûrement été un peu maladroit en le lui rendant, l’entourant un instant de tes bras.
Même s’il a grandi, tu ne peux pas t’empêcher de passer une de tes mains dans ses cheveux, de les caresser quelques instants. Un moment hors du temps dont tu profites le plus possible, même s’il ne dure pas très longtemps. Tu sens son impatience lorsqu’il prend la parole, l’impatience de sortir d’ici de se dépêtrer de cette ambiance familiale. Tu te doutais que dans un moment pareil, elle devait être plutôt lourde et vraiment peu agréable à supporter. Alors si tu pouvais l’en sortir ne serait-ce que quelques heures, lui changer les idées le plus possible, t’allais pas t’en priver. Pour une fois que tu pouvais faire quelque chose de bien. T’avais répondu à son sourire tout en posant ta main sur son épaule.
« ▬ C’parfait alors, on va pas rester plus longtemps ici.»
T’aurais tout le temps de lui poser des questions plus tard, si jamais il avait envie d’en parler, t’allais pas le forcer à quoique ce soit non plus. T’étais franchement pas là pour lui mettre une pression supplémentaire, bien au contraire. T’avais pas tardé à retransplaner avec lui directement chez toi, dans ce qui te servait de pièce à vivre que t’avais même pas failli reconnaître avec toute la lumière qui y baignait. Ça changeait pas mal de d’habitude, peut-être même pour un bien, t’avais noté qu’il faudrait que tu le fasses un peu plus souvent, ça donnait un côté un peu plus sympa à la pièce, plus accueillant.
« ▬ J’t’en prie, fais comme chez toi tu connais les lieux. Tu veux quelque chose à boire ou à manger ? Sauf si tu préfères qu’on sorte et qu’on bouge un peu, on est pas obligés d’rester enfermés si tu préfères prendre l’air ! »
T’étais franchement pas difficile quand il s’agissait de choisir quelque chose, t’avais une capacité d’adaptation assez grande, surtout que dans ce genre de situation, ce n’était pas comme si c’était forcément compliqué non plus.
Il savait ce que les parents voulaient pour ses 16 ans. Il avait entendu leur conversation alors qu'il voulait juste récupérer un livre dans la bibliothèque familiale. Et ça l'avait glacé totalement. Il n'avait rien dit au repas le soir mais il n'allait pas exaucer leur voeu. Il ne deviendrait jamais mangemort. Il devait ne plus se laisser faire et montrer qu'on avait pas besoin de prendre de décision pour lui mais c'était compliqué, il le reconnaissait. Regulus avait peur qu'on ne le prenne pas au sérieux. Il avait peur de tellement de choses. Mais il savait une seule chose, le monde moldu ne lui faisait pas peur. Avec Felix, qui était né moldu, il comprenait que tout le monde était pareil et différent à la fois. Il comprenait également que le mage noir qui effrayait tout le monde devait être lui même effrayé par ceux qui étaient différents de lui. Mais aller expliquer tout à ses parents était beaucoup plus effrayant que de prendre le thé avec ce fameux Voldemort.
Toutes ces pensées lui avait fait perdre le contact avec la réalité et il se réveilla un peu. Est-ce qu'il pourrait en parler avec son parrain? Oui, Regulus n'en avait pas peur et il savait qu'il pourrait poser des questions pour essayer de comprendre. Toujours sans lui dire pour Felix. Il avait peur que son homosexualité ne passe pas ni dans la famille, ni avec les autres. Les gestes de son parrain envers lui le rassurait même s'il était adolescent maintenant. Enfin quelqu'un qui lui accordait un peu d'attention, chose qui ne se faisait pas chez les Black. Regulus se demandait comment Sirius et lui pouvaient être leurs enfants tellement ils étaient à l'opposé. Enfin ils partirent de cet endroit et Regulus avait l'impression de retrouver une certaine liberté. Son parrain lui proposait de sortir et Regulus n'allait pas dire non.
- Oui je veux bien qu'on sorte, il fait beau en plus, on pourra en profiter!
Regulus redevenait lui même, plus vivant et plus joyeux. Lui parler tout de suite? Non, Regulus préférait attendre. Mais pourtant il lança:
- Tu sais depuis le départ de Sirius, c'est complètement différent. C'est comme si je n'existais pas... Sauf pour des plans tordus des parents....
Finalement il avait lancé le sujet sur le tapis. Parce que ça allait l'empêcher de profiter pleinement de sa petite liberté. Et parce que ça l'inquiétait énormément au final. Il reprit:
- Tu savais que comme cadeau d'anniversaire, mes parents allaient m'offrir le droit de me taire et de rejoindre les rangs de celui qui fait peur à tout le monde?
L'appeler comme le reste de sa famille Seigneur des Ténèbres? Non jamais. Il ne voyait pas pourquoi on devait appeler un sorcier seigneur. Et puis quoi encore? Regulus avait dit ce qui lui tenait le plus à coeur provisoirement. Il se posait encore bien des questions sur lui-même.
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Sujet: Re: Idle hands || Regulus 28.04.20 23:12
I know I ain't never gonna change.Est-ce qu’il se sentait aussi mal que toi à l’époque ? T’avais pas vraiment moyen de le savoir, même si tu te doutais que la réponse était négative, pour la simple et bonne raison que c’était différent. Heureusement pour lui, tu ne lui aurais absolument pas souhaité. T’aurais sans doute envisagé l’idée de lui proposer d’emménager chez toi, même si tu savais pertinemment que c’était pas l’idéal, pas une solution durable non plus. T’avais un rythme de vie beaucoup trop bancal, des sautes d’humeur qui pourraient faire de sa vie un Enfer. Bien que jusque maintenant, dès que tu le voyais, ça te calmait automatiquement, peut-être que vivre avec lui te permettrait de mieux gérer ça, mais tu préférais de loin d’abord penser à son bien-être plutôt que le tiens. Au moins ici, il avait sa propre chambre, ses repères t’imaginais aussi. Bien mieux qu’un appartement en plein milieu de Londres qui n’était pas spécialement spacieux.
