I know I ain't never gonna change.T’arrivais pas à définir pourquoi ni même comment ça pouvait faire autant de bien de le tenir contre toi là tout de suite. T’avais pas l’habitude de prendre les gens dans tes bras, de souvenir tu ne l’avais même jamais fait, excepté ta mère lorsque t’étais bien plus jeune, puis c’était plutôt l’inverse d’ailleurs. T’avais pas envie de t’écarter, t’avais envie de garder sa tête contre ton cou, avec son souffle qui te faisait frissonner par moment. T’étais bien content qu’il fasse nuit, que les gens ne soient pas forcément présents non plus. C’est même pas que tu les aurais envoyés balader à ce stade, si t’avais perdu toute envie de violence et d’énervement, t’avais bien conscience d’être dans une bulle, et le premier qui la crèverait en payerait forcément les conséquences. Mais ce n’est pas le cas, heureusement, et tout ce dont t’es capable de faire c’est de le serrer un peu plus contre toi en transplanant, même si c’était loin d’être nécessaire, t’en avais eu envie. Comme pour l’inciter à avoir un peu plus confiance.
En arrivant, t’es encore plus heureux d’avoir pris la peine de ranger la veille, même si c’était rarement un bordel monstre, tu t’étais douté que vous finiriez au choix chez lui ou ici, et dans le doute t’avais préféré ranger ce que t’avais pu laisser traîner. Même si t’avais pas spécialement honte de quoique ce soit, surtout pas avec lui. Tu t’étais toujours montré naturel, encore plus avec Antonin. Mais c’était un minimum de respect, que ce soit en ordre. Tu ne sais pas trop quoi dire, t’as trop de choses à dire justement, mais en même temps t’as un peu peur de dire quelque chose de travers, parce que t’as pas l’habitude de dire ce genre de choses, les penser c’était déjà un bon premier pas, t’imaginais que petit à petit t’arriverais à mettre des mots dessus, qui ressemblaient à quelque chose.
C’est pas vraiment que t’es gêné, c’est plus que t’as pas du tout l’habitude de ce genre de situations, mais ça ne t’empêche pas de le regarder, de sourire un peu aussi en caressant presque distraitement son dos. C’était tellement agréable à faire, et t’aurais pu sans doute le faire pendant des heures si tu t’écoutais. Ce qui ne serait pas idéal, parce que rester debout dans ton entrée, y avait quand même bien mieux à faire. Il était sans doute du même avis, vu qu’il avait un peu bougé. Tu l’avais laissé quitter tes bras un peu à contrecœur, mais ce n’était pas pour ça qu’il n’allait pas les retrouver plus ou moins rapidement. T’avais un peu plus souri en l’entendant, l’imitant en te débarrassant de ta cape. T’en aurais vraiment plus besoin maintenant.
« ▬…Moi aussi, vraiment, j’dore quand on sort mais, j’crois bien qu’j’avais b’soin qu’on soit…juste nous deux. »
T’aurais pas pensé dire ça un jour à qui que ce soit. T’aimais pas spécialement être accompagné d’habitude, mais t’avais l’impression que t’aurais pas supporté là tout de suite de te retrouver tout seul, surtout pas après ce baiser et après ce que vous aviez pu vous dire. T’avais juste envie de rester avec lui, de rester près de lui de le serrer contre toi et d’essayer de lui faire comprendre l’affection que tu pouvais lui porter, vu que t’arriverais sans doute pas à le lui dire correctement. T’avais cette chaleur qui ne te quittait pas, mais elle était tellement agréable à ressentir, même si c’était vraiment bizarre, tu pourrais t’y habituer, t’en étais certain. Tout ce qu’il pouvait te faire ressentir, tu t’y habituerais. T’avais pas l’impression qu’il pourrait te faire ressentir quelque chose de négatif. En tout cas pas aujourd’hui, certainement pas ce soir ou cette nuit.
Vous veniez de passer un cap, pas n’importe lequel, faudrait le temps que vous vous y fassiez, c’était sûr et certain, que vous trouviez votre rythme. T’avais pris doucement son poignet, pour ne pas le surprendre, et l’amener vers le canapé. Vous seriez quand même beaucoup mieux là, puis en plus de ça, s’il n’avait pas spécialement envie d’être collé à toi il pouvait se mettre un peu plus loin sur le canapé. Mais rien de tout ça n’arrive, c’est presque directement que tu le retrouves dans tes bras, tu ne demandais que ça, t’avais presque l’impression qu’ils étaient faits pour ça, pour venir l’entourer, le rapprocher de toi, c’était rassurant. Tu soupires un peu de bien-être en sentant sa tête sur ton épaule, tu ne peux pas t’empêcher de venir mettre une de tes mains sur sa taille, laissant tes doigts la découvrir petit à petit, t’avais envie d’en connaître par cœur la moindre de ses courbes, même si avec ses habits, ce n’était pas l’idéal. Mais ça te convenait totalement, t’avais envie de faire les choses correctement, doucement. Vous n’aviez de toute manière pas à vous presser. Tu te perds totalement dans son regard, ton sourire s’agrandit encore un peu plus, sans même que tu ne t’en rendes compte. Ça te vient plus que naturellement, alors que t’as tellement pas l’habitude d’en afficher ne serait-ce qu’un minime. Tu te sens tellement apaisé lorsqu’il parle, lorsqu’il s’exprime. L’entendre dire qu’il était heureux.
« ▬ L’prochaine fois qu’tu penses ça, viens ici, ou…au Ministère, l’porte te sera toujours ouverte et j’te promets qu’tu passeras une meilleure journée. En tout cas j’sais qu’pour moi…dès que j’te vois ç’va déjà mieux. J’m’y attendais vraiment pas non plus, mais…j’aurais pas pu espérer mieux, vraiment. J’pensais pas…autant m’attacher à quelqu’un un jour. Merci d’voir fait l’premier pas, j’suis pas sûr qu’j’aurais réussi à l’faire avant un p’tit bout d’temps. »
Parce que t’aurais toujours été en train de te poser des questions, de te demander si c’était normal de ressentir ça pour lui, de ne pas savoir si t’avais une chance que ça puisse être réciproque. Puis même, t’aurais mis un temps monstre avant de te dire que tu pourrais tenter une quelconque relation. Tu t’étais jamais dit que ce serait pour toi, même l’inverse. T’aurais jamais pensé que quelqu’un puisse te comprendre autant que lui. En le voyant lever la main, tu fermes les yeux un instant, non pas parce que tu crains ce qui va suivre, mais parce que t’as envie de profiter le plus possible de ce contact. Un contact tout nouveau, mais que tu ne pouvais qu’apprécier. T’aurais pas pensé un jour aimer ou vivre ce genre de contact. Avoir un tant soi peu d’affection. À chaque fois que t’avais essayé, t’avais été repoussé. T’y avais pas mis énormément du tiens non plus, t’étais qu’un gosse et t’avais jamais voulu réitérer. À quoi bon, juste pour faire pitié en plus du reste ? Puis t’avais jamais été assez proche de qui que ce soit pour ça non plus. T’avais eu un peu peur de ne pas trouver les gestes ou de mal faire, t’étais pas du tout familier à ça, c’était venu totalement naturellement de le serrer doucement contre toi, de revenir l’embrasser, le goût de ses lèvres te manquait, tout comme leur texture, leur chaleur.
« ▬ T’sais qu’t’es magnifique ? Maintenant qu’j’peux t’le dire plus délibérément, j’pense bien que j’te l’dirai souvent. »
I know I ain't never gonna change.L’ambiance avait drastiquement changée, mais était-ce pour un mal ? Certainement pas. T’avais pas l’habitude de ressentir ce genre de choses, ça te faisait même bizarre de te sentir aussi apaisé, alors que généralement, lorsque t’avais bu, si tu ne te prenais pas autant la tête qu’en étant sobre, c’était l’excuse idéale pour laisser aller toutes tes envies, comme si ça te donnait tous les droits, que tu pouvais tout te permettre, après tout, c’était plutôt un bon alibi, si t’avais trop bu, t’avais qu’à prétendre ne plus avoir été toi-même, la boisson, ça avait bon dos. Mais ici déjà t’avais pas assez bu pour ne pas savoir ce que t’étais en train de faire, heureusement. T’avais totalement les pieds sur terre, et t’en étais vraiment reconnaissant. T’aurais pas voulu ne pas vivre pleinement ce qui se passait là tout de suite, ne pas avoir conscience de tout ce qu’il arrivait à te faire ressentir. Peut-être que ça te faisait parler un peu plus facilement. C’était difficile à dire, parce qu’avec Antonin, t’étais toujours bien plus causant qu’avec les autres. Avec lui, t’aimais parler, tout simplement, même pour ne pas dire grand-chose. Il n’avait pas fallu très longtemps pour que tu te rendes compte que vous étiez similaires sur pas mal de points, voir qu’il y avait une possibilité que tu ne t’entendes vraiment bien avec lui.
Est-ce que t’aurais pensé un jour que vous en arriveriez là ? Pas vraiment. T’étais pas quelqu’un qui te faisait facilement des idées ou qui arrivait à se projeter dans le futur de manière positive, t’avais plutôt tendance à remarquer et noter tout ce qui était négatif, préparer le pire pour ne pas que la chute ne soit trop douloureuse par la suite. Puis sincèrement, l’idée qu’on puisse vouloir passer du temps avec toi de cette manière te dépassait un peu. On avait passé tellement de temps à t’enfoncer, te rejeter d’une certaine manière, que c’était ancré en toi. Mais tu mentirais totalement si tu disais ne pas avoir pensé une seule fois au fait que tu voyais peut-être le brun bien plus qu’un ami. T’en avais jamais eu, t’avais aucune idée jusqu’où les limites pouvaient aller, où est-ce qu’elles s’arrêtaient. T’avais toujours minimisé, c’était bien normal, de le trouver attirant, c’était un fait, tu croisais bien des inconnus que tu trouvais aussi attirants après tout. Même si au fond de toi, tu savais déjà que c’était différent, c’était pas uniquement physique lorsqu’il s’agissait de ton cadet. T’avais pas osé le lui dire, ou en tout cas pas en laissant croire que t’étais totalement sincère, t’avais eu peur qu’il le prenne mal, de perdre la seule personne que t’appréciais. Mais t’étais tellement heureux de le voir ici, de vous retrouver ici en sachant que personne ne viendrait vous emmerder.
« ▬ Ouais, on sera beaucoup mieux pour…s’parler et…mettre tout ça à plat. »
T’avais aucune idée de si c’était ce qu’il fallait faire, mais c’était ce qui te semblait le plus logique, et t’avais pas envie de le laisser se poser des questions ou s’empêtrer dans vos pensées chacun de votre côté. Ça ne serait pas spécialement sain, et totalement ridicule alors que vous aviez la possibilité de partager. Tu savais que ça te ferait le plus grand bien, que si tu te taisais t’arriverais juste à une impasse, à ressasser les même idées en boucle, n’y voir que les problèmes et faire preuve de pessimise. Tu sais pourtant un minimum ce que tu veux, déjà que tu n’as pas le moins du monde envie de t’éloigner de lui, t’as l’impression que ça te briserait. Pas seulement le cœur, mais ton être tout entier.
T’as ce besoin de le prendre contre toi lorsque vous arrivez dans le fauteuil, t’assurer qu’il est réel, que t’es pas simplement en train de rêver. Tu te sens tellement bien en sa compagnie, en le sentant aussi proche, en sentant sa chaleur, presque les battements de son cœur. En plus, de ça, ta main n’a pas l’air de le déranger, alors tu la laisses sur sa taille, continuant de la caresser doucement/ Tu ne sais même pas comment ça peut te venir aussi naturellement, tu t’en fous un peu, tout ce qui t’importe c’est de croiser son regard, y plonger le tiens, tu pourrais faire ça pendant des heures, t’en avais jamais vu d’aussi doux, aimant à ton égard. Tu ne pourrais jamais assez le remercier, déjà rien que pour avoir bien voulu passer du temps en ta présence, et pas parce qu’on l’y forçait ou qu’il s’y sentait obligé.
Ça te faisait bizarre, de te dire que t’avais un endroit où aller au cas où ça irait mal, un refuge bien moins bancal que ta chambre de l’époque ou cet appartement un peu trop vide. Tu finis par détacher ton regard de son visage lorsque sa main vient chercher la tienne, qu’il vient entremêler vos doigts, comme une promesse silencieuse, tu souris un peu plus en les repliant un peu pour être sûr de ne pas la lâcher. Ton pouce vient caresser le dos de sa main, c’est encore plus détendant, tu ne sais pas par quel miracle, tu te sens encore plus en confiance, alors que t’avais l’impression de l’être déjà totalement. T’exerces une légère pression, comme pour la sentir un peu mieux dans la tienne.
« ▬ J’t’en prie, c’moi qui te remercie. J’comprends totalement, enfin parfois j’me mets dans des états pas possible et j’rrive pas à penser correctement non plus. Mais s’tu veux, ça m’dérangerait pas d’faire un détour en rentrant ou avant d’ller au travail s’tu préfères pour…passer t’voir. T’veux rire ? J’trouve que ç’l’est plus qu’ici d’jà. Y a pas d’soucis pour ça, j’serai toujours là pour t’couter si t’en as besoin, ou même pour…n’importe quoi. »
T’avais tellement pas de raisons de commencer à le juger, tu ne voyais même pas ce qui pourrait te pousser à le faire. Tu t’en voudrais jusqu’à la fin de ta vie s’il t’arrivais de le faire, encore plus si tu ne t’en rendais pas compte sur le moment. Tout en l’écoutant, tu tires un peu vos mains vers toi pour venir embrasser ses doigts, un à un. Tu les gardes un moment contre tes lèvres, y a aucune raison que tu ne les lâche.
« ▬ T’vaux tellement plus qu’tous c’cons, j’espère qu’tu t’en rend compte. T’es fascinant quand t’en parles, ç’donne envie d’en savoir encore plus. Pis…j’aime bien en s’voir un peu plus sur toi. Ils savent pas c’qui ratent, t’es…surprenant et…fascinant, dans l’bon sens du terme. T’mérites vraiment qu’on s’intéresse à toi, t’mérites…plein d’choses d’ailleurs. »
T’arriverais sans doute pas à toutes les lister, mais tu commencerais peut-être, t’en avais envie. Pas maintenant, t’avais bien mieux à faire comme te focaliser sur Antonin, c’était absolument tout ce qui comptait pour toi. Sans doute qu’il serait tout ce dont tu te soucierais pendant un bon bout de temps. Peut-être jusqu’à la fin de ce que vous partageriez. T’espérais que ce soit le plus long possible. Comme le contact de sa main sur ta joue, t’as jamais été aussi bien de toute ta vie. T’avais essayé plusieurs moyens pour arriver à ne serait-ce que frôler un stade pareil, sans jamais y arriver.
