I hate everything about you, why do I love you ?La journée touche à sa fin, même si vu de la Salle Commune, c’est plutôt difficile à dire et à percevoir. T’y es depuis un bon bout de temps d’ailleurs, te prélassant comme bon te semblait dans un des fauteuils près du feu. Un des meilleurs emplacements de la pièce, que t’avais dû reprendre à des mioches là qui s’étaient permis de s’asseoir dessus, alors que t’avais décidé que c’était ton endroit désigné. Au moins, ils n’avaient pas fait long feu, t’avais pas du insister trop longtemps pour qu’ils ne dégagent. T’avais possiblement balancé malencontreusement un de leur livre plus loin, mais ça c’était arrêté là. Rien de bien méchant, juste de quoi les motiver à bouger un peu plus rapidement leur cul pour que tu puisses tranquillement poser le tiens sur ces coussins tant désirés.
T’aurais pu trouver quelque chose de productif à faire, plus que de rester là à regarder la populace passer et prendre un peu plus de place lorsque quelqu’un semblait vouloir s’asseoir à côté de toi. Puis quoi encore. T’avais pas envie non plus que ton espace vital ne soit pollué d’un coup par des gens qui ne méritaient même pas une seule seconde de ton attention. Mais t’avais déjà passé un temps assez considérable de ton après-midi à la bibliothèque pour pouvoir finir une dissertation. T’avais encore le temps de la faire, t’en avais bien conscience, mais tu préférais toujours t’y prendre un peu à l’avance, si jamais t’avais une idée transcendante pendant la nuit, ou une envie de changer quelque chose. Puis au moins comme ça, ça ne te prenait pas trop la tête non plus. T’avais jamais vraiment stressé de ta vie, et t’avais pas du tout envie de commencer à expérimenter ça.
À la place, t’avais décidé de lire un livre que ton père t’avait refourgué avant la rentrée. Tu savais qu’il avait bon goût, t’aurais pensé l’inverse, tu n’aurais pas osé le dire ni même osé le faire penser et le montrer. Tu le respectais quand même, sans doute d’ailleurs la seule personne que tu respectais avec ta mère ceci dit, le reste n’en avait pas vraiment besoin. Sauf que ta lecture avait bien vite été interrompue, par ce qui te servait de marque-page. Une lettre de ton paternel d’ailleurs, la dernière en date. Bien plus intéressant que l’ouvrage, tout simplement parce qu’elle contenait des compliments à ton égard. Et t’avais beau réussir à t’en faire des tonnes toi-même par jour, c’était quand même bien plus agréable d’en lire d’une personne extérieure.
T’aurais pu la relire pendant encore un bon bout de temps, si seulement tu n’avais pas senti une certaine présence près de toi. T’avais abaissé le livre pour pouvoir regarder la personne et hausser un peu un sourcil en voyant la blonde qui te faisait face. Quoi. Elle voulait peut-être une photo ? Logique, tu comprendrais totalement d’ailleurs, mais t’allais pas faire ça gratuitement si c’était le cas, y avait des limites quand même. Tu t’étais légèrement redressé, rangeant la lettre dans l’ouvrage avant de le fermer totalement, tu pourrais toujours le rouvrir rapidement dans le cas où elle s’avérait inintéressante au possible et où tu voudrais l’ignorer.
« ▬ Tu comptes profiter encore longtemps de la vue Dawson, ou t’as quelque chose à dire ? »
Tu ne savais pas depuis combien de temps elle était là, certes, mais à vrai dire tu t’en fichais un peu, au moins ça faisait de l’animation dans la salle vidée des plus petites années vu l’heure. Au moins c’était plus calme et vous n’aviez pas à supporter leurs jérémiades et conneries non plus.
