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 It is your turn to make the fire ∞ Eltanin

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MessageSujet: It is your turn to make the fire ∞ Eltanin   It is your turn to make the fire  ∞ Eltanin Empty24.08.20 18:40

Eltanin S. Travers
Twin | noun | double the love.


nom complet : Eltanin Sartan Travers.;
âge, date de naissance: 2 novembre 1943 ; 34 ans.;
lieu de naissance: Pays de Galles;
nature du sang :Pur;
métier, études: Médicomage à Sainte-Mangouste au Département d'empoisonnement par potions et plantes ;
orientation sexuelle & statut social: sapiosexuel, célibataire;
traits de caractère: Calme ▬ hautain ▬ intelligent ▬ arrogant ▬ curieux ▬ rancunier ▬ déterminé ▬ narcissique ▬ réservé ▬ ironique ▬ passionné ▬ possessif ▬ réfléchi ▬ sarcastique ▬ franc;
groupe: Morsmordre;
avatar: Jake Gyllenhaal ( vous avez vraiment cru que j’allais le lâcher ?)


I'm only human, after all

caractère ou anecdotes

• T’es pire qu’une pie ; t’aimes tout ce qui brille et si t’as dix doigts, c’est bien avec la ferme intention de porter le plus de bagues possibles ainsi que ta chevalière.
• T’as toujours vécu entouré au moins d’un chien, t’as tendance à les préférer aux humains et tu ne saurais pas te passer du tiens aujourd’hui.
• Il t’arrive souvent de faire du favoritisme avec tes patients, faut quand même remercier les gens qui daignent ne pas être trop chiants aussi.
• T’es difficile d’un point de vue alimentaire, parfois pire qu’un enfant même, c’est pas réellement un point sur lequel tu comptes faire des efforts.
• T’as tendance à juger un peu trop rapidement que ce soit sur l’apparence ou le rang de la personne, un bon moyen pour éviter de perdre du temps inutilement de ton point de vue que de commencer à s’intéresser à des personnes qui ne le mériterait pas.
• On pourrait te qualifier de matérialiste. T’as tendance à garder un peu trop de choses, mais c’est ce qui te rappelle le plus de souvenirs en même temps.
• On ne peut pas t’enlever ta ponctualité, tu ne supportes juste pas de faire attendre les gens ou alors de renvoyer une mauvaise image.
• Tu passes un temps monstre le matin à te préparer, mais c’est généralement un moment que t’apprécies, de prendre du temps rien que pour toi.
• Tu l’admettras sans doute jamais oralement, mais autre ce qui peut toucher aux potions, t’adores chiner ou faire du lèche-vitrine, c’est ce qui te vide le mieux la tête.
• Il t’arrive souvent de faire passer ton travail avant tes propres besoins.



RL Life:


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MessageSujet: Re: It is your turn to make the fire ∞ Eltanin   It is your turn to make the fire  ∞ Eltanin Empty24.08.20 18:40



We’ll never be those kids again

C’est par un après-midi pluvieux d’automne que la famille Travers s’est agrandie non pas d’un, mais de deux nouveaux-venus. Ta sœur, Misam, et toi-même, Eltanin, deux noms d’étoiles, comme dans les anciennes traditions de votre famille, auxquelles vos parents tenaient énormément. Ta sœur étant née quelques secondes avant toi, elle a été considérée comme ton aînée, bien que l’on parlât généralement de vous deux comme étant des jumeaux. Vous avez reçu la même éducation, aucun favoritisme d’un côté ou de l’autre, vous étiez totalement logés à la même enseigne. Qui soit dit en passant était plus qu’agréable, vous n’aviez aucun problème financier, et votre mère avait une certaine tendance à céder à vos caprices lorsque votre père avait le dos tourné.

Cependant, vous aviez des caractères assez différents. Alors que t’aimais te démarquer, prendre les devants lorsque t’en avait l’occasion, Misam était plus renfermée, plus taciturne. Elle avait aussi un peu plus de mal à aller vers les autres, et t’avais décidé par toi-même de l’aider, de l’entraîner le plus souvent possible avec toi, peu importait ce que tu pouvais faire. Tu te disais que de toute manière ça ne pouvait qu’être mieux que de la laisser seule dans son coin, dans votre maison. Elle ne semblait pas toujours à l’aise, mais t’avais un peu pris l’habitude de la voir réagir de cette manière, alors tu n’y faisais plus spécialement attention.