Tu lui aurais totalement laissé ta chambre, tu ne comptais de toute manière plus le nombre de fois où t’avais passé ta nuit sur le canapé qui ornait ton salon plutôt que de te bouger le cul jusqu’à ta chambre, alors ce n’était pas y passer plus de temps qui te tuerait, surtout en sachant que ça pourrait l’aider et qu’il serait plus confortablement installé. Mais là tout de suite tu le voyais sourire et rien n’aurait pu te faire plus plaisir que de voir son visage s’illuminer. Ça te rassurait aussi, de voir qu’il n’en était pas au point où il serait incapable d’encore ouvrir son visage, de laisser passer un tant soi peu de positivité.
« ▬ T’bien raison ! Si t’as faim, on pourra s’manger un truc dehors aussi c’pas comme si on avait pas l’temps puis on va pas s’mentir, c’est pas comme si j’étais réputé pour être un bon cuisinier. »
Vu la gueule que pouvaient avoir tes plats, si tu les faisais goûter t’étais certain que t’aurais pu avoir une plaque nominative à Sainte-Mangouste à l’étage des empoisonnements. T’étais même presque sûr que si tu le voulais, t’arriverais pas à faire pire, mais bon, c’était quelque chose auquel tu t’étais fait et habitué au fil du temps, sans vraiment avoir l’intention de t’améliorer un jour là-dedans, ou en tout cas, ce n’était vraiment pas une de tes priorités, contrairement à ton filleul qui te faisait face. T’avais arrêté tout ce que tu pouvais être en train de faire d’ailleurs lorsqu’il avait reprit la parole, comme pour mieux l’écouter et mieux te concentrer.
« ▬ J’imagine ouais, l’ambiance doit pas du tout être l’même, t’avais l’habitude d’passer pas mal de temps avec lui en plus, non ? Pt’être qu’ils ont du mal aussi avec la situation, même si t’ignorer c’vraiment pas l’bonne solution. Pas une solution tout court, même. Ah ouais ? D’quel genre ? Si jamais j’peux toujours aller leur parler, j’sais pas s’ils m’écouteront, mais ça coûte vraiment rien d’essayer »
Si t’avais bien compris une chose dans la vie, c’était que rien ne bougerait si on gardait les bras croisés. Même si suivant le sujet, tu te doutais que ça pourrait empirer la situation, ce qui était totalement à éviter. T’avais pas pu t’empêcher de rire légèrement face au sobriquet utilisé, laissant une trace de sourire sur tes lèvres.
« ▬ Ouais, j’avais…vaguement entendu parler du fait qu’il voulait t’recruter, mais j’savais pas que ce serait aussi rapide. T’as pas du tout ton mot à dire là d’ssus ? Tu s’ras toujours mineur en plus, c’stupide de t’y forcer. »
T’avais un peu soupiré à la fin de ta phrase. Que ce soit pour lui ou même pour les Mangemorts en général, c’était une mauvaise idée qu’il n’y aille pas de son plein gré et ne compte pas y mettre corps et âme. Tu t’étais nonchalamment posé contre la table, réfléchissant un peu avant de reprendre la parole.
« ▬ Quelque chose t’bloque dans ses idées ? C’qu’on voit pas mal de pt’its jeunes motivés, même si tu m’diras qu’ils sont écervelés pour certains. J’te rassure, j’veux pas t’influencer ou quoique ce soit, mais…comprendre. »
T’avais gardé un léger sourire comme pour prouver ta bonne foi.
Regulus avait envie de penser à rien d'autre avec son parrain. Et avec lui, il avait l'impression d'avoir une vie normal comme ses camarades de Poudlard. Au fond de lui, ça le touchait d'avoir enfin de l'attention de quelqu'un comme Walden. Il lui faisait énormément confiance et il comblait le vide que lui laissait l'absence de Sirius. Il avait l'impression de revivre. Et c'était tout ce qu'il avait besoin en ce moment. Et en plus avec Walden, il pouvait parler de tout, sans se faire juger. Regulus eut un sourire en entendant la réponse de son parrain. Il pensait comme lui. Et c'était ça qui était super. Il s'autorisa même à se moquer légèrement de son parrain à propos de la cuisine. Mais il le faisait de manière encore enfantine et innocente. Regulus répondit alors:
- Ca me va! J'ai envie de sortir! Et puis comme ça, on restera en vie un peu plus longtemps...
Une petite moquerie enfantine, Regulus n'était jamais méchant. Plus il grandissait, plus il se rendait compte qu'il détestait faire du mal aux autres. Il avait réussi à parler à Walden du problème de son anniversaire et de la surprise de ses parents. Ainsi que du départ de son frère. Sujet sensible pour le jeune Black. Son sourire disparut. - L'ambiance est plus du tout la même. Et je comprend pas que Sirius soit parti sans moi. Il m'a laissé avec eux... Et ce que j'ai appris pour mes 16 ans, ça me donne envie de partir moi aussi. D'ailleurs, je ne pourrais pas vivre définitivement avec toi? Avec toi, je suis bien et je suis normal...
La demande avait été faite impulsivement, comme un appel au secours. Regulus souhaitait vraiment vivre avec son parrain ou encore Felix. Mais il savait que si c'était avec Felix, ses parents le retrouveraient. Regulus baissa la tête à la question de son parrain et il reprit: - Ca me fait peur.. Je me dis que tous les gens là bas sont comme Bellatrix et moi, je n'aime pas faire du mal aux autres... Ils sont comme nous, Walden. On est tous pareil.
Il s'arrêta et reprit : - Je pense que votre sorcier se trompe sur ce qu'il dit et puis de toute façon, j'ai pas envie de faire plaisir aux parents en disant oui!
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Sujet: Re: Idle hands || Regulus 03.05.20 15:05
I know I ain't never gonna change.T’avais l’impression qu’il avait l’air plus calme et plus détendu que chez lui, mais tu pouvais totalement de faire des idées. T’espérais bien que non, qu’il ait au moins un endroit où il se sente plus ou moins bien, un endroit pour faire une pause et relâcher la pression qu’il pouvait subir. Peut-être que c’était plus simple pour lui lorsqu’il était à Poudlard, t’espérais qu’il n’y avait pas de petits cons là qui s’amusaient à lui faire du chantage ou l’intimidait, même pour une raison ridicule. Le genre de choses qui te donnerait encore plus d’envies de meurtres que d’habitude, mais c’était un peu délicat de lancer le sujet comme ça, surtout d’emblée. T’allais plutôt attendre un peu si ça se mettait mieux. T’avais pas déjà envie de voir son sourire disparaître, pas aussi rapidement, t’avais envie de continuer de l’entendre de lancer ce genre de piques, dénuées totalement de méchanceté, tintées d’une certaine innocence que tu n’avais peut-être jamais eue.