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Tu te souviens quand tout cela à commencer Evan ? Tu pensais que je n’étais pas assez forte, que je ne serais jamais à ta hauteur. Tu te pensais trop haut pour que je puisse t’atteindre. Tu pensais que je ne finirais jamais par te rattraper. Depuis un certain temps, une guerre silencieuse était menée. L’un et l’autre nous cherchions à être le roi et la reine. Nous voulions régner seuls mais j’ai toujours su que tu avais de l’avance sur moi. Tu étais issu d’une famille bien plus prestigieuse que la mienne. Les Rosier étaient respectés et pouvaient presque effleurer la popularité des Black. Tu avais plus d’influence que moi dans ce milieu et je ne pouvais que m’avoué vaincu. Cependant, je ne voulais pas te laisser la place trop longtemps. Je voulais me hisser au plus haut et je savais que tu serais le pion qui m’y conduirait. Il fallait juste que je trouve la solution pour l’atteindre. Je t’avais observé, j’avais essayé de te comprendre, de savoir qui tu étais. J’avais observé et j’avais vu la faille. Je savais que dans cette guerre silencieuse, tu allais devoir lever le drapeau blanc. Tu ne le savais pas encore, mais tu allais perdre. J’allais gagner et tu allais me hisser en haut de la société. Tu règnerais, mais ça serait à mes côtés, et tu devras me suivre tel un pion pour survivre.
J’avais attendu ça toute la journée, le moment où je te dirais que je savais. J’avais attendu le moment de ta chute assez longtemps. J’avais attendu que cet élève de quatrième année me ramène mon devoir pour que je le fasse vérifier par quelqu’un de plus âgé. J’avais attendu avant de, finalement, me lever et m’avancer vers toi. Je t’observais en silence, retardant encore un peu plus le moment fatidique. J’avais assez attendu pour que la Salle Commune se vide un peu plus. Je savais que cette conversation serait assez privée pour qu’il puisse être rassuré, que son secret ne soit pas trahi immédiatement. Si son secret tombait, je n’aurais pas le temps de profiter de sa condition et je ne voulais pas ça. Je l’observais en silence, attendant qu’il daigne lever la tête vers moi. Je ne voulais pas précipiter les autres. J’avais déjà un sourire triomphant. Je savais que ce n’était qu’une question de temps. « Je viens voir ce que fais mon futur petit copain. » Comme une évidence. Comme si je ne lui laissais pas le choix. Je l’avais prononcé assez fort pour que le reste de la Salle Commune puisse l’entendre. J’avais, ensuite, balancé un regard glacial à leur encontre, leur faisant comprendre qu’il était l’heure d’aller se coucher et qu’il était préférable que l’on ne soit pas dérangé. Les premières années avaient vite fait filés alors que les plus âgés semblaient prendre un peu plus leur temps tout en ayant compris le message.
Je reportais mon attention sur Evan et lui adressais un grand sourire. Je me penchais vers lui, mes lèvres s’approchant de son oreille. « Je connais ton secret Rosier. Je sais que tu ne pourras donner de descendances à ton cher père. Je sais que tu préfères les hommes. Il serait dommage que le secret soit, malencontreusement révélé. N’est-ce pas ? » J’avais bien appuyé sur le malencontreusement. Je voulais lui faire comprendre qu’il ne pouvait plus dire quoi que ce soit. Je voulais lui faire comprendre qu’il était en dehors de toute décision. J’allais les prendre pour lui dorénavant. Evan Rosier était à ma merci. Je savais que ce ne serait pas aussi simple mais je m’étais préparée à toutes les éventualités de réaction. J’étais prête à l’atteindre. J’étais prête à le faire tomber. Le fauteuil où il était assis, il allait me le donner. Il me donnerait tout ce que je voudrais. Je touchais enfin ce que j’avais toujours voulu. J’allais l’avoir qu’il le veuille ou non. Cependant, pour l’avoir, quoi qu’il en soit, j’avais besoin de lui.
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Sujet: Re: Little Secret ♚ Paige 28.05.20 18:30
I hate everything about you, why do I love you ?T’aurais pu rester des heures ici, comme ça, ne serait-ce que parce que c’était vraiment confortable, puis parce que t’aimais tout simplement cet endroit, spécialement ce fauteuil que t’avais déclaré comme tiens. Tu faisais même pire que comme si t’étais chez toi, où t’aurais pas osé te tenir de la sorte, et encore moins mettre tes pieds sur le moindre meuble que vous déteniez. T’étais pas suicidaire non plus. Alors là, t’en profitais. Profitais de ne pas avoir ton père ou ta mère sur le dos, leur regard un peu trop inquisiteur à ton goût, alors qu’ici tu faisais absolument tout ce que tu voulais, tant qu’on ne leur envoyait pas de hiboux, que tes notes suivaient, tout était parfait et ils te foutaient généralement la paix aussi.
