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 Night shift || Jane

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Night shift || Jane Empty
MessageSujet: Night shift || Jane   Night shift || Jane Empty21.05.20 2:41

« If I should call you up, invest a dime. And you say you belong to me and ease my mind. Imagine how the world could be, so very fine. So happy together » (Happy Together → Filter)You better cry man

it only means you care

C’est en sursaut que tu te réveilles, et ton bras encore endormi laisse retomber la tasse que t’avais en main jusqu’à ce moment. Elle s’écrase par terre, se fend en répandant le thé que tu t’étais préparé quelques heures avant, devenu totalement froid, par terre et en partie sur toi.Tu ne comprends pas tout de suite d’ailleurs ce qui se passe, tu clignes des yeux quelques instants, passe une de tes mains sous tes lunettes pour te frotter les yeux en grimaçant un peu. Tu ne te souvenais même pas t’être endormi à un quelconque moment, juste d’avoir voulu te poser deux minutes, prendre un peu de temps pour toi. t’avais passé une sale nuit, ou en tout cas très peu reposante. Ton esprit n’avait cessé de divaguer, sans que tu ne saches de s’il s’agissait de rêves ou de visions.

Alors quand t’avais du te lever ce matin, t’avais absolument pas eu l’impression d’être reposé. T’avais directement su que cette journée allait être longue, que t’aurais sans doute du mal à te concentrer sur tes cours. Heureusement, tu n’avais pas des classes avec beaucoup d’élève étant donné que c’était une option, qui n’était pas spécialement dans les premiers choix des gens. T’avais survécu, t’aurais peut-être même pu te décerner une médaille, sauf que ce n’était pas totalement terminé, t’avais une ronde ce soir à faire, et pas seul qui plus est. T’avais pas envie de donner une mauvaise image de toi, à qui que ce soit.

C’était un peu mal parti si t’y allais comme ça, ne serait-ce qu’avec la tache qu’ t’avais sur ton pantalon maintenant, ou encore la trace sur ta joue que t’avais pu remarquer en croisant ton reflet dans le miroir, sans doute due à un appui un peu trop fort sur ton veston lorsque t’avais reposé vraisemblablement ta tête contre ton épaule. T’essayes de la faire partir au plus vit, mais c’est quand même un peu plus coriace que celle sur tes vêtements, où tu avais simplement pu utiliser la magie, ce qui t’avais royalement pris une dizaine de secondes. Il ne te restait plus qu’à prier Morgane et Merlin pour qu’elle ne disparaisse d’ici l’heure de la ronde, ou simplement pour que ton binôme ne la remarque pas, au choix.

Veiller tard n’est vraiment pas quelque chose qui te dérange, t’es de ceux qui ont moins de mal à vivre la nuit, lorsque tout est plus calme, lorsque le monde paraît bien plus silencieux et que les gens semblent avoir disparus. Puis t’as rarement l’esprit apaisé lorsque t’essayes de fermer les yeux et de t’endormir lorsqu’il fait noir, ça t’angoisse, même si t’as pas trop le choix par moment, avec ton rythme de vie. T’en viens à des journées comme celle-ci, où tu ne peux t’empêcher de dormir quelques minutes lorsque tu te poses enfin, te disant qu’avec un peu de chance, tu seras assez fatigué le soir même pour t’endormir directement sans te poser trop de questions.

L’heure n’était pas au coucher cependant, t’avais un peu plus important avant, cette ronde en compagnie de l’enseignante d’études des moldus. Tu ne pouvais pas dire que tu la détestais, t’étais même pas certain de pouvoir dire que tu détestais quelqu’un dans tes collègues. T’évitais simplement de trop la mentionner lorsque tu pouvais parler avec ta sœur ou l’un de tes proches Tu connaissais pertinemment leur avis sur la question du sang, t’irais pas non plus jusqu’à dire que les nés-moldus pouvaient être vos égaux, mais ce n’était pas pour ça que t’allais souhaiter leur mort ou vouloir à tout prix les dégager du monde magique.

Les couloirs semblent bien calmes lorsque tu descends de ton étage pour rejoindre la classe de ton aînée, mais c’est agréable dans un sens, t’entendre tes pas résonner aux travers des couloirs auxquels tu te faisais petit à petit. T’étais persuadé de ne pas être la meilleure des personnes pour faire ce genre de ronde, n’ayant jamais mis les pieds plus jeune dans cet école, mais c’était bien normal que tu le fasses comme tous les autres, on allait pas non plus te privilégier pour une raison pareille non plus. Même si tu devais bien avouer que les remontrances, ce n’était pas du tout ton truc, l’autorité, pas tellement non plus. Que tu préférais souvent fermer les yeux lorsque t’étais seul et que tu croisais des élèves, pour éviter ne serait-ce qu’un minime conflit. Ce serait un peu plus délicat, ici si jamais ça arrivait. Tu toques à sa porte, attends une réponse avant de rentrer dans la pièce et de sourire un peu timidement.


« ▬ Bonsoir ! Je…ne vous dérange pas en plein milieu de quelque chose ? Je venais pour qu’on puisse…commencer la ronde si ça vous convient maintenant ? »


Tu sais que c’est mal, mais tu ne peux pas t’empêcher de laisser traîner ton regard sur les quelques objets que tu peux apercevoir, des objets que tu n’as jamais vu de toute ta vie, alors tu te donnes l’excuses que ça doit pousser un peu à la fascination, que ça n’allait pas te tuer non plus de commencer à regarder des objets, qu’ils soient ou non construits par des moldus.

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MessageSujet: Re: Night shift || Jane   Night shift || Jane Empty30.05.20 9:07


   


Night shift



Journée calme et paisible, gris tranquillité. Un cours sur l’électricité, un autre sur le cinéma, des mines réjouies, endormies, fatiguées, un sourire, des mains levées, de la curiosité.

Jane aime ces journées, ces journées où tout semble si normal mais où elle s’amuse à déceler un détail qui pourrait tout changer. Elle a remarqué que les cinquièmes et septièmes années semblent légèrement à cran ces temps ci, c’est normal après tout, avec leurs examens de fin d’année et la pression qui en résulte, les pauvres doivent êtres dans tous leurs états et Jane essaye de se montrer conciliante,  de ne pas les alourdir de montagnes de devoir ou d’interrogations toutes les semaines. Et puis avec tout ce qu’il se passe dehors ces derniers temps… Albus et les autres sont d’avis de ne pas en parler aux élèves, de les laisser vivre leur vie.

Elle n’est pas d’accord, elle. Ce n’est pas parce qu’ils sont des enfants qu’ils doivent rester ignorants. Bien sûr elle ne veut pas non plus qu’ils perdent tous leur innocence, ils sont encore si jeunes, mais elle repense à sa propre enfance, elle n’a pas été malheureuse mais elle se souvient encore de l’horrible bruit des sirènes et des bombes, de la froideur et de l’humidité de la cave dans laquelle elle devait aller se réfugier. Elle se souvient de Judith. La guerre, la guerre et encore la guerre, quand est-ce que les Hommes arrêteront de se battre entre eux ? C’est une pensée peut-être naïve et utopique mais ça la fait souffrir Jane, toute ce souffrance dans le monde, il y en a trop, elle a l’impression de la ressentir que trop bien, cette peine, cette haine, cette violence qui s’accroît au fil des années, au grès du progrès. Sorciers ou moldus, tous ne cessent de faire avancer leurs recherches dans leur quête de détruire encore plus le monde. Cette souffrance c’est comme des bouts de verre dans sa tête et son coeur, elle est parfois si fatiguée, mais jamais elle ne baissera les bras. Elle est jaune justice. Elle se battra jusqu’au bout contre les hommes au coeur noir terreur.

C’est pour ça qu’elle ne veut pas laisser les élèves dans l’ignorance, parce qu’au fond c’est le pire des vices de l’humanité, ne pas savoir, ignorer, fermer les yeux. Il faut faire face affronter. Elle ne veut pas les jeter dans la gueule du loup, mais elle veut qu’ils sachent la vérité, qu’ils sachent que tout est fait pour les protéger.

Mais la plupart de ses collègues ne sont pas de cet avis et Jane a bien du mal à se taire, à rester de marbre. Mais comme elle ne veut pas être en froid avec eux elle se fait violence pour ne pas crier et jeter tout ce qui lui tombe sous la main, ça ne serait pas très professionnel, ni très crédible.

A la place elle écrit de longues lettres à Bertie, où elle s’épanche sur son avis, et ce dernier lui réponds toujours par un poème.

Il la connaît, il sait très bien qu’on ne peut pas la faire changer d’avis aussi facilement et qu’il est inutile de la contredire. Il est toujours bleu calme, bronze sérénité, il se contente de l’observer et de sourire alors qu’elle s’énerve et crie pour elle ne sait quelle raison, il la laisse faire pour finalement la prendre dans ses bras quand elle s’arrête. Mais comme il n’est ici avec elle, il se contente d’envoyer des poèmes, parfois des dessins.

Je suis belle, ô mortels ! Comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où chacun s’est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Éternel et muet ainsi que la matière.