« ▬ Y a un endroit qu’tu préfères ? On peut simplement aller en ville ou…En forêt, voir l’deux ou autre chose si t’es d’attaque ! Ouais, c’serait quand même nettement plus pratique si on pouvait éviter d’mourir aussi bêtement qu’par des morceaux d’charbons qui étaient censés être d’toasts. »
T’en étais pas à ce point là non-plus, heureusement. Sauf si tu te décidais de t’occuper l’esprit alors que t’étais en train de faire cuire ou réchauffer quelque chose, et que tu l’oubliais totalement. C’était assez traître, et le pire c’était que ça t’était arrivé plus d’une fois. Voyant son visage changer d’air, tu t’étais bougé pour te rapprocher de lui et passer ton bras autour de ses épaules .T’avais pas non plus envie de l’oppresser, puis au moins comme ça, s’il avait de se dégager il pourrait le faire facilement aussi.
« ▬ C’t’encore un minimum vivable pour toi au moins ? Pt’être qu’il s’est dit qu’ce serait plus difficile à vivre pour toi ou…qu’tu serais mieux en restant là-bas. J’te forcerai jamais à rien, mais si j’peux t’conseiller, j’te dirais bien d’éviter de l’faire, ça risquerait d’empirer la situation. J’t’avoue que j’me suis posé la question, mais…faudrait qu’tes parents soient d’accords avec ça et…j’sais pas si ce serait l’meilleure des solutions non plus. Tu s’rais seul quasiment toute l’journée quand j’vais travailler et j’vais pas t’cacher que y a pas grand-chose à faire ici, on a vite fait l’tour, j’voudrais pas qu’tu te sentes comme dans une prison ou quoi. Puis parfois j’rentre super tard ou j’suis d’une humeur d’chien, même si ça m’est jamais arrivé lorsqu’j’étais avec toi. Mais…On pourrait essayer pt’être pendant une ou deux semaines déjà s’tu veux ? »
Il y avait déjà plus de chances que ses parents acceptent la demande que de directement le faire partir définitivement. Puis ça vous permettrait de voir aussi si ça fonctionnait et qu’il se sentait mieux ici. Ça serait pas mal de s’en assurer quand même.
« ▬ J’peux comprendre, ouais. Mais t’en fais pas pour ça, on est…pas tous comme elle. Y en a qui sont extrêmes, j’vais pas te l’cacher, mais c’pas le cas de tout l’monde. C’sûr que c’est plus…compliqué quand t’aimes pas ou qu’t’as pas d’raisons de l’le faire. Mmh, je sais, j’ai jamais été un très grand fan d’ses discours ou d’ses idées, quant au statut du sang, qu’est-ce qu’on s’en branl-…fout. T’as déjà essayé de leur en parler ? ‘Fin tu m’diras ils ont pas l’air très ouvert sur l’question. »
Ce n’était de nouveau qu’une supposition, étant donné que tu ne vivais pas avec eux non plus et que tu ne les connaissais pas aussi bien que pour prétendre connaître leur manières de faire et de réagir à la moindre occasion.
Il était comme un chaton qui tentait de se séparer de sa mère, Regulus avait envie de prendre ses propres décisions mais ses propres décisions lui faisaient peur. Alors il se vida l'esprit une nouvelle fois, il était avec son parrain et rien pouvait lui arriver là. Il avait une confiance aveugle en lui. Il retrouva son sourire et il dit:
- D'accord pour la forêt et la ville ! Je veux faire plein de choses mais avec toi.
Regulus avait plus de respect pour son parrain que pour ses parents. Il se sentait plus libre de ses choix et pouvait parle de tout sans crainte. Et c'était tout ce que demandait Regulus. Pouvoir oser se poser des questions et demander des réponses sans qu'il sente le regard de sa mère le tuer sur place pour juste avoir osé prononcé le nom de son frère. Alors il insista pour vivre avec son parrain. Si c'était pour toujours, Regulus en serait plus que ravi. Il vivait ici au moins.
- S'il te plaît.. Tu sais que je me ferais pas remarquer et je prendrais pas de place, je t'aiderais pour tout. Mais je veux plus rentrer chez moi, plus jamais! Je les déteste! Ils nous ont jamais aimé Sirius et moi... C'est de leur faute s'il est parti! Mais d'accord je veux bien rester plus longtemps!
Regulus avait soudainement plus 15 ans à insister comme ça. Mais tant pis, il avait confiance en Walden. Il ne se serait jamais permis ça avec quelqu'un d'autre. Il retrouva vite son sourire même s'il parlait de choses qui rendait Regulus anxieux. - A l'école, il y a plein de né moldus et ils s'en sortent mieux que les sorciers sang-pur. J'irais jamais écouter un type qui ment ouvertement comme ça. Par contre, tu vois, si un sorcier venait à dire le contraire et qu'il demanderait de le rejoindre, j'irais directement là bas. Parce que je suis d'accord avec cette idée. Ce que j'ai envie, c'est qu'on m'impose rien sur mes idées. Je veux être libre de mes propres choix.
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Sujet: Re: Idle hands || Regulus 08.05.20 17:37
I know I ain't never gonna change.T’avais cette impression rien qu’en posant les yeux sur lui que tu pourrais difficilement lui refuser quelque chose. C’était plus fort que toi, t’avais cette envie et ce besoin autant de le protéger que de lui faire plaisir. Mais t’avais pas envie d’en faire trop non plus, qu’il n’ait l’impression que tu le prennes pour un gosse incapable de faire quoique ce soit de ses dix doigts ou encore de réfléchir. Parce que c’était loin d’être le cas, il ne cessait de grandir et il fallait bien qu’il se fasses ses propres marques.