Une paix que t’allais peut-être perdre, vu le sourire qu’arborait la blonde, qui n’annonçait pas grand-chose de bon. Ce n’était pas pour ça que t’allais perdre le tiens non plus, t’avais toujours appris à garder la face, en tout circonstances. Alors tu lui avais simplement souri en retour, un sourire qui n’avait absolument rien de naturel, mais ça t’importait peu. Elle ne méritait pas après tout que tu sois sincère avec elle, alors que tu sentais d’ores et déjà que ses propres intentions allaient peut-être te nuire d’une manière ou d’une autre. T’hausses un sourcil à son injonction, presque amusé sur le moment.
« ▬ T’es certaine de ne pas viser trop haut pour toi Dawson ? Enfin, qui sait, si t’arrives à te montrer assez convaincante. »
Bien évidemment qu’elle n’avait éperdument aucune chance, mais elle cachait quelque chose, ce n’était pas possible autrement. Donc t’allais éviter de directement la rembarrer, portant à peine attention aux dernières personnes qui quittaient la Salle Commune, ça ne faisait aucune doute que vous seriez mieux sans eux, peu importait ce qu’elle pourrait dire, même si au fond de toi, t’espérais quand même que ce serait un minimum intéressant, et qu’elle ne t’importunait pas pour rien non plus. Parce que t’avais mieux à faire que d’écouter ses caprices ou problèmes si elle ne venait que pour ça.
Tu laisses retomber ton livre sur ton ventre en la voyant se rapprocher, sans prendre la peine de lui faire de la place. T’avais pas non plus envie qu’elle ne reste trois heures ici, en fait. T’avais pas son temps, elle pouvait s’estimer heureuse que tu lui accordes ces quelques minutes. Même si ta curiosité avait été piquée en la voyant se pencher vers toi, une curiosité qui s’était assez rapidement calmée en l’écoutant d’ailleurs. T’avais gardé ton sourire, même si au fond, tu faisais soudainement moins le fier, elle avait directement touché la corde sensible, mais si ça se trouve, elle bluffait totalement, peut-être qu’elle avait inventé ça et que par une coïncidence vraiment chiante, elle avait vu juste. T’avais tourné la tête vers elle, soutenant son regard comme si de rien était, prenant même un air légèrement étonné, s’il s’agissait de faire le faux-cul, t’étais surentraîné.
« ▬ Vraiment ? Je peux savoir comment tu as eu cette charmante idée ? Tu t’es trouvé un don de voyance cette nuit, ou tu t’es mise à écouter et croire les bruits de couloir de bas étage ? Ce serait quand même dommage de lancer ce genre de choses sans quoique ce soit de fondé, ça se retournerait contre toi, je ne voudrais pas qu’il t’arrive malheur. »
Tu ne souhaiterais que ça, si elle te sortait une quelconque preuve tangible. Ça ne devrait pas être si difficile que ça de pousser quelqu’un dans la cheminée ou de la pousser d’une tour en faisant passer ça pour un accident. Mais tu n’allais pas non plus commencer à trop te projeter, pas tant qu’elle se serait exprimée sur ce qui avait pu lui mettre la puce à l’oreille, ou si elle te montrait qu’elle avait vraiment quelque chose qui lui permettrait de faire du chantage, t’allais pas gentiment te plier devant elle ou craquer à la première occasion alors qu’elle n’avait peut-être rien.
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Je me doutais qu’Evan ne se laisserait pas avoir dès la première minute. Je me doutais qu’il ne laisserait pas sa place si facilement. Il avait tellement l’habitude de tout diriger. Pour lui, j’avais du mal à lui arriver à la cheville mais j’étais tenace. J’avais tout appris par moi-même. Je savais que, dans le monde qui était le nôtre, il fallait se montrer plus rusé. Il fallait que l’on soit bien armé pour pouvoir attaqué et pouvoir régner. Pour ceux qui refusaient d’être les suivants de ce monde, il fallait essayer d’être de véritables requins prêts à tout pour la conquête du pouvoir. J’étais l’un de ces requins et ô grand jamais je ne donnerai le moyen à Evan de me détruire. Lui qui avait une bonne position dans la société, surtout grâce au nom de Rosier, il n’avait pas à redoubler d’efforts pour se hisser au sommet. Contrairement à moi qui devait me battre bec et ongle pour pouvoir obtenir ce que je voulais. Jusque-là, j’avais réussi à m’en sortir, mais Rosier était la dernière personne qui se dressait sur mon passage. Si j’arrivais à le détrôner, si j’arrivais à en faire mon pion, j’aurais réellement tout ce que je souhaitais. Je me voyais déjà aller aux plus grands événements de la haute. Je me voyais déjà avec un nom que tout le monde connaîtrait. Je serais quelqu’un de respecté. Je voulais être puissante, faire partie du monde des puissants. Je voulais tout ce que l’on pouvait avoir et, pour cela, j’étais prête à tout que ce soit ruse ou manipulation. Je devais faire échec au roi pour pouvoir en faire un pion sur mon échiquier.