Elle reconnaît les premiers vers de Baudelaire, La Beauté, parce que c’est un des préférés de Bertie. Elle ne sait pas comment il fait pour ne jamais s’énerver, pour rester aussi calme.

Mais il l’apaise toujours, dès qu’elle sent ses bras autour de sa taille toute sa colère s’envole et c’est rose amour.
Penchée au dessus du poème qu’elle a reçu ce matin, elle attends l’arrivée de son collègue pour effectuer une ronde de nuit.

Elle ne sait pas si elle doit se réjouir ou non. Elle n’a pas lié de lien particulier avec son collègue, elle ne sait pas trop quoi penser de lui. Oh elle n’est pas là pour le juger bien au contraire et puis cette ronde sera l’occasion de faire un peu connaissance et si ce n’est pas un bavard tant pis, elle ne peut pas le forcer, ça lui fera l’occasion de mettre de l’ordre dans ses pensées.

La salle de classe est encore en désordre, mais c’est normal, elle a du sortir tout un tas d’affiches de cinéma d’un des placards et des maquettes pour expliquer le fonctionnement et le principe aux élèves. C’est vraiment dommage de ne pas pouvoir leur montrer directement, de ne pas pouvoir projeter de films, ça serait amusant mais malheureusement magie et technologie ne font pas bon ménage. En attendant elle leur parle de Méliès et Chaplin et sourit devant les promesses des élèves de se débrouiller pour en regarder au moins un, un jour, peut-être.

En revanche magie n’est pas incompatible avec musique, et fort heureusement, elle peut utiliser un vieux tourne-disque magique et continuer à écouter les musiciens favoris quand elle le souhaite.

Je trône dans l’azur comme un sphinx incompris ;
J’unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes ;
Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.


Plongée dans sa lecture avec un morceau de Beethoven en fond sonore, le concerto pour empereur, un de ses favoris.

Elle si plongée dans son petit monde qu’elle manque de ne pas entendre les coups frappés à la porte.

Elle se lève pour venir lui ouvrir. Quand elle le voit elle lui décroche un sourire et se met sur le côté pour le laisser passer.

« Bonsoir, comment allez-vous ? Oh non vous ne me dérangez pas le moins du monde, je m’apprêtais aussi à commencer la ronde, je me détendais un peu avant. »

Elle remarque son coup d’oeil à la pièce : les affiches posées ça et là sur les tables, la maquette de projection miniature, son bureau toujours en désordre et le tourne-disque qui continue de diffuser la musique.

« Je sais… je ne suis pas très ordonnée, je devrais ranger tout ça mais j’ai été prise par autre chose, je m’en occuperais plus tard, si vous voulez qu’on commence tout de suite. »

De toutes les façons quand il s’agit de ranger, elle s’arrange toujours pour remettre à plus tard.
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MessageSujet: Re: Night shift || Jane   Night shift || Jane Empty31.05.20 15:02

« If I should call you up, invest a dime. And you say you belong to me and ease my mind. Imagine how the world could be, so very fine. So happy together » (Happy Together → Filter)You better cry man

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T’aurais jamais pensé un jour te retrouver enseignant, on ne pouvait pas dire que t’en avais vraiment le panache, si t’aimais partager ta passion, c’était bien différent d’en parler dans une conversation et essayer d’en apprendre une des diverses sous-branche à des adolescents. Si tu ne manquais pas de patience ou encore de douceur, t’avais toujours eu un peu de mal à t’imposer, alors tu te laissais assez souvent marcher sur les pieds, tu ne t’en plaignais pas, parce que t’étais bien conscient que tu ne faisais rien pour l’éviter, mais l’avantage était que tu n’avais pas de trop grandes classes, que la plupart étaient studieux. En même temps, tu ne savais pas ce à quoi tu t’étais attendu en commençant ces études, parce qu’il n’y avait quasiment aucune débouchée, ton père t’avais prévenu, mais t’avais préféré te lancer dans quelque chose qui te passionnait plutôt que d’aller vers quelque chose de plus sûr, mais que tu n’aurais pas apprécié. T’aurais décroché directement.

Puis franchement, t’aimais le fait de travailler au Château, c’était l’échappatoire parfaite pour éviter le plus possible ta femme et ta belle-famille. Combien de fois tu n’avais pas prétendu devoir corriger des copies plus tard le soir, que tu préférais le faire dans ton bureau où t’étais mieux concentré, juste pour ne pas avoir à rentrer trop tôt et croiser Sloàn trop longtemps. Alors les soirs comme celui-ci, où tu devais t’occuper de faire une ronde, c’était bien plus qu’une aubaine. Si quelqu’un se désistait ou avait un empêchement, tu devais parfois te faire violence pour ne pas sauter directement sur l’occasion et de pas paraître trop enjoué par l’idée.

Quoiqu’il en soit, t’avais pas eu trop de mal à afficher un léger sourire après avoir toqué à la porte, c’était mieux, autant partir sur des bonnes bases, surtout que même si tu ne la connaissais pas tant que ça, elle avait l’air gentille, même attentionnée, après ça ne pouvait qu’être une façade qu’elle arborait, mais tu n’allais pas lui en vouloir, c’était peut-être pour se simplifier la vie et même, ça ne te regarderait pas et tu n’allais pas commencer à la juger non plus, t’aimais pas faire ça, surtout parce que tu n’apprécierais pas qu’on le fasse sur et avec toi.


« ▬ Plutôt bien et vous ? Vous faites bien, autant se…poser un peu avant histoire d’attaquer ça à tête reposée, c’est toujours mieux si on ne prend pas ça pour une corvée. Votre journée s’est bien passée, pas trop longue ? »


T’as beau ne pas être à l’aise avec l’anglais, quand il s’agit de lancer des sujets de conversations, bien qu’un peu vide, t’avais fini par prendre le pli, c’était toujours utile en soirée, surtout d’être celui qui pouvais lancer les questions plutôt que d’être à la place de la personne qui pouvait répondre. T’avais tendance à chercher tes mots, ou juste céder à la facilité lorsque ta sœur était à côté et te tourner naturellement vers elle pour lui demander la traduction, ça allait souvent bien plus rapidement.

Mais ici, tu sentais que tu n’allais pas juste en rester aux politesses, sa salle de classe avait attiré ton attention, déjà que la matière en soi t’intriguais, c’était totalement l’inconnu pour toi. ça te démangeait, de te rapprocher et de regarder ça d’un peu plus près mais en même temps t’étais un peu tiraillé, t’entendais déjà d’ici Nashira faire une réflexion comme quoi ils devraient faire attention à ne pas mélanger n’importe qui, même pendant les rondes, alors si en plus elle apprenait que t’avais essayé d’en savoir plus sur ce qu’elle pouvait donner comme matière. Elle te ferait gentiment la morale, sans doute. Ta collègue te sort de ta contemplation, reprenant la parole, tu relèves les yeux vers elle, souriant encore un peu.


« ▬ Oh, ce n’était pas ce que je…regardais, c’est que…ça a l’air intriguant, intéressant ? C’est comme vous le souhaitez ! Si jamais, je peux…vous aider à ranger, ça ne me dérange pas le moins du monde. »


Est-ce que c’était une excuse pour innocemment pouvoir poser quelques questions et voir de plus près ce de quoi il s’agissait ? Parfaitement. Mais en même temps, t’aimais réellement ranger, c’était même une de tes passions si on pouvait dire ça. C’était tellement détendant, et bien plus intéressant que d’essayer de faire preuve d’autorité envers des élèves qui ne respecteraient pas le couvre-feu. T’avais un peu penché la tête en regardant ce qui semblait être une maquette de…Tu ne savais absolument pas quoi, en fait. C’était vraiment étrange pour le coup.


« ▬ Est-ce que…ça a un rapport avec les…moulins à eau ? »


Peut-être être que non, mais c’était ce que ce qui semblait être des rouages. Sans doute qu’il y avait des tonnes de choses avec ce genre de rouages, et que tu passerais pour un abruti fini. Mais t’avais pas su t’en empêcher.


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MessageSujet: Re: Night shift || Jane   Night shift || Jane Empty25.06.20 22:17


   


Night shift



Elle repense avec nostalgie à ses propres sorties nocturnes, à essayer d’échapper à la vigilance des professeurs en compagnie de ses camarades de dortoirs, à se faufiler dans les cuisines pour voler quelques gâteaux ou se réunir avec Bertie dans une salle de classe vide et l’embrasser encore et encore.

Elle sourit. Qu’il est loin ce temps de la nostalgie. Maintenant c’est à elle de s’assurer que les élèves respectent le règlement. Dans la mesure du possible elle essaye de se montrer conciliante, pas trop sévère, tout dépends du degré de la bêtise qui allait être commise. Elle a été élève, elle sait à quel point les règlements peuvent êtres barbants mais elle est professeur désormais. Si elle se montrait trop laxiste, elle sait très bien que les élèves en profiteraient sans doute trop. Elle n’aime pas distribuer des retenues ou des punitions, elle n’aime pas non plus élever la voix, mais fort heureusement pour elle, la plupart du temps, les élèves se montrent plus malins qu’elle ou bien acceptent sans trop rechigner les quelques points en moins et de retourner dans leurs dortoirs.