« ▬ Eh, t’inquiètes pas, j’ai pt’être pas mal d’projets mais aucun ne consistait à t’laisser tout seul derrière. Puis si t’as une envie particulière ou quoiqu’ce soit on pourra toujours s’arrêter pour l’réaliser ! »
En tout cas, dans les mesures du possible. Mais t’imaginais bien qu’il n’allait pas non plus te demander de lui décrocher la lune. Mais le plus important pour lui là tout de suite semblait être de parler, de pouvoir dire tout ce qu’il avait sur le cœur sans se soucier de quoique ce soit ou qui que ce soit, ce n’était pas avec ses parents qu’il allait pouvoir faire ça tranquillement en étant écouté, sans craindre un retour des choses qui plus est. T’avais pas su t’empêcher de sourire un peu plus en l’entendant insister pour venir vivre ici, ça lui tenait à cœur, ça se voyait, ça s’entendait. Puis t’avais dit que tu lui viendrais en aide lorsqu’il en aurait besoin, qu’il lui suffisait de demander, n’était-ce pas ce qu’il était en train de faire ?
« ▬ T’en fais pas pour ça, s’tu viens ici tu pourras prendre l’place que tu veux mais…ça t’dérangerait pas d’être souvent seul l’journée ? J’ai pas envie que tu t’retrouves ici à t’faire chier comme un hippogriffe mort non plus. On pourra pt’être aller leur en parler en ce soir si tu veux ? En tournant l’choses un peu autrement, si ça peut éviter d’faire trop de remous, t’en as clairement pas b’soin maintenant. Puis comme ça t’pourras aussi aller chercher des affaires, c’toujours mieux, ça t’aidera à t’sentir comme si t’étais chez toi. »
C’était pas comme si t’avais beaucoup de décoration ici, ou que t’y faisais forcément attention non plus, c’était assez sobre au final, alors s’il voulait y mettre sa touche, ce n’était pas toi que ça allait déranger. T’étais heureux de le revoir sourire en tout cas, malgré le sujet qui pouvait être un peu délicat ou sensible, mais t’avais pas envie d’avoir de tabous avec lui, ça ne servait pas à grand-chose, même à rien si ce n’était possiblement le faire se sentir encore plus mal.
« ▬ J’imagine bien, ouais…C’un peu ridicule d’penser que le fait qu’on soit doué ou non passe par l’sang alors que t’as plein d’sorciers puissants qui sont pas forcément de sang-pur non plus. Mh, ce qui peut être encore mieux, c’est de pas spécialement rejoindre qui que ce soit et d’t’écouter toi-même avant tout, même si t’es d’accord avec leurs idées. Sauf si t’en as b’soin bien sûr pour t’sentir bien. »
Regulus se posait beaucoup trop de questions, il avait peur d'être jugé également. Il avait pratiquement peur de tout. Peur de faire mal, peur de mal faire, peur d’être jugé sur ce qu'il pouvait dire. Regulus angoissait sur beaucoup trop de choses et en parler un peu avec Walden, le rassurait un peu plus. Là, il avait hâte d'aller dehors, hâte de faire des choses que de rester enfermé dans sa chambre,mais surtout il avait hâte de passer du temps avec son parrain, la seule personne en qui il avait confiance, avec son frère, désormais. Alors, il garda son sourire et il répondit: - J'ai juste envie de prendre l'air, de voir autre chose que ma chambre et d'arrêter de penser à tout ça. Je veux juste être comme les autres au moins quelques temps. A Serpentard, ils se vantent de faire plein de choses et je ne dis jamais rien parce qu'il ne se passe jamais rien à la maison.
Regulus soupira et il fut ravi d'entendre que Walden acceptait de le garder quelques temps. Il savait qu'ici, il pourrait avoir confiance, qu'il pourrait parler sans crainte. A la maison, il avait toujours peur de prononcer le moindre mot qui pourrait mettre ses parents en colère.
- Non, ça me dérange pas parce qu'ici, je suis libre... Je sais que tu te mettras jamais en colère parce que j'ai envie de te parler. On peut parler de tout et je peux te poser mes questions sans avoir peur d'être jugé et c'est tout ce que je veux. Tu sais, t'es le meilleur parrain au monde! Et d'accord, on leur en parle ce soir..
Mais Regulus appréhendait déjà le ce soir. Il avait peur de plein de choses de nouveau. Et surtout que ses parents l'empêchent d'avoir juste quelques semaines de liberté et de bonheur. Regulus alla de nouveau contre Walden et il reprit: - Tu sais y a qu'ici que je suis heureux. Même l'école c'est nul. Y en a que pour Sirius et ses copains, moi j'existe même pas. Et encore moins à Serpentard...
Si, il existait pour une seule personne, Felix. Mais ça, il n'allait pas lui dire, pas tout de suite. Ca allait faire deux informations de trop. Garçon et né moldu. Peut être même que ça ne passerait pas du tout et Regulus avait bien trop peur d'être rejeté. - Pour le moment, mes idées sont pas très claires. Je suis complètement perdu et c'est pas à la maison que je vais pouvoir poser des questions, demander pourquoi il faut être comme ça. Mais j'aimerais bien que toi, tu m'aides? Surtout si je peux rester avec toi un peu plus longtemps, tu en penses quoi?
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Sujet: Re: Idle hands || Regulus 11.05.20 22:56
I know I ain't never gonna change.Ça te faisait un peu mal quand même de le voir comme ça, de l’entendre dire ça aussi d’ailleurs. Si ça ne tenait qu’à toi, t’aurais aimé lui offrir la meilleure des enfances, et même des vies possibles, bien que c’était beaucoup trop utopique, ce n’était pas comme si on pouvait choisir la famille dans laquelle on naissait, et le caractère de chacun. Tu pouvais passer le plus de temps possible avec lui par contre, histoire de lui faire oublier, ou en tout cas le plus possible, ses soucis, ou au moins lui donner l’occasion de parler de ce dont il voulait. T’avais pas la science infuse, mais tu savais écouter quand tu le voulais, et pour lui c’était bien plus qu’une envie qui t’animait. Lui montrer encore et toujours qu’il pouvait compter sur toi, peu importait son problème. Surtout qu’il ne demandait pas grand-chose pour le moment. Tu ne pouvais que le comprendre, combien de fois t’avais pas rêvé de sortir de ta chambre et même plus particulièrement de chez toi lorsque t’étais jeune ? T’aurais pas su les compter et ça ne servait absolument à rien non plus.