« Je crois que je vise peut-être trop bas, Rosier. A voir si tu seras à la hauteur. » Il était hors de question que je le laisse me parler de la sorte. Cependant, j’étais toujours aussi déterminée. Je savais très bien ce que je voulais et il était grand temps de commencer la première offensive. Je m’étais tout naturellement rapproché de lui, lui confiant que j’étais au courant de tout. J’étais plutôt fière de lui faire part de ma découverte mais je savais qu’il ne se laisserait pas non plus surprendre. Je savais qu’il chercherait à nier dans un premier temps. Je savais très bien comment il allait réagir. Alors, quand il répliqua je ne pus réprimer un sourire satisfait. Il niait. Je savais que ce serait sa principale réaction. « Les bruits de bas étage ? Tu sais très bien qu’il n’y a aucun bruit qui court à ton sujet, Rosier. » Première erreur. Il venait de commettre la toute première erreur concernant sa défense. J’étais ravie. Si une rumeur courait sur Evan Rosier, tout le monde en aurait entendu parler. Or, personne n’a lancé de rumeur à ce sujet. Il le savait très bien, mais c’était une bonne tentative. Dommage qu’elle n’ait pas fonctionné. « J’ai passé une grande majorité de mon temps à t’observer, Evan. Je cherchais la moindre faille depuis un moment. Et je t’ai vu. Tu te retournes sur quelques garçons mais jamais sur des filles. Tu fais toujours attention de ne pas être vu, mais pas assez on dirait. » Je voulais qu’il craque et je comptais bien le faire craquer. Le jeu d’échec commençait à avancer et j’allais bientôt faire échec au roi. « Je peux garder ton secret, mais il va falloir que tu m’aides. J’ai une proposition à te faire. »
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Sujet: Re: Little Secret ♚ Paige 31.05.20 22:27
I hate everything about you, why do I love you ?Ça faisait quand même depuis un bon bout de temps que t’avais remarqué et que t’étais au courant que Dawson était loin d’être idiote. Puis bon, même si t’étais en train de te prélasser sur ton fauteuil comme si t’étais la majesté ultime de cette pièce, mais Dawson n’était pas n’importe qui non plus, ce n’était pas une sang-mêlée, ou pire une née-moldue. Tu ne l’aurais même pas laissée t’approcher, en fait. Tu ne sais pas ce que t’aurais fait, mais tu l’aurais fait partir. Tu lui aurais fait regretter le fait d’être venue jusque là et avoir d’avoir eu le culot de venir t’importuner alors que t’étais vachement occupé hein. Occupé à te faire des compliments, oui. Ça ne t’empêche pas de la regarder de haut quand même. Tu ne serais plus toi-même si tu ne le faisais pas en même temps. Surtout après ce qu’elle venait de dire. T’affiches une légère moue en haussant un sourcil.
« ▬ Laisse-moi te dire que tu commences vraiment mal pour le coup. La question ne se pose même pas et tu le sais parfaitement. »
T’avais souri une nouvelle fois de manière tout aussi mielleuse que précédemment. Ce n’était pas que tu t’amusais, mais t’avais envie de le laisser croire. Parce qu’après ce qu’elle était venue te dire, t’avais pas du tout envie de rire, non. Tu gardais ton calme, ça ne servait absolument à rien de commencer à paniquer. Ce n’était pas dans tes habitudes ni même dans ton caractère d’agir comme ça. Tu continues de la regarder comme si vous parliez du temps qu’il pouvait faire dehors. Sait on jamais que d’autres oreilles traînent derrière des portes.