Parfois le temps d’un week-end, t’allais en forêt, un endroit que t’appréciais particulièrement, c’était calme, y avait de l’espace, tu t’y sentais mieux que n’importe où , parfaitement libre. Tu pouvais y rester des heures, voir même la nuit . Mais il y avait toujours un moment où tu te retrouvais trop seul. C’était loin d’être aussi agréable que ce que tu pouvais vivre maintenant. Tellement différent. Surtout lorsque ses lèvres viennent se loger sur ton front, tu rouvres les yeux pour venir embrasser son cou à ta portée. Tu prends tout ton temps pour le faire, t’as envie d’y traîner le plus possible. T’es pas habitué à donner des gestes d’affection non plus, mais c’était si simple, si naturel avec lui, t’avais même pas à réfléchir, même pas à te demander si c’était bien ou non. Tu le faisais comme si ton instinct t’y poussais. Tu chéris chacun de vos baisers, ils sont tellement agréables, capables de te transporter en un rien de temps. T’arrives pas à t’empêcher de sourire un peu plus en voyant les joues du brun s’empourprer. T’as envie de venir les embrasser ou les caresser, mais qu’est-ce que tu n’avais pas envie d’embrasser chez lui. Mais en l’entendant te faire des compliments, tu n’en mènes pas large non plus, t’as un léger rire, un peu gêné, tu ne sais pas quoi dire au début, tu baisses un peu le regard, quelques secondes avant de le relever vers lui. T’étais tellement reconnaissant, de tout ce qu’il pouvait faire ou dire.
« ▬ Oh ,t’dis ça parce que t’pas encore vu mes oreilles. Mais…m’rci beaucoup. T’peux l’faire autant qu’tu veux, j’te cache pas qu’ça m’fera plus qu’plaisir et que j’pourrais difficilement n’pas en faire d’même. »
Comment tu pourrais, si t’en avais la possibilité. Tu le sens se coller un peu plus à toi, tu viens mettre tes mains dans son dos, tu t’accroches à sa chemise, t’installes un peu mieux dans le fauteuil, t’y allongeant en le gardant contre toi, c’était encore plus confortable et plus pratique pour le regarder. T’avances un peu ta tête pour venir lui embrasser l’épaule, tu le serres un peu plus contre toi, t’hésites quelques secondes avant de reprendre la parole.
« ▬ T’sais, c’est…l’première fois que j’ai envie d’me poser avec quelqu’un ou que…J’me lance dans une relation. Si j’fais…quelqu’chose d’travers ou qui t’plaît pas, t’hésiteras pas à…m’le dire ? »
Tu préférais de loin qu’on te dise clairement ce qui allait mal plutôt que de tourner autour du pot et que les problèmes s’accumulent, t’avais encore moins envie d’avoir des problèmes avec lui. Surtout que là tout de suite, t’avais vraiment du mal à penser à quoique ce soit de négatif.
I know I ain't never gonna change.Ton regard n’arrive plus à se porter sur autre chose qu’Antonin, c’est rare pourtant que tu regardes aussi longtemps quelqu’un, encore plus de cette manière. C’était la première fois que tu ressentais quelque chose d’aussi positif envers quelqu’un, que t’avais un regard aussi doux. Fallait dire que t’avais pas trop eu l’occasion jusqu’ici de faire preuve de tendresse envers qui que ce soit. T’avais pas cherché, non plus à en faire preuve, à quoi bon ? Peu importait avec qui t’aurais pu essayer dans tes proches, ça aurait mal tourné, t’avais même pas besoin de chercher plus longtemps pour le savoir. T’allais pas t’embarrasser de ces pensées, parce que ça n’avait pas lieu d’être, parce que de toute manière t’avais pas envie de penser à autre chose ou quelqu’un d’autre qu’Antonin non plus. Depuis le début de cette soirée, t’arrivais pas à te focaliser correctement sur quoique ce soit d’autre, et tu ne t’en portais vraiment pas plus mal. Surtout que tu pouvais te permettre de le faire sans te soucier du fait qu’il ne puisse trouver ça bizarre que tu ne te mettes à le regarder de cette manière, aussi longtemps. Ça aurait été la dernière des choses que tu voulais, le mettre mal à l’aise, t’avais envie qu’il soit bien, qu’il se sente bien. T’étais pas spécialement doué pour réconforter les autres, pour leur rendre la vie plus facile, plus belle. T’étais doué pour détruire surtout, le reste nettement moins. Comment t’aurais pu apprendre, sans personne sur qui prendre exemple
Tu te disais que ça viendrait peut-être naturellement, t’avais un peu d’espoir, pour une fois. Tu te disais que de toute manière, t’étais bien incapable de lui faire intentionnellement du mal. De lui en faire tout court. Il t’était tellement précieux, ne serait-ce qu’en tant qu’ami, t’aurais tout fait pour lui. Tu donnais que rarement ta confiance, tu ne l’avais encore jamais jusqu’ici sauf à lui, mais on ne pouvait pas t’enlever le fait que t’étais quelqu’un de loyal avec tes proches, avec ceux que ton cœur avait pu choisir. Peut-être qu’il était le seul et l’unique, mais ça t’allait totalement. T’aurais de toute manière pas su gérer ça avec plusieurs personnes en même temps, t’avais été persuadé jusqu’à il y a quelques mois que t’étais bien incapable d’aimer quelqu’un. C’était bien différent d’être attiré par un corps l’espace de quelques heures, puis même, ce n’était pas franchement à ça que tu faisais attention non plus. Puis à ces gens, tu ne leur parlais jamais non plus. T’étais pas quelqu’un de loquace, t’étais du genre à garder ta gueule fermée le plus longtemps possible, même quand on te parlait directement. T’aimais pas converser, encore moins t’ouvrir. Sûrement parce que t’en avais des mauvais souvenirs, que t’avais jamais pris le pli non plus. Tu te disais que même si tu faisais des efforts, tu serais bien incapable de t’intégrer, alors à quoi bon ? T’avais pas envie non plus de la pitié de qui que ce soit, ça ne servirait à rien. Mais avec le brun, tout était venu naturellement, tu t’étais rapidement rendu compte que vous aviez des points communs. T’aurais pas imaginé en avoir autant, et pourtant. T’étais même presque certain de pouvoir en trouver encore d’autres en creusant un peu. Mais à lui, c’était différent, t’avais envie de lui parler, tu t’étais ouvert à plusieurs reprises, sans même te sentir mal, sans que tu n’aies l’impression qu’il en profite d’une manière ou d’une autre non plus. Tu lui faisais confiance, purement, simplement. Et ça faisait énormément de bien de pouvoir compter autant sur quelqu’un. Tu te disais même que t’allais pouvoir le faire encore plus maintenant, ça viendrait petit à petit, comme ces quelques gestes que t’avais pu avoir jusqu’à maintenant.
« ▬ C’pourrait prendre une semaine ou plus, qu’ça me dérangerait vraiment pas si t’es là. »
Surtout si vous restiez dans ce fauteuil. Tu l’avais toujours apprécié, t’aimais y traîner lorsque t’avais du temps libre, mais avec Antonin dans tes bras, c’était encore plus agréable, t’aimais sentir son poids sur toi, avoir la chance de le voir d’encore plus près que d’habitude, pouvoir détailler son visage plus facilement et plus longuement que tu n’avais pu le faire par le passé. T’avais l’impression de déjà le connaître par cœur, mais t’étais certain qu’il y avait plus de détails que tu pourrais remarquer, relever. Peut-être que ça ne finirait jamais, ce n’était pas le genre de choses qui te dérangerait après tout, si ça ne tenait qu’à toi, tu pourrais le regarder pendant des heures d’affilée. Comme cette main logée sur sa taille, t’avais envie de la garder le plus longtemps possible là, sauf s’il te demandait de la bouger, ce serait différent. Tu détestais peut-être obéir à qui que ce soit, les demandes d’Antonin, c’était extrêmement différent. Tu le respectais tellement, c’était rare que t’en aies envie ou encore plus simplement, que tu le mettes en application. Tu penches un peu la tête en l’écoutant, inconsciemment, ton pouce vient caresser le dos de sa main.
« ▬ T’inquiètes, j’comprends même si j’pense pas pouvoir arriver à m’éloigner d’toi quel qu’soit ton état. Mais…Merci d’me prévenir et de me le dire. Ça m’touche que tu m’fasses autant confiance. Si tu m’dis ça, j’risque de squatter très souvent t’sais ? ça m’ferait…super plaisir, j’suis pas sûr d’mériter qu’tu fasses autant d’efforts, mais si ça t’déranges vraiment pas, ça m’plairait…énormément. J’veux t’en préparer aussi un jour ou l’autre, même si j’suis pas sûr qu’ce sera fameux, j’ferai d’mon mieux. S’tu veux, j’t’aiderai à trouver, j’sais pas trop comment encore, mais y a certainement un moyen, c’pt’être dur mais sûrement pas impossible. Dit pas ça, j’t’assure qu’tu fais plein d’choses utiles dont tu t’rends même pas spécialement compte. D’jà rien qu’pouvoir t’voir et être près de toi, j’pourrai qu’profiter. »
Comme là tout de suite, tu savais bien que si tu te sentais aussi bien maintenant, c’était grâce à lui. T’avais envie de le remercier, de toutes les manières possibles et imaginables, il méritait de le savoir, méritait que tu fasses l’effort de poser des mots sur ce qu’il pouvait te faire ressentir, même si t’étais pas doué pour ça, t’avais pas trop peur d’être maladroit avec lui, tu savais qu’il comprendrait et qu’il ne le prendrait pas mal non plus. C’est grâce à cette certitude que tes lèvres viennent trouver le courage de venir jusqu’à sa main, avec quelqu’un d’autre, t’aurais trouvé ça parfaitement inutile en plus de te sentir ridicule, alors qu’ici, c’est juste agréable, t’apprécies le faire, tu serais prêt à en redemander, encore plus si sa main se resserre un peu, c’est loin de te déranger, bien au contraire, ça te prouve encore un peu plus que t’es bien ancré dans la réalité, que tu ne rêves pas simplement de cet instant. T’étais tellement pas habitué à ce que quelque chose de positif puisse te tomber dessus, en tout cas pas à ce point-là.
« ▬ T’as bien raison, surtout s’il est négatif, t’les mérite pas et ç’pas lieu d’être non plus. …Merci, j’risque de t’le dire beaucoup d’fois, mais merci j’sais pas si tu t’rends compte de tout l’bien qu’tu peux m’faire. J’suis encore plus content d’pouvoir t’écouter et d’apprendre tellement d’trucs. T’m’étonnes, mais quand t’pourras y retourner, tu s’ras encore plus heureux d’tout r’trouver. Oh, j’te parle de c’que tu veux, quand tu veux, même si…c’vraiment pas très passionnant, j’jamais beaucoup bougé, sauf quelqu’fois chez m’grands-parents quand…on m’autorisait à y’aller. Oh pour ça, faut dire que j’fais pas beaucoup d’efforts non plus d’mon côté pis…Certains m’connaissent d’jà d’puis Poudlard, y gardent l’image d’mec totalement con, dernier d’classe qu’sait juste frapper plutôt qu’parler j’imagine. Pis j’suis pas d’sang-pur c’peut jouer aussi, j’cherche plus trop à comprendre et…ça m’laisse plus d’temps à passer avec toi. C’bien mieux comme ça ouais. »
T’avais un peu plus souri, avant de te redresser légèrement pour venir lui embrasser la joue, c’était un geste tellement simple mais tellement agréable à faire. T’avais pas vraiment l’habitude d’en recevoir, mais tu te disais que ça ne pouvait certainement pas lui faire de mal. T’avais juste envie de le faire sourire, de le rendre heureux ou au moins illuminer sa journée comme il avait pu le faire avec la tienne, même si tu te doutais que ça durerait bien plus longtemps que quelques heures. T’étais même pas sûr de pouvoir t’en remettre un jour de ce qui venait de se passer. T’avais pas envie de t’en remettre, t’étais bien comme ça, mieux que lors de toute ta vie. T’as même plus l’impression d’avoir bu, tu ne regrettais pas spécialement de l’avoir fait, ça n’avait pas joué ou en tout cas pas trop dans la manière dont t’avais pu réagir ou répondre. Tu t’en serais voulu, si c’était le cas, à jamais.
Mais tu ne pouvais pas te concentrer sur ta personne, c’était juste impossible, tu pouvais juste te focaliser sur Antonin, sur chacune de ses réactions, t’avais envie de savoir ce qui lui plaisait le plus, trouver ce qui pourrait lui faire le plus d’effets, même si vous aviez tout votre temps, techniquement. T’avais l’impression d’être le plus heureux des hommes en tout cas, avec sa main sur ta joue et tes lèvres dans son cou. Tu le sens sursauter, alors l’espace d’un instant, tu ralentis tes mouvements, prudemment, mais son gémissement te convainc du fait qu’il apprécie, il te donne des frissons, t’as du mal à rester concentré, à ne pas venir les multiplier pour l’entendre en réitérer. Si tu commençais, t’allais pas savoir t’arrêter et t’avais pas envie de juste lui sauter dessus. Tu veux continuer de l’écouter, continuer de lui parler. Juste profiter de ce moment, de tous les contacts que vous pouviez avoir. T’avais un peu plus souri d’ailleurs en sentant sa main dans ton dos, tu te cambres légèrement, ça fait des années que tu t’es rendu compte que t’étais plus sensible du dos. Même si c’est à travers le tissu de la chemise.
Tu viens lui caresser l’arête du nez de l’index, tu constates juste qu’il est plus parfait que ce que t’aurais pu déjà le penser, c’est plutôt pas mal d’être surpris dans ce sens-là. Il est tellement adorable, plus que jamais. Même si tu sens qu’il est un peu gêné face aux compliments, ça ne te persuadera certainement pas de ne plus en faire, t’avais envie qu’il se rendre compte qu’il les méritait tous, et qu’il ne soit plus gêné par ça non plus. Même si tu ne pouvais pas vraiment parler à ce point-là, t’avais pas pu t’empêcher de détourner le regard lorsqu’il s’était rapproché pour te faire des compliments, même rougi un peu, du moins c’était ce que tu te disais, en sentant la chaleur un peu soudaine qui y était montée. Avec le temps, tu t’étais fais à l’idée que t’avais un physique qui sortait de la norme. Au début c’était juste des remarques de ton père, de temps en temps, bien rapidement suivi par ton frère. C’était devenu une évidence pour toi avant même que tu n’arrives à Poudlard , mais dans un sens, avec du recul tu ne pouvais que les en remercier pour le coup, parce que du coup, ça ne t’avait pas fait grand-chose quand les autres élèves avaient pu s’y mettre aussi. alors entendre quelqu’un te dire l’inverse, t’y étais vraiment pas habitué, et ça te faisait assez bizarre, parce que tu ne pouvais que croire en la sincérité de ses propos. Tu lui faisais plus confiance que jamais. Il ne serait pas venu te caresser le visage que t’aurais été l’enfouir dans ses cheveux ou son cou.
