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 Won't you give me what I need ∞ Walden

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MessageSujet: Won't you give me what I need ∞ Walden   Won't you give me what I need ∞ Walden Empty12.04.20 3:40




Walden Macnair

“If you want to keep a secret, you must also hide it from yourself.”

nom complet : Walden Macnair;
âge, date de naissance: 8 juin 1945; 32 ans;
lieu de naissance:Écosse;
nature du sang :Sang-mêlé;
métier, études: Employé à la Commission d'Examen des Créatures dangereuses;
orientation sexuelle & statut social: Pansexuel, en couple;
traits de caractère: Franc, violent, indépendant, rancunier, libre, je-m'en-foutiste;
groupe:Morsmordre;
avatar: Adam Driver;


I'm only human, after all

caractère ou anecdotes

T’es quel genre d’homme, Walden ? T’as bien changé au fil des années. Jeune, t’étais un enfant obéissant à qui il ne fallait pas faire grand-chose pour que tu ne prennes peur. T’avais clairement un énorme manque de confiance en toi, peut-être parce qu’on ne t’a jamais vraiment mis en avant, que tu te comparais sans cesse à ton frère aîné ou encore te focalisais sur tes erreurs. Une confiance que t’es bien loin d’avoir laissée en arrière. Tu l’as gagnée non sans mal en grandissant, à force de petites victoires dont tu ne te rendais même pas spécifiquement compte. Mais elle est belle et bien là aujourd’hui, tu sais ce que tu fais, tu sais qui tu es et c’est ce que tu considères comme étant le plus important dans ta vie. T’as appris à te faire passer avant les autres, faut pas compter sur une quelconque serviabilité de ta part. T’as ce léger égoïsme qui peut transparaître de temps à autre lorsqu’on te parle, que tu ne cherches pas à cacher.

Tu ne cherches pas à cacher énormément de choses, faut dire. Tu te fais même la réflexion que parfois, tu ferais mieux de réfléchir avant de parler. Tu penses pas à la forme, tu penses pas aux conséquences que les mots peuvent avoir sur les gens, encore moins ton sarcasme. Ce fameux sarcasme, précieuse défense que t’utilises généralement parce que t’as jamais été très doué pour sociabiliser. Il t’évite de te sentir trop mal, il peut couper court aux conversations et te sauver d’un mauvais pas.

T’arrives pas à te l’avouer, mais t’as un certain problème de supériorité. T’aimes maîtriser la situation, mais t’aimes encore plus écraser les autres. T’es resté bien trop longtemps toi-même sans réagir face aux personnes que tu pouvais considérer comme étant plus fortes que toi, mais t’as pris en assurance rien ne te fait plus plaisir que le malheur des autres, encore plus si t’as l’occasion de le faire souffrir physiquement. Faut dire que la violence a tendance à ponctuer ta vie, ne serait-ce que dans ta manière de parler ton intonation peut paraître agressive, tout comme ta manière de te tenir et de réagir.

Tu ne crains pas sortir les poings, tu trouves ça même parfois plus direct et pratique que la magie, bien que t’adore cette dernière et ne pourrait sans doute pas t’en passer dans ton quotidien non plus. Elle te facilite la vie à un point inimaginable, te rend présentable en un rien de temps, alors que t’as préféré dormir plutôt que de te bouger le cul plus tôt, te débarrasser de ton odeur de nicotine bien trop présente avant d’entrer au bureau et plein d’autres gestes dans le genre.

Vaut mieux pas trop t’emmerder, t’es devenu rancunier. T’as encore une bonne dose de rancœur en toi qui n’attend qu’à être déversée sur le premier ou la première venue, peu importe le moment, le lieu ou la manière.