« ▬ Qui sait ? Je ne perds pas mon temps à écouter ce que les gens inintéressants peuvent raconter, ils sont fatiguant à force, leur vie est tellement peu passionnantes qu’ils sont obligés de se rabaisser à inventer n’importe quoi pour se distraire. »
T’étais sur une pente dangereuse, mais t’allais rien lâcher. Elle non plus, visiblement. Ça allait être au premier qui abandonnerait, sauf qu’elle n’avait rien à perdre, et en plus de ça, t’avais absolument rien contre elle non plus. Tu chercherais, à partir d’aujourd’hui, tu ferais attention à tout ce qui pourrait la toucher ou l’entourer. Exactement ce qu’elle semblait avoir fait avec toi, oui. Tu gardes tant bien que mal ton sourire, ton air suffisant. T’as tellement l’habitude de les porter, c’était même rassurant dans un sens de les avoir.
« ▬ Fascinant, j’aurais pensé que tu avais mieux à faire, comme étudier par exemple. T’es sûre que ce ne serait pas toi qui aurait un problème, à faire visiblement une fixation ? Je sais qu’il y a de quoi être jalouse en me voyant et en voyant ma vie, mais quand même faudrait que tu te calmes un minimum. Peut-être que je n’ai pas spécialement envie de leur parler, que je me garde pour l’élue que mes parents m’ont choisie. »
S’ils étaient déjà en train d’en discuter, que t’avais déjà entendu quelques noms sortir de leur bouche, rien n’était définitif. Elle n’était pas obligée de le savoir non plus. Tu soupires un peu, ostensiblement, comme si elle pouvait t’agacer et t’exaspérer. Un beau mélange.
« ▬ Quel secret, que je ne me retourne pas quand une fille passe juste à côté ? Je ne suis pas certain que ça pourrait intéresser quelqu’un, si c’est tout ce que tu as à me dire, je te dirais bien que tu pourrais passer ton chemin, c’était assez divertissant, merci, je te rappellerai si jamais j’ai besoin de me changer les idées un jour. »
T’essayais de garder le dessus, du mieux que tu le pouvais, même si t’en menais pas si large que ça, il ne lui manquait qu’une preuve tangible pour que tu sois totalement dans la bouse de dragon.
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Le roi voulait se battre mais se rendait-il compte que la couronne n’était que bancale ? Elle était sur le point de tomber et j’allais la récupérer. Tel une partie d’échec, j’allais bientôt faire échec au roi. J’allais bientôt le mettre hors-jeu et l’utiliser comme un vulgaire pion. Bien évidemment, la couronne ne tomberait pas tout de suite et je savais qu’Evan ne se laisserait pas faire. Je savais bien à qui j’avais affaire. Rosier ne se laissait pas marcher dessus et c’est ça que j’appréciais chez lui. Il se croyait intouchable et pourtant il ne se rendait pas compte que la situation lui échappait. Il glissait de son trône sans s’en rendre compte et je finirai par prendre sa place. Ce n’était plus qu’une question de minutes. « Et moi je te dis que tu auras bientôt besoin de moi. Je vais t’être nécessaire Rosier. » J’étais certaine de ce que je disais. Je ne voyais pas la moindre faille dans mon plan. Il ne comprenait pas mais c’était lui qui, de toute évidence, devais se montrer à la hauteur. S’il voulait continuer d’avoir sa petite vie parfaite, il devait plutôt écouter ce que j’avais à lui dire. C’était en son intérêt et il ne s’en rendait même pas compte. Tout ce qu’il avait à faire, c’était admettre. Il devait tout simplement admettre que j’avais raison, rien de plus, rien de moins. Mais ce n’était pas une tâche facile.