« ▬ T’es bien l’seul à l’dire, mais…j’te crois, j’veux t’croire sur tout même si j’t’avoue qu’j’ai un peu d’mal à l’percuter mais…j’remets pas c’que tu dis en cause, j’ferais jamais ça. Mais t’peux parler d’perfection alors qu’t’en es bourré aussi. J’jamais vu quelqu’un d’aussi magnifique qu’toi. J’sais même pas comment j’pu faire pour avoir réussi à pas t’embrasser avant, c’pas l’envie qui m’a manqué. T’bien plus qu’un dieu, j’espère qu’t’en a bien conscience. »
T’arrivais plus à quitter son regard des yeux, ta main s’était mise à caresser sa taille, tes lèvres s’étirent alors que son doigt vient les caresser, tu l’embrasses au passage, mais ce n’est rien face au baiser que tu lui rends quelques secondes plus tard. Tu viens prendre son visage entre tes mains, comme pour mieux le sentir, mieux profiter. T’avais eu un peu de mal à lâcher ses lèvres, mais t’avais envie de le laisser parler, envie de l’écouter.
« ▬ …Tout ce que tu voudras. Tu risquerais d’en avoir b’coup à arracher, faut pas qu’tu t’fatigues pour ça, tant qu’tu l’penses pas c’tout c’qui m’importe. »
De toute manière y avait que son avis qui comptait, et tu comptais bien le lui faire comprendre dès que t’en avais l’occasion, comme à ce nouveau baiser, où tu viens nicher une de tes mains dans ses cheveux, à l’arrière de sa tête pour les lui caresser. Tu pourrais faire ça pendant des heures, t’avais déjà totalement perdu la notion du temps et ce n’est certainement pas sa jambe qu’il vient enrouler autour des tiennes qui t’aidera à la retrouver. T’aimes cette proximité grandissante, cette confiance qui croît petit à petit. Tu te sens un peu mieux, soulagé de lui parler aussi librement. C’était pas que t’avais honte, mais plus que t’avais toujours un peu de mal à t’ouvrir, même si tu sais qu’il ne le prendra pas mal, une nouvelle fois tu t’en sens même encore un peu plus proche, compris quand il te répond. Le premier à qui t’oses parler de tout et de rien, le seul en qui t’as assez confiance. T’acquiesces un peu en venant lui caresser une épaule.
« ▬ J’peux juste pas m’inquiéter quand…j’t’entends, j’suis sûr qu’tu pourrais m’rassurer sur n’importe quel sujet, j’sais pas comment tu fais. Ouais, totalement, et…s’tu veux parler, même si ça t’paraît pas intéressant, hésite pas à l’faire. J’ssayrai qu’ce soit jamais l’cas. »
Et si tu le faisais, tu ferais tout pour corriger ça et qu’il n’ait plus à s’inquiéter, c’était la moindre des choses. Tu viens le serrer un peu plus contre toi, alors que ton cœur s’emballe un peu plus rapidement, encore plus lorsque tu viens t’emparer de ses lèvres, mais il peut bien faire ce qu’il veut, t’es bien trop concentré sur le brun. Tu finis par poser ton nez sur sa joue pour le laisser parler, la caresse un peu par la même occasion.
« ▬ T’forces pas surtout, ç’viendra quand tu l’sentiras, c’normal qu’tu…qu’on s’dise pas tout non plus directement. O-Ouais, voilà, c’pas facile d’s’ouvrir quand on a pas l’habitude mais à chaque fois qu’je le fais avec toi , ça m’fait un bien fou. »
Sinon tu n’aurais jamais réitéré après la première fois. Tu ne peux t’empêcher de soupirer de bien-être en sentant ses lèvres dans ton cou, tu viens lui caresser la nuque du bout des ongles en souriant un peu plus.
« ▬ Mh ? Ouais un peu, j’t’avoue que j’ai plus rien mangé d’puis c’midi, mais faut pas qu’tu fasses ça juste pour moi, t’faim aussi ? J’suis pas spécialement doué en cuisine mais j’veux pouvoir t’aider. »
Ca devait bien être possible, tu ne voulais pas non plus qu’il fasse tout et que tu reste là à ne rien faire, si ce n’était que le regarder.
I know I ain't never gonna change.Même si t’en avais pas spécialement envie, t’arrivais pas à t’empêcher de te poser des questions. Même stupides dans un sens, qui ne te rapporteraient pas énormément de choses. Mais tu te demandais si tu l’avais déjà considéré comme un ami, si ça n’avait pas été directement un peu plus. T’en savais absolument rien, tu ne t’étais jamais lié d’amitié avec qui que ce soit avant, t’aurais peut-être jamais de réponse, mais au fond, ce n’était pas spécialement grave, ce qui importait c’était le moment présent. T’avais l’impression que tout était nouveau dans ce que vous faisiez, dans ce que tu pouvais ressentir. Depuis quand vous étiez aussi proches ? ça avait dû venir petit à petit, sans que tu ne t’en rendes compte. T’avais l’impression d’être un peu stupide, de n’avoir rien vu, de ne pas avoir assez ouvert les yeux, mais ça ne servirait à rien. Ça ne vous avancerait à rien non plus. Tu préférais continuer de te focaliser sur lui, sur ce que vous pouviez vivre dans le présent.
T’aimais tellement laisser ta main lui caresser presque distraitement le dos, le regarder à la dérobée sans t’en vouloir par la suite. Sans te dire qu’il pourrait mal le prendre. T’aimais vraiment pas lorsque quelqu’un te fixait, sauf lui. Parce que tu savais qu’il ne te jugerait pas, qu’il ne faisait pas ça pour te dévisager, pour chercher une quelconque faille ou quoique ce soit d’autre. Après ce soir, tu ne pouvais que l’associer à du positif, c’était déjà un peu le cas avant, mais pas autant. Tu ne te serais jamais lancé à danser sur cette table si tu ne lui faisais pas autant confiance. Plus tu le regardais, plus ton cœur s’emballait, sans aucune raison particulière, si ce n’était que tu te rendais compte à chaque seconde de la profondeur de ton attachement à lui. T’étais pas habitué à ça, tu tenais à quelques personnes, vraiment peu, mais pas de cette manière.
Des relations, t’en avais jamais eue, t’avais jamais cherché à en avoir non plus.Parce que ça ne t’intéressait pas spécialement d’un côté, et de l’autre tu te disais que t’étais pas fait pour ça, t’avais un caractère trop instable, ingérable par moment pour toi, alors pour les autres, t’avais même pas envie d’imaginer. Tu remarquais bien avec les personnes que tu devais fréquenter quotidiennement, que vous aviez du mal des deux côtés. Mais avec Antonin, t’avais jamais eu de mal, la discussion était presque venue directement, naturellement.
« ▬ C’vraiment gentil, même quand on s’parle pas spécialement j’me sens bien, j’l’impression…qu’tu m’comprends même comme ça. »
T’avais un peu plus souri, tu l’avais serré contre toi, tu profites du contact de sa main sur ta taille, t’en frissonnait un peu. T’avais pas pu t’empêcher de venir lui caresser doucement la joue de ta main libre lorsqu’il pose sa tête contre ton bras. T’avais pas envie de le laisser partir ou de le gêner non plus. D’habitude t’en avais jamais rien à faire des sentiments de l’autre. C’était à peine si tu leur parlais, t’étais même certain que la plupart d’entre eux ne connaissaient même pas ton prénom. C’était pas nécessaire, t’avais aucune envie de les revoir non plus.
Ici, t’avais envie de prendre ton temps, de bien faire les choses même si t’avais aucune idée de ce qu’il fallait faire exactement, tu te disais que ça te viendrait naturellement, comme tout le reste avec lui, ou presque. Te fier à ton instinct avait toujours payé jusqu’à maintenant, tu ne te souvenais pas de quoique ce soit de négatif avec le brun. Vos doigts enlacés, tous ces petits gestes sonnent comme une promesse silencieuse. Tu te perds dans son regard, ça ne te dérange absolument pas, t’as pas envie d’affronter la réalité là tout de suite. Juste envie de profiter de ces quelques heures que vous avez l’occasion de passer juste à deux, sans que personne ne vienne vous déranger.
« ▬ Pt’être bien, ça vaut l’coup d’essayer en tout cas ! Eh, j’vais surtout t’prendre dans mes bras et plus t’lâcher. Ça m’touche, vraiment. J’sais pas comment t’le dire correctement mais…m’rci, j’suis content qu’tu m’fasses autant confiance et c’réciproque. C’vrai ? j’pas envie de t’gêner non plus mais…j’dore passer du temps avec toi. C’pas très grave, j’peux transplaner d’toute manière ou même…prendre un jour d’congé, il m’en reste et ç’fait longtemps qu’j’en ai pas d’mandé non plus. C’super sympa, mais j’pas envie qu’tu fasses tout non plus ! Eh, ça va m’motiver à t’faire plein d’attention ça t’sais ? Ah ouais ? C’serait quoi comme idée ? Si c’est c’qui te tente, et que ça t’botte, je vois pas pourquoi ce serait une mauvaise idée. T’veux rire ? Bien sûr qu’c’est important ! ça t’coutera rien d’essayer eh. C’normal, si j’peux faire quelque chose, j’veux m’bouger pour toi. t’y arrive, même plus qu’bien j’t’assure. »
T’avais l’impression d’avoir atteint un nouveau stade, que ce soit dans ta vie ou alors au niveau de tes sentiments. T’avais aucune idée de ce que c’était exactement, mais tu t’en fichais un peu de tous ces mots, tant que tu les vivais et que c’était positif, t’allais pas te poser plus de questions et de te rajouter des problèmes. Tu te sentais tellement détendu, t’espérais que c’était le même cas pour lui, ou qu’il se sente bien au moins. Tu le sens se rapprocher un peu plus de toi, tu lâches un peu à contre cœur tes lèvres de sa main pour te tourner vers sa tête, venir lui embrasser la joue, mais il ne te faut pas plus d’une dizaine de secondes avant de déraper vers sa bouche. T’as du mal à t’en détacher, tu le fais pour le laisser parler, parce que t’en as autant besoin que de son contact. Et t’aimes tellement l’entendre parler, le ton de sa voix, tout. Tu pourrais la reconnaître entre toutes, sans aucune hésitation, comme sa démarche ou sa silhouette.
« ▬ Mmh, j’suis pas totalement d’accord, si j’tends encore qui qu’ce soit dire d’mal de toi, j’le défonce, y a pas d’excuses. T’mérites pas ça. D’toute façon c’eux qui y perdent au final d’mal nous connaître. T’es l’plus belle rencontre qu’j’ai pu faire d’toute ma vie, j’pensais pas pouvoir aussi bien m’entendre avec quelqu’un. T’mérites qu’on soit sympa avec toi, t’mérites plein d’choses. T’peux pas savoir à quel point j’suis heureux qu’tu sois ici et qu’tu sois pas reparti dans un autre pays. Bien sûr, même si tu m’disais vouloir y aller maintenant, j’te suivrais. T’as pas à l’affronter seul si t’en as pas envie. M’rci, t’dois être bien un des seul à l’trouver, m’vie est vraiment pas passionnante. Ouais pas mal, c’tait…sympa chez eux, un peu comme une b’ffée d’air, c’tait à la campagne, on pouvait presque sortir quand on voulait, mais…c’vite devenu un argument d’chantage et comme j’continuais d’voir d’notes d’merde, j’restais ch’nous avec mon père à l’place.J’rais bien aimé aussi, mais…j’suis sûr qu’mon frère aurais essayé d’te retourner l’cerveau ou…t’rais dégoputé de t’rapprocher d’moi. C’pas grave, l’plus important c’quon…soit ensemble maintenant. J’suis content qu’tu sois l’seul aussi. M’rci, j’sais pas si tu t’rends compte qu’c’est grâce à toi qu’j’arrive encore à m’lever. »
En tout cas avec un sourire. C’était grâce à lui que t’allais aux réunions sans traîner des pieds, parce que t’étais content de pouvoir e revoir, encore plus lorsque vous alliez prendre un verre ou que vous sortiez même juste quelques heures, sans but. T’as pas envie de penser à ton frère maintenant, pourtant, t’arrives pas à le sortir de ta tête tu te dis qu’au moins comme ça, il n’a pas pu s’en prendre à Antonin. T’aurais jamais osé te rapprocher du brun plus jeune, t’aurais eu peur qu’il en pâtisse aussi, tu t’en serais voulu à mort. Tu fermes les yeux un instant, et tu préfères te concentrer sur vos baisers, ça t’aide à ne pas resombrer dans tes souvenirs.
Tu t’y accroches, comme tu t’accroches à lui, à ses vêtements. T’essayes de ne pas le faire trop fort, t’as pas envie de lui faire peur ou pire, mal. Mais t’oublies tout ce qu’il peut y avoir de négatif lorsque tes lèvres viennent à l’encontre de son cou, lorsque t’entends son gémissement. Tu déglutis, en essayant de garder la tête froide, tu ne sais même pas comment tu fais pour réussir et ne pas revenir l’embrasser avidement pour commencer. Tu voulais faire les choses dans le bon ordre, voulait le connaître plus en profondeur, mais lorsqu’il passait comme ça ses doigts dans tes cheveux, sa main dans ton dos ou encore t’embrassait le front, t’arrivais pas à faire comme si ça ne t’atteignait pas. Tu resserres un peu tes genoux contre lui, rapproche ta tête de la sienne pour mieux le regarder, pour n’avoir que lui dans ton champ de vision.
T’as envie de le recouvrir de compliments, plus sincères les uns que les autres, mais tu sais que t’auras pas tous les mots justes. Ça te saoule un peu d’ailleurs de ne pas les avoir forcément, mais c’est pas ça qui t’arrêtera. De toute manière les faits était là, il était magnifique, tu ne doutais absolument pas du fait qu’il le serait encore plus sans ses vêtements. Tu verrais bien en temps voulu de toute manière et t’étais déjà bien plus qh’ueurex là tout de suite de le tenir contre toi, même si t’as un peu de mal à encaisser les compliments. Tu le savais sincère, mais t’avais aucune idée de comment tu pouvais réagir. T’arrivais pas à retenir les rougeurs sur tes joues, même si ce n’était pas spécialement grave.
« ▬ J’te crois…plus qu’quiconque. J’crois juste qu’il m’faudra un temps pour l’assimiler. Merci,…vraiment. J’t’assure qu’t’es l’premier à me l’dire et…ça m’fait super plaisir. J’plus l’habitude qu’on m’dise qu’elle fait peur. Ça m’dérangera absolument pas si j’peux en faire d’même, j’pourrais pas t’quitter d’yeux si t’proche d’moi. J’peux pas m’lasser de t’regarder, s’tu savais combien d’fois j’voulu au moins t’prendre dans m’bras. T’tellement beau, j’aime tellement t’yeux et t’visage, comment j’suis censé m’concentrer quand t’es juste à côté ? J’compte bien l’rattraper c’temps perdu, j’veux…pouvoir tout vivre ‘vec toi. J’veux t’faire sourire, t’voir heureux. »
Et le rendre heureux, le plus possible. Tu laisses ses doigts glisser le long de ton visage, tu viens les embrasser lorsque t’en as l’occasion. T’as même un rire qui t’échappe, un vrai, le genre de choses que t’as jamais eu vraiment l’occasion de laisser sortir. Mais tu te sens juste bien, toi-même. Encore plus lorsque tu reviens l’embrasser, que t’entrouvres les lèvres pour l’approfondir, fermant les yeux en te concentrant sur ses mains, sur tous ces contacts. T’as l’impression que ton cœur pourrait fondre en l’entendant, en voyant à quel point il semblait dévoué, adorable.