RL Life:




Dernière édition par Walden Macnair le 14.05.20 22:01, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Won't you give me what I need ∞ Walden   Won't you give me what I need ∞ Walden Empty12.04.20 3:40



ABCDEFUCKOFF

« ▬ Bouge ton cul. »


L’ordre est cinglant, il ne laisse même pas place au doute, et pourtant tu continues de balancer un peu tes jambes d’avant en arrière, depuis ta chaise, trop élevée pour que tu ne puisses encore atteindre le sol. Mais du haut de tes cinq ans, ton cœur se resserre, bat un peu plus vite malgré ce que t’essayes de laisser paraître. Depuis le temps pourtant, tu devrais t’être habitué à la manière de parler de ton père, et surtout de ne pas rester délibérément dans son chemin. Sauf que l’appartement dans lequel vous viviez avait beau ne pas être spécialement grand, il pouvait parfaitement faire le tour de la table pour se rendre à la cuisine, sans ça, t’aurais docilement obéi. Puis t’as bien remarqué qu’à ton frère il ne luit aboyait pas ce genre de choses, ce genre d’ordres, alors pourquoi tu devais les subir et t’y plier ? Après ces quelques secondes de réflexion, la plume que tu tiens en main rompt le silence, crisse contre le parchemin un peu trop imbibé d’encre par endroits. Tu rêves de pouvoir écrire des lettres à tes grands-parents, voir même juste des messages à ta mère, elle qui vient de t’apprendre à écrire en attaché, comme un Grand. La main de ton père vient se poser sur le haut de ta chaise, commence à serrer le bois, te certifiant que tu n’avais plus qu’une poignée de secondes de répit, à moins que tu ne te bouges expressément pour lui. Tu préfères les consacrer à relever le regard vers ta maternelle, espérant peut-être y trouver une échappatoire ou encore du secours, mais tu n’y perçois que de la fatigue, peut-être bien une supplication de faire ce qu’on te disait. T’as pas trop le temps de l’analyser, la patience de ton père a atteint ses limites, pousse les obstacles hors de son chemin, la chaise et toi en l’occurrence. Ton souffle est coupé un instant lorsque tu viens percuter la table, t’étouffe un couinement, préférant te mordre les joues que de le laisser sortir.

T’as rien gagné ce jour-là, ci ce n’était un bleu, la perdition de ton parchemin à moitié enseveli sous l’encre, une bonne heure de perdue à récurer la table, des ongles bleus durant quelques jours et un acharnement plus prononcé que d’habitude de la part de ton père. Tu t’étais toujours estimé chanceux et heureux, du fait qu’il ne s’en prenne pas directement physiquement à toi. T’étais plutôt un dégât collatéral, même relayé au second plan lors de ses accès de colère. T’as jamais été un enfant bruyant, ou qui cherchait à se mettre en avant. Tu te contentais de vivre ta petite vie dans ton coin, essayais de temps à autre d’attirer l’attention de tes parents ou encore ton frère, cherchant un minimum d’affection. Ça fonctionnait plutôt bien avec ta mère lorsque vous n’étiez qu’à deux alors que ton père t’envoyait généralement balader et ton frère ne se cachait pas pour dire que tu le gênais, que t’étais qu’un boulet.  Tu n’avais jamais été très proche de Thomas, tu n’avais pas trop cherché non plus, comprenant rapidement que c’était peine perdue. À la place, une compétition silencieuse s’était installée, de celui qui arriverait à avoir le plus de compliments de la part de vos aînés, ou passerait le plus de temps avec eux.

Une compétition qui petit à petit s’instaura sur tous les sujets possibles et imaginables. Le pire, c’était que généralement, tu perdais. Mais t’étais plus petit et moins fort que lui. Alors son départ pour Poudlard, tu l’avais vécu comme un soulagement. Trois ans vous séparaient et t’avais bien compté profiter de chaque seconde sans lui. L’ambiance au sein du foyer s’était même améliorée. Thomas s’était avéré être un bon élève, consciencieux, de quoi rendre ton père fier. T’étais bien évidemment un peu jaloux de ce regard qu’il pouvait avoir en lisant ses hiboux, qui perdait de sa lueur une fois qu’il le tournait vers toi, en te disant qu’il espérait bien que plus tard, tu fasses comme lui, voir mieux. Une pression qui t’avait motivé, au début. T’avais tanné ta mère pour qu’elle essaye de t’enseigner les bases de la Magie.

