Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

Partagez
 

 Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Jane Mormont
Jane Mormont
Sorciers
Messages : 140

Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan] Empty
MessageSujet: Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan]   Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan] Empty08.05.20 18:54


   


Ivoire malheur, ivoire douceur.



Décembre 1977


Jane se sent comme pétrifiée, piégée. Pourtant elle passe un bon moment, elle s’amuse, découvre, apprends. Autour d’elle Méduse l’observe, la menace presque. Elle est partout, sous différentes formes. En peinture, en sculpture, taillée dans de la glace éternelle.

La pauvre victime de la colère d’Athéna est l’objet d’une exposition aujourd’hui et Jane peut enfin la visiter. Sans Bertie, sans John malheureusement, ils ont beaucoup de travail, surtout Bertie. Les fêtes de fin d’année approchent à grand pas, plus que quelques semaines et ça sera vert bonheur sous le sapin. Bertie est comme un lutin, il fabrique des balais qui finiront par être offerts à Noël, il se démène et il rentre épuisé tous les soirs, les mains abîmées et le dos courbé. Quand à John il travaille dans une boutique spécialisée dans le Quidditch, il est comme son frère, passionné par ce sport.

Alors elle s’est rendue seule à Belfast, là où avait lieu l’exposition, curieuse et surtout pour tromper l’ennui, et maintenant la voilà sous les regards féroces de Méduse.

C’est fascinant toutes ces interprétations, elle passe un bon moment devant une peinture, inanimée, qui représente le moment où Persée, victorieux, brandit la tête de Méduse, de son sang jaillit Pégase mais aussi Chryasor. Le tableau est rouge violent, rouge victoire pour le héro mythologique, Jane contemple pendant de longues minutes les trais de pinceaux, forts, vifs, l’expression d’épouvante sur le visage de la Gorgone, c’est comme si elle y était. Le peintre a choisit de ne pas donner vie aux personnages, tout est figé, comme chez les moldus, mais pourtant le tableau est vivant, elle entendrait presque le cri d’agonie de Méduse et le hennissement de Pégase. C’est fort, c’est émouvant. Puis elle se détache de sa contemplation pour aller observer les autres œuvres d’art.

Il n’y a pas grand monde, il faut dire que dehors c’est blanc bonheur, il neige à gros flocons alors elle comprends que les gens préfèrent profiter de la neige plutôt que de rester enfermés. Elle aussi serait sortie dehors avec Bertie ou John, ou même son père si elle avait pu, ils se seraient baladés, auraient fait une bataille de boule de neige et seraient rentrés trempés et frigorifiés pour boire un chocolat et manger des gâteaux devant la cheminée.

Mais peu importe, cette exposition c’est aussi du bonheur et il en faut beaucoup en ce moment, dehors c’est noir terreur, la guerre approche et bientôt ça sera comme avant, rouge destruction et gris lamentation. C’est ce souvenir d’enfance, celui de la bombe qui arrive sans prévenir pour tout détruire qui a poussé Jane a demander Bertie en mariage il y a un an de cela.

Bien sûr elle l’aime, elle l’aime de tout son cœur, il est son poète, son dieu artisan, elle sait que c’est avec lui qu’elle veut vivre, avoir des enfants. Bertie c’est son soleil, c’est son bonheur pour la vie.

C’est pour cela qu’elle veut l’épouser maintenant, pour pouvoir goûter à ce bonheur, avant qu’il ne s’évapore. Ces craintes se sont confirmées à Halloween, alors que c’était orange amusant, tout est devenu noir terreur et rouge sanglant. Des cris, du feu, des rires sadiques et la marque flottant dans le ciel, vert menaçant. Un bilan terrible, des morts des blessés. Ils avaient été repoussés mais avaient quand même gagné.

Désormais c’est noir terreur dehors.

Et son mariage est repoussé, sans cesse, toujours une raison, les travail, les attaques, le temps tout simplement.

Pourront-ils un jour se marier, avant qu’il ne soir trop tard ?

Pourtant Jane ne désespère pas, elle veut se battre, elle veut lutter contre ces fanatiques, contre ce mage noir qui veut les priver de liberté. Elle luttera jusqu’au bout parce qu’elle a déjà vu ce genre de haine quand elle visitait les Etats-Unis, c’était blanc terreur, blanc haine, blanc suprématie mais aussi noir espoir et noir courage, comme quoi tout peut arriver.