« ▬ On va t’changer d’endroit et les idées en un rien d’temps, t’inquiètes pas pour ça. T’sais, les gens qui s’vantent c’généralement ceux qui en font l’moins, si ça s’trouve ils inventent l’moitié des choses. Mais t’en fais pas, t’auras d’choses à raconter j’te l’promets. »
T’avais pas pu t’empêcher de lui passer un doigt sur la joue, alors que t’étais franchement pas doué pour les gestes d’affection d’habitude, mais ça te venait naturellement quand ça concernait Regulus. Comme quoi t’étais pas totalement démuni d’une certaine part d’humanité, sans doute qu’elle était bien enfouie, mais il arrivait à la trouver, à la raviver. T’arrivais même pas à comprendre comment on pourrait ne serait-ce que lui vouloir du mal, alors qu’il avait autant un bon fond, des intentions aussi pures. T’avais un peu souri alors qu’il te disait combien il était bien ici. C’était exactement ce dont t’avais envie quand tu lui ouvrais la porte fallait dire. Si t’avais raté ça, ça aurait été assez triste quand même.
« ▬ C’est sûr puis si t’as b’soin de quelque chose, t’pourras demander et on trouvera bien un moyen d’arranger ça ! Eh, tu m’parles de c’que tu veux, quand tu veux, j’aurai toujours du temps pour toi. C’super gentil ça, faut dire que j’ai le meilleur d’filleul, ça aide beaucoup. T’en fais pas trop, on arrivera sûrement à se montrer convaincants tous l’deux, on a même du temps si on veut préparer d’arguments ! »
Puis s’il n’avait pas spécialement envie de leur parler, ça ne te dérangerait pas de le faire non plus, si ça lui épargnait ne serait-ce qu’un minimum de stresser, tu le ferais sans hésiter. Comme de le reprendre dans tes bras en le voyant revenir contre toi, souriant un peu plus en sentant sa chaleur, lui caressant le dos avant de reculer un peu ta tête pour mieux pouvoir le regarder.
« ▬ Y a rien qui t’botte là-bas ? Genre…une matière qu’t’aimes plus qu’les autres ? Ou l’Quidditch, t’as réussi à intégrer l’équipe non ? ça peut t’défouler un peu quand t’en a vraiment besoin. J’adorerais voir un d’tes matchs un jour d’ailleurs, j’suis sûr que tu les bats tous à plat d’couture. »
Tu ne pouvais pas lui dire que t’avais été exactement dans la même situation, même si t’avais l’impression qu’elles se ressemblaient, mais quand t’y réfléchissais, c’était bien le Quidditch qui t’avait aidé à garder un tant soi peu la tête hors de l’eau à l’époque.
« ▬ C’normal, t’as des informations d’partout puis faut que t’aies le temps aussi de voir ce qui te plaît l’plus et de t’poser les bonnes questions. Ouais, c’est sûr que c’est pas l’meilleur des endroits malheureusement. Et c’serait avec plaisir, si j’peux faire quoique ce soit pour toi, j’le ferais, faut pas que t’en doutes. J’te dirai tout c’que j’sais et peux pour t’aider. »
Regulus avait l'impression d'avoir trouvé une vraie famille avec son parrain, et le manque de Sirius s'estompait à chaque fois qu'il était avec Walden. Le jeune garçon avait besoin de moments comme ça pour souffler. A chaque fois, son plan tournait dans sa tête. Partir. Fuir les Black comme Sirius. Mais il avait peur qu'on le retrouve un peu trop facilement parce qu'il n'était pas Sirius. Cependant pour le moment, il ne pensait plus à tout ça. Il pouvait reposer son esprit de tout ce qui le tracassait.
- J'ai hâte de faire plein de choses. Mais surtout, ce que je veux, c'est passer du temps avec toi, je suis prêt à t'accompagner partout même à tes réunions. Je dois voir de mes propres yeux et ne pas juste entendre tout ce qu'on dit. Et puis, si je suis là, c'est pour rester avec toi aussi...
Regulus, ce gamin qui cherchait juste à faire des choses avec quelqu'un. Ce ne serait pas avec ses parents, qu'il ferait tout ça. Il voulait tout lui dire à Walden, tout ce qu'il pensait ou ressentait. Lui dire qu'il commençait à penser que son frère n'était qu'un égoïste à l'avoir laissé tomber. Mais il reprit:
- Tu sais ce que j'aimerais leur dire? C'est qu'ils m'abandonnent et me laissent à toi. J'ai peut être des parents mais ce ne sont pas des parents. Toi, tu es déjà plus un père pour moi, tu sais? J'ai toujours envie de t'écouter et de t'obéir sans me poser de questions si je dois le faire ou pas. Tu m'écoutes et tu me conseilles, comme un père le ferait. Alors tu voudrais pas m'adopter? Je m'en fiche d'être un Black. Je veux juste être moi et je peux l'être avec toi...
Regulus garda son sourire comme pour lui montrer qu'il était sérieux dans ce qu'il disait. Lorsqu'ils parlèrent de l'école, ses pensée s'enfuirent vers Felix. Et il reprit: - Y a le Quidditch mais je m'en fiche un peu. A l'école, il y a des matières qui m'intéresseraient mais j'ai pas le droit de les étudier. Alors je vais à Poudlard, juste pour une personne....
Regulus s'interrompit, laissant son coeur battre très fort tellement il avait peur de lui dire la suite.
- Personne ne le sait. Juste toi le saura, alors s'il te plait, garde le pour toi. Je... je suis amoureux... de quelqu'un qui est à Gryffondor... Et c'est pas une fille, c'est un garçon et en plus c'est un né moldu. Si quelqu'un le sait, Felix sera en danger et je ne veux pas le perdre...
Il se sentit soulagé d'un poids en moins sur ses épaules. Il avait osé parlé et il reprit: - Tu vois pourquoi je suis perdu? Felix est un garçon génial qui ne me veut aucun mal. Je veux pas lui faire de mal. Je l'aime et je veux passer ma vie à ses côtés et j'en ai rien à faire que mes parents soient d'accord ou pas.