Il faudrait peut-être ranger sérieusement la salle de classe aussi, Bertie ou même John seraient ici, il feraient une attaque et sans doute un sermon sur l’importance de tout ranger au fur et à mesure, mais comme toujours, elle sourirait, grimacerait et hausserait les épaules. Jaune insouciance contre un mélange de bleu et de rouge, violet raisonnable.

La musique continue de retentir, elle produit sur elle des effets apaisants, elle se perd dedans, elle oublie le reste du monde, qu’elle doit effectuer une ronde, que son collègue l’attends peut-être, qu’elle doit ranger.

Non il n’y a que la musique et elle, c’est si relaxant, si agréable. La musique adoucit les mœurs, dit-on et c’est vrai dans son cas. Son humeur varie au grès de la musique qu’elle écoute, elle sait toujours quoi écouter pour se calmer, pour être heureuse, pour être concentrée.

Quand elle aura un peu de temps libre, elle retournera au magasin de musique, elle choisira de nouveaux disques, découvrira de nouveaux titres. Il en sort tellement ces dernières années, il y a tellement de styles différents, pour tous les goûts, elle n’arrive presque plus à tout retenir.

Mais ce soit son âme sera dédiée au classique et aux poèmes, à Baudelaire et Beethoven, d’autres époques, d’autres mondes.

Elle est assise en tailleurs sur une des tables de la salle de classe, elle lit l’écriture si particulière de son fiancé comme si il s’agissait du plus beau des trésors, balançant lentement son corps au grès des notes. Ce n’est pas un morceau pour danser, loin de là. Si elle avait mis un disque d’Elvis, il aurait été a parier que son collègue l’aurait trouvée en train de danser.

Elle manque de tomber en sortant de sa petite bulle. Pourtant elle n’en veut pas à son collègue, il faut bien revenir à la réalité, elle lui sourit, c’est toujours jaune soleil, noir sincère quand elle sourit, elle à horreur de l’hypocrisie. Elle le laisse entrer, ils ne sont pas pressés, ils peuvent bien discuter un peu.

« Je vais bien, merci, c’est gentil ! Je suis contente pour vous. Vous avez raison, autant commencer cette ronde à tête reposée, ça sera mieux pour nous et pour les potentiels élèves… je dois vous avouez que je ne suis pas friande des punitions, mais nous devons montrer l’exemple. Oh ma journée a été parfaite et vous ? »

Un autre sourire rose tendresse, elle pose son regard brun sur lui, elle remarque ses quelques hésitations et sa manière de parler, un peu plus lentement, l’accent dans sa voix. C’est vrai qu’il n’est pas né ici. Elle ne le jugera jamais sur ça. Mais autant l’aider un peu en essayant de ne pas parler à toute vitesse comme elle peut le faire, autant faciliter la conversation.
Une légère pointe de nostalgie l’envahie quand elle pense à son pays d’origine, la France. Le même que sa chère Judith.

Sa curiosité ne lui échappe pas non plus, elle remarque son regard bleu intrigué sur sa salle de classe.

« Je sais que je suis désordonnée, je suis incorrigible à ce sujet… je faisais un cours sur le cinéma, c’est un art moldu. Je vous avoue que ça ne serait pas de refus, sinon je risque de tout repousser à demain et je n’aimerais pas que Peeves en profite pour abîmer quelque chose. »

Elle n’a rien contre cet esprit frappeur et pour être honnête il ne lui a jamais trop causé d’ennuis, que ce fut quand elle était élève, ou encore aujourd’hui. Bien sûr il aime jouer des tours et venir jouer les perturbateurs, mais peut-être parce qu’elle ne le considère pas comme un nuisible mais comme un être, un membre essentiel de Poudlard, il ne cherche pas les ennuis plus que ça.
La musique continue, le morceau est assez long, mais elle ne songe pas à l’arrêter tout de suite, ça ne sert à rien, ça donne une bonne ambiance et peut-être qu’elle aura son effet sur son collègue aussi.

« Oh non, pas du tout, c’est une maquette de projecteur. »

Elle comprends que la forme circulaire puisse induire en erreur. L’espace de quelques instants, elle se remets dans la peau de l’enseignante.

« C’est cet appareil qui sert à projeter des films, grâce à une pellicule argentique. Vous avez déjà entendu parler du cinéma ? C’est un processus un peu semblable aux appareils photos, dans un sens, sauf que ça permet de diffuser plus d’images mouvantes qui donnent une histoire. »

Elle espère avoir été assez claire. Elle même était si perdue au début, quand elle a débarqué dans ce monde magique. Si il n’y avait pas eu Bertie, sans doute aurait-elle mis plus de temps à comprendre comment la société sorcière fonctionnait et ne se serait pas aussi bien intégrée.
C’est pour ça, et tout le reste que son coeur lui est entièrement dévoué et à personne d’autre.
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MessageSujet: Re: Night shift || Jane   Night shift || Jane Empty26.06.20 1:47

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T’as toujours cette sensation de stress qui te colle à la peau, t’arriveras sans doute pas à t’en débarrasser si facilement, tu la traînes depuis des années, t’es du genre à te mettre un coup de pression, même lorsque tu dois simplement aller vers une personne pour lui parler. Une sorte de timidité maladive qui t’a sans doute empêché de faire pas mal de choses dans la vie, t’as arrêté de les compter depuis bien longtemps. À vrai dire, ta sœur rattrapait souvent les choses la plupart du temps, t’aidait à avancer lorsque vous étiez plus jeunes. Continuait quand elle en avait l’occasion d’ailleurs, et ce n’était pas toi qui allais t’en plaindre où la repousser, t’avais toujours préféré suivre que de mener, quelque chose qui ne risquait sans doute pas de changer, c’était ancré dans ton caractère, si profondément. Tu ne chercherais même pas à être autrement, t’en aurais sans doute pas la force.

Mais en entrant, en voyant ta collègue, la pression redescend un peu. Peut-être parce qu’elle est loin d’être le genre de personne condescendante, que tu n’as pas spécialement besoin de faire attention de l’image que tu renvoies, ou en tout cas moins qu’en présence de ta famille et belle-famille. Peut-être que la musique retentissant dans la pièce aide aussi, mais ça te fait un peu sourire. Même si vous ne commencez qu’avec des banalités, c’était ce qu’il y avait de plus sûr après tout pour débuter une conversation. Puis t’étais content, de faire cette ronde, même si t’aimais la banalité, avoir une routine, ça n’allait certainement pas te tuer.

« ▬ Je suis ravi de l’entendre ! Oui, ça ne servirait vraiment à rien d’être…sur les nerfs ou quelque chose dans le genre.  Vraiment ? Je vous avoue que moi non plus, même s’ils ne sont pas censés être sortis, je me dis que parfois des…remontrances peuvent suffire. Assez bien, merci ! »


T’aurais bien aimé que ça le soit autant que tu puisses le lui prétendre, mais tu te voyais mal lui dire que tu te sentais toujours mal à l’aise face à certaines questions ou regards d’élèves, ce serait un peu ridicule. Déjà que tu n’étais pas censé commencer à lui parler autant si tu te fiais à ce que tes parents pourraient dire. Mais tu ne faisais strictement rien de mal, et qui plus est, tu n’y pouvais pas grand-chose non plus si sa matière et son cours avaient l’air intéressants, et l’étaient sans doute. Puis la pièce dégageait simplement quelque chose de rassurant aussi, presque familier, même si l’envie de tout ranger te titillait, tu ne le ferais rien tant qu’elle ne le demandait pas.


« ▬ Ce n’est pas forcément une mauvaise chose ou un défaut ! Je trouve que ça rend plus vite une pièce…vivante. Ça doit vous prendre plusieurs heures à expliquer non ? Le plus difficile, c’est de s’y mettre généralement ! Puis avec les sorts appropriés, ce sera réglé en un rien de temps. Ce serait dommage, qu’il vienne tout déranger, surtout que ça a l’air d’être sa spécialité ! »


Une chance que tu ne l’aies pas connu lorsque tu étais étudiant. Jusqu’ici, tu n’avais pas trop eu à avoir affaire à lui, t’espérais au fond de toi que ça puisse continuer de la sorte. S’il venait à mettre le bordel, même devant toi, t’étais pas certain d’arriver à dire quoique ce soit, tu le laisserais sans doute faire. De toute manière, il sort de ton esprit assez rapidement, à l’aide de sa phrase, tu penches un peu la tête sur le côté, comme si ça pouvait aider à avoir une réponse plus rapidement ou plus facilement.


« ▬ Un…projecteur ? »


Au final, rien n’est plus efficace que de poser directement une question, si on voulait des réponses. Surtout que tu ne connaissais absolument rien à ce sujet. Tu n’avais jamais vraiment eu l’occasion de beaucoup te balader du côté moldu, tout ce que tu en connaissais venait de la bouche de Cade, ou les quelques fois où t’avais pu te rendre dans sa famille. Mais elle vient te fournir assez rapidement des réponses. Tu ne saisis pas totalement tout ce qu’elle explique, mais tu saisis le principal, du moins t’en as l’impression.