« ▬ C’beaucoup mieux j’pense bien. Y servent à rien et c’sert à rien d’perdre d’temps pour eux. T’plus important qu’n’importe qui ou n’importe quoi pour moi aussi, j’veux pas qui t’arrives quoiqu’ce soit, j’veux t’choyer même si j’sais pas trop c’mment faire, j’trouverai. »
Peu importait le temps que ça te prendrait ou les efforts. T’en ferais des tonnes pour lui, c’était plus que sûr et certain. T’as la sensation que lui caresser les cheveux est un bon début, qu’il a l’air d’apprécier, alors tu continues assez doucement, tout en continuant de l’admirer. Il revient caresser ton dos et tu laisses passer un grognement de bien-être. T’aimais tellement ça, pourtant tu ne laissais presque personne te toucher le dos, même lors de ces soirées où t’avais juste envie de te distraire. T’avais peut-être peur de trop apprécier, mais ça rendait le contact maintenant encore plus agréable. Tu te rapproches au plus proche de lui, t’as pas envie de laisser quoique ce soit se mettre entre vous.
« ▬ T’peux y rester autant qu’tu veux et j’t’assure qu’t’y seras toujours en sécurité. T’crains rien ici, j’te l’promets. …D’accord, d’toute manière t’es l’première personne vers qui j’me tournerai, qu’ce soit en cas d’problème ou parce que quelqu’chose d’bien s’passé. J’doutes vraiment pouvoir m’sentir mal si t’es dans l’parages. Sauf s’t’es blessé, là c’serait différent. »
T’as pas non plus envie d’y penser, même si tu sais que tu ferais probablement tout pour pouvoir le soigner. Tu le câlines le plus possible, laisse tes mains se balader le long de son corps. Tu le découvres un peu plus petit à petit, même à travers le tissu. Quand il vient poser son front contre le tiens, tu bouges doucement ton visage pour pouvoir caresser son nez avec le tiens. T’as envie de le rassurer de toutes les manières possibles et inimaginables.
« ▬ T’en fais pas pour ça, j’comprends parfaitement et j’le pense pas du tout. J’pense surtout qu’t’es courageux déjà d’voir parlé d’tout ça. J’veux surtout pas qu’tu t’forces, j’suis certain qu’avec l’temps, ç’viendra tout seul. J’t’assure qu’j’en ai envie, j’ferais tout c’que tu m’dirais l’yeux fermés. »
Tu viens embrasser sa joue plus longuement, même si t’arrêtes en le sentant bouger un peu pour enfouir sa tête dans ton cou. Tu souris un peu plus, t’en profites pour poser ta tête sur la sienne, venir lui embrasser les cheveux. Tu le gardes tout contre toi, tu lui glisses encore quelques compliments entre deux baisers.
« ▬ On va arranger ça tout d’suite alors, eh. On va t’les sortir de la tête en un rien d’temps. Mmh, on a qu’à dire qu’on l’fait pour nous deux alors. Mmh, y doit m’rester d’trucs assez basiques, mais s’tu veux y a une épicerie pas trop loin qu’est encore ouverte. C’moldu, mais ç’l’avantage d’être pas loin. Jamais, non ! C’t’a base d’quoi ? J’trop envie d’goûter maintenant, j’l’impression qu’tout c’qui vient d’chez toi, c’peut être qu’bon. »
T’arrêtais plus de sourire, même si t’avais jamais vraiment fait attention à ton alimentation, que ce n’était vraiment pas une de tes priorités, tout ce qui pouvait le concerner t’intéressait. Tu lèves une de tes mains pour venir un peu le recoiffer, même s’il n’en avait pas vraiment besoin, une excuse pour pouvoir te rapprocher encore un peu plus et venir toucher son visage.
I know I ain't never gonna change.Jamais t’aurais pensé un jour pouvoir être aussi proche de quelqu’un, au point de lui parler d’absolument tout sans te poser trop de questions. Même être proche de quelqu’un tout court, de venir à l’inviter chez toi, le laisser entrer dans ton intimité à ce point. T’aurais pas pensé non plus que de se de confier ou parler pouvait être autant libérateur. C’était pas comme si ça s’était bien passé les dernières fois que t’avais essayé de le faire, ni même concluant. T’avais survécu, c’était le plus important, c’est que c’était vivable. Ça le serait d’autant plus maintenant, sans doute. T’avais l’impression que t’allais pas t’arrêter de sourire de sitôt. T’allais peut-être avoir mal aux joues à la fin, mais ça vaudrait le coup, et t’en ferais certainement pas toute une affaire, surtout si tu pouvais continuer d’être à côté de lui, de l’écouter ou même juste le regarder, ça te conviendrait aussi. Même si ça te faisait bizarre, que tout arrive en même temps, tous ces sentiments.
« ▬ J’comprends, c’est la même chose de…mon côté, l’premier tout court en fait….Libérateur ? Je ne sais pas si c’est le bon mot, mais…je crois que c’est ce qui s’rapproche l’plus. Tant que tu te sens bien, c’est le plus important pour moi. »
Vous n’aviez même pas spécialement besoin de parler pour vous comprendre, t’avais déjà pu le remarquer et c’était bien la seule personne avec qui t’arrivais à faire ça. De toute manière, t’avais pas très envie d’essayer avec quelqu’un d’autre. T’en ressentais pas le besoin non plus. T’as juste besoin de laisser ta tête contre son épaule, tu fermes même les yeux quelques secondes, t’oublies ce qui peut vous entourer, c’est pas comme si ça pouvait être important, en tout cas pas dans l’immédiat. T’étais sûr que tu pourrais rester comme ça pendant des heures, peut-être même pendant des jours si on te laissait faire, sauf s’il avait faim, qu’il avait envie ou besoin de bouger.
Une des seules choses qui arrive encore à te garder l’esprit totalement sur terre, c’est bien sa main dans la tienne, c’est tellement réconfortant comme sensation, t’espères au fond pouvoir le refaire assez souvent. Même s’il n’en a pas l’air, t’as toujours cette impression qui te colle, qu’il a peut-être agi sous l’influence de l’alcool, t’arrivais pas à comprendre comment on pourrait t’apprécier à ce point. Il a toujours été différent, toujours été beaucoup plus sympa que qui que ce soit. Puis tu ne pouvais pas non plus cacher qu’il te plaisait, depuis un bon petit temps. Peut-être depuis toujours, si ça se trouvait, et que t’avais pas spécialement fait attention sur le moment. Fallait dire que tu t’attardais rarement sur sentiments, t’aimais pas quand c’était trop complexe, t’avais même tendance à laisser tomber et faire avec.
T’as jamais autant apprécié un contact que celui de sa main sur ta taille, t’as plus du tout envie de bouger quand tu te concentres dessus, tu te demandes aussi bien pourquoi tu n’as pas pu te poser correctement ne serait-ce qu’un minimum pour réfléchir, voir te rendre compte des sentiments que tu pouvais porter à son égard. Même si tu te doutais bien que ça n’aurait pas suffi à te motiver à aller vers lui et te dévoiler. T’aurais eu trop peur de gâcher votre amitié, ce lien que vous aviez pu construire jusqu’ici.
« ▬ J’t’avoue qu’je pourrais pas être violent non plus en t’regardant. Sauf si on vient t’faire chier, j’pourrais p’rester calme. Merci, j’sais qu’j’peux compter sur toi, t’es l’seul à qui j’fais assez confiance pour pouvoir m’reposer sur toi. Faut pas qu’tu laisses tout tomber non plus, j’veux pas qu’tu rates quelqu’chose, qu’ce soit pour moi ou non. J’comprends, j’veux pas et..j’pourrais pas accorder l’mienne à quelqu’un d’autre non plus. T’risques d’me voir vraiment souvent, même rester si tu m’dis ça comme ça. Ouais, c’tellement beau par ici, j’crois pas que j’pourrais me lasser d’la vue, surtout s’t’es à côté. J’devrais faire ça, y m’en reste pas mal d’jours de congé en plus, on peut voir c’qui t’arranges le plus et se mettre ça. Eh, n’en viens pas à t’fatiguer à c’point là non plus, j’t’assure qu’ça en vaut pas la peine. J’pourrais pas t’faire n’importe quoi, j’t’assure. »
Encore plus maintenant. Tu ne te bougeais pas pour beaucoup de monde, mais quand tu te décidais à le faire, t’y mettrais tout ce que tu pouvais. T’avais un peu plus souri en l’écoutant, il avait l’air motivé par ce travail dans les mines, alors tu ne pouvais qu’en être heureux pour lui.
« ▬ Si ça t’tentes, faut qu’t’essayes, t’as rien à perdre et tout à gagner. On s’en fout qu’ce soit moldu ou non si c’est c’qui t’botte ! Y a pas d’raison qu’ça marche pas non plus. C’t’es venu comment c’t’idée ? »
T’as l’impression que tout ce qui peut le concerner est intéressant, et encore c’était sans doute un euphémisme. Tu ne peux que l’encourager à se lancer, si c’est ce qu’il a envie de faire, t’allais pas l’en dissuader, au contraire. Et le premier qui viendrait redire quelque chose ou essayerait de lui mettre des bâtons dans les roues, t’irais t’en occuper personnellement, même s’il pourrait le faire lui-même, vous ne seriez jamais de trop. C’était normal qu’il ait envie de travailler, de gagner sa vie à sa manière. Même si t’imaginais bien que certaines personnes verraient assez mal le fait qu’il commence dans un milieu qui ne touchait pas à la magie. Ça ne t’aurait absolument pas dérangé de le faire si t’en avais eu l’occasion fallait dire, alors t’allais absolument pas t’en offusquer. Tu serais sans doute le dernier à le faire. De toute manière tant qu’il y était bien, que c’était ça qui le tentait, c’était tout ce que tu demandais.
Tu le sens sourire contre tes lèvres, c’est tellement agréable, comme le baiser que vous pouvez échanger là directement. T’en profites le plus possible, comme si c’était la dernière fois que t’avais l’occasion de le faire. Tu viens à lui caresser le visage en même temps, tu ne sais pas t’en passer, du contact avec sa peau, t’es certain que ce serait encore plus agréable de laisser tes mains se balader de tout leur saoul sur son corps.
« ▬ J’le serai sûrement encore plus vu qu’je serai motivé. T’sais, je suis presque sûr que tu pourrais m’demander tout c’que tu veux, j’ferai tout c’qu’y est en mon pouvoir pour te l’donner. J’la prends quand tu veux, j’aurai surtout d’mal à pas l’prendre. J’suis plus que content qu’tu sois resté, mais maintenant, même si t’veux partir, j’te suivrai. Si j’te mérite c’est le plus beau des trésors du monde. J’regrette tellement pas d’voir fait ces missions avec toi et d’voir parlé avec toi et passé d’temps à t’connaître, d’en…arriver là. Faut pas qu’tu t’y forces pour y retourner non plus. Merci, pour…tout c’que tu peux m’dire, ça m’touche énormément, j’me suis…jamais dit quelqu’un pouvait s’intéresser…à moi. Mais j’t’assure qu’tu l’es beaucoup plus. J’trouve aussi, mais…ç’devait lui sembler être une bonne idée.Ouais, c’tait…assez grand, on était pas enfermé tout l’journée, on f’sait…plein d’trucs. Ouais, c’tait vraiment un…beau parleur, il s’vait bien s’y prendre. J’magine bien, ça… a dû t’aider parfois ? J’suis bien d’accord, c’qui compte, c’est…qu’on soit ensemble, maintenant. Ouais, s’t’étais pas là, j’t’assure qu’je serais pas aussi…heureux d’venir aux réunions, j’pourrais pas m’dire que j’te verrais non plus. »
Tes journées seraient fades, vides de ce bonheur que t’arrivais à ressentir maintenant. T’aimes tellement le fait de pouvoir garder ta tête si proche de la sienne, de juste le regarder, de garder ton regard dans le sien. T’oublies sans aucun mal toutes les merdes qui ont pu t’arriver dans ta vie pour se concentrer sur lui, encore plus lorsqu’il vient poser un baiser sur ta joue, tu fermes les yeux en souriant un peu plus.
Tu le serres un peu plus contre toi, tu ne comptes pas lui laisser penser que tu puisses le laisser seul à un moment ou à un autre. Le laisser tomber ? Que ce soit d’une manière ou d’une autre, c’était juste impossible. T’avais jamais autant donné ta confiance à qui que ce soit, mais tu savais que c’était quelque chose de précieux, t’avais vraiment pas envie de la gâcher. Tu te sens tellement bien avec lui, t’as envie de le lui faire comprendre, même s’il doit s’en douter. Tu t’en fous un peu, ça ne t’empêchera pas de venir poser ta tête près de son cou, de venir l’embrasser à plusieurs reprises, t’as pas envie de laisser un seul pan de sa peau tranquille. T’as pas de raisons de te retenir non plus, encore moins alors que tu sens ses bras venir t’entourer, un soutien incomparable qui, t’avais l’impression, pourrais te sortir de n’importe quel problème. T’as pas envie d’arrêter de l’embrasser, même s’il faut bien, pour pouvoir l’écouter. T’aimes tellement entendre le son de sa voix, c’était tellement relaxant comme ton, même tout.
Même si c’est pour entendre des compliments, que ce n’est pas ce dont t’as le plus l’habitude, mais tu sais que c’est la seule et unique personne que tu prendrais au sérieux à ce niveau-là. Peut-être même à tous les niveaux d’ailleurs. T’arriverais sans doute un jour à avoir plus confiance en toi, à moins répondre par l’agressivité presque constamment. Déjà avec lui c’était un bon début, c’était même tout ce qui comptait. T’étais venu lui caresser la joue, le plus doucement possible, tu ne te pensais pas capable de faire preuve d’autant de douceur, et pourtant.
« ▬ Sûrement, ouais. Heureusement d’ailleurs qu’tu t’vois pas comme moi j’envie d’dire. Eeh, t’pas obligé d’en faire autant j’t’assure.Ah ouais ? S’tu veux, t’pourras venir sur mes épaules si ça t’tentes. Pf, y sont tellement con, y a pas d’raisons d’mal te regarder là, j’les comprends tellement pas. Ça m’donne envie d’leur foutre d’torgnoles là. C’sûr, m’en priverai absolument pas, t’peux compter sur moi. T’peux l’faire quand tu veux, c’pas moi qui dirai quoique c’soit contre. C’vrai, et heureusement d’ailleurs parce que j’pourrais pas m’concentrer très longtemps dans c’cas là. J’serai toujours libre pour toi, peu importe l’temps ou l’heure. J’t’assure qu’je l’suis rien qu’maintenant à…t’avoir contre moi. J’suis bien content qu’ce soit partagé, j’juste envie d’rester ici, comme ça, l’plus longtemps possible. J’le f’rai quand même, j’ai envie d’me démener p’r toi. »
Tu le ferais, c’était sûr et certain, qu’il te le demande ou non. Surtout s’il te le demandait d’ailleurs. Tu souris en sentant ses doigts sur tes lèvres, tu viens les embrasser doucement, parce que t’en as la possibilité, que t’en as envie aussi. T’as juste envie de lui donner le plus de gestes d’affection possible, comme ce baiser, le plus agréable que t’aies pu connaître.