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Sujet: Re: Idle hands || Regulus 19.05.20 22:42
I know I ain't never gonna change.L’adolescence, c’était vraiment pas quelque chose qui pouvait te manquer, et qui ne te manquerait sans doute jamais. Si certains disaient qu’il s’agissait des meilleures années qu’on pouvait avoir, pour rien au monde tu ne voudrais revivre les tiennes. T’avais même pas spécialement envie d’y repenser ne serait-ce que l’espace de quelques minutes. Tu préfères de loin te concentrer sur ton filleul, bien plus intéressant et important que le reste. Tu ne savais pas comment t’avais pu réussir à ce qu’il t’apprécie, mais tu lui en étais éternellement reconnaissant. Il était la première personne dont t’avais été proche, que t’avais apprécié aussi. Le seul dont tu te souciais plus qu’énormément, pour qui tu ferais tout et n’importe quoi à sa simple demande. En tout cas tout ce qui serait en ton pouvoir.
« ▬ Moi aussi, surtout avec toi, j’sais qu’ça pourra qu’être positif. T’es adorable, t’sais ça ? J’veux aussi, l’plus possible, tant qu’on en a l’occasion. Eh, dans un premier temps, j’pourrais t’raconter tout c’qui s’passe en une s’tu veux ? Ou on trouve un moyen d’changer ton apparence pour pas qu’on t’y r’connaisse, c’serait plus prudent si t’y tiens vraiment. J’te lâcherai pas d’une semelle, peu importe c’qui s’passera. »
T’en avais pas la moindre envie en tout cas, sauf si la demande venait de sa part. Ce qui n’était pas du tout le cas là maintenant, il avait au contraire l’air de vouloir passer le plus de temps possible en ta présence, un désir totalement partagé d’ailleurs. Tu ne savais pas trop comment il faisait pour arriver à te faire sentir aussi bien, mais tu ne le remercierais jamais assez pour ça. Ni même pour tout ce qu’il pouvait te dire comme maintenant, t’avais pas pu t’empêcher de sourire, ou encore de venir lui caresser doucement la joue du pouce. T’avais pas envie de le mettre mal à l’aise, alors t’avais pas osé le faire trop longtemps non plus, l’infantiliser n’était clairement pas ton but, mais t’essayais de faire passer cet attachement que tu pouvais ressentir envers lui. T’avais jamais été doué pour exprimer tes sentiments, que ce soit avec les gestes ou les mots. T’avais toujours peur de faire mal , de faire quelque chose de travers qui empirerait la situation. Qu’est-ce que tu ferais si une des seules personnes qui t’appréciais et que t’appréciais te tournais le dos ? Tu ne savais pas trop, mais ça ne serait certainement pas positif.
« ▬ Merci, sincèrement. J’sais pas si tu t’rends compte à quel point c’peut m’faire plaisir c’que tu dis là. J’suis pas certain qu’ce soit le rôle que j’tiendrais l’mieux, mais que tu l’penses déjà c’t’énorme. C’totalement normal, ‘fin j’essaye de faire de mon mieux en tout cas mais j’veux que tu te sentes l’mieux possible, et qu’tu saches que peu importe c’qui t’arrives ou dont t’as besoin, je ferai tout pour t’aider. Si j’en avais l’possibilité, j’le ferais sans aucune hésitation, j’signerais directement. »
Tu savais que tu ne serais pas parfait, du tout, mais si lui ça lui permettait de mieux s’épanouir, de se sentir mieux, tu lui donnerais tout ce que t’avais sans hésitation. Tu l’avais serré un peu plus fort contre toi, lui caressant le dos au passage tout en l’écoutant. Ce qu’il avait à dire avait l’être d’être plus qu’important, t’avais même pas osé l’interrompre lorsqu’il avait marqué une pause, reculant juste un peu ta tête pour pouvoir le regarder et lui sourire un peu si ça pouvait l’encourager à parler ou le mettre en confiance. Puis t’avais commencé à comprendre petit à petit ce dont il voulait te parler, tu l’avais gardé contre toi, le regardant et l’écoutant le plus attentivement possible. Qu’est-ce que t’y connaissais en relation ? Celles qu’on pouvait qualifier de durables et stables ? Absolument rien. Mais tu comprenais qu’il puisse être déstabilisé, déjà rien qu’à son âge et vu la personne dont il te parlait. Tu t’étais senti assez mal lorsque tu t’étais rendu compte que t’aimais autant les hommes que les femmes, t’avais pas vraiment eu l’occasion d’en parler à qui que ce soit, puis avec le temps tu t’étais juste foutu de l’avis des autres, même s’il était hors de question que t’en parles un jour à ton père. T’avais jamais été proche de lui et ça ne risquait pas d’arriver.
« ▬ Eh, au pire si tu t’entends bien avec les profs de ces matières tu pourrais pt’être t’arranger pour en apprendre un peu plus ? C’ton avenir après tout et ils t’suivront pas jusqu’à Poudlard. Eeh, attends tu m’dis ça comme ça ? On va s’poser deux minutes et fêter ça ! J’serais muet comme une tombe, t’en fais pas pour ça. C’fait longtemps ? T’sais,…Je sais qu’c’est vraiment mal vu, que vaut mieux l’garder pour soi, l’gens en font tout un foin mais au fond, si c’lui qu’t’aimes, on s’en fout d’son âge, d’son genre ou quoiqu’ce soit d’autre. C’sûr que vous rentrerez pas dans la norme qu’les gens ont décidé d’imposer, mais est-ce qu’c’est grave ? C’qui compte, c’est c’que toi tu ressens, si tu t’sens mieux comme ça, avec lui. ‘Fin, tu lui en a déjà parlé ou il sait rien d’tout ? J’espère bien qu’il t’veut aucun mal, sinon j’t’assure qu’il m’entendra. Mais j’suis vraiment content pour toi, ça s’comprend qu’tu sois totalement perdu, mais j’t’assure qu’ça passera, tu vas t’trouver petit à petit, t’construire et en ressortir encore plus fort. »
Il avait parlé. Beaucoup parlé et pourtant il n'avait pas l'impression que ses ennuis étaient terminés. Ce n'était pas une formule magique qui ferait tout disparaître comme ça. Mais au moins, il se sentait un peu mieux. Il était avec son parrain et rien d'horrible ne pourrait lui arriver. C'était tout ce qu'il comptait à ses yeux. Il garda son sourire et il répondit:
- Oui bien sûr. Je veux bien. J'ai besoin de comprendre les choses pour savoir si je suis d'accord avec ou pas. Et là, je ne comprend pas le but de votre soit disant mage noir. Mais il n'y a pas que lui que je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi on doit forcément choisir un camps. Je ne comprends pas pourquoi il y a une sorte de guerre permanente. On est tous pareil... Et je sais que si je dis ça à quelqu'un d'autre que toi, à Serpentard ou à la maison, ça se passerait très mal pour moi...