« ▬ Oui ! Ce sont ces…grandes salles plongées dans le noir où ils diffusent ces…films. Je ne savais pas que c’était grâce à ça que ça pouvait être…Diffusé ?  ça a l’air tellement complexe, mais…s’ils arrivent à faire projeter ça en grand, ils pourraient aussi le faire en plus petit pour des photos ? Enfin, je ne me souviens pas avoir vu de…photos qui pouvaient bouger. »


En tout cas pas sans l’aide de la magie.  Peut-être que tu te trompais, ça ne t’étonnerait pas spécialement, vu tes maigres connaissances dans le domaine. Tu te souviens de ce jour où Cade t’avais traîné dans une de ces salles de cinéma, il n’avait pas fallu beaucoup d’arguments pour te convaincre il fallait dire. Mais même si t’y étais allé en partie pour apprendre de nouvelles choses, ton regard ne s’était porté que sur lui au final, malgré la pénombre, ta vue s’y était fait, et t’avais pas pu le lâcher une seule seconde. Une époque bien révolue que tu ne risquais pas de retrouver de sitôt. Peut-être jamais, même si tu t’y accrochais toujours au fond. Faudrait bien que tu finisses par ouvrir les yeux, que t’admette que plus rien ne serait pareil. Tu secoues légèrement la tête, prenant l’excuse de vouloir ranger pour en profiter pour regarder le reste d’un peu plus près.


« ▬ Vous…préférez un ordre en prticulier, par nom, couleur ou…taille peut-être ? »


Ça avait toujours bien fait rire Nashira, ta manie de vouloir tout trier. Vous partagiez la même chambre pendant tout un temps, tu ne supportais pas non plus lorsque ses affaires traînaient un peu trop longtemps, que ce soit par terre ou autre part. En attendant, tu ne pouvais t’empêcher de regarder les affiches sur le bureau, des noms qui ne te disaient rien, des visages inconnus, mais quand même assez fascinants, sans te décider à les toucher pour autant.

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MessageSujet: Re: Night shift || Jane   Night shift || Jane Empty05.08.20 22:57


   


Night shift



Pour être honnête, Jane ne s’était jamais vu professeur. Elle n’avait jamais imaginé s’engager dans cette carrière. Quand elle était petite, elle rêvait de musique et de danse, voulait continuer à parcourir les routes, les monde comme son père, a faire des rencontres, escalader des montagnes, vivre dans le orange aventure des couchers de soleil. Mais plus que tout elle voulait protéger le monde, le rendre plus beau, meilleur. Un rêve de petite fille, utopique, alors qu’elle entendait son père parler de sa mère, de la résistance, qu’elle tournait les pages des livres narrant les histoires de chevaliers et de héros sans peur, que ses grands yeux bruns innocents se posaient sur les planches colorées des comics.

Encore aujourd’hui elle rêve, elle espère ce monde meilleur, sans doute moins naïvement qu’avant, mais elle n’abandonne pas. Elle n’est plus cette petite fille qui espérait avoir les même pouvoirs que les super-héros. Des pouvoirs elle en a, elle est une sorcière. Mais ça ne suffit pas, bien au contraire.

Mais en étant professeur, elle a l’impression de pouvoir réaliser ce rêve, d’une certaine manière. En parlant à ses élèves, en leur faisant découvrir un monde qu’ils ne connaissaient pas, en leur faisant comprendre que moldus et sorciers ne sont pas si différents que ça, à êtres plus ouverts, plus tolérants.

Elle ne pensait pas se prendre autant d’affection pour ce métier. Et pourtant la voilà, professeur. Qui l’aurait cru ?

Les premières semaines, elle avait eu du mal à se retrouver de l’autre côté de la scène, à voir certains de ses anciens professeurs comme des collègues. Mais elle avait vite réussi à prendre ses marques, à se faire imposer. Elle n’était plus l’ancienne élève jaune justice et noir loyauté, enfin plus totalement. Et elle était heureuse de retrouver Poudlard, ce refuge, ce château humide qui l’émerveillait encore aujourd’hui.

« Les élèves sont plus perspicaces qu’on ne le pense, ils doivent avoir une sorte de sixième sens pour détecter quand un enseignant est de bonne ou mauvaise humeur et ils savent l’utiliser à leur avantage. J’ai été élève avant eux et je dois avouer que je n’étais pas des plus exemplaires… et comment leur reprocher de vouloir juste un peu pousser les limites, du moment qu’ils ne font rien de particulièrement dangereux… . Tant mieux, je suis heureuse pour vous. »

Elle aimerait lui poser plus que questions, mais ils ne sont pas si proches que cela, pour le moment leurs relations ne sont pas encore très proches, ils sont des collègues qui s’échangent des banalités. Et elle a bien remarqué qu’il n’était pas expansif, qu’il se tenait plus en retrait, faisait preuve de plus de retenue. Ce n’est pas ça qui la dérange, chacun a sa personnalité, mais parfois c’est plus fort qu’elle, elle se montre curieuse, protectrice.

« C’est parce que vous n’avez pas encore vu l’état de mon bureau…. Même un niffleur ne ferait pas autant de bazar que moi ! Je le pense aussi, j’aime que mes élèves se sentent à l’aise en cours. Oui, c’est assez compliqué de leur expliquer certains concepts, surtout de cette manière, leur montrer directement serait plus facile mais comme la plupart des technologies moldues ne fonctionnent pas dans l’enceinte du château, je dois me montrer la plus descriptive possible. Un des avantages de la magie je suppose. C’est sa nature après tout, on n’y peut rien, il vaut mieux le prendre comme il est plutôt que d’essayer de le faire changer et puis il n’est pas méchant au fond. »

Pourtant Jane est de ceux qui sont persuadés que tout le monde pouvait changer, ou presque. Elle a un aperçu de la guerre et de ses détracteurs, elle sait que certaines personnes ne changeront jamais, ils ont bien trop de haine dans leur coeur et de colère dans leur yeux pour espérer y voir un changement.

Elle remarque son air intéressé, elle ne peut s’empêcher de sourire. C’est comme se retrouver de nouveau en cours, face à ses élèves. Malgré elle, elle redevient partiellement la professeur d’étude des moldus, pendant un court instant.

« Oui, c’est un vieux modèle. C’est ce qui sert à projeter les films, c’est un peu comme avec les appareils photos sauf qu’il diffuse des bobines de pellicules à une certaine vitesse qui permet de former ce qu’on appelle un film… oh mais alors vous en avez déjà vu ? C’est exactement ça… on projette les films sur plusieurs bobines de pellicule argentique. C’est vrai que ça peut sembler compliqué, mais c’est un art qui s’améliore avec le temps, à ses début on ne diffusait que de très courts films, en noir et blanc majoritairement et sans le son, c’est au fil des années que les moldus ont réussi à intégrer tout ça, et je suis sûre qu’ils feront encore des progrès dans ce domaine. Oh ce n’est pas la même chose pour les photos, c’est grâce à la magie qu’elles peuvent bouger chez nous… tenez – elle poussa devant lui une affiche montrant différents schémas d’une pellicule de film – sur ce genre de pellicules il y a plusieurs images, vingt-quatre, pour une seconde. C’est ce qui donne cette illusion de mouvement, alors que ça n’existe pas sur les appareils photos. »

Elle continue de sourire, essaye de ne pas trop se perdre dans des termes techniques, à la fois pour qu’il puisse comprendre le mieux possible, même si il semble déjà familier des films et aussi parce qu’elle sait que l’anglais n’est pas sa langue maternelle, elle ne sait pas jusqu’où va son niveau dans cette langue mais elle ne souhaite pas le perturber avec des termes trop techniques qu’elle serait incapable de traduire.

« Non pas particulièrement, je range mes affiches dans l’ordre chronologique, pour mieux restituer l’histoire aux élèves. »

Elle essaye de ne pas avoir l’air trop étonné. Elle se contente juste de ranger, de trier le mieux possible pour éviter que tout ne se mélange et qu’elle ne perde du temps à tout retrouver par la suite, mais c’est le minimum. C’est violet intrigué d’un seul coup. Pourtant elle a l’habitude avec Bertie et John mais ça fait bien longtemps qu’ils ont abandonné l’idée de faire d’elle quelqu’un d’ordonné, tout comme les autres autour d’elle. C’est presque touchant, de le voir serviable, elle sent son envie d’aider, sa curiosité.

« C’est Charlie Chaplin. C’était un acteur et un réalisateur de cinéma… j’aime beaucoup ces films, il avait son style. Je le présente toujours à mes élèves, même si je ne peux pas leur montrer ses œuvres, je peux au moins leur expliquer les thèmes qu’il y aborde. »

Elle choisissait les plus connus mais aussi ceux qui étaient susceptibles d’éveiller leur curiosité, d’apporter un certain intérêt chez eux. C’était plus pratique et bien plus amusant aussi, plus facile pour elle, plutôt que de leur parler pendant des heures de termes techniques. Et elle espérait aussi secrètement qu’ils seraient sensibles à certains messages, qu’ils comprendraient.