Vos parents étant tous deux des sorciers, vous aviez passés des nuits dans votre chambre à parler, rêver, de ce que pourrait bien être votre premier signe de magie. Signe qui se faisait franchement tarder que ce soit de ton côté ou du sien. Ce n’est que l’année de tes six ans qu’il daigna se montrer, sans doute pas de la meilleure des manières. Par ennui et curiosité, t’étais allé dans la cuisine alors que cela t’était formellement interdit par ton paternel. Pas du tout un endroit pour vous, qui était presque entièrement réservé à l’elfe de maison de la famille. Mais il t’arrivait d’y faire un tour, surtout que ce soir-là, tes parents recevaient des amis, ce qui signifiait que forcément, il y aurait un dessert. Et vu que personne n’avait daigné te dire ce que c’était, t’étais allé voir par toi-même. T’avais été assez déçu en remarquant qu’il s’agissait d’une espèce de pièce montée aux fruits rouges, alors que tout ce dont tu avais envie, c’était de quelque chose de chocolaté.

T’avais commencé à te plaindre, en espérant que cet elfe qui n’était absolument pas sous tes ordres, mais plutôt sous ceux de tes aînés, ne change d’avis et ne cède à ton caprice. Ce qu’il ne fit absolument pas, alors t’avais continué de te plaindre et de t’énerver tout seul, jusqu’à faire une véritable crise de larmes digne d’un enfant de deux ans, mais t’avais clairement mis ta dignité de côté. Tu ne supportais pas qu’on puisse te tenir tête. Et à force de t’énerver, les tiroirs se sont ouverts sans raison, quelques couteaux en sont sortis, avant d’aller se planter dans les divers murs de la pièce. Nettement plus de peur que de mal, personne n’en était mort, fort heureusement, même si l’oreille de l’elfe de maison en avait pris un coup, et surtout ton bras droit.

T’avais été mitigé assez fortement entre la joie, comprenant qu’il s’agissait de ta magie qui se manifestait enfin, et encore des pleurs, vu que tu ne t’étais jamais réellement fait mal et que tu étais certain qu’il allait maintenant falloir d’amputer le bras et que tu ne pourrais plus jamais l’utiliser. Totalement faux, après quelques heures, tout était redevenu dans l’ordre, t’avais plus qu’une cicatrice, que tu portes encore aujourd’hui. Et tout le monde était heureux et soulagés, hormis peut-être Misam qui semblait encore un peu plus stressée que d’habitude.

Durant tout un temps, tes parents, toi aussi d’ailleurs, ont cru qu’il s’agissait d’une cracmol, mais le jour de vos neuf ans, elle fit totalement fondre les bougies qui se trouvaient sur la tarte qu’on vous avait préparée. Visiblement un très gros problème avec les desserts dans votre famille, mais soit. T’étais content pour elle, même si ça ne t’aurait absolument pas dérangé de commencer à faire tes études sans elle à Poudlard. Un grand moment, ça aussi. Surtout lors de vos achats au Chemin de Traverse. Vous aviez pu choisir un animal, t’avais opté pour un chat, un persan chinchilla qui t’avait directement tapé dans l’œil. Ta sœur avait voulu aussi prendre un félin, mais il s’était vite avéré, même dans le magasin, que celui que tu avais choisi ne supportait absolument pas la présence des autres et tentait d’être agressif avec eux. Vous aviez deux choix, soit tu optais pour un autre, soit Misam pouvait prendre un autre animal, en espérant qu’il s’entendrait avec lui. Il n’avait pas fallu longtemps pour que la deuxième option soit adoptée. Tu n’avais aucune envie de détruire les quelques rêves que t’avais pu faire avec cette boule de poil blanche en une poignée de seconde non plus. Puis elle avait eu droit à un beau grand-duc aussi. Bien que tu le trouvais un peu ridicule, mais t’avais évité de le dire à voix haute.

Était arrivé le jour tant attendu de votre rentrée. Tu ne tenais clairement plus en place, alors que Misam traînait un peu des pieds. Tu savais qu’elle avait un peu peur de devoir quitter la maison, l’espèce de cocon que vous aviez avec vos parents, t’avais essayé de la rassurer en lui disant que de toute manière vous seriez ensemble, que ce serait beaucoup trop bien si vous vous retrouviez dans la même maison. T’avais sûrement dû lui dire que tu ne la lâcherais pas d’une semelle si ça pouvait lui faire plaisir. Que vous vivriez cette expérience ensemble, et qu’il n’y avait rien à craindre. Et une fois sur place, elle semblait s’être calmée, toute aussi fascinée que toi par les lieux.