Des moments privilégiés que tu n’oublieras sans doute jamais, des moments même encouragés par ton père, qui te félicita pour la première fois de ta vie, de ta démarche. T’avais été plus que prêt lors de ta rentrée à Poudlard, tu t’étais dépêché de t’éloigner de Thomas dès que t’avais mis les pieds dans le Poudlard Express, te faisant une place dans un compartiment où deux élèves aux airs tout aussi perdus que le tiens étaient déjà installés. Tu leur avais à peine adressé la parole, te contentant de t’installer près de la fenêtre, passant le trajet le nez presque collé à la vitre en admirant le paysage. T’avais jamais bougé de votre quartier, si ce n’était quelques fois pour aller voir de la famille, tout comme on t’avait toujours appris à te taire quand t’en avais l’occasion et ne pas déranger les autres.

De toute manière t’avais eu bien trop de choses à voir et à observer que pour commencer à te soucier de tes homologues, en particulier lors de la répartition. Le seul moment qui t’avait un peu fait stresser. T’avais croisé le regard de ton frère, déjà installé à la table des Bleu et Bronze, un regard que tu ne lui avais encore jamais vu, mais qui avait suffit à te donner des frissons tout le long de l’échine. Tu n’avais demandé qu’une seule chose ; de ne pas te retrouver dans la même Maison que la sienne. D’après le Choixpeau, Serdaigle ne t’aurait de toute manière pas vraiment convenu, et tant mieux. Il avait préféré t’envoyer chez les Serpentard. Tu ne t’étais pas posé plus de questions, bien trop content de pouvoir gagner une table éloignée de ton aîné, en te disant que ta vie serait bien plus facile comme ça.

T’avais pas tort, tu ne le croisais presque jamais, t’avais réussi à te faire quelques connaissances malgré ta tendance à t’exclure délibérément des groupes et surtout, les études te plaisaient. Toutes. À moins que ce fût l’idée de pouvoir faire mieux que ton frère qui t’avait motivé jusque-là, ou un mélange des deux. T’arrivais pas à te sortir de la tête le regard que ton père pouvait avoir en lisant les hiboux et relevés de notes de Thomas. T’avais non seulement envie d’avoir le même, mais aussi que pour une fois il vous compare en te mettant en avant, pas en te prenant pour une pâle copie de ton frère.

Le Noël que t’avais pu passer cette année-là en rentrant chez vous avait été et reste le meilleur de toute ta vie. Pas une seule remarque désobligeante de la part de ton paternel, juste des compliments. C’était comme s’il avait ouvert les yeux sur ta personne, t’étais devenu le fils prodige et prometteur de la famille. Bien évidemment ça n’avait pas plu à Thomas qui avait prétexté un mal de tête et était allé s’enfermer dans sa chambre. Un comportement qu’il avait adopté pendant tout le reste des vacances. T’avais pensé que la roue avait enfin tournée, que t’allais pouvoir continuer comme ça, t’étais encore plus motivé qu’avant, mais ça n’avait pas duré bien longtemps.

Quelques jours après votre retour à Poudlard, t’avais constaté que certains de tes livres de cours disparaissaient mystérieusement, spécifiquement ceux dont t’avais besoin pour tes devoirs les plus urgents. Tu t’étais arrangé à chaque fois pour emprunter celui de quelqu’un d’autre, ou encore aller à la bibliothèque, mais c’était agaçant et lourd à force. Ça n’influençait pas encore de trop sur tes notes et c’était tout ce que tu demandais. Il ne t’avait pas fallu très longtemps pour comprendre que ces pertes n’étaient pas dues à un étourdissement de ta part ou encore une négligence. Elles avaient un nom que tu ne connaissais que trop bien ; Thomas, et t’étais pas prêt de ne plus l’entendre.