« Tu n’es pas facile à convaincre Rosier, mais, tu vois, ton problème c’est que tu ne veux pas écouter. » Je n’avais pas daigné lui répondre à toutes ses armes de défense. Je m’étais contentée de sourire à chaque fois qu’il tentait de se justifier. Il ne savait pas ce qui se disait ou non sur lui, il n’en avait pas la moindre idée. Et je savais très bien que je n’avais entendu aucune rumeur à ce sujet. Je m’étais renseignée seule. Je l’avais regardé, observé. Il tentait de se justifier et je n’avais plus une arme de défense, j’avançais sans même pouvoir justifier mes propos, mais je savais que j’avais raison. Alors, tout ce que j’avais à faire c’était le mettre au pied du mur. « Admets une bonne fois pour toute que j’ai raison Rosier. Nous serons que tous les deux au courant. Nous serons les deux seules personnes à savoir ce que tu es et ce que tu ressens pour les hommes. Je ne veux pas ta vie, je veux ton nom et m’élever dans la société. » Nous y voilà. Je lui exposais ce que je voulais exactement de lui. Peut-être que ça ne l’étonnait pas, bien au contraire, il connaissait mieux que personne mon envie de pouvoir. « Alors voilà ce que je te propose. Fais de moi Paige Rosier et tu pourras continuer ta petite vie parfaite. Tu pourras faire tous les écarts que tu veux, tu pourras même avoir un amant, je m’en contre-fiche. Personne ne saura rien, je serais ton bouclier. Tu seras libre de faire ce que tu veux avec un alibi. Chose que tu ne pourras jamais avoir si tu te marries avec la fille que t’imposeront tes parents. Réfléchis, tu as tout à gagner. Je m’en fiche de l’amour. Tu pourrais être heureux avec un homme pendant que moi je m’élèverai dans la société où tu me présenteras. Je suis une sang-pur, tes parents approuveront certainement. Fais de moi ta copine et tu es libre. » C’était une proposition difficile à refuser. Qu’en penses-tu Rosier ?
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Sujet: Re: Little Secret ♚ Paige 23.06.20 21:56
I hate everything about you, why do I love you ?Tu peux bien admettre une chose, c’est qu’elle te distrait. Elle vient égayer ta soirée, qui n’était pas si mauvaise que ça jusque maintenant.T’avais pas l’habitude de passer de mauvais moments non plus, quand quelque chose allait mal, tu te donnais les moyens de changer ça. T’allais pas laisser quelqu’un ou quelque chose te mettre des bâtons dans les roues. Tu dois bien admettre qu’elle n’est pas inintéressante, tu t’en serais déjà débarrassé sinon, t’avais autre chose à faire que d’écouter des élèves aléatoires, dont tu ne retiendrais même pas le nom ou la tête. Ça ne t’empêche pas de la regarder de haut, cet air qui ne te quitte jamais. Parce que tu ne connaissais absolument personne ici qui pouvait te surpasser. Et ce n’était pas près d’arriver, quoiqu’il puisse se passer. T’étais sans doute trop sûr de toi, mais ça ne t’avait jamais porté préjudice, ça n’allait pas commencer maintenant.
« ▬ Je n’ai jamais eu besoin de qui que ce soit dans ma vie Dawson, je me suffis à moi-même. »
Tu lui souris un peu plus sans quitter ton air suffisant, peut-être bien qu’il restera encore même collé à ton visage une fois que tu serais mort et enterré. T’y comptes bien, au fond. T’aurais pas envie de paraître sympa même dans un moment pareil. Tu prends le temps de t’étirer, comme si t’avais que ça à faire, comme si c’était plus important que tout ce qu’elle pouvait te dire. Mais c’était important, d’être bien installé, sinon c’était plus difficile de commencer à se concentrer sur ce que les gens pouvaient dire. T’étais assez égocentrique pour te focaliser uniquement sur ta personne si quelque chose t’importunait et faire fi du reste, même s’il s’agissait juste de ton nez qui te chatouillait.
« ▬ C’est une de mes plus grandes qualités, en effet. À quoi bon ?Ce n’est pas queje ne veux pas écouter, c’est que je trie ce qui est intéressant, nuance. »
Ça permettait d’être plus efficace. Tu haïssais perdre ton temps, alors qu’il était beaucoup trop important, que t’avais envie aussi que chaque seconde soit utilisée à bon escient. T’allais pas tout lui balancer tout de suite. Peut-être même jamais, si ça se trouvait. T’espérais d’ailleurs. Mais admettre qu’elle ait raison ? Jamais de la vie. Même avec des preuves accablantes, tu ne dirais absolument rien ce sujet. Tu continues de la regarder un sourcil légèrement haussé.