T’avais été le premier à passer sous le Choixpeau. Les secondes les plus longues de ta vie, sans aucun doute. Les plus excitantes que t’aies pu vivre jusqu’à tes onze ans, aussi. Il avait mis un peu de temps avant de se décider à t’envoyer chez les Bleu et Bronze. Ce qui te convenait parfaitement, t’étais déjà assez optimiste, et t’aurais réussi à trouver du bon peu importe où t’aurais atterri. Un peu moins l’avis de tes parents d’ailleurs, mais ce n’était pas comme si tu pouvais y changer quoique ce soit. Misam fut la suivante. À ta surprise, elle fut envoyée dans la même Maison que la tienne, et ça t’arrangeait, tu te serais senti un peu mal de lui avoir dit quelques heures auparavant que vous n’alliez plus vous quitter, si vous ne partagiez même pas les mêmes salles communes.

T’as pas tardé à te faire un groupe d’amis, faut dire que t’as jamais été très difficile, et que t’es facilement repérable, autant que mémorable. Tu vivais tranquillement ta vie, et franchement d’un point de vue externe, tu te fondais dans la masse. T’excellais surtout en Potions et Botanique, le reste était plutôt assez moyen, voire même médiocre lorsqu’il s’agissait de la Métamorphose. À un tel point que lorsque vous deviez travailler en binôme, t’avais du mal à en trouver un, et tu finissais généralement par te retrouver avec Misam.

Tu passais pas mal de temps avec elle, tu continuais de l’inclure lorsque vous faisiez des sorties à Pré-au-Lard, ou même des sorties après le couvre-feu, qui à quelques reprises se conclurent en retenues. Puis durant votre cinquième année, presqu’à la fin, il y avait eu ce pote, qui était venu te voir pour t’avouer que ta sœur l’attirait, mais qu’il n’osait pas vraiment l’aborder. T’avais pas trop su comment le prendre, au début. T’avais toujours un peu ce côté, à vouloir protéger Misam de tout. Mais qu’est-ce qui pourrait mal se passer, ce mec tu le connaissais depuis au moins trois ans, vous vous entendiez plus que bien. Alors t’avais été voir ta sœur, commençant à presque lui vendre votre homologue, du mieux que tu le pouvais. Tu te rappelles lui avoir dit qu’elle était chanceuse, que c’était vraiment quelqu’un de bien. Tu ne sais même plus combien de temps ça a duré, votre conversation, mais ce fut assez long. Long mais payant. Quelques jours plus tard tu les avais vu ensemble, et t’étais carrément content pour eux. Tu n’avais pas voulu t’immiscer plus que ça, surtout que vos B.U.S.E.s arrivaient.

Un grand moment. Surtout lorsque deux semaines avant le début des épreuves, tu t’étais rendu compte que certaines de tes notes étaient incomplètes. Tu t’étais dit que t’irais au talent, ça avait toujours fonctionné. Puis tu t’es rendu compte après ton premier examen, celui d’Histoire de la Magie, ça n’allait clairement pas suffire. Est-ce que t’avais passé tout le restant de la journée à paniquer et à agresser verbalement chaque personne t’adressant la parole ? Carrément. Toutes sauf une. Misam était arrivée, avec ses notes pour te les passer. Elle avait toujours été plus organisée que toi, et elle avait fini d’étudier pour la journée. Pour pratiquement toute la session même, elle t’avait dit. T’aurais jamais pu la remercier à sa juste valeur, elle t’avait carrément sauvé d’un redoublage. T’avais aussi de la chance d’avoir une bonne mémoire, même si t’avais dû sacrifier quelques heures de sommeil, t’avais trouvé un bon créneau, pour ne pas commencer à mourir sur tes parchemins les jours suivants. Et t’étais totalement confiant.

T’avais été insupportable, jusqu’aux résultats. Surtout que vos parents avaient prévus un voyage quelques semaines après, pour aller voir de la famille, et tu n’avais aucune envie que ce soit gâché par une ou plusieurs notes particulièrement nulles, même si tu savais déjà que t’avais raté un cours. Tu te souviens tellement bien du jour où les hiboux sont arrivés. T’étais seul dans le salon, accoudé à la fenêtre, prêt à réagir au premier mouvement un tant soi peu suspect. Tes parents travaillaient et Misam était dans votre chambre, en train de préparer sa valise, elle devait passer quelques jours avec son copain et sa famille tu ne savais où.