« ▬ Ouais, j’veux plus perdre mon temps non plus, c’sert à rien, on en a à rattraper. Autant l’fuir, ç’vaudra mieux pour nous. Merci, j’veux juste pouvoir rester près d’toi l’plus longtemps possible. On prendra soin l’un d’lautre et c’sera parfait, comme toi. Oh, j’veux juste qu’tu sois l’plus heureux possible. »
T’avais pas besoin d’autre chose. Tu voulais le savoir heureux, tout simplement. Si c’est grâce à toi, tu te dis que c’est encore mieux, même si le plus important c’est qu’il soit bien. Tu le serre un peu plus doucement contre toi, t’as envie de rester dans cette étreinte le plus possible. Si en plus il continue de te caresser le dos de cette manière, t’allais plus jamais bouger. Tu viens lui embrasser la tempe en continuant de lui caresser les cheveux. T’aimes un peu trop enrouler quelques-unes de ses mèches autour de tes doigts.
« ▬ On f’ra durer ça l’plus longtemps possible, j’me sens b’coup trop bien ‘vec toi. C’gentil, t’es vraiment…adorable, j’pas d’autres mots, même s’il pas assez fort. J’serai toujours là pour toi aussi, j’ferai attention pour toi en plus on s’ra mieux à deux pour ça, c’pas grave si j’m’inquiètes. »
T’étais certain que ça ne te ferait pas de mal non plus, ça t’arrivait tellement peu souvent, voir même jamais. Parce que personne ne l’avait mérité, fallait dire. Tu déglutis un peu en sentant ses mains descendre le long de ton dos. T’en as des frissons, personne t’as jamais fait ressentir ça, ou en tout cas pas à ce point. Tu t’étais dit qu’avoir des sentiments, ça ne servait pas à grand-chose, même pas du tout, si ce n’était te traîner vers le bas ou être une faiblesse.
« ▬ C’normal, j’vais pas t’forcer à t’parler, même si j’ferais tout pour toi, et c’normal qu’on ait b’soin d’temps aussi, d’faire ça ptit à ptit. J’te fais confiance, plus qu’à quiconque, j’sais que j’peux tout t’dire sans m’en faire. T’es d’jà l’personne qui m’connais l’mieux au monde, y a pas d’raison qu’ça continue pas. J’te dirai qu’tes désirs sont d’ordres. »
Tes lèvres s’étirent encore un peu plus, comment t’aurais déjà pu lui résister en temps normal, mais si en plus il te faisait ce regard, tu t’étais un peu mordu les lèvres avant de venir l’embrasser assez langoureusement. T’aurais pas su faire autrement. T’aimes tellement absolument tout ce qu’il peut te faire, mais t’as vraiment du mal à rester concentré alors qu’il vient t’embrasser le cou. Tu remontes un peu sa chemise dans son dos, juste pour pouvoir le lui caresser, assez doucement.
« ▬ C’pas grave, j’me sentirais pas mal pour ça t’sais. C’sûr qu’elle est mémorable, plus qu’toutes les autres journées. C’pas plus mal, ‘sont parfois plus calmes. Aah oui, les…tourtes ? Eh, j’’avoue que j’connais pas grand-chose à l’cuisine, d’jà les spécialités d’ici j’pas goûté énormément, mais c’sera l’occasion d’découvrir. »
Tant que c’était avec lui, tu ferais absolument tout, sans même qu’il ne te le demande. Tu ferais tout pour l’entendre rire une nouvelle fois. Il était juste magnifique, t’en profites pour lui caresser la nuque du bout des doigts, c’est juste beaucoup trop agréable comme sensation.
Tu le vois fermer les yeux, il a l’air d’être heureux, t’espère qu’il l’est en tout cas, sinon t’allais encore un peu plus te démener pour que ce soit le cas. Même si vous changiez de position, que vous vous mettiez à cuisiner, ça ne t’empêcherait pas de venir lui faire un câlin non plus, t’étais même déterminé à le faire pendant toute la soirée. Tu viens déjà lui embrasser la main, profite de cette chaleur que ce soit sur tes lèvres , ou même n’importe où.
« ▬ J’suis certain aussi, si c’vient d’toi, ç’peut être que bon. J’suis sûr que t’y arriveras sans aucun mal eh. C’va être juste trop bon, ça m’fera voyager un peu. »
Peut-être même beaucoup, ça te ferait découvrir autre chose et ça ne pourrait certainement pas te faire de mal non plus. T’étais même certain que rien de sa part ne pourrait l’être, et même si c'était le cas, ce serait absolument pas intentionnel de sa part, et tu ne pourrais pas lui en vouloir.
I know I ain't never gonna change.T’étais même pas certain d’avoir autant parlé dans ta vie, d’habitude tu te contentais de rester dans ton coin, sans te soucier d’essayer de t’intégrer. T’écoutais, parce que ça pouvait s’avérer intéressant, que ce soit pour connaître leurs faiblesses ou passer le temps, même si ça ne te dérangeait pas tant que ça, le silence. C’était toujours mieux que de se faire gueuler dessus, même si maintenant, t’étais plutôt celui qui élevait la voix, bien plus agréable comme situation et point de vue. Pas aussi agréable que ce que tu pouvais vivre là tout de suite. Rien que laisser tes doigts descendre le long de son bras, c’était un geste tellement simple mais détendant. Tu savais depuis un petit temps que tu pouvais lui parler de tout et de rien, sans craindre qu’il n’en parle à ou ne te juge. Même si au fond, tu te fichais pas mal de ce que les gens pouvaient penser, t’avais pas spécialement envie de partager ce qui pouvait se passer ou avait pu se passer dans ta vie. Ça ne les regardait pas et t’aimais pas en parler spécialement non plus. Même si tu te rendais compte que ça faisait du bien, de pouvoir se sentir assez en confiance pour pouvoir se confier sans aucune crainte. C’était la première fois que tu t’entendais aussi bien avec quelqu’un, sans doute la dernière fois, ce n’était pas comme si tu cherchais la proximité. T’avais jamais eu l’impression d’en avoir besoin, t’avais pas eu l’occasion non plus d’en recevoir énormément.
« ▬ J’le suis aussi, …j’rais vu personne d’autre qu’toi à cette place. J’t’en prie. Y a pas d’doutes c’est l’première fois que j’me sens…comme ça, j’pourrai jamais assez t’remercier j’pense bien mais ça m’empêchera pas d’ssayer d’le faire quand même. »
Tu serais sans doute maladroit, t’avais aucune idée de comment t’y prendre exactement, mais tu te disais que si ça ne venait pas naturellement, t’apprendrais sur le tas, comme t’avais toujours fait. Jusqu’à maintenant, t’avais réussi à survivre comme ça, alors pourquoi tu ne continuerais pas sur cette lancée ? Tu ne pouvais pas commencer à compter sur les autres, ce serait une énorme grossière erreur, et c’était déjà énorme que tu te confies à quelqu’un, surtout de ton plein gré, sans y être forcé. T’avais toujours l’habitude de te renfermer, de devenir agressif dès que t’en avais l’occasion. C’était plus simple comme réaction, les gens s’éloignaient la plupart du temps, au pire t’y mettais les poings pour finir de les convaincre de dégager. Ça marchait bien, c’était efficace et c’était le principal.
Mais ici t’avais pas envie de le faire partir, t’avais juste envie de rester près de lui, de laisser ta tête sur son épaule et de profiter le plus possible de sa main dans tes cheveux. T’en avais lâché un soupir en laissant tes épaules se détendre totalement. Tu pourrais totalement t’y habituer à ce genre de gestes venant de sa part. T’avais relevé le regard vers lui, t’espérais que ta reconnaissance puisse s’y lire. T’avais pas l’habitude qu’on soit aussi attentionné avec toi, mais tu le serres un peu plus contre toi, comme pour le rassurer que tu serais toujours là pour lui. Tu ne t’étais jamais réellement attaché à quelqu’un, même pas d’un point de vue amical, si ce n’était Antonin, et encore, peut-être que ça avait été bien plus profond que ça dès le départ. Il était spécial, et c’était la seule chose que t’allais retenir.
Tu sens sa chaleur t’envelopper, t’entourer. T’avais pas spécialement froid, mais t’en avais besoin, tout simplement. T’avais pas envie de la quitter, et t’avais pas à le faire non plus, heureusement, t’aurais mal réagit si on te le demandait. T’aurais même pas bougé non plus.
« ▬ J’magine bien, j’souvent c’t’envie aussi quand j’les vois avec toi et comment y peuvent réagir. J’t’en prie, on pourra l’défoncer à deux, c’sera plus pratique et beaucoup plus drôle d’faire ça ensemble. Franchement ? J’rais sans doute trouvé ça bizarre mais…dans l’bon sens d’terme. Merci, vraiment. J’le ferais sans hésiter, j’sais qu’personne pourrait mieux l’protéger qu’toi. J’veux pouvoir prendre autant soin d’la tienne. Tu peux l’faire l’yeux fermés, j’laisserai personne t’faire du mal. »
Il ne le méritait pas, et tu le ferais payer à ceux qui essayeraient ou le ferait. Tu t’en fais la promesse alors que ses lèvres viennent se poser sur ta main. T’as envie de venir l’embrasser, mais en même temps, t’as envie de le laisser parler, tu sais que tout ce qu’il peut dire est important. Ça te touche qu’il tienne à ce que passe chez lui, t’avais peur de le gêner, même si t’en aurais rien eu à faire si ça avait été quelqu’un d’autre.
« ▬ T’peux compter sur moi pour v’nir, j’jamais passé d’meilleurs moments qu’avec toi. J’te l’fais pas dire, surtout qu’j’aime pas spécialement l’ville non plus. Si j’m’écoutais, j’rais m’trouver un truc loin d’tout et loin d’gens, mais c’serait trop simple ? J’m’en fous totalement, tant que j’peux t’voir franchement. Eh, y a rien qui t’empêche de te lancer, tu d’vrais l’faire quand t’en as l’temps. J’peux qu’approuver, j’pas envie d’bouger non plus, juste…d’être avec toi. »
T’aurais jamais pensé que la présence de quelqu’un puisse t’être aussi indispensable ne serait-ce qu’une fois dans ta vie. Tu viens lui caresser la joue alors qu’il te parle des différences de mentalités. Faut dire que t’es une des dernières personnes à commencer à t’en faire pour ce genre de choses, tu ne te disais pas pour autant totalement ouvert d’esprit, mais t’étais loin d’être totalement fermé.
« ▬ J’magine oui, l’gens sont cons d’le dévaloriser ou d’mal regarder l’gens qui en font alors que sans ça, ils s’raient nulle part. Au moins t’sais c’que tu fais c’utile, et c’est tellement plus …j’sais pas, c’moins chiant ? Nah t’inquiètes, c’clair et y a pas d’raisons qu’t’essayes pas, y a qu’comme ça qu’tu sauras si c’est c’qui t’plait. Préviens-moi quand t’commenceras, j’veux savoir comment c’s’est passé. »
T’espères le voir avec un aussi grand sourire que maintenant, t’espères toujours le voir sourire et être aussi détendu que maintenant. Tu te doutes que ça ne serais pas spécialement possible, mais tu ferais tout ce qu’il y avait en ton pouvoir pour que ce soit le cas. Elle te semble loin, cette proposition de juste venir boire un verre, cette soirée qu égayerait ta journée, mais à ce point là ?
Comme ses baisers, t’avais aucune idée de comment il arrivait à les rendre aussi spéciaux, aussi agréables. Comment tout ce qu’il pouvait faire surpassait absolument tout ce que t’avais pu connaître ou vivre. Sans doute parce que tu le connaissais bien plus que quiconque, que c’était la seule personne dont t’étais proche. Tu t’ouvres de plus en plus à lui, pas seulement qu’en lui parlant, tu t’étonnes toi-même d’avoir ce genre de réactions, de lui caresser aussi doucement la main. Ce n’était pas comme si t’avais eu l’occasion de le faire à un autre moment de ta vie, ou à quelqu’un d’autre. T’en avais pas eu l’envie non plus, ça ne t’aurais avancé à rien et t’étais presque totalement persuadé que de toute manière, la bonne personne, était juste en face de toi. Tu restais réservé dans ce que t’osais faire. Il te faudrait du temps pour te désinhiber totalement.
« ▬ J’t’assure qu’je l’ai jamais été autant qu’maintenant. T’fais énormément pour moi, j’sais pas si t’t’en rends compte. D’toute manière, si tu disparaissais, j’viendrais t’chercher ou t’retrouver, même si c’est au bout d’monde. T’veux rire ? T’mérites c’qu’il y a d’plus beau et d’meilleur. C’tombe bien parce qu’c’est l’meilleur qu’j’ai pu vivre aussi. Merci, tout c’qu’on a pu faire, c’tellement…inoubliable déjà puis…j’sais pas, y a toujours eu c’t’espèce de feeling. C’viendra, j’suis sûr. Faut pas qu’tu t’forces, et t’seras prêt pt’être même avant qu’tu t’rendes compte. C’gentil, t’même l’personne l’plus gentille et sympa que j’connaisse, j’même pas envie d’connaître d’autres personnes. Eh, y a pas moyen un seul instant qu’j’puisses être plus intéressant qu’toi, t’as vu tellement d’choses et t’as l’manière d’les raconter aussi. Ouais, j’trouve aussi, surtout qu’ça a pas marché. Au moins, ç’fait d’bons souvenirs. J’suis bien d’accord, y en a tellement partout, c’donne juste envie d’plus faire aucun effort. Non d’tout, on f’mieux d’prendre notre temps et d’profiter de tout c’qu’on peut avoir. On a pas b’soin d’se presser non plus. J’crois qu’j’y serais même pas retourné d’puis l’temps si t’étais pas là. »
Ça tenait même du miracle que t’assistes à la plupart des réunions. T’avais pas de motivations particulières, c’était même pas comme si tu partageais leurs idéaux non plus. Tu ne t’étais jamais senti très concerné, mais ce n’était pas parce que tu faisais acte de présence que t’y étais spécialement concentré non plus. T’avais jamais été une personne avec une imagination débordante, ni même avec une imagination tout court. Mais même fixer le vide était parfois plus intéressant. Bien moins que de le voir lui, ça ne faisait aucun doute.
T’aimes encore plus cette chaleur qui émane de lui, qui vient t’entourer. Tu ne peux t’empêcher de te dire qu’aux yeux de certains, il ne doit s’agir que d’un geste plus que normal, ou encore banal, mais tu sais qu’autant pour lui que pour toi, que c’est loin d’être le cas. C’est pas un geste que tu ferais à la légère, à n’importe qui. Tu te sens même tellement chanceux de pouvoir l’approcher de la sorte, de pouvoir lui embrasser le cou de cette manière, en prenant ton temps. Tu ferais tout, pour que le temps puisse s’arrêter maintenant, vous laisser juste à deux, le laisser soupirer comme bon lui plaisait, caresser ton dos. T’en frissonnais inconsciemment et t’allais rien faire pour te retenir.