Voyant que ça n’avait pas suffit pour te mettre des bâtons dans les roues, il était venu directement à la source de son problème. Tu te doutais bien que ça n’avait pas pu lui plaire, que tu sois autant mis en avant, que vos rôles soient inversés en quelque sorte. Bien que tu ne te sois pas senti à l’aise face à ses menaces, t’avais essayé de ne pas te laisser totalement impressionner et de l’éviter le plus possible. Un stratagème qui ne fonctionna pas très longtemps, en même temps le Château avait beau être grand, si on voulait être sûr de croiser quelqu’un, il suffisait généralement d’attendre devant sa Salle Commune et c’était encore plus simple lorsqu’on connaissait son emploi du temps. Il s’était fait de plus en plus insistant, de plus en plus menaçant. T’en venais à avoir peur de sortir peur de devoir une nouvelle fois l’affronter, mais t’avais aucunement envie de laisser tomber la seule chose qui pouvait polir ton image aux yeux de ton père.

Vint le jour où il ne s’était plus contenté de venir seul. Qu’est-ce que tu pouvais bien faire à onze ans contre quatre ou cinq quatrième année ? absolument rien, si ce n’était accepter ce que te demandait ton frère, promettant cette fois de t’écorcher ou t’égorger vif selon son humeur s’il devait revenir une nouvelle fois. Tu t’étais gardé de lui dire que c’était certainement très peu autorisé et qu’il aurait des problèmes, te disant premièrement qu’il s’en foutrait et que deuxièmement, ça le pousserait peut-être simplement à mettre ses menaces à exécution encore plus rapidement. Avec les années et un peu de recul, tu t’étais dit qu’il ne l’aurait jamais fait, mais t’avait été encore un peu trop naïf à l’époque pour t’en rendre compte et il prenait un plaisir un peu trop grand à te le rappeler lorsque vous aviez le malheur de vous croiser.

T’avais décidé de faire profil bas, et à contrecœur de laisser tomber tes livres, de délibérément écrire des réponses fausses, voir rien du tout sur tes copies. T’avais assisté à la chute libre de toutes tes notes sans bouger le petit doigt. Quelques enseignants s’étaient inquiétés de ce phénomène, avaient commencé à te poser des questions. T’aurais pu te confier, mais à quoi bon ? On ne t’aurait pas spécialement pris au sérieux, et tu n’aurais certainement pas droit à une garde rapprochée simplement parce que t’avais peur de ton frère. T’avais prétexté un certain désintérêt vis-à-vis de tes études. Tu faisais le strict minimum pour passer de justesse, tu voulais bien t’écraser mais pas non plus finir par passer pour un débile profond.

Quoique, t’avais quand même bien eu l’impression de l’être en revenant lors de tes premières grandes vacances. Ton père n’avait pas perdu tout espoir, s’était mis en tête de te donner des cours lui-même pour que tu puisses te rattraper et t’avancer. Pas du tout la même ambiance que ceux que ta mère avait pu donner. Déjà parce que Thomas s’arrangeait toujours pour être là, présence silencieuse dont les sourires qu’il pouvait t’adresser ne cachait absolument pas son amusement sur la situation, se permettant des remarques de temps à autres, lorsque votre paternel s’énervait face à ta soi-disant stupidité.


« ▬ T’es con Wal’, juste con. »


T’es con. Cette phrase tu ne savais plus combien de fois par jour tu pouvais l’entendre. Même ta mère avait fini par s’en mêler, te demandant de faire au moins un effort. T’avais eu envie de leur hurler la vérité mais tout ce que tu savais faire, c’était de ravaler tes larmes que t’avais peur de laisser couler. T’avais pas envie de laisser ce plaisir à Thomas et puis, t’avais passé l’âge, comme t’avais sans doute passé l’âge de te reposer sur les autres pour régler tes problèmes, alors t’avais juste préféré continuer de subir. C’était ce que tu faisais de mieux, apparemment.