Son attention se retrouve captivée par une statue en ivoire, enfin elle pense reconnaître l’ivoire. La statue est pleine de sensualité. Elle représente Méduse au moment de sa transformation. C’est la beauté et la laideur mélangées. La Gorgone se tient arc-boutée, elle se tord de douleur alors que la colère d’Athéna vient de la frapper. Elle est nue, dévêtue de force par les mains puissantes de Poséidon qui la regarde avec horreur. Elle admire le travail de l’artiste, il a réussi à montrer la force du dieu des océans dans cette étreinte forcée à laquelle Méduse tentait d’échapper.
Puis son regard se pose sur le visage de Méduse. On peut distinguer sur une partie de son visage la beauté d’antan, cette beauté fatale et presque vaniteuse, les traits parfaits et sensuels, la longue chevelure souple qui de l’autre, vient d’entamer sa métamorphose. Les serpents se dressent sur sa tête, vicieux, la peau est comme faite d’écailles et un coin de la bouche devient une horrible grimace et son œil furieux, future arme la condamnant à pétrifier tous ceux qui la regarderont.

C’est ivoire douleur, ivoire malheur. La gorge de Jane se sert et elle se prend soudain de pitié pour la malheureuse victime. Tant de beauté pour tant de souffrance, une punition bien cruelle pour celle qui ne le méritait même pas. Poséidon lui inspire du dégoût, il ne sera pas punis, il sera même glorifié, adulé, il recommencera alors que Méduse mourra.

Elle ne sait pas combien de temps elle reste, subjuguée, quand elle sent une présence dans son dos. Pourtant elle ne se sent pas menacée, elle se retourne et vois un regard bleu penaud.

« Je peux vous aider ? »

Il tient un appareil photo à la main, il semble gêné alors elle lui sourit pour le rassurer, pour embaumer un peu sa journée.  


:copyright: Frimelda, sur une proposition de :copyright: Blork
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan] Empty
MessageSujet: Re: Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan]   Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan] Empty12.05.20 0:13

You could be my chemicalFanny & PhelanPage blanche. T’arrives pas à croire que t’as le syndrome de la page blanche là tout de suite, alors qu’on t’a offert un article sur un plateau, avec le sujet de ton choix. C’était bien ça le problème, qu’on te laisse le champ libre. Et le problème n’est pas que t’as aucunes idées qui te traverse l’esprit, mais beaucoup trop. Si seulement t’avais la certitude que tu pouvais en écrire régulièrement sur ce que tu souhaitais, tu ne te serais sans doute pas autant pris la tête. La poubelle à côté de ton bureau avait disparu sous un amas de boulettes de parchemins assez conséquent, chose qui convenait parfaitement à ton chat d’ailleurs, qui avait l’air de vivre un des meilleurs moments de sa vie à les chasser et à jouer avec. Tu pouvais être sûr que t’en retrouverais ce week-end sous le fauteuil quand tu voudrais faire le ménage, ou encore dans ton lit ce soir lorsque tu voudrais te reposer, si t’y arrivais.

Tu songes un moment à prendre une pause en allant faire un tour dehors, même si le temps est plus que mordant, que te connaissant tu ne prendrais pas la peine de t’habiller correctement, arriverait à attraper un rhume en un rien de temps, mais l’apothicaire du coin commençait à te connaître, sortait parfois même sa meilleure pimentine avant même que tu n’en places une. Soit parce qu’il te connaissait assez bien, soit parce qu’il voulait éviter que tu ne commence à t’étendre sur ta vie, au choix. Mais tu préférais t’accrocher à la première idée.

De toute manière, tu vois bien que là tout de suite, tu n’arrivais à rien, et n’arriverais pas à grand-chose de plus que ce soit en tapant des doigts sur ton bureau ou encore en martyrisant ta lèvre inférieure, qui avait pris cher depuis ce matin. Tu secoues un peu la tête avant de te lever et de te décider à te bouger avant de changer d’idée et de finir par rester enfermé dans ta journée. Si dans ta précipitation t’oublies ton écharpe, au moins cette fois-ci, ce ne sont pas tes clefs. Mais même si t’essayes de te changer les idées en arpentant les rues, tu ne peux t’empêcher de continuer de réfléchir à un sujet, mais au lieu d’en éliminer, tu t’en rajoutes, sans doute inspiré par l’agitation qui peut se passer autour de toi.