Quand les volatiles étaient arrivés, t’avais eu du mal à ne pas leur arracher l’enveloppe des mains. D’ailleurs sur le coup, tu n’avais pas compris, mais le hibou détenant la lettre de ta sœur restait résolument devant toi, en te tendant la patte, alors que tu lui avais dit qu’elle était en haut. T’en avais déduit qu’il était juste débile hein. Et t’avais aussi pris sa lettre au passage. T’avais ouverte la tienne en appelant ta sœur presque assez fort pour que tout le village ne soit au courant, mais t’avais pas entendu de réponse. T’étais sans doute trop absorbé par la lecture de tes notes. Etonnement, t’avais réussi à avoir non pas deux O, mais trois, en plus de tes matières de prédilections, t’avais réussi à en dégoter un en Sortilèges. Le reste était un doux mélange de E et de A, sauf pour l’Histoire de la Magie. Un beau P y trônait. Mais t’allais plutôt l’oublier.

Puis l’enveloppe de Misam t’avait intriguée. Elle était plus lourde. Et ta curiosité t’avait poussé en deux secondes à l’ouvrir à son tour. Le poids vu vite expliqué par l’insigne de préfet qui s’y trouvait. T’avais beau eu te dire d’être heureux pour elle, t’en avais juste retiré une certaine jalousie. Une certaine envie aussi. Pourquoi elle particulièrement, et pas toi ? Voir même, vous deux ? T’avais songé un instant le garder pour toi, mais c’était ridicule, la direction devait avoir des papiers prouvant que c’était à elle. T’avais aussi regardé son relevé de notes. Lui par contre, était un peu moins bien que le tiens. Un soulagement, même une certaine fierté, vu que tu t’y étais pris au dernier moment contrairement à elle. Et comme elle ne venait pas, t’avais décidé d’aller directement la trouver, avec presque la ferme intention de te vanter de tes notes, tout en essayant de minimiser ce que le poste de préfet pouvait lui apporter.

Sauf que Misam, elle n’a jamais su tout court qu’elle était nommée préfète.

Elle n’a jamais su qu’elle avait réussi absolument tous ses cours.

Misam était bien dans votre chambre, le corps inerte, retenu par une corde accrochée à une des poutres. Le sourire que t’avais s’était figé, l’information avait mis du temps à monter. T’avais quand même fini par percuter, après une poignée de secondes. T’avais tellement pas su quoi faire, à part l’appeler, en espérant qu’elle pourrait te répondre. L’idée de la détacher t’étais passé par la tête, mais quelque chose t’empêchait très clairement de l’approcher. De la peur ? Sans doute. Jusque là, t’avais jamais eu aucune expérience avec la mort. Mais t’avais eu la présence d’esprit de prendre son hibou, pour pouvoir écrire une lettre à tes parents, en espérant qu’ils la lisent assez rapidement. Et t’étais tombé aussi sur un cahier qui t’étais étrangement familier. Normal, t’avais eu exactement le même à ton entrée à Poudlard, d’une couleur différente cependant. C’était son journal intime, chacun étant protégé par un certain sort d’invisibilité. Sauf que tu voyais clairement quelque chose d’écrit. Sans doute que le sort s’était brisé avec sa mort. Tu t’étais dit que t’y trouverais peut-être des réponses, de toute manière t’avais jamais eu autant de mal à réfléchir qu’à cet instant, de toute ta vie. Tu ne savais plus trop ce que tu faisais, et une fois le hibou parti, t’étais de nouveau allé te réfugier dans le salon, à la différence que tu t’étais installé presque prostré dans un des fauteuils, gardant un coussin près de toi, et ce journal. T’étais trop paniqué pour pleurer, et même pour faire quoique ce soit d’autre que de lire ce que t’avais en main. T’aurais jamais dû faire ça, pour ton propre bien. T’aurais jamais dû faire ça, pour respecter son intimité, sa mémoire.

Des réponses, t’en a eues. Pas vraiment celles que t’aurais espérées. T’avais mis un temps à le lire, plusieurs jours même, lorsque tes parents étaient revenus, t’avais juste eu le réflexe de le garder sur toi, le leur cachant délibérément. Tu t’étais dit qu’une fois que t’aurais fini de le lire, tu prétendrais l’avoir retrouvé par hasard. Au final, tu ne le leur a jamais montré, encore aujourd’hui il est dans tes affaires, au milieu d’une multitude de bouquins traitants de sujets tout aussi divers les uns que les autres. Tu sais très bien qu’il est là, mais comment t’aurais pu le leur donner de ton plein gré.