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Night shift || Jane Empty
MessageSujet: Re: Night shift || Jane   Night shift || Jane Empty16.08.20 20:29

« If I should call you up, invest a dime. And you say you belong to me and ease my mind. Imagine how the world could be, so very fine. So happy together » (Happy Together → Filter)You better cry man

it only means you care

T’avais toujours eu un rapport assez compliqué, avec la nuit. Peur du noir qui s’installait lorsque t’étais jeune, à moins que ta sœur ne soit juste à côté de toi, où qu’on ne laisse la lumière du couloir allumée. Ça aurait pu être un peu mieux lorsque t’avais intégré Beauxbâtons, en te retrouvant avec d’autres personnes dans les dortoirs, si tu n’avais pas eu conscience de ce pouvoir, et la peur presque automatique de faire ce que tu croyais être des cauchemars par la suite. Tu ne comptais plus le nombre de fois où t’avais pu t’endormir en cours, juste parce que tu n’osais pas fermer les yeux une fois dans ton lit, même si ça n’avait pas changé grand-chose, si une vision devait se manifester, elle le faisait, peu importait l’heure et la manière. T’avais fini par prendre du recul, et à arriver à presque l’apprécier comme maintenant, c’était si calme, plus paisible la plupart des gens dormaient et on ne viendrait pas commencer à te faire une tonne de remarques, peu importe le sujet.

Tu savais bien que t’étais pas mal dans le déni, que ça ne te servait à rien de faire l’autruche et de repousser tes problèmes à plus tard, mais t’arrivais pas à t’en empêcher. T’avais jamais su planifier quoique ce soit sur des années, tu préférais vivre au jour le jour, c’était tellement moins stressant dans un sens et t’étais presque sûr que tout irait comme tu le voudrais, c’était plus simple à gérer. Si ici t’avais essayé de planifier ce qui pourrait se passer durant cette ronde, t’aurais sans doute plus d’ongles à l’heure qu’il était, et t’aurais mal dormi la veille. Pourtant, tu savais que ce n’était pas quelqu’un de méchant, même si tu ne la connaissais pas plus que ça, elle n’en avait pas le moins l’air du monde, mais t’avais toujours cette peur constante de te ridiculiser, de dire ou faire quelque chose de travers.

T’arrives même un peu à sourire en l’entendant. Alors que tu sais pertinemment que c’est un de tes points faibles, l’autorité. Peut-être même le pire. T’es bien incapable de reprendre quelqu’un, même si on te crachait dessus, tu serais capable de leur trouver une excuse. Ce qui était un peu ridicule dans un sens, alors que tu savais que t’avais un physique qui pouvait être qualifié d’imposant, mais tu ne t’étais jamais senti à l’aise avec ça non plus. T’avais l’impression que justement, les gens attendaient encore plus de choses de toi. Tu savais que ton père ne se voulait absolument pas méchant, mais le nombre de fois où il avait pu te dire que t’étais un homme, fort, que t’avais pas à être aussi sensible, ou à autant craindre tout et n’importe quoi. Même si tu le voulais, t’aurais pas réussi à te forcer pour devenir quelqu’un d’autre.


« ▬ Oui, ils sont bien plus…je ne dirais pas intelligents, mais…réfléchis ? qu’on pourrait le croire. Il faut dire que ce n’est pas facile non plus de se retrouver en internat à leur âge, il est facile d’avoir l’impression d’être toujours surveillé et d’avoir envie de se défouler d’une autre manière, on ne peut pas leur en vouloir. Vraiment ? On ne dirait pas comme ça ! Enfin, je ne peux pas non plus prétendre vous connaître à la perfection, mais on…ne dirait pas. C’est ça tant qu’ils ne font de mal à personne, je ne vois pas pourquoi il faudrait les arrêter. »


Bon, tu mentais un peu, certes, mais en même temps, tu te voyais mal dire que tu préférerais ne pas les croiser hors des cours, ou même juste ne pas devoir à subir ne serait-ce qu’une question ou remarque qui n’était pas dirigée vers tes cours. De toute manière, on t’avait toujours appris à retenir le plus possible tes émotions, en tout cas face aux personnes qui ne t’étaient pas proches. En même temps, ici, t’avais l’impression qu’elle dégageait quelque chose de confiance, elle était assez douce.


« ▬ Je pense qu’il y a bien pire que vous, et puis même, tant que vous vous y retrouvez, c’est le principal ! C’est certain, autant qu’ils ne soient pas perturbés par quelque chose d’autre.  Surtout que certains ne doivent pas être…moldus non plus ? S’ils n’ont pas pu grandir dans un environnement…propice à la découverte de toutes leurs coutumes et objets, ils doivent être un peu perdus par moment ?  Je comprends totalement, l’arithmancie, c’est…tellement plus compréhensible une fois qu’on prend un parchemin et qu’on essaye par soi-même, que de regarder ou écouter quelqu’un qui en fait. Il n’y a pas des sorts qui pourraient…aider à ce qu’ils fonctionnent ? C’est un peu contradictoire, je le conçois bien mais sait-on jamais que ça puisse exister. C’est certain, essayer de le changer ne ferait que le persuader de l’inverse je pense. Non du tout, la vie éternelle ne doit pas être quelque chose de spécialement amusant non plus, il a…bien le droit de s’amuser aussi. »


Si ça pouvait ne pas tomber sur toi par contre, t’apprécierais. Mais il y avait bien pire que lui au fond, tu t’en rendais bien compte aussi. Puis tant qu’il ne serait pas juste ici, t’allais pas commencer à te monter la tête avec ça. Surtout qu’il y avait bien plus de choses à découvrir ici, que t’avais rarement l’occasion de te pencher sur ce genres d’objets. Alors que c’était vraiment intéressant. Peut-être parce que tu n’avais jamais pu t’y pencher, en fait. Même si t’as besoin de quasiment toute ta concentration pour pouvoir comprendre complètement. Tu sens ton regard devenir fuyant lorsqu’elle te demande si t’en as déjà vu, de toute manière tu sais que c’est un peu trop tard, que tu l’as insinué. Mais t’as tellement l’habitude de devoir te retenir sur le sujet, de devoir nier la manière dont t’as pu connaître telle ou telle chose.


« ▬ C’est comme…plusieurs photos passées l’une après l’autre alors ? ça se base sur…une illusion d’optique ? O-Oui, une fois il y a quelques années, mais je n’ai pas vraiment eu l’occasion de réitérer. C’est vraiment impressionnant, surtout lorsqu’on part de…strictement rien. Vous pensez qu’ils pourront être encore plus longs ?  Peut-être qu’ils toruveront aussi un moyen de les faire bouger petit à petit, ça ne serait pas étonnant.  Ça doit prendre tellement de temps à filmer, je me demande comment quelqu’un a pu se rendre compte que cette illusion…fonctionnait. »


En même temps, tu savais plutôt bien que les passions changeaient énormément d’une personne à l’autre, que c’était ça qui était le plus intéressant dans un sens avec l’être humain. Même si on t’avait toujours appris à dénigrer tout ce qui touchait aux moldus, que t’étais censé les détester aussi. à quoi bon, ils ne t’avaient jamais rien fait et tu ne voyais pas non plus ce qu’un statut de sang pouvait changer quoique ce soit. Mais t’étais une personne beaucoup trop en retrait, qui n’osait pas s’imposer, alors défier tes parents en quelque sorte, et même ta famille en général ne serait-ce qu’en leur disant que tu t’en fichais totalement, t’osais même pas l’imaginer.


« ▬ D’accord, c’est vrai que c’est beaucoup plus…facile pour s’y retrouver par la suite en fait. Vous en collectionnez depuis combien de temps ? »


T’avais peut-être eu la chance d’aller voir un film, mais ce n’était pas pour ça que tu connaissais l’Histoire du cinéma ou quoique ce soit d’autre de technique dessus. Puis franchement, le fait de trier par date t’arrangeait dans un sens, t’étais bien forcé de chercher et trouver la date sur les affiches, et par conséquent les regarder. Même si tu savais pertinemment que d’habitude, t’essayais d’éviter au maximum de toucher les affaires des autres, parce que ça favorisait les visions sur les personnes en question, t’aurais aucune envie de découvrir quoique ce soit de déchirant possiblement sur son avenir et avoir à le lui dire parce que tu savais pertinemment que tu ne saurais pas le garder pour toi. Mais t’es trop intrigué et attiré par ces images, ces titres, ces couleurs. T’aurais envie de les regarder, ou au moins quelques-uns.