« ▬ Dans tes rêves. Ce que je suis ? Tu ne veux pas arrêter de médire deux minutes, ça aidera les gens à te prendre plus au sérieux, je t’assure. Encore heureux, je pourrais t’offrir beaucoup de choses, mais certainement pas ma vie. C’est ambitieux, et il faut bien avoue que tu changes des greluches sans cervelle. »
Tu mettais un peu tout le monde dans le même panier en disant ça, mais jusqu’à maintenant, celles dont tes parents avaient parlé, n’étaient pas non plus réellement des prix Nobel de réflexion. Sa proposition était bien plus qu’alléchante, t’allais pas te le cacher ce serait ridicule. Mais t’allais encore moins l’admettre devant elle. Ça reviendrait à lui donner raison et franchement, elle n’avait pas l’air d’avoir de preuves là tout de suite, ou préférait les garder pour plus tard. Ça ne t’empêcherait pas de faire d’autant plus attention à tes arrières, histoire de ne rien lui fournir sur un plateau d’argent non plus.
« ▬ Qu’est-ce que tu cherches en faisant ça, la Rédemption ? Je n’ai jamais dit que j’avais besoin d’un bouclier ou même de qui que ce soit. Mais c’est bien plus intéressant de pouvoir choisir quelqu’un, plutôt qu’on ne finisse tous les deux avec une personne qui nous serait imposée. Tu penses peut-être que j’en ai quelque à faire de l’amour, vraiment ? Je n’ai pas le temps pour ces simagrées. Je me suffis à moi-même, je n’ai besoin de personne d’autre pour être heureux, mais je ne vais pas me voiler la face, il faut faire perdurer la lignée, je te connais mieux que la plupart des autres filles. Tu tiens vraiment à ce que je t’embrasse pour que t’arrêtes de déblatérer ce genre de conneries ou tu comprendras toute seule de son absurdité ? »
Pas si absurde que ça, mais t’allais faire comme si. Tu ne regrettais en rien ta proposition, ce n’était pas ça qui allait te faire reculer et t’assumais totalement.
« You and I all the fame. – Paige, and what’s his name ? – Sound exciting ? – Inviting. – Let’s do it then. – Listening. – Personal stylist, agent and a publisist. – But where do I fit into this ? – With you we can win. »
Son air supérieur et suffisant m’épuise, me fait soupirer. J’ai envie de le faire tomber, j’ai envie de lui arracher sa précieuse couronne de la tête et de la poser sur la mienne. J’allais bientôt faire échec au roi et j’obtiendrais tout ce que je désirais. Ce n’était qu’une question de temps avant que je ne puisse avoir tout ce que je veux. On ne m’avait jamais rien refusé, et ce ne serait pas le petit Rosier qui m’en empêcherai. Il était roi, mais il ne deviendrait qu’un de mes pions sur l’échiquier. La partie était finie et, pourtant, il continuait de me regarder de haut. Il m’agaçait mais je savais que ce n’était plus qu’une question de temps pour qu’il cède et que j’obtienne enfin ce qui devait me revenir. Il se suffisait à lui-même ? Il me faisait bien rire. La proposition que j’allais lui faire, il ne pouvait la refuser. Il allait avoir besoin de moi et il allait très vite s’en rendre compte. Il allait commettre une erreur, ce n’était qu’une question de temps. Une toute petite et légère erreur et le tour serait joué. Il ne pourrait plus reculer, il n’aurait que d’autres choix que d’accepter, et tout ce qu’il aurait à faire, c’est de se plier à mes moindres désirs pour obtenir mon silence. C’était facile, mais il fallait s’armer de patience.
Je levais les yeux au ciel à sa remarque. Il niait de fond en comble, pourtant, je n’arrêtai pas là ma proposition. Il fallait que j’aille au bout des choses. La reine prendrait le dessus sur le roi. Pour une fois, c’est elle qui tirerait les ficelles de ce monde. Et, enfin, la petite erreur avait été commise. Il avait accepté sans même rechigner. Et dire qu’il disait qu’il se suffisait à lui-même. Je riais aux éclats avant de planter mon regard dans le sien. « Première erreur Evan. Tu as accepté beaucoup trop facilement. Quand bien même tu me connais, plus que n’importe laquelle de ces filles, tu l’as dit toi-même, tu te suffis à toi-même. Tu n’as pas besoin de moi et, pourtant, te voilà en train d’accepter ma proposition. Toi et moi, on en pareil, à vouloir être supérieur, à se prendre pour le roi et la reine. On se regarde de haut, on a tout pour se détester l’un et l’autre. Toutes ces conditions réunies, je ne t’aurais jamais laissé prendre un nom aussi prestigieux que le miens si les rôles avaient été inversés. Jamais je ne t’aurais laissé cette opportunité car je n’aurais rien à y gagner. Mais là est toute la différence entre toi et moi, n’est-ce pas ? » Il avait tout à perdre si son secret était découvert, si des rumeurs venaient à être prononcées et qu’elles se confirmaient. Il avait tout à perdre et c’était pour cette seule et unique raison qu’il avait tout intérêt à accepter ma proposition. Sans ce sage et délicieux chantage, il n’y avait aucune raison pour qu’Evan Rosier accepte de sortir avec moi.