Misam, elle n’avait jamais voulu spécialement se retrouver à Serdaigle, elle l’avait simplement demandé, par peur d’être séparée de toi, par peur que tu ne sois déçu si elle se trouvait autre part. A plusieurs reprises elle avait remis en cause ce choix, se rendant de plus en plus compte au fil des années que ce n’était pas du tout une Maison qui lui convenait, dans les idéaux qu’elle visait, les personnes qui y étaient. Elle était certaine que si elle était allée dans une autre, elle aurait pu nettement plus évoluer, se décomplexer, plutôt que de rester dans ton ombre la plupart du temps.

Ton groupe d’amis ? ce n’était pas qu’elle ne le supportait pas, mais elle n’avait aucun atome crochu avec eux. Elle avait réussi à en avoir d’autres, à côté, mais n’osant jamais décliner les propositions de sorties que tu pouvais lui faire, elle avait fini malgré elle par les délaisser. Ta médiocrité en Métamorphose ? Elle l’avait sans doute nettement plus subie que toi, s’était retrouvé par moment avec des malformations temporaires desquelles t’avais toujours ri, après tout, ça partait au bout de quelques heures. Mais si t’en riait de bon cœur, ce n’était pas vraiment le cas de tout le monde. Les remarques, les regards, elle les avait tous notés, en espérant que ça passerait mieux si elle s’exprimait par écrit. Mais plus les jours passaient, plus son style changeait, plus morne, plus sombre. Elle se remettait en doute, tout le temps.

Vos heures de colles, tu les avais aussi prises à la légère, te disant que ça faisait partie d’une scolarité normale, tant que vous n’en aviez pas constamment. Vos parents vous avaient fait aussi quelques remarques, auxquelles t’avais simplement acquiescé, promettant un peu trop légèrement que tu ne recommencerais plus. C’était tout autre chose pour ta sœur, même si elle en avait eu moins que toi, chaque paragraphe suivant une de ses retenues semblait être un concentré de manque de confiance en soi, de remise en question, elle venait à se demander ce qu’elle faisait là, pourquoi elle n’arrivait pas à passer au-dessus comme tu pouvais le faire. À se dire qu’elle n’était qu’un boulet pour toi, que tout irait mieux si elle disparaissait.

Tu t’étais dit que ça ne pourrait qu’aller mieux une fois qu’elle se serait retrouvée avec son copain. Et même si ça n’avait pas spécialement duré, il te restait un nombre assez important de pages. T’étais vraiment trop naïf, et trop con. Bien évidemment, il y avait eu vos examens. Elle avait passé un bon moment à s’inquiéter pour toi, ton état en revenant de la première épreuve. Elle avait décidé de passer absolument tout son temps libre à compléter le plus possible ses notes en se renseignant à la bibliothèque, et auprès de plusieurs enseignants. Si t’avais sacrifié quelques heures de sommeil pour étudier, elle avait passé de nuits blanches sur ces cours qu’elle te donnait, qu’elle n’avait même pas le temps de relire pour elle-même. Elle se disait qu’elle avait de toute façon déjà commencé ses révisions, et que réécrire tous les renseignements l’aiderait aussi. Sauf qu’elle finissait par s’endormir n’importe où, n’importe quand, ne pensait même plus à manger, trop obnubilée par t’aider dans ta réussite.

Quant à sa relation. Elle n’en avait jamais voulu, du tout. Elle l’avait accepté uniquement pour te faire plaisir, par peur  une nouvelle fois de descendre dans ton estime. Puis tu lui avais assuré que c’était quelqu’un de bien. Et qu’elle était chanceuse. Si t’avais su. Il la forçait la plupart du temps à faire des choses qu’elle ne voulait pas faire, c’était toujours de pire en pire, mais t’avais tellement l’air heureux quand tu les voyais ensemble qu’elle voulait encore moins te décevoir.

Elle était totalement perdue, pire que ça, elle cherchait de l’aide, mais elle en savait pas où en demander, ni même à qui. Et ces quelques jours qu’elle allait devoir passer en compagnie de son copain, elle les craignait plus que tout. Et elle en était arrivé à un stade où elle avait pris la décision de tout arrêter, d’arrêter de vivre, d’être un poids pour tout le monde, même pour elle-même. Dire qu’elle se haïssait était un euphémisme. Et t’avais bien dû te rendre à l’évidence que tout ce que t’avais fait pour Misam, s’était l’enfoncer. L’enfoncer et passer à côté de son désespoir. Ne pas lui tendre la bonne main. Ca t’avait fait beaucoup réfléchir sur toi-même. Bien la seule et unique fois où t’as daigné le faire. T’essayais de comprendre comment t’aurais pu l’aider, avant de te rendre à l’évidence que tu ne saurais rien changer.