T’arrives pas à savoir comment il fait pour arriver à te faire autant de compliments, avec autant d’assurance. Tu lui fais confiance, tu l’as toujours fait d’ailleurs, mais tu sais qu’il te faudra du temps pour accepter totalement ces compliments.
« ▬ C’vraiment pas glorieux, j’préfère d’loin t’écouter. Merci, vraiment. J’sais pas si tu t’rends compte à quel point t’es…admirable et incroyable. T’risques pas d’me blesser en faisant ça, t’inquiètes. C’pourra être qu’fun. Ouais bah y a pas d’raisons valables pour ça, j’spère qu’tu t’en fais pas trop à cause d’ça, parce qu’ils l’méritent pas, y sont juste totalement st’pides. J’espère bien, j’te promets qu’tu l’auras souvent sur toi. Hors d’question qu’on s’prive d’quoique ce soit. J’sais pas si j’devrais en être fier, mais j’le suis. Même si j’pas envie d’te déconcentrer tout l’temps non plus. Mais c’pas comme si j’allais réussir à garder m’concentration longtemps avec toi juste en face non plus. »
Encore moins s’il vient t’embrasser de la sorte. C’est bien parce que c’est lui que tu fournis l’effort nécessaire pour garder le fil correct de tes pensées. Même si tu prends ton temps pour lui rendre son baiser, ça ne te viendrait jamais à l’idée de le faire rapidement.
« ▬ J’jamais fait autant confiance à quelqu’un qu’à toi. C’pas moi qu’irai t’en déloger, j’pourrais rester comme ça d’rant d’années j’pense bien. D’toute façon, t’juste à demander tout c’que tu veux et j’ferai tout pour c’que ça s’réalise. »
Ça te donnait un bon but dans la vie, la première fois que t’en avais un raisonnable qui avait un bon fond. Tu t’étais toujours dit que tu ne changerais pour personne, mais t’avais bien l’impression que pour lui, ce serait différent, tu reconsidérerais l’idée.
« ▬ C’tait plus simple d’être aveugles, c’tait plus…sûr ? ça m’va, on a pas eu beaucoup l’occasion d’profiter quand on l’était. J’préfère l’vivre maintenant que jamais. J’y compte bien, j’pas envie d’te quitter des yeux. »
Comment tu pourrais le porter sur autre chose, sur quelqu’un d’autre que lui. T’en avais aucune envie, surtout pas maintenant. T’avais juste envie de le garder dans tes bras à jamais. C’était une position agréable en plus de ça. Tu le serres un peu plus contre toi comme pour lui assurer que tu ne partirais pas. Tu continues de lui caresser le dos, doucement, tu t’arrêtes parfois pour tenir un peu sa chemise, ce tissu dont tu ne lasserais sans doute pas du toucher non plus, comment tu pourrais, alors qu’il le composait.
« ▬ Heureusement, j’rais été incapable d’te quitter là tout d’suite. Pt’être même bien encore dans quelques heures. J’spère qu’tu sentiras bien encore longtemps. Attends toi à l’entendre encore longtemps, j’me lasserai pas de t’le dire. J’l’impression d’être plus maladroit qu’autre chose dans c’genre d’moments. T’mérites qu’on l’soit avec toi. T’mériterais qu’tout l’monde l’soit, même si j’doute qu’j’apprécierais énormément. C’pas grave, t’toujours l’bons mots. Mmh, j’en ai bien une idée en m’imaginant l’bonheur que t’arrives à m’procurer déjà. Là tout d’suite, j’pas d’raisons de l’être. »
Tant que vous étiez tous les deux ici, sans qu’on ne vous dérange. T’aurais pas su être aussi ouvert et avenant dans le cas où il y aurait eu quelqu’un d’autre, ou si t’avais eu la certitude que quelqu’un pouvait vous écouter. Sauf que là, tu te sentais vraiment bien. T’avais même pas l’impression que tu saurais l’être plus que maintenant. Ses mains étaient tellement agréables, un des meilleurs contacts que t’avais pu vivre de toute ta vie. T’espérais qu’il puisse ressentir la même chose, qu’il puisse se sentir aussi bien que toi. T’en profites pour venir lui embrasser l’arête du nez.
« ▬ C’vient naturellement, puis…j’ai envie d’te comprendre et d’me rapprocher d’toi aussi. T’inquiètes, j’me sens juste…vraiment ultra bien. J’te fais confiance pour tout et…j’t’assure qu’tu peux m’faire autant confiance. Mmh, c’toi qu’est parfait, j’jamais vu ça, j’savais même pas qu’c’était possible. »
Tu doutais du fait qu’il soit humain. Mais même s’il ne l’était pas, ce n’était pas ça qui allait te déranger. Qu’est-ce qui pourrait te déranger avec lui ? Absolument rien. T’aimes tout ce que vous pouviez faire jusqu’à maintenant, même si tout était un peu nouveau et spécial depuis cette soirée. T’avais jamais vraiment cherché les contacts, c’était peut-être pour ça que t’appréciais autant là tout maintenant. Tu reposes un peu plus ta joue contre sa main. C’est chaud, rassurant dans un sens aussi. Tu souris encore plus en fermant les yeux. Tu profites d’autant mieux du moment que vous partagiez. T’oses pas remonter tes mains plus haut dans son dos, pas que l’envie t’en manques, mais t’as pas envie de le pousser à faire quoique ce soit, puis t’es bien comme ça aussi.
« ▬ Qu’on essaye seulement de t’lancer un sort comme ça, j’aimerais pas être à leur place.C’pas les mots l’plus important d’toute manière, tant qu’on s’comprend. Et j’l’impression qu’même juste en s’regardant on en s’rait capables par moment. J’suis sûr que j’adorerai absolument tout c’que tu peux faire. »
C’était juste pas possible autrement. T’aimes tellement l’entendre parler de ses grands-parents, ça avait l’air d’être des bons souvenirs pour lui. Tu ne pouvais qu’être heureux pour lui en le voyant comme ça. Tu le sens frissonner sous tes doigts, ça te pousse à continuer tes mouvements, ça n’a pas l’air de le répugner et il n’a pas l’air de vouloir s’en dégager. C’était peut-être ce dont t’avais le plus peur, qu’il se dise qu’il faisait une erreur, que l’alcool l’ait peut-être aidé à parler un peu trop rapidement. Même si tu sentais au fond de toi que ce n’était pas le cas, vous ne vous seriez pas dit tout ça, pas de cette manière non plus. Tu n’aurais pas autant cherché le contact si tu avais senti qu’il n’était pas totalement sincère. Tu n’aurais pas pensé un jour pouvoir faire autant confiance à qui que ce soit, te sentir aussi bien ou juste te sentir toi-même en présence de quelqu’un. Tu le lâches un peu à contre cœur, même si tu ne doutes pas un instant que tu reviendras rapidement le reprendre dans tes bras.
« ▬ J’suis sûr que c’sera parfait, puis tu pourras apporter t’touche personnelle, ça s’ra encore meilleur. C’est qu’tu vas réussir à m’donner envie d’tout goûter, pis j’suis sûr qu’tu d’viendras un chef en herbe. »
Sans doute que vu tes propres compétence culinaires, une majorité de la population pourrait l’être à tes yeux. Sauf que tu te fichais pas mal d’eux, le brun était le seul qui pouvait compter à tes yeux. Même si tu te disais que ton regard n’était sans doute pas le meilleur qui puisse exister ou que l’on puisse trouver sur terre, mais tant qu’il lui plaisait et que ça lui convenait, t’allais pas commencer à t’en faire.
I know I ain't never gonna change.Ce que tu pouvais ressentir maintenant, c’était même bien mieux que si t’avais bu. Bien plus agréable et t’étais presque certain de ne pas avoir des effets secondaires le lendemain matin, comme des maux de tête ou l’envie de gerber dès que t’aurais mis un pied à terre. T’avais un peu trop souvent fini comme ça, et si ça pouvait être agréable sur le moment, ou plutôt cotonneux, ça ne durait jamais, Juste l’espace de quelques heures, à la limite une nuit ça t’aidait à oublier tes problèmes. Mais là c’était parfaitement différent. Un peu trop de choses se passaient en même temps, mais elles étaient pratiquement toutes positives. T’avais toujours cette espèce de crainte de faire quelque chose de travers, ou que d’un coup il te dise qu’il se foutait juste de ta gueule. Même si t’avais l’impression que c’était impossible, dès que tu croisais son regard, tu ne pouvais qu’y voir de l’honnêteté. C’était la seule personne en qui tu faisais autant confiance. En qui tu faisais confiance tout court d’ailleurs. C’était la première fois que tu pouvais autant t’ouvrir à quelqu’un, que tu ne ressentais pas le besoin de t’éloigner ou te renfermer pour x ou y raison.
Tu ne savais même plus trop comment ça avait commencé, ce qui t’avait poussé à aller vers lui, à baisser ta garde en sa présence. T’avais même pas l’impression que ça avait pris énormément de temps avant que tu ne lui souries. T’avais dû sentir que vous aviez quelque chose en commun, ou ça c’était tout simplement fait naturellement, en fait. T’allais pas commencer à te creuser la tête sur la manière, alors que tu te rendais compte que t’étais bien plus heureux maintenant, grâce à lui. Ce n’était pas la manière qui comptait, mais les faits. En tout cas, t’avais ce sourire qui ne quittait plus tes lèvres. Ça faisait longtemps que ça n’était pas arrivé, peut-être même jamais d’ailleurs.
« ▬ T'mérites d'avoir quelqu'un sur qui compter et qu'veille sur toi. J'ferai d'mon mieux pour l'faire en tout cas, t'peux en être sûr. T'es tellement spécial, ...Dans l'bon sens du terme. Faut quand même que j’m’inquiètes, ça peut pas m’faire d’mal de m’mettre un peu l’pression. »
T’étais pas certain d’avoir les bons mots, mais ce n’était pas comme si ce serait la première fois que ça t’arriverait, encore moins la dernière, mais t’avais toujours fait avec. T’avais pu te sentir mal vis à vis de ça lorsque t’étais plus jeune, ne serait-ce qu’en cours, si ce n’était pas automatique, ça t’était quand même arrivé à plusieurs reprises de te faire couper la parole, parce que tu mettais trop de temps à trouver un mot, ou finir ta réponse. Après, ce n’était pas non plus comme si t’avais beaucoup pris la peine de faire des interventions. Au pire, tant que tu t’en foutais totalement maintenant, c’était le principal. T’étais bien trop obnubilé par la soirée que vous aviez pu passer que pour commencer à penser à quoique ce soit de négatif, de penser à quelque chose d’autre que lui. T’as vraiment pas l’habitude de ce genre de gestes, moments. Tu le sens sourire, c’est tout ce qu’il te faut pour être heureux là tout de suite. Tu lui laisse totalement libre accès à tes cheveux, tu te rendais compte que t’appréciais énormément ce contact, t’avais fermé les yeux pour profiter un peu plus, caressant toujours son autre main du pouce. T’allais jamais t’en lasser, t’en étais plus que certain.
Tu te rends compte à quel point t’avais pu passer de bons moments avec lui, depuis tout ce temps. T’étais toujours un peu réticent à l’idée de te rapprocher de quelqu’un, de baisser tes gardes. Tu ne le faisais jamais d’habitude, et lorsque quelqu’un essayait de te rapprocher, tu pouvais te montrer encore plus agressif. Mais lui ? ça ne t’était jamais venu à l’esprit. Comme si tu lui avais toujours fait confiance. T’aurais jamais pensé que vous puissiez vous retrouver dans cette position, même encore ce matin tu te serais sûrement dit que ce serait riddicule, et pourtant. T’avais souvent cette impression de connaître ou te douter de ce qui allait pu se passer dans la vie, te disant souvent que c’était d’un morne, répétitif qui plus est. Que s’il y avait quelque chose qui venait la perturber, c’était souvent négatif. Bien trop souvent. Tu ne t’en plaignais ou ne te lamentais pas spécialement, tu ne cherchais pas non plus le positif, ne faisait rien pour le provoquer non plus. Mais là, peut-être bien que la vie avait décidé de te faire une faveur, pas des moindres. Tu ne pourrais jamais le remercier assez d’avoir fait le premier pas ce soir, t’aurais pas trouvé le courage aussi rapidement.
Tu ris un peu, légèrement en l’entendant. C’était bien la première fois que quelqu’un avait envie, ou le disait clairement, de vouloir te défendre, peu importe pour quoi. T’avais pas l’hbitude, t’étais pas certain de le mériter non plus, tu ne savais pas trop réagir non plus, mais t’étais certain de lui en être reconnaissant. Ce pourquoi t’arrivais à lui sourire là tout de suite.
« ▬ Ouais, j’m’agine, ç’dû tisser pas mal d’liens et tant mieux pour eux. D’toute façon, j’peu rien à foutre d’eux, ils font bien c’qu’ils veulent tant qu’ça interfère pas ‘vec nous. J’te comprends tellement, ç’m’arrive souvent d’vouloir l’faire. De l’faire sans doute aussi. C’pas comme s’ils comprenaient grand’chose non plus j’envie d’te dire. Eh, j’pourrais…rien mal prendre venant d’toi. Vraiment rien. Mmmh, j’préfère qu’tu la protèges autant qu’la mienne, j’supporterais pas qu’il t’rrives quoiqu’ce soit. »
Et ça, c’était même déjà le cas avant ce soir. Tu t’étais attaché à lui, tellement fort, rapidement aussi dans un sens, alors que ça ne t’était jamais arrivé auparavant. Tu ne t’étais jamais senti aussi proche et naturel avec quelqu’un, tu savais que tu pouvais être toi-même, complètement. T’atais pas certain de mériter son attention, son affection, une affection que t’avais peut-être cherchée plus jeune avant de baisser totalement les bras et de te rabattre sur autre chose.
« ▬ Ca m’fait vraiment plaisir que tu m’dises ça, j’sais pas si tu peux t’rendre compte à quel point. C’horrible, surtout quand y a d’bruit partout en plus là, j’supporte pas. Ouais, même si j’un peu plus d’mal si c’est à l’intérieur, mais juste dans l’nature dans un coin isolé, c’parfait. Y doit bien exister, c’pas possible autrement. J’déteste tellement l’administratif, mais c’bien obligatoire. C’gentil, j’pourrais pas partir sans toi non plus, j’ferais pas grand-chose si t’étais plus là. »
Déjà que t’avais pas l’impression de faire énormément, même si ça ne t’avait pas non plus spécialement dérangé. Tu faisais avec, t’avais pas vraiment le choix non plus. Puis t’avais toujours agi comme ça aussi, si tu devais baisser les bras à la première petite complication, t’étais pas prêt de faire énormément de choses. Ça ne servait à rien de commencer à se morfondre sur tout et n’importe quoi. Puis on t’avait toujours appris à faire avec ce que tu pouvais avoir, sans chercher à avoir plus. Surtout que là tout de suite, tu n’avais absolument pas à te plaindre, t’étais certain de n’avoir jamais été aussi heureux, et de n’avoir jamais eu autant aussi. tu le voyais bien dans son regard, l’affection qui pouvait s’y trouver, quelque chose presque d’étranger, mais qui était loin d’être désagréable.