T’étais devenu l’ombre de toi-même, t’osais plus regarder qui que ce soit dans les yeux, t’avais trop honte de cette situation qui s’éternisait. Tu ne te sentais plus à ta place nulle part, t’avais beau chercher quelque chose d’autre, que ce soit un hobby ou une simple activité qui te distrairait, te redonnerait un minimum confiance en toi, c’était peine perdue. Ou en tout cas jusqu’à ta quatrième année. Tu ne t’étais jamais vraiment intéressé au Quidditch, en tant que spectateur en tout cas, tu ne trouvais pas ça spécialement passionnant. Tu t’étais dit que ça aurait pu être chouette d’y participer à quelques reprises, sans vraiment te lancer. En voyant les inscriptions ouvertes, t’y avais inscrit ton nom sans rien espérer, si ce n’était te distraire quelques heures. T’avais toujours cette capacité à te fondre avec les murs lorsqu’il s’agissait de sociabiliser, tu te disais que t’avais aucune chance face aux grandes gueules.

La preuve ; t’étais le dernier à passer pour la sélection des poursuiveurs, le temps était compté parce que le terrain n’était réservé qu’un certain temps et un de ces spécimens s’était royalement pointé en dernière minute et avait pris ta place en un rien de temps. T’avais été prêt à remballer tes affaires, te demandant bien pourquoi t’étais venu jusqu’ici alors que tu savais depuis le départ que ça ne serait qu’une perte de temps, sauf qu’ils recherchaient parallèlement un batteur. Et que l’élève s’occupant des recrutements de ces derniers t’avais proposé de le passer, vu que lui n’avait plus personne. T’avais un peu hésité avant d’accepter. Si les tout débuts avaient été laborieux, t’avais rapidement pris en main la batte. Tu manquais de précision, mais tu t’étais découvert avoir pas mal de force. Assez pour te démarquer du lot, assez pour te hisser jusqu’à cette place de libre dans l’équipe.

Ce fut une véritable bouffée d’air. Déjà rien que pendant les entraînements, des moments où tu pouvais te défouler, oublier le reste. Toute cette frustration que t’accumulais depuis des années, tu pouvais la passer sur le cognard, personne ne te ferait de remarques si à sa place, t’imaginais la tête de Thomas. Mais c’était même bien plus que ça.

T’aurais peut-être dû commencer à te poser des questions à ce moment-là, Walden.

Pourquoi t’aimais autant t’acharner autant sur cette balle. Pourquoi t’aimais encore plus lorsqu’elle percutait un adversaire.

Ce n’était même pas l’idée de faire gagner ton équipe, juste le fait de les faire souffrir, de les voir souffrir. T’étais conscient que c’était mal, en plus, mais t’arrivais pas à culpabiliser lorsque ça arrivait. C’était un des seuls réels plaisirs qui pouvait te rester, t’allais pas t’en priver. Bien que l’année suivante, Thomas quitta Poudlard et entama des études pour pouvoir intégrer la Brigade Magique. Sans doute qu’il n’aurait pas trop de mal  à y arriver, mais tu t’en foutais totalement. T’avais même pas eu le courage de profiter de ce départ pour te remettre à étudier correctement. T’en avais plus l’habitude, de toute manière t’avais été catégorisé comme con ou sans cervelle par les trois-quarts des personnes, et tu préférais passer ton temps libre au Quidditch.

Tu ne t’y étais pas fait que des amis, notamment dans les équipes adverses. Tu t’en étais totalement foutu au début t’étais presque totalement immunisé contre les remarques et les insultes grâce à ton frère. Puis fallait bien que ça arrive un jour, que ça ne dérape, et qu’un con n’en vienne aux mains. T’avais pas été plus intelligent à profiter de la situation pour lui rendre la pareille, voir même bien plus. À vrai dire, tu ne t’étais absolument pas retenu une seule seconde. Ça avait été même encore plus libérateur que tout, de foutre ton poing dans sa gueule.

T’aurais pu continuer pendant des heures, si on ne vous avait pas séparés. Si on avait dû l’amener à l’infirmerie t’avais eu droit à un aller simple chez le directeur et une suspension d’un mois de l’équipe. Tout de suite ça avait été moins drôle. On avait prévenu tes parents, mais étonnement tu n’avais pas eu énormément de remontrances. Vous n’aviez même pas abordé le sujet lorsque vous vous étiez revus. Tu ne leur parlais quasiment plus, tout simplement. T’étais presque devenu un étranger, on ne t’avait même pas spécialement demandé les résultats de tes BUSEs. Rien de mirobolant de toute manière. Surtout pas comparé à Thomas, comme d’habitude.