« ▬ Il est anglais ? Enfin, bien que je me doute que ça ne change pas grand-chose, je trouve que ça a toujours un côté…intéressant de savoir. Il jouait dans ses propres films ? Oh, ce n’est donc pas uniquement quelque chose de…distrayants les films ? Il y en a qui sont uniquement réservés à l’apprentissage, ou même…tout et n’importe quoi ? »


Maintenant que tu le disais, ça te semblait clairement évident, en fait. Mais quitte à répondre à tes questions, autant demander à quelqu’un qui semblait s’y connaître.
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MessageSujet: Re: Night shift || Jane   Night shift || Jane Empty17.09.20 16:54


   


Night shift



Elle doit bien l’avouer, elle est bien plus heureuse de faire sa ronde avec son collègue d’arithmancie qu’avec d’autres. Elle n’a aucun problème avec les autres, au contraire, malgré des opinions radicalement opposées sur certains sujets.
Mais les autres sont bien plus anciens, ils sont plus âgés qu’eux. Il y a un espèce de fossés qu’il est difficile de combler. Certains comme Minerva ou Horace sont bien plus stricts, bien plus prompts à ne rien laisser passer quand ils surprennent un élève en dehors de son dortoir, moins enclin à se montrer compréhensif ou du moins vigilant.

Elle sait très bien que se montrer trop gentille pourrait lui porter préjudice en tant qu’enseignante, mais elle sait faire preuve de sévérité quand il le faut. ,

Seulement elle n’aime pas utiliser les punitions et les menaces de points en moins à tout va.

Sans doute que si elle avait vécu une enfance comme les autres, passablement sédentaire en fréquentant une école moldue, en grandissant au coeur de la culture britannique, n’aurait-elle pas ce point de vue plus ouvert qui la caractérisait.

Encore maintenant, alors qu’elle mène une vie plus traditionnelle si on puis dire, c’est orange confusion dans son esprit. Elle a du mal à comprendre les réactions, les manières de penser des autres. Elle a du mal à se sentir à l’aise en présence de personne trop carrées, aux apparences trop parfaites, trop conformistes. Elle se sent bien plus à l’aise avec ceux qui ne rentrent pas dans le moule, ceux qui ne se plient pas aux diktats de la société et qui vivent comme bon leur semble. Bien sur elle ne peut pas prétendre tout tolérer, comme un mode de vie violent ou basé sur la haine et le rejet de l’autre. Elle n’a pas peur de la différence. C’est tout le contraire, c’est cette haine et ce rejet qui l’ont tant marquée enfant qui fait qu’elle se sent le devoir, le besoin d’aller vers les autres, ceux qui n’étaient pas forcément comme les autres et de les protéger, coûte que coûte.

Elle sourit d’avantage en le voyant se détendre un peu. Le pauvre, il a l’air si timide, comme si il ne se sentait pas à sa place ou avait peur de déranger.

« Ils sont jeunes mais loin d’êtres stupides. Ce n’est pas facile d’être un adolescent, ils se posent plus de questions que nous, alors forcément ils réfléchissent plus. Je suis d’accord avec vous, ce sont des enfants, ils ont aussi besoin de vivre leur vie et de faire autre chose que des devoirs ou étudier. »

Elle se mord la lèvre pour ne pas éclater de rire. Pourquoi tout le monde semble aussi étonné de savoir qu’elle n’était pas une petite fille modèle ?

« J’ai l’impression que c’est difficile à croire pour tout le monde, mais je n’étais pas la dernière quand il fallait enfreindre le règlement, j’étais un peu casse-cou. Je faisais pareil, je sortais en cachette, c’était assez excitant de découvrir le château la nuit. Si mes élèves savaient ça en revanche, je ne pense pas qu’ils me prendrait au sérieux par la suite. »

Un nouveau sourire, rose nostalgie alors qu’elle se remémore ces fameuses bêtises, ces fameuses sorties nocturnes. Elle ne pensait jamais à mal, elle aimait bien la sensation de faire quelque chose d’interdit et de réussir à ne pas se faire pincer. Elle repense à un baiser échangé derrière une tapisserie et d’un concours de glissades organisé clandestinement. Des bêtises d’adolescents voulant juste tester les limites, se découvrir un peu plus, deux amoureux cherchant un peu d’intimité dans le noir de la nuit, en proie avec des hormones et un coeur en folie.

« Je crois que si il fallait organiser un concours du professeur le plus désorganisé et bordélique je gagnerais haut la main, mais comme vous le dite, j’arrive à m’y retrouver, c’est le principal. Surtout en ce moment, ils ont beaucoup de devoirs, de travail et on ne peut pas dire que les événements de ces derniers temps soient propices à leur donner goût aux études, alors si je peux capter leur attention d’une manière ou d’une autre… oui, ça m’a d’ailleurs étonnée, dans le bon sens du terme, de voir quelques élèves issus de famille sorcière vouloir suivre mes cours de manière volontaire, en général la plupart qui viennent ont de vagues connaissances mais certains ce sont vraiment montrés intéressés et sont venus de leur pleins gré. Je comprends, la théorie c’est quelque chose, la pratique tout autre. Oh je pense qu’il doit exister quelques sorts mais la concentration de magie est tellement forte ici que ça ne servirait pas à grand-chose. Mais je ne désespère pas, qui sait, d’ici quelques années, quelqu’un aura trouvé un moyen de contrer ce problème ou trouvera une solution pour éviter que tout ne se détraque complètement. Je pense que c’est ça qui l’amuse autant, qu’on essaye de le raisonner et de le dissuader. Je ne dis pas qu’il faut l’encourager mais il n’a jamais rien fait de réellement dangereux, du moins à ma connaissance et puis que serait un château écossais sans fantômes et sans esprits-frappeurs ? »

Poudlard devait bien être la seule école de magie qui comprenait autant de fantômes en son sein. Elle savait que certaines écoles comme Durmstrang ou Ilvermorny n’avaient pas de fantômes qui venaient hanter les lieux. Pour le reste, elle devait bien avouer que ce n’était pas son principal sujet de préoccupation, mais elle est certaine que si demain tous les fantômes et Peeves devaient quitter Poudlard, l’école perdrait de son charme.

Elle voit son regard devenir fuyant, elle se demande si elle ne vient pas de commettre un impair, de se montrer trop indiscrète. Elle a du mal à voir en quoi pourtant. Malgré toutes ces années passées dans le monde de la magie, à être fiancée à un homme venant d’une famille de sorcier qui ne s’est jamais privé pour lui expliquer comment la société magique fonctionnait, il y avait des choses qui lui échappait encore. Cette espèce de malaise, ce besoin de cacher le fait que certains s’intéressaient aux moldus, comme si il s’agissait d’une chose taboue.

« Oui c’est ça, et c’est ce qui donne cette illusion de mouvement. Oh c’est dommage de ne pas avoir pu réitérer l’expérience, surtout dans un cinéma, ce n’est pas la même chose que de regarder un film chez soi. Je pense que dans ce domaine les moldus n’ont pas fini de nous surprendre, ils sortent de plus en plus de films et utilisent de plus en plus de moyen pour inventer des histoires diverses et variées, ils font même des films avec des dessins animés, la méthode est différente puisqu’il n’y a pas de vrais acteur et la plupart du temps ce sont des films adressés aux enfants mais c’est tout aussi intéressant à regarder quand on est adulte. Ça doit bien prendre plusieurs mois à filmer et remonter tout ça, mais je crois que ça me prendrais des heures entières de vous expliquer tout le travail derrière et même moi je ne suis pas aussi calée dans ce domaine. Sûrement quelqu’un qui aimait faire des expériences ou même tout à fait par hasard, si vous saviez le nombre de découvertes ou d’inventions qu’on doit au fruit du hasard ou d’une bêtise. »

Elle adore ce genre d’anecdotes et visiblement ses élèves aussi. C’est sans doute parce qu’il y a quelque chose de rassurant de ce dire qu’une bêtise a permis à une personne de se rendre célèbre ou de faire une découverte scientifique qui a changé le monde.

« Je crois que je serai incapable de les ranger autrement… j’ai commencé la collection il y a quelques années, avant même de devenir professeur, j’aimais bien l’idée d’avoir des affiches à mettre sur les murs et puis quand je suis devenue professeur j’en ai vu une réelle utilité. Dès que j’en ai l’occasion, je vais dans les cinéma leur demander si ils n’ont pas quelques affiches dont ils ne servent plus ou je vais faire un tour dans des brocantes, c’est là que je fais mes meilleures trouvailles. »

Elle ne peut s’empêcher de remarquer la curiosité qui l’anime vis à vis de ses affiches. Elle ne peut l’en blâmer. Elle ne sait pas grand-chose de lui, elle sait qu’il vient d’une famille de sorcier, il ne doit pas connaître énormément de choses sur les moldus. Pour un peu elle a l’impression de se retrouver face à un serdaigle, bleu curiosité.
En tout cas elle est bien contente d’avoir quelqu’un pour l’aider à ranger, le travail sera sans doute plus rapidement fait et surtout ça la motivera à ranger. Elle trouve toujours un prétexte pour repousser, les papiers s’amoncellent en tas, en une pile qui menace de s’écouler et ça lui prends des heures, parce que même la magie ne peut rien pour une personne aussi désordonnée qu’elle.