Tu t’en voulais énormément, comment t’aurais pu ne pas le faire. Et les mois qui suivirent furent les pires de ta vie. Tu la cherchais inconsciemment, tu te cherchais aussi, certain d’avoir raté quelque chose, certain que si c’était arrivé, c’était par ta faute, qu’il fallait que tu trouves ce qui clochait en toi. Tu ne comptais plus le nombre de nuits où tu te réveillais, persuadé de l’avoir entendue, ou sentie. Même après qu’on t’ait fait changer de chambre, ne supportant plus du tout l’ancienne.

Vous aviez quand même tenu ce voyage en famille, qui n’avait plus autant de valeur à tes yeux qu’avant. Mais ça sonnait totalement faux. T’avais plus envie de grand-chose, juste de revoir ta sœur, revenir en arrière et ouvrir un peu plus les yeux, faire plus attention à elle, la protéger comme t’aurais voulu le faire plutôt que de l’enfoncer inconsciemment. T’arrivais toujours pas à comprendre comment ça avait pu arriver. Comment t’avais pu ne rien remarquer. T’avais plus vraiment goût à grand-chose, t’avais tellement l’habitude de tout faire avec Misam, t’étais simplement perdu sans elle, tu la cherchais constamment, t’avais l’impression encore de l’entendre, de la voir même par moment, alors que non. Rien ne la rendrait, t’en étais conscient pourtant, mais tu continuais d’espérer. Les pires vacances de ta vie, d’habitude, tu savais t’occuper d’une manière ou d’une autre, t’en avais même aucun mal, mais là, t’aurais préféré avoir des tonnes de choses à faire pour occuper ton esprit, mais non.  T’avais eu l’impression que ces semaines avaient été interminables, jusqu’à la rentrée, que tu redoutais autant que t’attendais. T’avais besoin de quitter le manoir, de voir autre chose et tu t’étais dit que les cours seraient une bonne chose, tu pourrais un peu penser à autre chose.

Pas vraiment au final, parce que t’avais passé tes cinq premières années avec elle. Tu ne la quittais que très rarement, et te retrouver dans ces couloirs, ces salles sans Misam, c’était assez lourd. Heureusement, y avait les cours. Tu t’étais  totalement assagis au niveau du comportement, et t’avais décidé de mettre la seule énergie que tu pouvais trouver dans tes études. Ça te remplissait la tête, puis en fait, c’était plus qu’utile aussi. T’avais mis un peu de temps à te dire que la dernière chose que ta sœur voudrait, c’était que tu te morfondes pendant des mois, elle avait toujours mis un point d’honneur à veiller à ce que tu te sentes bien, alors t’allais pas tout ruiner. T’avais pris une décision. Celle de d’abord penser à toi. À ton avenir. Te prendre en main. Recommencer à zéro, ou presque. T’en avais marre de te lamenter, de passer des heures à te poser des questions. Tu voulais changer et t’allais changer.

Tu ne t’es plus jamais rien refusé. Ni à toi, ni à ta curiosité d’ailleurs.  T’avais commencé à t’intéresser à toutes les sortes de magies. La noire plus particulièrement. Simplement parce qu’on ne vous en parlait que très rarement, qu’on vous l’interdisait à l’école, et que t’estimais que désormais le seul à pouvoir te donner des règles, c’était toi-même, en fait. Surtout que tu ne faisais rien de mal, tu te renseignais. C’était assez difficile à expliquer, mais tu t’en sentais plus proche, t’avais toujours envie d’en savoir plus, aussi.  Ce qui ne t’a pas empêché de te concentrer sur tes études. De te recentrer. T’avais une idée bien en tête. Tu voulais suivre une formation bien particulière, celle de Maîtres des Potions. Une matière qui ne cessait aussi de te fasciner et avec laquelle il était impossible de s’ennuyer ou de tomber dans une certaine routine. Tout ce qu’il te fallait. Tu savais qu’il s’agissait d’études assez longues, mais t’étais clairement motivé pour.