Le temps passait, et tu ne faisais même plus d’efforts au niveau de quoique ce soit. T’avais juste l’envie d’en avoir fini avec ces études, marre de suivre des cours dont t’avais totalement décroché et de multiplier les remarques sur ton comportement. Ta mère s’en était inquiétée lorsqu’on avait fini par les convoquer, ton père avait étonnement pris ta défense, t’avais pas cherché le comment du pourquoi. T’avais un autre problème, un peu plus important que ce genre de choses qui se profilait. Celui de tes études supérieures. Il était hors de question que tu restes à te tourner les pouces chez tes parents. T’avais juste envie de partir le plus rapidement possible et prendre ton indépendance dès que t’en aurais l’occasion, mais t’avais aucune idée de vers quel métier te tourner. Rien ne te tentait, et ce n’était pas tes notes qui allaient t’aider à trouver quelque chose.

Alors t’avais pris quelque chose d’assez bateau. Des employés au Ministère, il y en avait par centaine, t’arriverais bien à en être au moins un. Même si tu te faisais tout autant chier dans ces études qu’avant. Mais au moins t’avais du temps libre, pas de couvre-feu. T’as commencé à sortir assez rapidement, une belle excuse pour passer moins de temps dans l’appartement familial. C’était plus animé dehors, plus intéressant, même si tu rentrais la tête dans le cul et que t’étais pas mieux le lendemain. Au moins, ça te donnait une raison d’avoir une sale gueule, d’être de mauvaise humeur et t’avais quelque chose à blâmer. Tu te disais que si tu devenais un peu trop violent dans tes gestes ou paroles, c’était excusable.

Un rythme de vie qui ne convenait pas à tout le monde, en tout cas pas chez vous. Les seuls moments où tu pouvais encore croiser ton frère, il se plaignait du fait que tu rentres tard, que tu faisais trop de bruit et que tu le dérangeais. À ce que tu saches, il t’avait dérangé durant toute ta vie et tu ne t’en étais pas plaint publiquement. Il avait été de plus en plus sur ton dos, tu le supportais de moins en moins, que ce soit sa voix, son visage, tout. Rien ne te revenait. Tu rêvais de lui planter ta baguette entre ses yeux, de t’essayer à un sort impardonnable. Il paraissait que ça demandait énormément de motivation et de volonté, mais si c’était pour le faire souffrir, même mieux, mourir, t’étais certain de ne pas avoir de mal.

C’est peu avant ton diplôme, alors que l’été se faisait sentir petit à petit et que tu te faisais royalement chier que ça dérape. Pour une histoire stupide, alors que vos parents sont sortis faire les courses, que t’avais juste envie de prendre une douche, tu vois encore sa sale gueule, essuie une ou deux remarques que tu n’écoutes même pas spécialement. Mais il te bloque le chemin, tu réitères ce geste que t’as déjà pu voir pendant ton enfance, sauf que tu le repousses directement. Il se plaint et reviens à la charge. Sa voix ne devient plus qu’un bourdonnement spécialement agaçant, tu lui dis une fois de se taire, deux fois -plus fort- la troisième fois ne rate pas.

Tu te retrouves les mains autour de son cou et vous bien plus proches du mur que ce que tu ne t’en souvenais. Au moins, il s’était tût quelques instants, t’avais regardé comme s’il ne te reconnaissait pas avant d’essayer de se dégager assez vainement. C’est à ce moment là que t’avais percuté que les choses avaient changées. Que t’étais plus ce pauvre gamin d’une dizaine d’années obligé de subir tout ce qu’il pouvait dire et faire, parce qu’il avait l’avantage de l’âge et physique. T’avais quelques centimètres de plus que lui, un léger engouement pour le sport alors que lui se contentait d’en regarder, et encore.