« Oui, mais il a vécu en Amérique pendant une grande partie de sa vie et il décédé très récemment malheureusement. Non vous avez raison, ça peut influencer sa manière de filmer ou son point de vue sur l’histoire. Oui, je n’ai pas tout vu, mais il réalisait et jouait dans la plupart de ceux que j’ai vu. Les films sont un peu comme les livres, il y en de tous les genres pour tous les goût, il y a des films d’épouvante, des films romantiques, drôles, tristes, de guerres, des documentaires…. Et parfois un film véhicule des messages, parfois cachés, tout dépends du public auquel il est adressé et à l’époque à laquelle il est filmé. Certains  suscité la censure ou le scandale à leur sortie, à cause de sujets houleux ou parce qu’ils dénonçaient quelque chose. Et parfois certains films sont même aux service d’un gouvernement et servent de propagande. »

C’est sans doute beaucoup à assimiler pour lui, mais elle ne voit pas d’autre moyen de lui expliquer, de lui montrer comment cette industrie fonctionne. Mais la comparaison avec les livres est ce qui lui semble le meilleur, après tout bien que différents, les deux avaient leurs similitudes, leurs points communs et c’était sans doute plus facile à comprendre que de citer des noms ou des termes qu’elle ne comprenait pas elle-même par moments.
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Night shift || Jane Empty
MessageSujet: Re: Night shift || Jane   Night shift || Jane Empty04.10.20 2:02

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Peut-être qu’au fond, tu prenais l’excuse de parler à ta collègue et de passer du temps avec elle pour retarder l’heure de cette ronde ? Non pas que ça te terrifiait, mais tu te doutais que vous risquiez de tomber sur des élèves hors des couloirs, et tu n’avais pas forcément envie de devoir faire preuve d’une quelconque autorité ou de devoir sévir. Ce n’était pas du tout ton point fort, en même temps ce n’était pas comme si tu étais du genre à hausser la voix ou quoique ce soit d’autre, tu préférais de loin te laisser marcher sur les pieds, ou simplement te faire oublier, c’était tellement plus simple, tellement tranquille. T’avais toujours fonctionné de cette manière, alors pourquoi changer maintenant ? Ce n’était pas non plus un problème que d’être quelqu’un d’assez réservé, tu te disais qu’au moins, même si ton cercle d’amis était assez limité, tu savais que tu pouvais compter sur eux pour tout et n’importe quoi, comme inversement.

Sans doute que le métier d’enseignant n’était pas celui qui te convenait le mieux, que ça te retomberait un jour ou l’autre dessus, ce manque d’autorité, mais en même temps avec un cours en options comme le tines, que plus de la moitié des élèves ne prenaient pas, tu te voyais mal agir autrement. Tu n’était pas non plus directeur de maison, et qui plus est, tu n’avais même jamais mis les pieds au préalable dans ce château. C’était peut-être aussi en partie pour ça que tu te mettais toi-même légèrement de côté, pas comme si t’étais un imposteur, mais simplement parce que tu n’avais aucune envie de dire quelque chose de travers.

Sauf qu’ici, vous êtes juste tranquillement à deux, dans cette salle que tu ne connais pas le moins du monde, ce cours que tu n’aurais jamais pu prendre, même s’il t’intéressait. T’avais déjà eu de la chance qu’on te laisse choisir la divination, malgré les divers rechignements de tes parents qui n’y voyaient absolument aucun intérêt. T’imaginais bien que ton don avait du un minimum les faire changer d’avis, ou en tout cas assouplir leur manière de penser.

En attendant, il était assez étonnant que tu parles aussi longuement à quelqu’un de ton plein gré. Le fait que vous n’étiez pas entouré jouait beaucoup, son sourire aussi, celui qui te persuadait presque que si tu faisais une quelconque faute, elle ne la relèverait pas forcément. Même si c’était un geste utile, t’avais souvent l’impression qu’on en profitait après pour se foutre de toi juste derrière, même si ce n’était sans doute pas le cas. Ou en tout cas pas automatiquement.


« ▬ C’est certain, je dirais même que certain le sont nettement moins que nous. C’est bien l’une des périodes les plus difficiles de la vie, ou en tout cas celle…où ils se cherchent le plus. Oui, c’est bien normal qu’ils aient envie de se défouler et encore plus normal de notre part de les laisser le faire dans…les mesures du raisonnable. »


Il ne fallait pas retrouver l’établissement à feu et à sang non plus quand même, ce serait bien dommage. Ceci dit, en l’entendant parler de son passé ici, tu avais un peu plus souri, c’était toujours touchant d’une manière lorsque les gens s’ouvraient., et en plus ça te permettait d’en connaître un peu plus sur l’école.


« ▬ Vraiment ? Je sais que c’est mal de juger sur ce à quoi ressemble une personne, mais effectivement je ne l’aurais pas cru à première vue ! C’est compréhensible, c’est assez grisant de frôler l’interdit, même si on peut vite s’attirer des ennuis. Oh, peut-être qu’ils vous admireraient dans un sens, ou justement craindrais que vous ne connaissiez tous les recoins. Vous étiez répartie à…Gryffondor ? »


Tu ne jugeais pas spécialement non plus sur le caractère, mais de ce qu’elle pouvait dire là tout de suite, t’avais l’impression que c’était la maison qui s’en rapprochait le plus. Bien qu’au fond, ça ne change pas grand-chose, voir même rien à la personne qu’elle était. Qu’elle soit des leurs ou d’une autre maison, ce n’était pas le plus important, mais au moins tu faisais l’effort de t’intéresser à elle, ce qui pouvait être admirable, encore plus le fait que t’oses lui poser directement une question dans le genre.


« ▬ Tant que vous ne perdez rien, ce n’est pas comme si c’était important ! Non, du tout, surtout quel a plupart doivent s’inquiéter pour leur famille, ça n’aide absolument pas. Si vous savez leur changer les idées c’est encore mieux en effet ! Oh, c’est même extrêmement chouette qu’ils le suivent, je trouve ça assez dommage que ça ne soit pas une…branche principale. Avec un peu de temps, d’efforts et surtout de savoir sur les moldus, je suis certain que ça pourrait résoudre pas mal de problèmes. Ce serait plus pratique si ça ne se détraquait pas à l’approche de la Magie ! Mais vous arrivez quand même à donner cours malgré ça, c’est chouette ! Heureusement, ou alors ce n’était pas volontaire de sa part que ce soit dangereux. Ce n’était pas comme s’il cherchait à faire du mal aux autres. Oh, le château perdrait certainement de son charme, c’est certain ! »


Tu n’avais jamais rien vu de pareil, mais en même temps ce n’était pas non plus comme si tu avais fais énormément d’écoles de magie non plus. Mais la manière qu’elle a d’expliquer, de parler de ses passions te fait un peu sourire, te fait penser un peu à Cade, qui savait se transformer en véritable moulin à paroles, impossible à arrêter. Tu ne cherchais pas à l’arrêter non plus, t’avais toujours été fasciné par tout ce qu’il pouvait dire, même s’il ne t’avait jamais fallu grand-chose pour être fasciné venant de sa part.


« ▬ Je vois, ce n’est pas…aussi complexe que ça en a l’air dans un sens. Oh, c’est assez…complexe que de pouvoir s’y rendre, je n’étais..pas vraiment censé m’y retrouver rien que la première fois. Mais du coup beaucoup de gens ont des…projecteurs pour pouvoir regarder ça chez soi ? Oh je me doute que ce n’est pas le seul domaine en plus dans lequel ils risquent d’encore nous surprendre. Qui sait, nous aurons peut-être l’occasion de voir ça dans tous les détails un jour ! Comme quoi le hasard fait vraiment bien les choses parfois… »


Même si tu étais plutôt d’avis qu’il n’y avait pas de hasard au fond, que tout était déjà écrit quelque part, juste que tous les esprits n’étaient peut-être pas fait pour s’en rendre compte et heureusement d’ailleurs.


« ▬ Vous voyez que vous n’êtes pas si bordélique que ça ? En même temps ces affiches sont impressionnantes, vous avez bien fait de les garder ! L’avantage de ne pas acheter neuf en plus c’est que l’objet a déjà un vécu, même s’il est impossible de connaître sa vie exacte, ça…rajoute quelque chose ? »


Ce serait quand même pratique si les objets pouvaient parler, ils pourraient raconter tellement de choses ,certainement un peu trop et il ne tarderait pas avant que vous ne vous retrouviez tous plus ou moins dans la bouse de dragon. En attendant, tu profites du moment, de ce qui passe entre tes mains, les manipulant le plus délicatement possible, tu ne voudrais certainement pas risquer de les abîmer.