« ▬ J’peux pas trop parler sur c’point là non plus, mais j’préfère encore manger un truc cramé que d’demander à un elfe d’le faire pour moi. S’ils veulent rester dans leur ignorance, c’leur problème. Bah ouais, y a rien d’mieux que d’pouvoir vivre de c’que tu fais, encore plus si t’vois l’avancement. Bah voilà t’pas de raisons d’pas essayer ! Pis s’y refusent, j’suis sûr qu’si on insiste un peu d’la bonne manière, y resteront pas non plus sur l’première idée très longtemps crois-moi. Merci, ça m’fait super plaisir, j’envie d’pouvoir être l’premier à t’féliciter. »
Sans doute que tu le prenais peut-être un peu trop à cœur, qu’au fond, ce n’était pas si important que ça de le faire, mais au fond, tu savais que ta vie aurait été drastiquement différente si ton père, au lieu d’installer de la concurrence dans la fratrie, avait plutôt opté pour des encouragements. Du moins, t’aimais le croire. Peut-être que tu te foutais bien le doigt dans l’œil, jusqu’au cul si ça se trouvait, mais ça ne changerait rien à ce qu’elle pouvait être maintenant de toute manière. Alors t’avais envie de le soutenir dans ce qu’il faisait, même si ça ne changerait peut-être pas grand-chose pour lui, peut-être que ça allait tout changer, et ça ne pouvait qu’être positif t’avais l’impression.
T’avais jamais protégé rien ni personne de ta vie, t’étais loin d’être matérialiste, et t’avais jamais été assez proche de qui que ce soit pour le faire. Hormis ta mère, ça avait toujours été assez complexe, mais malgré la distance qui semblait y avoir entre vous, tu savais qu’elle t’aimait, que c’était réciproque, que votre peur, sans doute différente, envers ton paternel n’y était pas pour rien. Bien que tu ne puisses plus vraiment appeler ça de la peur désormais. Mais t’avais pas envie de penser à lui, pas maintenant, encore moins alors qu’il t’embrassait, qu’inconsciemment, ta main ne pouvait s’empêcher de venir lui caresser le dos, découvrant petit à petit ses formes, même à travers sa chemise. Ça te changeait d’empoigner les gens, de malmener les tissus, c’était pas dans tes habitudes, d’avoir de la douceur dans tes gestes. T’aurais pas pensé en faire usage délibérément non plus fallait dire.
« ▬ T’veux rire ? T’fais tellement d’choses que j’pourrais même pas l’lister. Sauf si t’y tiens, là j’ferais l’effort. Merci, mais…j’veux pas qu’tu restes coincé rien qu’pour moi non plus et qu’tu t’sentes mal. Si tu me l’demande, j’serais capable d’être collé à toi comme j’sais pas quoi. J’suis pas certain de mériter autant mais…m’rci, vraiment, c’la première fois qu’on m’dit ça, j’te promets t’m’offres déjà énormément, d’puis bien avant c’soir même. Bien que c’te soirée, elle est…j’suis même pas certain que y ait un mot pour l’définir. J’t’avoue qu’j’avais abandonné l’idée d’bien m’entendre avec quelqu’un tout court, pis t’es arrivé. J’sais pas comment t’remercier correctement, mais un jour j’trouverai bien un moyen d’le faire. T’as bien raison, t’as pas à t’fatiguer pour eux. C’serait inutile et juste une perte d’temps. J’sais pas comment t’as fait pour ça, j’dû avoir d’la chance surtout qu’tu prennes l’temps d’t’intéresser à moi. Pff, dis pas ça, j’vois pas comment j’aurais pu passer à côté d’toi t’sais. C’sûr et dans un sens…vaut mieux manquer d’naïveté qu’l’inverse. Dans c’monde. T’m’étonnes, j’l’impression qu’c’est plus un ramassis d’cons qu’autre chose parfois, vaut mieux pas l’écouter. »
Ça ne servirait pas vraiment à grand-chose. Tout ce que t’avais pu gagner en écoutant d’autres personnes que toi-même, ça avait été majoritairement négatif, alors depuis que tu t’en étais rendu compte, tu ne l’avais plus jamais fait, de manière radicale, un peu trop même, mais t’avais jamais fait les choses à moitié, c’était juste plus dans ton caractère. Sans doute bien que ça ne l’avait jamais été. Bien que t’en aies sincèrement plus rien à foutre de la personne que t’avais pu être auparavant. Tu ne risquais pas de le redevenir d’une manière ou d’une autre. Ça t’était déjà arrivé, de te demander ce que t’aurais pu devenir si on t’avait laissé grandir comme bon te semblait. Une personne différente très certainement. T’aurais sans doute jamais rencontré Antonin, au final, c’était peut-être mieux comme ça. C’était bien la première fois que t’invitais quelqu’un aussi spontanément chez toi, ce lieu où tu te sentais généralement en sécurité, parce que tu savais que personne ne viendrait t’emmerder ici.
Bien mieux que ta chambre de l’époque, ou n’importe qui dans ta famille pouvait rentrer comme bon lui semblait. De toute manière, ton père ne supportait pas que vous fermiez vos portes, t’avais même vite compris qu’il valait mieux que tu ne le fasses jamais. Ça avait été plus difficile en grandissant, encore plus lorsque t’avais été lancé dans la vie active en vivant encore chez eux. Maintenant tu faisais ce que tu voulais, heureusement d’ailleurs, sinon tu ne serais peut-être plus de ce monde, ou alors ce serait le cas de l’autre personne.
T’avais pas à te focaliser là-dessus de toute manière t’avais autre chose qui te préoccupait, mais de manière positive par contre. T’étais tellement pas habitué à tout ça, pas habitué à ce qu’on ne soit pas antipathique avec toi, à ce que tu ne le sois pas avec les autres non plus. Pas l’habitude de te sentir à l’aise alors que tu parlais posément avec un être humain.
« ▬ On pourra s’faire tout plein tous l’jours, ç’tombe plutôt bien ! Pf, c’parce que t’es trop humble, t’as tout d’particulier t’sais. Genre vraiment tout, qu’ce soit ton caractère ou c’que tu fais. Ouais c’sûr ça amortira ! Avec toutes leurs merdes parfois j’juste envie d’me casser dans un coin r’culé, ça s’rait tellement plus agréable au final, et y aurait personne pour n’faire chier.Ah ouais ? En tout cas franchement, t’viens ici quand tu veux, même si j’suis pas là si t’en as envie. J’trouve aussi ouais. Eh, m’dis pas ça j’vais v’nir te déconcentrer tout l’temps si en plus tu m’motives à l’faire. Eh, j’crois bien qu’elles l’seront, j’ferai tout pour qu’elles l’soient j’te l’promets. »
Fallait pas te le demander plusieurs fois. T’allais même totalement y mettre du tiens pour. T’avais jamais eu beaucoup de motivations à aller aux réunions lorsqu’il s’agissait de devoir rejoindre les autres. S’il s’agissait de juste accomplir une mission ou l’autre, tu le faisais sans aucun problème. T’aimais plutôt ça fallait dire, de devoir t’en prendre à des gens que tu ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam.
« ▬ Merci à toi, j’aimerais qu’tu t’rendes compte d’à quel point t’merveilleux. J’t’en voudrai pas t’sais si…un jour t’étouffes ou…j’sais pas quoi, qu’tu sois mal c’la dernière chose que j’voudrais. Tout c’que j’veux c’est…qu’tu sois heureux. »
C’est pas comme si tu faisais souvent passer le tiens avant. T’étais pas franchement égoïste à ce niveau-là. Maintenant t’avais jamais vraiment souhaité le bonheur de quelqu’un d’autre, tu ne savais pas comment t’y prendre, mais tu trouverais bien comment faire.
« ▬ C’toujours plus simple d’viter de…tomber trop haut.Ouais j’pourrais d’fficilement n’pas apprécier c’qu’on vit maintenant J’pensais vraiment pas…que ça s’termine comme ça, mais j’m’en plains absolument pas.Merci c’gentil, j’me laisserais jamais de t’regarder j’pense bien. »
T’étais bien parti pour. Comme t’étais pas parti pour arrêter de lui caresser les cheveux. T’y allais doucement, t’avais pas envie qu’il ne le prenne mal, qu’il n’apprécie pas. T’avais envie qu’il sente et sache qu’il pouvait s’en retirer s’il le souhaitait, que même si t’adorais l’avoir contre toi, que t’avais aucune envie de le lâcher, tu le ferais s’il en avait envie, t’étais pas là pour lui imposer quoique ce soit. Tu le sens frissonner sous tes mains, ça te fait un peu plus sourire, des plus naturels.
« ▬ J’comprends totalement. C’gentil, c’est qu’tu vas arriver à m’rassurer complètement. J’t’assure qu’c’est pas avec toi qu’j’risque d’vivre quoique c’soit de négatif. T’inquiètes pas pour ça, c’pas comme si j’aimais l’autres personnes. J’risque pas d’me faire d’amis. D’entendre ça, ça m’rend encore plus heureux j’crois. Si y avait un moyen que j’te transmette tout c’que tu m’fais ressentir. J’le ferai sans doute pas c’soir. »
T’allais faire attention à ce que rien ne l’emmerde, spécialement ce soir, oh. T’avais venu lui embrasser la joue assez doucement, t’appréciais ce moment, t’avais envie qu’il se sente tout aussi bien que toi si c’était possible. S’il te caressait de la sorte, t’allais que te sentir de mieux en mieux. Tu le sens prudent dans ses gestes, tu ne vas pas lui en vouloir alors que tu faisais la même chose, et que tu lui avais dit que t’avais peur de mal faire.
« ▬ C’sûr, t’peux compter s’moi pour en passer l’plus possible avec toi aussi. J’comprends moi aussi, t’la personne que j’connais l’mieux aussi.J’te l’dirai, même si j’pas l’impression qu’tu pourrais faire ça. On s’complète même parfaitement, ouais pt’être un peu trop d’temps à mon goût, mais c’bonne raison d’en passer encore plus ensemble. »
T’avais bien envie de rattraper ces années là, parce que bon, vous méritiez d’être heureux, en tout cas d’après toi et c’était franchement tout ce dont t’avais besoin. Ça ne pourrait pas lui faire de mal t’avais l’impression. En tout cas tu ne comptais vraiment pas lui en faire, tu t’en voudrais si ça venait à arriver, à un point que tu n’arrivais même pas à imaginer. Tu te sens tellement heureux, ne serait-ce qu’il te laisse lui caresser le dos de la sorte. Quelque chose de simple à première vue, ais t’étais tellement bien placé pour savoir que ce n’était pas le cas, que ça pouvait représenter énormément. T’avais du mal avec les contacts d’habitude, t’étais méfiant, même plus que ça. Mais avec lui ? C’était tout l’inverse. Tu le laissais sans aucun problème t’embrasser le cou, t’avais jamais autant apprécié quoique ce soit dans ta vie.
« ▬ J’suis bien d’accord Oh, j’te fais ça quand t’veux si tu voir c’genre de spectacle. Ouais moi aussi, c’tellement…agréable de s’sentir compris d’cette manière. Oh, t’peux pas être pire qu’moi à c’niveau-là. T’pas b’soin de t’démener non plus t’sais ? J’sais qu’ce sera s’per bon. »
T’étais pas difficile en ce qui concernait la nourriture. Difficile pour pas grnad-chose t’avais l’impression. En même temps c’était pas comme si t’avais vécu avec beaucoup de moyen non plus, tu vivais avec les moyens du bord. Ça ne servait à rien de toute manière d’envier, ou de refuser tu ne savais quoi. T’étais déjà bien heureux d’avoir un toit sur la tête et de quoi manger à ta faim aussi, même si t’avais peut-être un peu trop tendance à plaquer une énorme partie de ton salaire dans l’alcool.
« ▬ C’pourra pas être pire que c’que j’essaye d’faire j’t’assure, soit c’cramé soit j’la flemme d’attendre et c’totalement gelé.J’ssayerai d’pas trop t’distraire ! On aurait d’mal à tout goûter j’pense même si ça m’dérangerait pas. J’comprends, c’chiant d’faire à manger pour plein d’gens, déjà qu’c’pas facile là d’faire à manger rien qu’pour soi. »
T’avais aucune patience avec ça, sans doute que t’avais aucune patience tout court, ça ne t’étonnerait même pas. Mais t’aimais bien découvrir des nouvelles choses de temps en temps. Si tu t’enlisais dans une routine au quotidien c’était simplement parce que t’avais la flemme de faire autre chose. Tu savais être déterminé quand tu le voulais, mais la flemme avait bien trop souvent raison de toi, t’admettais.
En attendant, tu le laissais se redresser, même si t’avais un peu de mal à ne pas le retenir, vous étiez si bien là, mais si vous vouliez manger et faire des courses, ce serait plus pratique quand même. Ça ne t’empêchait absolument pas de continuer de le regarder et lui sourire d’où t’étais. De caresser distraitement son genou qui était à ta portée.
« ▬ J’pensais pas non plus, j’tellement envie de t’reprendre dans mes bras, j’te proposerais bien de t’porter jusque là, c’pas comme si c’était super loin. »
I know I ain't never gonna change.T’avais l’impression que tout se passait si bien que ça allait forcément te retomber dessus à un moment ou à un autre. T’avais du mal à te dire que ça pouvait potentiellement continuer comme ça longtemps, t’avais pas non plus envie à quoique ce soit de négatif, mais t’avais toujours eu tendance à être réaliste, un peu trop peut-être, mais ça t’évitait de tomber de trop haut par la suite. Déjà que la vie n’avait pas été particulièrement sympathique, t’allais éviter de lui donner une occasion supplémentaire de la rendre encore pire non plus. Alors t’avais du mal à croire que quelque chose d’aussi positif ne viendrait pas sans être suivi de quelque chose de nettement moins drôle. Mais tu pouvais au moins essayer de faire l’effort de ne pas y penser directement, après tout, ça n’allait pas forcément te retomber dessus directement, heureusement.
T’avais un peu de mal à comprendre comment tu pouvais t’être autant attaché à lui, sans forcément t’en rendre compte, et sans trop le chercher non plus, alors que tu passais ta vie à fuir les gens, ou les dégoûter de venir te parler, à commencer par l’attitude que t’arborais quotidiennement. Apparemment un sourire, ça ne coûtait rien, mais c’était déjà bien trop d’énergie que tu dépenserais pour eux. Une énergie que tu pouvais garder à faire d’autres choses bien plus intéressantes aussi. Par contre pour lui, avec lui, tu n’avais pas de mal à le faire, ça te venait naturellement. Ce n’était arrivé qu’assez rarement auparavant, peut-être quelques fois à Poudlard lorsque vous gagniez un match de Quidditch, mais sinon les occasions ne s’étaient pas présentées tant que ça non plus. Au moins t’en avais en stock et tu pourrais certainement te rattraper.