Avant même d’entrer à l’université, t’avais choisi ta spécialisation ; les remèdes. Non pas pour avoir la satisfaction de sauver des vies, des gens. Parce que ce qui t’intéressait le plus étaient les poisons, et les plantes qui pouvaient causer un empoisonnement. Voir l’effet qu’ils pouvaient avoir sur le corps humain. Et aussi, la satisfaction de pouvoir se dire que t’étais plus fort que ça. Ta scolarité s’était finie assez tranquillement, bien que t’aies commencé à développer une certaine haine, ou en tout cas mépris envers les gens qui n’étaient pas du même rang que le tiens. Grâce à ça, ça t’évitait de t’attacher à pas mal de monde déjà, et t’étais persuadé de te protéger, au moins un minimum. Puis ça ne te servait pas non plus à énormément de choses de commencer à traîner avec n’importe qui, si ce n’était que ça te distrairait de tes objectifs premiers.

Tes études supérieures ne furent pas spécialement une partie de plaisir. Si t’étais motivé, que t’avais totalement les capacités, tu n’aimais pas spécialement devoir apprendre avec d’autres élèves, qui n’avaient pas forcément le même niveau que le tiens, t’avais l’impression parfois de faire du surplace, c’était tout aussi agaçacant que de te retrouver sous la direction d’une personne, qui te disait constamment quoi faire. Qui te mettait des limites aussi, se permettant de te dire que telle ou telle chose était peut-être trop difficile ou dangereuse pour toi. T’étais bien forcé de l’écouter, si tu voulais réussir, mais rien ne t’empêchait côté de tes cours de continuer de te renseigner sur tout et n’importe quoi.  T’essayais de te dire que plus tu avancerais, plus ce serait intéressant. Et t’avais pas spécialement tort. Du tout. Les deux premières années avaient été spécialement longues, mais les trois autres, t’avais eu un peu plus de liberté. Le summum avait été les deux dernières, que tu devais passer à l’étranger. Où tu devais changer de chaperon aussi, afin de tester tes connaissances et les remettre en question. Ça ressemblait nettement plus à un challenge que t’avais relevé haut la main.

Ton diplôme en poche, t’étais retourné en Angleterre, et t’avais pris une année sabbatique. T’avais pas eu envie de te lancer directement dans la vie active, tu t’étais posé, tranquillement, en profitant de ce temps que tu avais devant toi pour regarder aussi toutes les possibilités qui pouvaient s’offrir à toi. Et parfaire tes connaissances en Magie Noire, maintenant que tu n’avais plus personne pour t’en empêcher. Au début c’était un peu comme une fascination morbide. Puis ça ne s’est tenu qu’à la fascination. T’étais bien conscient que tu ne pouvais délibérément pas en parler librement à n’importe qui. Mais tu l’utilisais. Mais ça t’allait. Totalement.

Il a bien fallu que tu finisses aussi par te bouger, et trouver un travail. Même si tes parents étaient assez indulgents avec toi, tant que tu te tenais correctement, t’entendais bien qu’ils s’impatientaient, qu’ils avaient envie que tu prennes totalement ton envol. T’as quand même un peu galéré avant de trouver un travail, parce que certes, il y avait des postes à Sainte-Mangouste, tu te disais que ce n’était pas assez bien pour toi. Qu’est-ce qui était assez bien pour toi, même.Tu visais un peu trop loin il fallait croire. Alors après quelques refus à gauche et à droite, t’as bien dû mettre ta dignité de côté, et te rabattre sur l’hôpital. Vu ton parcours, t’avais pu devenir guérisseur, au service d’empoisonnement, autant par les potions que par les plantes. T’étais plutôt doué, même pour le côté relationnel. De base, t’aimes pas les gens, et pourtant, ça ne t’empêche pas de parler énormément, de faire connaissance sans pour autant t’y attacher. T’es bien conscient que c’est utile, de bien savoir parler aux autres et de pouvoir éventuellement se les mettre dans la poche.

Ça fait plusieurs années maintenant, que tu travailles à Sainte-Mangouste, que tu t’ennuierais presque comme un rat mort. Heureusement qu’il y a encore le bouche à oreille. Mais t’aimerais trouver quelque chose qui casserait totalement ta routine. Quelque chose qui puisse pimenter ta vie, y redonner un peu plus de couleurs. T’es fatigué de te lever, d’accomplir presque toujours les mêmes gestes, de passer tes soirées hors de ton manoir, dans l’espoir de faire une rencontre intéressante, qui pourrait venir te sortir de là.