C’était la première fois depuis ce Noël d’il y a des années que tu te sentais enfin supérieur à lui. Encore plus lorsqu’il avait balbutié ton prénom, qu’il avait du mal à respirer. Quel dommage. Tu t’étais surpris à sourire alors que ton emprise se resserrait, que tes doigts s’enfonçaient dans sa chair. Non seulement t’aimais ça, mais c’était simplement jouissif. Tu ne savais pas trop ce que tu voulais, hormis le voir souffrir, hormis lui faire payer toutes ces années. Peut-être l’entendre s’excuser, t’en savais vraiment rien, mais tu ne t’étais rarement senti aussi vivant qu’en cet instant, alors que toutes ses forces l’abandonnait. Il avait arrêté de se débattre, semblait ne même plus être conscient lorsque tu l’avais relâché un instant, avant de lui éclater la tête contre le rebord de la baignoire. Un geste parfaitement gratuit mais tellement libérateur. Même si éclater était un grand mot, frappé aurait été plus exact. Mais t’étais loin de t’en faire de ton vocabulaire. T’avais cette impression d’enfin maîtriser la situation, d’avoir les cartes en main.

Même si la réalité t’était bien vite revenue dans la figure. T’allais pas pouvoir rester indéfiniment là, à le regarder alors que t’étais certain qu’il était mort, par ta faute. Qu’il fallait maquiller ça un minimum ne serait-ce que pour lorsque tes parents rentreraient. Faire passer ça pour une simple chute ? Avec l’aide de la magie, maquer les marques sur son cou serait un jeu d’enfant.  S’il s’agissait d’un simple accident ménager, personne ne chercherait plus loin. Ça t’avait pris pas mal de temps, mine de rien, avant tu ne retournes dans le salon, tentant tant bien que mal d’avoir un air inquiet, alors qu’au fond tu pensais au fait que t’avais même pas pu prendre ta douche, que jusqu’au bout, cet enfoiré aurait réussi à t’emmerder.

T’avais prétendu dormir lorsque t’avais entendu un bruit sourd, et que tu l’avais retrouvé dans cet état. Tu te souviens avoir fixé la décomposition du visage de ta mère, espérant peut-être ressentir un remord qui ne vint jamais. Tu voyais ça comme un renouveau, qui ne pouvait qu’être plus positif que ton ancienne vie. T’avais même eu du mal à ne pas sourire sur le moment.

Les mois qui suivirent, Thomas continua d’être beaucoup trop présent au sein de la maison à ton goût, mais t’avais réussi à décrocher une place à la commission d’examen des créatures dangereuses. Une place que tu convoitais non pas pour un amour des animaux que t’avais prétendu jusqu’alors au Ministère. En montant les échelons, tu savais pertinemment qu’il y avait un poste qui te conviendrait bien plus, celui de Bourreau. Ça te manquait déjà cette sensation que t’avais pu ressentir lors des derniers instants de Thomas. Un sentiment si spécial que t’avais pas de mots pour pouvoir le définir, mais que t’étais certain de pouvoir retrouver si t’avais l’occasion de reprendre le dessus sur la vie de quelqu’un, de pouvoir décider de son sort. Humain ou animal, t’allais pas faire la fine bouche, si en plus t’étais payé pour ça et que tu n’aurais pas à t’en cacher.

C’est cette soif de sang qui t’a mené à t’intéresser aux Mangemorts. Tu n’avais fait au début que regarder de loin ce qui se passait. Le conflit qu’il pouvait y avoir, tu ne t’en sentais pas plus concerné que ça, t’avais déjà assez de problèmes sans t’en mêler. Non, ce qui t’intéressait, c’était leur manière de faire, les traitements qu’ils pouvaient infliger à leurs ennemis. Ça c’était intéressant, ça c’était de gens avec qui tu pourrais t’entendre et t’exprimer librement t’avais l’impression. Tu t’y es jeté de ton plein gré, sans même une seule hésitation.