« ▬ S’tu l’dis. J’ai envie d’te croire alors j’vais essayer d’le faire l’plus possible ! Eh, qu’t’en ai b’soin ou non, j’le ferai, parce que tu l’mérites totalement, pis si ça t’concerne j’pas l’impression qu’ça puisse être négatif qu’ce soit d’une manière ou d’une autre, donc t’en fais pas pour ça c’risque pas d’être un souci pour moi. »
T’avais jamais été quelqu’un d’observateur, ça ne t’intéressait pas le moins du monde d’ailleurs, mais il aurait fallu que tu sois aveugle pour ne pas voir la façon dont il se mordillait la lèvre. Si dans un sens tu le trouves adorable, tu ne peux empêcher une pointe d’inquiétude remonter. La seule personne que t’avais vu faire ça, ou en tout cas remarquée, c’était ta mère lorsqu’elle essayait de calmer les choses, mais que ton père continuait d’élever la voix. C’était ce qu’elle avait fait la fois où alors que t’essayais de reprendre le livre que ton frère t’avait subtilisé, t’avais fait tomber un des rares vases que vous aviez. T’avais intégré ça comme un signe de mal-être, quelque chose de négatif. Si tu te fichais totalement d’habitude de ce que tes interlocuturs pouvaient ressentir, ce n’était pas vraiment le cas ici, voir pas du tout, alors t’avais levé ta main le plus lentement possible pour venir lui caresser doucement la joue, espérant le faire correctement, espérant arranger au moins les choses plutôt que de les empirer comme t’avais plutôt l’habitude de faire.
Même si tu t’arrêtes un peu en le sentant venir plonger ses doigts dans tes cheveux, une sensation plus qu’agréable, t’en avais un peu fermé les yeux pour mieux profiter de ce contact, de ce contact qu’il venait d’amplifier en rapprochant sa tête de cette manière aussi, avec sa main dans la tienne.
« ▬ Ils risque pas d’le faire, ou j’te promets qu’ils l’regretteront rapidement. Nah, c’sûr et…tant mieux j’envie d’dire. Oh ,j’rêverais d’te voir faire ça et d’voir leurs gueules aussi à c’moment. Ouais vraiment ! T’inquiètes, j’pense pas être mieux, c’la première fois que j’finis pas par gueuler sur quelqu’un, ça m’fait bizarre. Mais j’suis sûr qu’on s’en sortira bien, y a pas d’raisons qu’ça l’soit pas. T’peux compter sur moi pour ça. »
Ça te faisait toujours aussi bizarre, de sourire aussi naturellement à quelqu’un, qui n’était pas destiné à être là pour narguer la personne, ou quoique ce soit d’autre de négatif. De se sentir aussi proche de quelqu’un, de le laisser se rapprocher plutôt que d’automatiquement essayer de le rembarrer et l’envoyer balader. Bizarre de te remémorer de cette soirée, de ce qui avait pu en découler et de la manière dont tu t’étais senti assez bien avec lui pour agir de la sorte, sans penser au regard des autres.
« C’dépend d’si tu l’penses vraiment ou non sur l’moment, c’est c’qu’il rend aussi magnifique. J’comprends, c’pas agréable quand y a trop d’gens non plus, c’juste oppressant. Oh ça j’doute pas qu’ça en vaudra l’peine, bien plus que d’perdre d’temps avec d’gens cons. Ah ouais ? d’jà qu’c’est pas la joie ici, ‘jose même pas imaginer. J’sais pas si j’dirais égoïste, t’as quand même d’autres choses à foutre qu’ça, mais c’sûr qu’ça m’ferait plaisir d’voir tes endroits préférés, j’suis certain qu’ça vaut l’détour. »
C’était pas comme si t’étais spécialement difficile, déjà rien que le fait de ne pas te retrouver enfermé entre quatre murs, ça te suffisait généralement. Bien que même maintenant il arrivait à te faire apprécier ton appartement, alors que t’avais tendance à y passer le moins de temps possible. Pas parce que l’endroit te faisais spécialement ressasser des mauvais souvenirs, mais tu ne supportais juste généralement pas d’être enfermé, encore plus les jours où tu n’étais pas envoyé sur le terrain.
« ▬ Ouais c’sûr, et heureusement, imagine l’jour où ils d’vront s’démerder tout seul, ça m’donnerait bien envie d’les voir. Eh, c’vraiment gentil d’ta part mais t’pas obligé d’faire ça t’sais ? T’as sûûûrement mieux à faire qu’ça, mais si ça t’dit, on pourrait s’voir sur l’temps d’midi ? Ah bah t’bien raison, c’tellement plus gratifiant d’faire ça soi-même et d’se dire que tu l’dois qu’à toi-même. Eh, j’spère bien, ils ont pas d’raisons de t’refuser d’toute manière. Ouais, j’te promets qu’j’serai plus que convainquant si on doit en arriver là. C’gentil, j’croise l’doigts pour toi en tout cas ! »
Ah bah t’avais envie de l’encourager et de pouvoir le démontrer aussi. Tu ne pouvais que lui souhaiter d’arriver à ce qu’il voulait. T’avais même envie de pouvoir te réjouir pour quelqu’un. Pour lui uniquement, fallait pas rêver. T’allais certainement pas changer du jour au lendemain, voir même jamais si ça se trouvait. Et ça ne te dérangerait pas de le faire, tu voulais juste que ça reste entre Antonin et toi, de toute façon, tu n’étais pas prêt à laisser qui que ce soit d’autre se rapprocher de toi. Tu ne voyais même pas comment tu pourrais laisser qui que ce soit te connaître aussi bien que lui.
« ▬ Nah j’exagère rieeen du tout. Ouais bah même si ça s’arrêtait à ça, c’serait d’jà mieux qu’plein d’gens. C’pas comme si mon boulot changeait beaucoup d’choses t’sais ou si j’faisais quelqu’chose d’important et d’intéressant. Ah ouais ? J’suis content qu’t’aimes, c’serait dommage si c’tait pas l’cas. Eh, t’sais si ça t’tentes d’partir, j’te suivrais, faut pas qu’tu restes juste pour moi.Si tu m’dis ça, j’ai encore plus envie d’rester près d’toi et d’plus t’lâcher. J’mérite rien d’plus que toi et même, c’bien plus qu’énorme. J’sais pas qui remercier non plus, mais j’le fais, j’me suis…jamais senti aussi bien qu’avec toi. C’moi qui te r’mercie d’avoir pris l’temps d’bien vouloir en passer avec moi. J’comprends même pas comment on peut t’rejeter comme ça. J’crois pas non plus elle est…tellement spéciale. J’veux quand même continuer d’te remercier. T’as pas à l’faire d’toute manière, y t’méritent pas. J’suis bien d’accord, y en d’viennent ridicules avec ça, j’sais même pas c’qu’il foutent là pour la plupart, juste parce qu’leurs parents leur ont d’mandé d’s’engager, j’suis sûr qu’ils nous balanceraient à l’moindre occasion. Oh, c’sûr on ira bien plus loin qu’eux, c’déjà le cas d’ailleurs. J’en ai très envie aussi, c’bien plus intéressant, t’bien plus intéressant. »
Tu doutais que qui que ce soit le soit plus que lui, de toute manière ça ne t’intéressait pas de les connaître les autres. T’avais envie de le connaître encore plus que maintenant, tu te disais que c’était certainement possible. T’avais envie de pouvoir passer plus de temps en sa présence quand vous en auriez l’occasion. T’avais pas pu t’empêcher d’avancer un peu ta tête pour venir caresser un peu son cou de ton nez. C’était tellement chaud, tellement agréable à faire, t’avais aucune envie d’arrêter. Ça avait quelque chose de rassurant aussi, tu pouvais t’imprégner un peu plus de son odeur, même si tu ne risquais pas de l’oublier, ça ne te ferait certainement pas de mal.
Ça te faisait oublier tous tes problèmes en un rien de temps, pas que t’y pensais forcément, mais tu te rendais compte à quel point t’étais détendu maintenant que t’étais près de lui et avec lui. C’était pas une sensation que t’avais l’habitude de ressentir, t’étais un peu trop souvent sur tes gardes, voir même tout le temps, c’était fatiguant, mais tu t’y étais habitué à force, t’avais pas envie d’être pris au dépourvu par qui que ce soit. Mais avec lui t’avais pas besoin de tout ça, t’avais pas besoin de faire attention à quoique ce soit.
« ▬ T’pas obligé d’en faire non plus, rien qu’pouvoir passer d’temps avec moi ça m’suffit. Même si j’me lasserai jamais d’t’entendre parler, encore moins en russe. Oh j’peux être beaucoup d’choses, mais j’suis pas certain qu’on pourrait dire qu’j’suis gentil. ‘Fin avec toi c’eeest différent. J’t’assure qu’tu mérites plein d’choses.Nah c’sûr qu’à Londres même t’auras pas grand-chose, mais y en a d’jà plus une fois qu’tu r’trouves dans l’campagne. J’comprends, mais…t’seras toujours le bienvenu ici, peu importe l’heur eet l’moment. C’gentil, j’y penserai, mais j’préférerai en rentrant d’travail pour pas trop t’déranger non plus. Eh, tu vas finir par m’tenter d’te distraire l’plus possible. J’doute même pas d’toi une seconde, elles l’sont d’jà bien moins d’puis que j’te connais. »
Avant, t’avais même pas envie d’y repenser. Peut-être que si tu faisais des efforts avec d’autres personnes, t’avais aucune envie de le faire même encore aujourd’hui. T’avais juste aucune affinité avec eux, et tu ne comptais pas en chercher de près ou de loin. Ça ne te servirait absolument à rien. T’avais juste envie de te concentrer sur lui, personne d’autre. Vous étiez si bien, juste à vous deux comme ça, à ne pas devoir penser au reste, juste à te concentrer sur lui, le regarder sans t’en lasser.
« ▬ Mais dit pas ça, t’tellement unique qu’t’es à la hauteur d’personne t’les dépasse tous.J’pense avoir une bonne idée si j’me base sur tout l’bien qu’tu peux m’faire. J’spère, j’ferai tout pour qu’tu t’sentes jamais mal. J’suis content qu’tu dises ça, j’me sens…tellement plus libre avec toi aussi, c’tellement agréable. »
Même lorsque t’étais seul, t’arrivais pas à te sentir aussi bien et aussi détendu. C’était presque magique vu comme ça. Le seul avec qui tu pouvais parler sans t’en faire et avoir peur de dire quelque chose. Tu savais que tu pouvais lui faire confiance, plus qu’à n’importe qui. Le mieux, c’était que c’était réciproque.
[color=mediumseagreen] « ▬ M’rci, j’pas l’habitude d’pouvoir compter sur quelqu’un, mais toi…c’tellement différent. Eh, j’rais du mal à comprendre aussi. J’pourrai pas m’empêcher d’ten faire d’temps en temps j’crois, maiiis j’ferai d’mon mieux pour qu’tu les apprécie ! T’sûr ? hésite pas à l’dire si ça t’gêne, j’pas envie non plus de t’fixer tout l’temps et qu’tu te sentes mal après. »[ :color]
Tu t’en voudrais, même plus qu’un peu., parce que ton but, c’était qu’il se sente le mieux possible, pas l’inverse en fait. Tout s’était passé tellement vite ce soir, t’avais un peu de mal à percuter totalement, mais en même temps ça donnait un charme supplémentaire.
« ▬ Pt’être que t’es devenu doué, qui sait ? eh, on s’ra deux, c’toujours mieux qu’d’être tout seul à l’faire. Eh ça j’peux t’l’assurer, j’pourrais pas trahir ta confiance, quoiqu’il s’passe. J’espère qu’c’est l’plus positif possible. Tant qu’ça ? Enfin, j’dis ça mais j’limperssion d’avoir jamais été aussi heureux et qu’ça s’arrêtera jamais. »
Si seulement ça pouvait être le cas. Tu te doutais que ça ne pourrait pas durer éternellement, mais t’avais envie d’espérer, ne serait-ce qu’une fois dans ta vie au moins. D’espérer ne serait-ce que le temps d’une nuit, de cette nuit qui vous était consacrée. Comment tu pouvais penser à autre chose que lui en sentant ses mains dans ton dos. Un geste que t’aimais énormément, qui t’avais même un peu plus détendu.
« ▬ J’dorerais qu’on puisse passe d’semaines rien qu’nous deux. Heureusement, on pourra s’revoir même si on est forcés d’se séparer à un moment ou à un autre. Eeh, tu m’flattes là, mais j’suis vraiment content qu’ce soit avec toi. J’t’assure qu’tu fais ça à merveille jusqu’à maintenant. Merci à toi surtout ouais, on aurait pu continuer longtemps comme ça eh. »
Et franchement, ça aurait été plus que dommage que vous ne puissiez pas vivre ça, en fait. Même si t’aurais certainement du mal à percuter totalement avant un bon moment. T’avais pas spécialement envie de redescendre et de devoir faire face à la réalité. T’avais envie de rester indéfiniment là, de profiter de sa présence, de sa chaleur, de tout. T’aimais l’avoir contre toi, lui faire ce câlin, tu ne savais même pas si t’en avais déjà fait un à qui que ce soit d’autre que lui. Mais il avait l’air d’apprécier les caresses que tu pouvais lui faire, tu ne voulais pas abuser non plus mais tu continuais petit à petit. Tu ne peux t’empêcher de sourire que ce soit en le regardant, ou en pensant à lui. Encore plus en sentant son soupir contre ton cou, ou ses lèvres. T’avais un peu bougé ta tête pour pouvoir lui laisser plus de place.
« ▬ Tant qu’elle tombe pas maintenant, ça m’va. Mais c’serait incroyable si on peut l’faire ensemble, j’demande que ça. J’donnerais tout pour pouvoir rester dans c’te bulle. Eh, t’inquiètes pas avec ça, tout c’dont j’ai b’soin, c’de t’voir, si t’en as envie bien sûr, j’pas envie d’te forcer à quoique ce soit non plus. »
T’avais un peu ri, absolument pas pour te moquer, mais parce qu’il était vraiment adorable, tout simplement. T’étais venu lui embrasser le bout de son nez pour la peine. Tu ne pouvais pas dire que t’avais déjà fait attention à ton alimentation, tu te contentais généralement de ce que tu trouvais et de ce que t’avais surtout.
« ▬ Oh, ça j’en doute absolument pas non plus, j’crois qu’c’est pas difficile n’plus. J’sais pas comment t’fais, mais t’vraiment incroyable. Ah ouais, c’tait si mauvais qu’ça ? Ouais j’vois, mais parfois on a pas b’soin d’plus. Ah ouais ? Y d’vait vraiment être passionné à c’niveau là ! »
Tu pouvais comprendre dans un sens, t’avais eu un peu la même chose avec le Quidditch, qu’il vente qu’il neige ou n’importe quoi d’autre, ça ne t’avais jamais empêché de te rendre aux entraînements, même s’ils étaient censés être annulés. Ce n’était pas ça qui t’aurais arrêté, qui t’aurais enlevé les seuls moments où tu te sentais plus ou moins libre. Tu t’étais légèrement étiré une fois qu’il se redressa et de suivre son mouvement. C’était mieux quand même, encore plus lorsqu’il était venu te prendre la main, t’avais un peu plus souri, avant de venir entrecroiser vos doigts.
« ▬ J’t’aurais pas laissé faire ça j’pense bien. Sûr et certain si ça t’dérange pas. T’veux rire ? J’doute vraaaiment qu’tu puisses m’faire mal, surtout comme ça, j’suis même certain qu’ça peut qu’être agréable. »