T’arrête pas de te dire que tu pourrais te rendre plus utile que ça et que tu pourrais accomplir plus de choses sur un plan personnel. Que tes envies de grandeur, de pouvoir ne doivent pas être si difficiles à assouvir que ça. Bien évidemment, t’étais pas sourd ou aveugle, t’avais entendu parler de la guerre qui se préparait, de la tournure des évènements. Combien de fois t’avais fait face à des patients qui n’étaient que des dommages collatéraux, que ce soit d’un camp ou de l’autre ? T’avais toujours aimé donner ton grain de sel, alors pourquoi ne pas prendre parti à ton tour ? Et tu n’allais pas te mentir, les Mangemorts, ils ne faisaient pas que t’intriguer, ils t’attiraient. Avec ton nom, les idéaux de ta famille, c’était presque comme une évidence. Même si tu ne pouvais pas prétendre être un des sorciers le plus puissants ou quoique ce soit, t’étais confiant en ce qui concernait tes capacités intellectuelles, comme ton poste à l’hôpital, qui te permettait d’avoir accès à pas mal d’informations, c’est toujours utile, de connaître les antécédents médicaux de quelqu’un, sans compter que ce n’est pas la seule chose marquée sur les dossiers non plus. T’immiscer dans la vie des gens n’est pas vraiment un problème pour toi, tant qu’il y a une raison derrière, de toute manière c’est le genre de choses que t’oublies après quelques temps. Délibérément, parce que tu préfères garder de la place pour autre chose, de plus important.
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Fanny MacDougall
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Serdaigle
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MessageSujet: Re: It is your turn to make the fire ∞ Eltanin   It is your turn to make the fire  ∞ Eltanin Empty24.08.20 19:59




Tu es validé(e) !

Félicitations !

It is your turn to make the fire  ∞ Eltanin 2853832528 Ce changement de tête, par Lénine comme dirait Toto, c'est si perturbant, surtout avec un caractère drastiquement opposé à celui de Phelan ! Je t'avoue, tu as bien faillis faire fondre mon petit coeur noirci avec l'histoire de Misam, je me suis sentie tellement mal pour elle. Quant à Eltanin, j'ai eu envie d'aller lui coller quelques baffes par moments, tout en me sentant mal pour lui. Re-bienvenue parmi nous petit abricot ! It is your turn to make the fire  ∞ Eltanin 133415186 Félicitations ! Tu as été reçu pour te joindre à nous dans cette magnifique aventure. Avant tout, nous te demandons de bien penser à vérifier qu'on a recensé ton avatar dans le bottin des avatars pris. Nous allons très vite d'attribuer ta couleur et ton rang, mais tu peux dès à présent aller ouvrir ta fiche de liens, pour te faire plein d'amis ! Tu peux aussi ouvrir ton répertoire des Rps, pour classer tes aventures. Si tu as envie de romance, ou que tu es en manque d'affection, on peut aussi te proposer de poster dans meetic version sorcier. Tu peux parfaitement écrire des scénarios, si tu as des envies de liens très précis  ! On t'invite aussi fortement à venir nous rejoindre sur le flood, sur la Chatbox ou sur le Discord du forum ! On espère que tu te plairas parmi nous. À très vite sur Time Turner !

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Lindsay R. Jedusor
Lindsay R. Jedusor
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MessageSujet: Re: It is your turn to make the fire ∞ Eltanin   It is your turn to make the fire  ∞ Eltanin Empty25.08.20 1:01

Toi, tu fais tout en secret. Tu postes et même pas le temps de dire bonjour. BAH BONJOUR QUAND MEME. ♥
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MessageSujet: Re: It is your turn to make the fire ∞ Eltanin   It is your turn to make the fire  ∞ Eltanin Empty27.08.20 18:48

MERCI FANNY It is your turn to make the fire  ∞ Eltanin 133415186 Je ne te permets pas de venir abîmer ce si beau faciès It is your turn to make the fire  ∞ Eltanin 4082713644

@Lindsay R. Jedusor  " Tu fais tout en secret"  Wsh, et le screen de la fiche que je t'avais envoyé, c'était un secret peut-être It is your turn to make the fire  ∞ Eltanin 756422620 T'es pas assez rapide pour Fanny, c'est pour ça It is your turn to make the fire  ∞ Eltanin 133415186 MAIS MERCI ET BONJOUR A TOI AUSSI.
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MessageSujet: Re: It is your turn to make the fire ∞ Eltanin   It is your turn to make the fire  ∞ Eltanin Empty

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