« ▬ Oh, la mentalité a dû beaucoup changer pour lui, ou en tout cas paraître très différente. Au moins on ne peut pas dire qu’il manque de traces de lui ici grâve à ces films ! C’est…vraiment un sujet intéressant, et fou de voir ) quel pointça peut être diversifié. On ne risqe pas de s’ennuyer en tout cas avec ces films ! Oh, oui un peu comme la presse et la radio dans un sens. C’est fou comme les gens toruvent toujours le moindre moyen pour essayer d’imposer leur manière de voir les choses. »


Est-ce que t’étais vraiment en bonne mesure de parler ? certainement pas, mais tu ne t’étais jamais senti comme faisant partie de ces sorciers à vouloir à tout prix prôner la suprématie du sang, au grand dam de tes parents.
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Night shift || Jane Empty
MessageSujet: Re: Night shift || Jane   Night shift || Jane Empty10.11.20 18:36


   


Night shift



C’est un de ses plus gros défauts, elle se laisse facilement distraire, par tout et n’importe quoi. Elle oublie parfois ce qu’elle était en train de faire et c’est sûrement pour ça qu’elle et Bertie ont décidé, d’un commun accord, de laisser à ce dernier la gestion de la cuisine mais aussi de tout ce qui touche à l‘administratif, sans quoi la cuisine aurait pris feu depuis longtemps et ils auraient eu la visite d’une horde de hiboux apportant des lettres leur rappelant de payer telle ou telle facture. C’est un peu exagéré parce que quand il s’agit du boulot, elle est très consciencieuse et que si elle n’a parfois plus toute sa tête, elle a tout son coeur. Parce qu’elle se concentre en priorité sur ce qui lui semble important, comme sa famille, ses amis, ses élèves, des choses qui ne semblent pas importantes pour certains mais qui pour elle forment chacun à leur manière, une couleur, un petit arc-en-ciel qui illumine sa vie, qui lui permettent de l’aborder d’une manière bien différente des autres.

Elle ne sait pas trop d’où vient cette manie de parfois associer des couleurs à des personnes ou des émotions, c’est un peu étrange, même pour elle, mais après tout la vie est faites d’un milliers de nuances, de couleur, rien n’est noir ou blanc, souvent on oscille entre les deux, un gris neutre, mais Jane voit les choses autrement, comme toujours.

Tandis qu’elle échange avec son collègue et qu’elle réalise que c’est sans doute la conversation la plus longue qu’ils n’aient jamais eu, elle essaye de discerner quelle couleur lui conviendrait le mieux. Elle ne le connaît pas assez pour prétendre tout savoir pour lui, mais elle exclu déjà des couleurs vives. Elle voit quelque chose de plus doux, pastel. Lavande douceur, pêche tendresse.

Il serait peut-être vraiment temps d’aller la faire cette ronde, d’autant que l’heure tournait, mais elle n’en a pas envie. Elle accorde sans doute une trop grande confiance au élèves, mais il était rares qu’ils ne fassent des choses réellement dangereuses, la plupart du temps ils se faufilaient dans les cuisine ou bien se retrouvaient pour des rendez-vous secrets, des choses d’adolescents, qu’il fallait tout de même surveiller.

« Nous sommes à une autre époque… ce n’est plus la même qu’avant la guerre ou même il y a quinze ans ! La société évolue et eux avec, il faut vivre avec son temps si nous voulons les comprendre. Bien sûr, il faut tout de même faire attention à eux, prendre garde à ce qu’ils ne fassent pas certaines bêtises, mais ne pas les espionner non plus, c’est comme ça qu’ils se sentiront traqués et essayeront de faire des choses plus dangereuses. »

Elle se souvenait encore de l’air choqué de certains camarades, même de Bertie quand elle s’était mise à se déhancher ou qu’elle avait voulu faire écouter certains groupes de pop…. « musique de sauvages », « indécent »… toute cette nouveauté semblait avoir choqué pas mal de monde à l’époque et même encore maintenant, les mœurs évoluaient. Elle voyait, entendait parler de gens, de minorités qui n’hésitait plus à descendre dans les rues pour revendiquer des droits qui ne leurs étaient pas acquis et qui auraient du l’être depuis toujours.

« Oui. Oh ne vous inquiétez pas, je ne vais pas mal le prendre, j’ai l’habitude maintenant et puis c’est parfois drôle de voir les gens l’apprendre. Enfin je n’étais pas une terreur non plus, c’est juste que je me sentais un peu… rebelle et que je n’aimais pas trop certaines règles. Sans doute, mais je n’aimerais pas non plus leur donner de trop mauvaises idées, laissons respirer un peu nos collègues ! J’étais à Poufsouffle, mais j’aurai pu aller à Gryffondor, le choixpeau hésitais et je lui aie demandé Poufsouffle. »

Aussi simple que ça. Parce qu’elle aimait le jaune et aussi parce qu’elle n’avait pas envie d’être avec John, à ce moment là il lui semblait être un enquiquineur de première et la description des qualités de cette maison lui avaient paru bien meilleures que les autres. Avec le temps elle avait appris à apprécier John mais même encore aujourd’hui, elle ne se voyait pas appartenir aux Gryffondor.

« J’aimerais quand même perdre certaines mauvaises habitudes, ça m’éviterais de perdre du temps à chercher quelque chose pendant des heures ! C’est… c’est notre devoir après tout de leur parler et de les rassurer. Je ne cherche pas à édulcorer quoi que ce soit, mais à les soutenir et à apporter un peu de distractions. Je suis vraiment contente de pouvoir les sensibiliser à ça… je suis moi-même d’origine moldue et je sais à quel point certains préjugés peuvent entrainer des remarques blessantes. C’est parfois du à de l’ignorance et si je peux l’effacer, alors je le ferai. C’est cette même ignorance et haine qui est en train de ronger certaines personnes en ce moment même.
Oui, ça le serait, mais je crois qu’il faudrait justement une collaboration entre les moldus et les sorciers pour y parvenir, les moldus produisent tellement de nouvelles technologies, un jour ils vont se retrouver avec des robots à la place des humains…
C’est dans sa nature après tout, ce n’est pas quelque chose qu’on pourra changer. Je crois que la chose la plus dangereuse qu’il n’aie jamais fait, c’est de lancer les chaussettes de Rusard par dessus la tour d’Astronomie, je ne sais pas qui était le plus à plaindre, les élèves qui les ont reçues sur la tête ou les chaussettes ?
 »

Elle n’avait jamais pris conscience du problème qu’il y avait concernant les moldus et les sorciers nés de parents moldus au sein de la communauté sorcière. Bien sûr certains comme Bertie, John et des amies qu’elle s’était faite n’en avait aucun, mais la première fois qu’elle s’était retrouvée face un élève plus grand, qui l’avait insultée et qu’elle avait vu les mines choquées sur les autres qu’elle avait compris que c’était comme pour Judith, qu’elle serait mal perçue par certains juste à cause de ses origines, quelque chose pour quoi elle n’y était pour rien.

« Pas tellement, même si il a fallu quelques années avant de pouvoir avoir accès à certaines choses comme le cinéma parlant. C’est vrai que ce n’est pas toujours évident de trouver du temps libre pour s’y rendre… oh je vois, l’expérience a du vous être particulière dans ce cas. Pas vraiment, certains on effectivement des petits projecteurs de ce genre mais la plupart du temps les gens regardent des films sur la télévision. C’est une sorte de grosse boîte qui reproduit plus ou moins le principe du cinéma. De nos jours elle est plus facilement accessible à tout le monde même pour ceux qui n’ont pas forcément les moyens. J’ai l’impression que c’est parfois la course à qui sera le premier à sortir une invention. Après tout qui ne tente rien n’a rien, si certains n’essayaient pas d’expérimenter et de découvrir, nous serions encore en train de chasser le gibier à l’heure qu’il est ! »

Il fallait même un peu de folie pour imaginer tout ça, réaliser le projet et ensuite convaincre tout le monde de l’utiliser. Elle se souvenait encore de la première fois que son père et elle avaient pu regarder un programme télévisé, ça avait été très étrange de voir les informations plutôt que de les lire ou même de les entendre à la radio.

« Vous devez bien être le premier à me dire ça ! Je les trouvaient plus authentiques, plus vivantes d’une certaines manière. Et puis je ne vois pas où j’aurai pu me procurer d’autres affiches, des neuves doivent coûter très cher. Oui et ici il a une seconde vie, c’est parfois triste de se dire que les gens jettent des objets sans chercher à les réparer ou voir si ils peuvent leur offrir une seconde vie. »

Tout ce gaspillage… c’était triste quand même. Elle avait remarqué ça chez certains élèves, quand elle était à Poudlard, certains n’hésitaient pas à jeter un parchemin alors qu’ils n’avaient pas écris grand-chose dessus, tandis que d’autres se montraient plus économiques.

« Oh oui… j’ai vécu un moment aux Etats-Unis, tout est tellement différent là-bas. Pas forcément pour le meilleur malheureusement. J’espère qu’on se souviendra de lui encore longtemps, il a tellement donné dans ce domaine que ce serai dommage de le voir tomber dans l’oubli. Le cinéma est devenu un média comme les autres, peut-être qu’un jour d’autres verront le jour et on ne pourra malheureusement pas empêcher certains de s’en servir à leurs fins. Mais on peut toujours essayer de faire en sorte que ça ne marche pas. »

Si déjà en leur enseignant tout ce qu’elle pouvait, si elle pouvait faire comprendre aux élèves que les sorciers et les moldus n’étaient pas si différents et pouvaient s’entendre à une certaine échelle, ça serait quelque chose de merveilleux. Ces temps ci, elle craignait de voir un élève se laisser embrigader par elle ne savait quel mage noir et se connaissant, elle en ferait toute une histoire pour n’avoir rien vu et rien empêché.
:copyright: Frimelda, sur une proposition de :copyright: Blork
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