Discuter de tout avec son parrain lui tenait à coeur. Il avait envie de voir d'autres choses, et d'avoir surtout des réponses à ses questions. Il lui avait même parlé de Felix, chose qu'il n'avait jamais fait auparavant. Et il savait qu'il allait le dire à Felix, pour lui prouver qu'il tenait vraiment à leur relation. Son sourire devint plus grand quand Walden ne fit aucune remarque négative sur Felix, que ce soit un garçon ou un né moldu. C'était de ça dont avait réellement besoin Regulus, du soutien. Et même ça, il ne pouvait pas le demander à Sirius.
- Il savait qui j'étais et il s'est quand même attaché à moi... Moi au début, je ne savais pas comment réagir. C'est compliqué notre relation dans le sens où il est à Gryffondor, dans la même année que Sirius, et moi qui suis à Serpentard. Ce n'était pas le fait qu'il soit un garçon qui me dérangeait mais que les autres pouvaient croire que je collais mon frère aux basques en me mettant en couple avec l'un de ses camarades. Mais Felix, je l'aime tellement. Il est tout pour moi. Il me donne la force de rester à l'école...
Regulus se mordit les lèvres et il reprit:
- J'ai plus envie de rester à Poudlard car j'ai l'impression de ne pas être libre. Je suis tout le temps épié, et les trois quart du temps, on m'ignore. Au départ de Sirius, j'ai même envisagé de partir moi même. Mais de partir définitivement du monde sorcier. Tout se mélange dans ma tête. J'ai envie de choses qui sont contradictoires. Mais tout ce que je sais, c'est que je ne veux plus rester à la maison et je m'en fiche si je suis rayé de ce foutu arbre généalogique. Ca m'empêchera pas de vivre moi aussi...
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Sujet: Re: Idle hands || Regulus 28.05.20 15:29
I know I ain't never gonna change.T’étais tellement content, qu’il te fasse confiance comme ça pour te parler de ses peurs, pour se confier, plus simplement. Ça te rassurait un peu sur ta manière de t’y prendre avec lui aussi, parce que c’était la dernière chose que tu voudrais, de te le mettre à dos ou de le vexer pour quoique ce soit. Il n’en aurait pas besoin, il avait déjà bien assez de problèmes comme ça à régler et à devoir gérer. Tu voulais l’aider, pas l’enfoncer. Tu comprenais qu’il se pose des questions, qui ne le ferait pas ?
« ▬ C’normal, faut qu’tu te fasses ta propre idée plutôt qu’uniquement t’fier aux avis des uns et des autres. Y a que comme ça qu’tu pourras y tirer clairement j’pense. T’sais, t’es pas forcé d’choisir un camp non plus, même si avec t’parents c’pas facile, j’maintiens que l’plus important c’est qu’toi tu te sentes bien, et si tu t’sens bien en t’écartant d’ce conflit, y a pas d’raisons qu’on t’force à choisir un camp. Ouais, ça c’parce que l’humain a tendance à être assez con, il a b’soin de se comparer et d’montrer qu’il a raison à tout prix. C’dommage que y ait pas d’gens…un peu plus ouverts, ou alors pt’être que t’en as qui le sont mais qui sont obligés d’faire semblant pour pas s’attirer d’problèmes, ça arrive souvent aussi. J’voudrais pas qu’il t’arrive quelqu’chose d’mal. Mais si quelqu’un t’fais du mal ou t’emmerde, t’pourras toujours compter sur moi. »
Tu ne le lui dirais jamais assez. T’avais un peu souri en venant appuyer ton index sur le bout de son nez. Un geste parfaitement inutile, mais t’en avais eu envie, t’en avais eu besoin. Comme t’avais ce besoin de le voir sourire, de voir que malgré tout, il n’avait pas perdu toute envie d’être heureux, c’était la dernière chose que tu lui souhaiterais. Il avait encore toute la vie devant lui, tellement de choses à expérimenter, positives t’espérais pour lui.
« ▬ Eh, c’normal s’il te connaissait qu’il se soit attaché à toi, t’es une d’meilleures personnes que j’connaisse. T’sais, t’as pas à t’comparer à ton frère, vous êtes deux personnes bien distinctes, et si c’lui qu’t’aimes, ç’devrait pas t’arrêter, au fond c’change quoi l’maisons ? C’pas ça qui définit une personne, une fois qu’t’auras quitté l’école , l’gens s’en foutront pas mal, ils oublieront même pt’être. Même s’il vaut mieux rester discret vu l’situation actuelle, ç’doit pas t’empêcher d’le voir et d’vivre c’que t’as envie d’vivre avec lui, surtout si ça t’fait du bien. Faut juste qu’vous soyez un minimum prudents. »
Parce que le monde extérieur, c’était pas toujours sympa, y avait tendance à avoir un peu trop de cons partout aussi, dont tu te débarrasserais bien plus ou moins rapidement, mais ce serait un peu difficile, en tout cas pas sans s’attirer plein de problèmes.