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Sujet: Re: Little Secret ♚ Paige 12.07.20 21:03
I hate everything about you, why do I love you ?C’était presque étonnant, que t’écoutes aussi solennellement quelqu’un, hormis tes parents. Enfin, même si tu daignais l’écouter là tout de suite, ce n’était pas pour autant que ça allait continuer ou que tu allais la prendre au sérieux non plus. Disons que tu n’avais rien de mieux à faire pour le moment non plus. T’aurais été occupé, tu n’aurais pas été aussi réceptif, tu l’aurais envoyée balader sans chercher plus loin. Il n’y avait absolument rien de plus important que ta propre personne, en fait. T’espérais le lui faire comprendre que ce soit par ta manière de te tenir ou tout simplement de la regarder. T’allais pas commencer à faire semblant, même si tu pouvais être champion dans ce domaine lorsque tu faisais face à certaines personnes. Tu sens, vois son agacement, qui ne fait que te faire sourire un peu plus. Tu ne cherches pas à te faire aimer des gens, c’est le dernier de tes soucis, parce que ça ne te rapportera pas grand-chose, voir rien.
Puis une fois la surprise passée, c’était plus simple de ne plus être déstabilisé, ou en tout cas moins. T’avais plutôt un bon jeu d’acteur de base, ou alors t’avais simplement appris petit à petit avec le temps. Tes parents t’avaient toujours poussé à faire mieux ou l’utiliser, c’était des plus utile, que ce soit en soirée ou simplement avec certaines personnes. Elle te parle d’erreur, tu lâches un léger rire, c’est juste impossible que t’en fasses. Tu réfléchissais toujours un minimum avant de prendre une décision. Surtout lorsqu’elles pouvaient te concerner.
« ▬ Je ne qualifierais pas ça d’erreur, je sais que je me suffis à moi-même, ça ne fait même aucun doute, mais tu te doutes bien que ce n’est pas vraiment le futur que mes parents m’imaginent. Alors je n’ai pas forcément besoin de toi, sauf pour pouvoir garder cette image de fils parfait auprès d’eux et du reste. Et je préfère de loin choisir moi-même quelqu’un qu’on finisse par me l’imposer, c’est beaucoup plus gratifiant. Je n’ai pas spécialement envie de me vouloir supérieur, je le suis, tout simplement. Sauf que tu n’es pas à ma place, dommage pour toi. Tu te rendrais compte que t’aurais quand même quelques petites choses à y gagner. Voir même beaucoup. Il y a sans doute bien plus de différences que tu ne le penses. »
Vous ne vous connaissiez pas non plus énormément. Plus que la plupart des élèves que tu pouvais croiser ici, c’était certain, mais tu n’allais pas non plus commencer à prétendre qu’elle était extrêmement proche de toi. Personne ne le pouvait, à part toi-même. Et tu ne comptais pas non plus laisser qui que ce soit trop se rapprocher, ça ne servirait pas à grand-chose, pour ne pas dire à rien du tout.
« ▬ De toute manière, même si je peux leur parler de toi avant, il faudra que tu te montres assez persuasive avec mes parents. Autant je sais que mon père me fera assez confiance, autant ma mère ce sera beaucoup plus difficile de l’avoir dans ta poche. »
Tu pourrais toujours lui donner quelques conseils, pour pouvoir l’aider, même si tu savais pertinemment qu’elle n’apprécierait pas qu’un vienne lui lécher les pieds, aussi étonnant que ça puisse paraître, elle n’aimait pas qu’on puisse être faux avec elle, ou qu’on force.
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