Tu ne t’es jamais dit que t’aurais pu simplement obéir à ton père dès ton plus jeune âge, éviter cette peur irrationnelle que t’as pu avoir autant de lui que Thomas, de te confier à quelqu’un plutôt que de laisser ton frère faire sa loi, continuer de prendre confiance en toi faire des études qui te plaisaient réellement. T’aurais pu finir Médicomage, journaliste peut-être, faisant preuve de passion dans tout ce que t’entreprendrais, plutôt que de tenir à détruire tout ce qui te passe sous la main.


Dernière édition par Walden Macnair le 08.05.20 10:36, édité 1 fois
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Lindsay R. Jedusor
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Poufsouffle
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MessageSujet: Re: Won't you give me what I need ∞ Walden   Won't you give me what I need ∞ Walden Empty12.04.20 13:49




Tu es validé(e) !

Félicitations !

J'ai ADORE la moindre partie de ton histoire. Vraiment. J'avais envie de mettre des baffes à Thomas mais peut être pas d'aller jusqu'où Walden a été, j'avoue. Won't you give me what I need ∞ Walden 4095623642 En attendant, j'ai adoré ton style d'écriture, ton récit et j'aime ton personnage. J'ai maintenant hâte de lire tes rps. Va jeune pousse. Won't you give me what I need ∞ Walden 133415186 PS : Je te souhaite également la bienvenue parmi nous ! Félicitations ! Tu as été reçu pour te joindre à nous dans cette magnifique aventure. Avant tout, nous te demandons de bien penser à vérifier qu'on a recensé ton avatar dans le bottin des avatars pris. Nous allons très vite d'attribuer ta couleur et ton rang, mais tu peux dès à présent aller ouvrir ta fiche de liens, pour te faire plein d'amis ! Tu peux aussi ouvrir ton répertoire des Rps, pour classer tes aventures. Si tu as envie de romance, ou que tu es en manque d'affection, on peut aussi te proposer de poster dans meetic version sorcier. Tu peux parfaitement écrire des scénarios, si tu as des envies de liens très précis  ! On t'invite aussi fortement à venir nous rejoindre sur le flood, sur la Chatbox ou sur le Discord du forum ! On espère que tu te plairas parmi nous. À très vite sur Time Turner !



Dernière édition par Lindsay R. Jedusor le 07.05.20 15:08, édité 1 fois
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Regulus A. Black
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Serpentard
Messages : 194

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MessageSujet: Re: Won't you give me what I need ∞ Walden   Won't you give me what I need ∞ Walden Empty12.04.20 14:09

Bienvenue parmi nous Won't you give me what I need ∞ Walden 3878790916

Super choix de personnage I love you
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MessageSujet: Re: Won't you give me what I need ∞ Walden   Won't you give me what I need ∞ Walden Empty12.04.20 16:13

Merci beaucoup à vous deux et pour la validation Won't you give me what I need ∞ Walden 4156783498 Won't you give me what I need ∞ Walden 133415186 !
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MessageSujet: Re: Won't you give me what I need ∞ Walden   Won't you give me what I need ∞ Walden Empty12.04.20 16:34

Désolé pour le retard, bienvenue ici avec ce chouette personnage ! Won't you give me what I need ∞ Walden 133415186
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Felix Johns
Felix Johns
Gryffondor
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MessageSujet: Re: Won't you give me what I need ∞ Walden   Won't you give me what I need ∞ Walden Empty12.04.20 16:44

AAH UN DEUXIEME MANGEMORT -part cacher ses petites fesses de né moldu- Won't you give me what I need ∞ Walden 3479947974

Bienvenue ici tout de même, avec un peu de retard ! Won't you give me what I need ∞ Walden 3786304221 Won't you give me what I need ∞ Walden 3786304221  J'aime beaucoup ta façon d'écrire, j'ai hâte de te croiser en rp !
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MessageSujet: Re: Won't you give me what I need ∞ Walden   Won't you give me what I need ∞ Walden Empty12.04.20 17:59

Merci à vous Won't you give me what I need ∞ Walden 3878790916 !
On voit encore un bout Felix, fais attention Won't you give me what I need ∞ Walden 831694098 Merci encore et j'ai tout aussi hâte de t'y croiser Won't you give me what I need ∞ Walden 2017604352
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