« ▬ Eh, t’sais, t’en a plus pour tellement longtemps, et même si c’con, ça s’ra utile d’avoir tes Aspics. Ah ouais ? C’radical, mais t’as pt’être besoin d’une pause d’monde magique ? Faudrait qu’tu puisses prendre du temps rien qu’pour toi, histoire d’pouvoir t’poser les bonnes questions et d’voir c’dont t’as vraiment besoin. Au moins c’déjà un peu mieux à Poudlard qu’chez toi non ? Ils sont pas sur ton dos, ou en tout cas beaucoup moins. Nah qu’t’en sois rayé, c’pas ce qui compte l’plus, mais tu risquerais d’avoir d’problèmes après s’ils t’retrouvent, l’mieux c’peut-être bien d’attendre qu’tu sois majeur, même si ça t’paraît loin, ç’pourrait faciliter pas mal d’choses »
Il savait qu'il pouvait parler, qu'il trouverait des réponses à ses questions et Regulus se sentait enfin un petit mieux. Il se sentait chanceux d'avoir un parrain aussi compréhensif et aussi à son écoute. Il ne pouvait pas parler de tout ça ni avec ses parents, ni avec son frère. Maintenant, il avait juste envie de profiter de ce moment de liberté.
- Tu sais, toi aussi, tu pourras toujours compter sur moi!Je veux pas te donner l'impression que je ne fais que me plaindre mais je ne peux parler de tout ça qu'avec toi...
Il garda son sourire, juste de penser à Felix, le faisait sourire. Au moins, il était heureux sur ça et personne ne pourrait lui enlever ce bonheur là. Felix était pour lui et de savoir que quelqu'un était au courant de ce bonheur, le rassurait au plus haut point. Il n'aurait pas besoin de se cacher, ou un peu moins. - Avec Felix, je veux que ça dure très longtemps et je sais que ça durera, faut juste que j'ai moins peur de me dévoiler quand je suis avec lui. J'ai pas envie d'agir comme un Black mais comme je suis moi, le vrai Regulus et ça c'est compliqué!
Puis il avait parlé de son envie de partir, de l'école et de la maison. Regulus était persuadé que d'en parler avec Walden, ça lui ferait du bien, peut être que ça le calmerait mais non. Il avait toujours cette envie de fuite. Il se mordit légèrement les lèvres et il ajouta:
- Tu sais, je serais capable de le faire, de partir. Déjà de faire comme Sirius et m'enfuir de la maison, mais aussi de ne plus aller à l'école. J'y suis plus à ma place, et j'ai juste envie de tout plaquer. Et finalement, si j'étais une espèce de faux sorcier, qui est juste né dans une famille sorcière et qui au final, serait plus heureux chez les moldus?
Il sortait ça comme ça, peut être que son imagination l'emportait un peu et qu'il idéalisait un peu trop le monde moldu. Mais il savait que son parrain saurait le ramener sur terre.
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Sujet: Re: Idle hands || Regulus 23.06.20 19:04
I know I ain't never gonna change.Quand t’étais en compagnie de Regulus, tu te sentais toujours un peu plus humain, nettement moins sur les nerfs que d’habitude. Tu ne savais pas comment il arrivait à faire ça, mais tu ne t’en plaindrais certainement pas. T’aimais l’écouter, essayer de l’aider même si t’avais toujours peur de ne pas t’y prendre correctement, ses réactions te rassuraient un peu. Il était tellement adorable et ça avait par la même occasion l’air de lui faire du bien. Tu te doutais qu’il ne pouvait pas trop non plus en parler librement quand bon lui souhaitait. T’étais peut-être pas un sang-pur, mais t’avais eu l’occasion d’en voir et traîner avec assez d’entre eux que pour pouvoir imaginer un minimum ce qu’il devait vivre et endurer.
« ▬ C’gentil, j’hésiterai pas si jamais j’besoin d’toi ! Non t’inquiètes, t’donnes vraiment pas c’t’image, c’normal que tu t’poses d’questions, t’as l’droit d’être en colère, d’être triste ou même n’importe quoi, c’même normal d’l’être. T’en fais pas, j’serai toujours là pour t’écouter, qu’ce soit positif ou négatif, j’rai toujours du temps pour toi et on risque pas d’se juger non plus. »
Tu lui avais un peu plus souri, c’était pas non plus comme si juger avait déjà été une de tes activités préférées. T’en voyais vraiment pas l’intérêt. Encore moins avec les gens que t’appréciais. Mais t’étais heureux de le voir sourire, d’avoir ce bonheur d’être attaché à quelqu’un, même si ça pouvait faire mal, tu ferais tout pour qu’il souffre le moins possible, même si ça ne serait pas forcément évident, t’avais ce côté protecteur avec lui, que tu ne pouvais t’empêcher d’avoir, une des seules personnes dont tu te souciais.
« ▬ Y a pas d’raisons qu’ça dure pas, eh. Ça viendra sûrement p’tit à p’tit, faut pas que tu t’mettes trop de pression non plus d’un coup. J’suis sûr qu’il t’aidera à agir comme tel et à t’trouver aussi. Rien qu’en disant ça et en agissant comme ça, t’es loin d’suivre l’chemin des Black. »
Tu sentais bien qu’il n’avait pas encore tout dit, qu’il avait encore quelque chose sur le cœur. T’étais toute ouïe, à chaque fois qu’il parlait, tu tournais toute ton attention vers lui. C’était toujours aussi sérieux comme sujet, un peu plus inquiétant dans un sens aussi. Quand il disait de partir, il n’y avait pas de raison que tu ne le croies pas non plus. T’avais haïs cette école, haïs ces murs, mais t’avais eu nulle part d’autre ou aller.
« ▬ J’en doute pas, mais faut que tu réfléchisses bien avant d’le faire. J’t’empêcherai d’rien, mais t’as une idée d’où tu pourrais aller ? J’pas envie de t’savoir seul dans la nature. T’connais un peu la famille de Felix ? Y pourraient t’héberger t’penses ? C’possible, qu’tu sois pas né dans la famille qu’il t’faut. Mais t’sais une fois qu’tu seras majeur, ce sera plus simple pour faire t’choix, tu seras déjà un peu plus libre. Pt’être pas l’jour même, mais pt’it à p’tit, ça se débloquera et t’pourras l’prendre en main comme tu l’souhaites. C’est p’têtre mieux que d’aller directement d’côté moldu, t’sais…tout n’pas facile non plus d’ce côté-là. Y a sûrement d’points positifs, mais…C’comme partout t’as un mauvais côté aussi, faut bien que t’en aies conscience pour pas qu’tu retombes trop de haut après non plus.»
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