Mais tu sais bien que lorsque t’es perdu, une porte te seras toujours ouverte. Combien de fois t’es pas allé voir ton père un soir pour lui demander son avis sur ce que t’as pu écrire ou faire, et vous finissez par refaire le monde ensemble et toujours éveillés alors que le soleil se lève ? T’étais censé lui rendre visite le lendemain, mais rien ne t’empêchait d’y aller là directement, s’il était occupé tu pourrais toujours repasser ou lui envoyer un hibou.

Par chance, lorsque t’arrives, il était bel et bien là, bel et bien présent, plus qu’heureux d’avoir de la visite alors qu’il venait de faire ses courses. Il n’est pas au bout de sa vie, mais ça ne t’empêche pas de les ranger pour lui, de vérifier qu’il ait encore assez de bois pour alimenter le feu, des gestes plus que naturels que t’avais commencé à prendre il y a peut-être un an ou deux. Après toit, il avait toujours veillé sur toi quand t’étais plus jeune, et même encore maintenant, tu pouvais bien lui rendre la pareille le plus possible.

En plus de ça, il ne lui faut même pas quelques minutes pour comprendre ton problème et commencer à cogiter avec toi, te donner des pistes. Tu voyais bien qu’il essayait d’éviter de te donner des solutions toutes faites, déjà parce qu’il n’avait jamais été très partisan de cette manie que pouvaient avoir certain de tout gagner sans faire le moindre effort, puis qu’il n’aurait pas voulu non plus que tu ne commences à faire un article qui lui plaise plus à lui que toi-même. Tu ne sais plus exactement pendant combien de temps vous aviez pu parler, assez pour que ton chocolat à la base chaud ne soit totalement froid, ce qui ne t’empêche pas de le finir, mais il n’en est pas moins bon pour autant.

Puis surtout, vous en sortez avec une idée. Une exposition à lieu à Belfast, t’en avais entendu parler il y a quelques jours, une information qui s’était perdue au milieu de tant d’autre, qui n’avait pu avoir qu’un huitième de page, et encore. Noël allait arriver, tu savais que pas mal de collègues allaient déjà en parler, le restes des informations risquait d’être assez morbide vu ce qui pouvait se passer dehors, alors pour changer, pour respirer un peu, t’étais certain que de laisser place à l’art ne pouvait qu’être bénéfique.  En plus de ça, tu ne pouvais pas dire que t’étais un grand connaisseur, tu ne pourrais qu’y apprendre de nouvelles choses et ça, c’était plus que bénéfique.

T’es motivé, inspiré, il ne t’en faut pas plus pour te lever d’un bond, lui coller un baiser sur la joue en lui promettant de revenir le lendemain en lui montrant toutes les photos que t’aurais prises, mais franchement, au fond de toi-même tu sais bien que tu ne résisterais pas à l’envie de passer le soir même, en plus de ça, toujours aussi peu posé, t’as transplané avec ta tasse en main, ce serait dommage de ne pas la lui rendre plus ou moins rapidement, avant que ça ne te sorte totalement de la tête, ou que ta boule de poil ne tombe dessus et ne se décide de voir ce que ça ferait si elle rencontrait soudainement le sol. Tu la poses, t’espère en sécurité, avant de prendre ton appareil photo et ta sacoche, autant avoir de quoi écrire sur soi, c’était toujours plus qu’utile. T’es reparti cette fois-ci direction Belfast, toujours sans aucune écharpe, mais tu seras de nouveau à l’intérieur, alors tu ne t’en fais pas trop.

Même si pour une fois dans ta vie, t’as comme le souffle coupé, t’as senti dès que t’as commencé à déambuler dans l’exposition que t’aurais été incapable de placer un mot face à ce qui se tenait devant toi. Ce n’était pas juste beau, c’était parfaitement magnifique, voir grandiose. T’étais rien face à ça, ce mélange d’Histoire et de magnificence. T’en avais presque oublié de demander la permission à l’accueil de si tu pouvais ou non prendre des clichés, et fort heureusement, c’était le cas, en tout cas des statues.

L’une d’elle avait retenu ton attention plus particulièrement, et tu n’étais visiblement pas le seul, une femme s’en tenait non loin, semblant l’admirer. Tu ne pouvais que comprendre, n’étais-tu pas en train de faire la même chose ?  T’étais certain que t’aurais pu rester là pendant des heures, c’était sans doute ce que t’allais faire, tu voulais absolument une photo, mais t’allais d’abord attendre que la personne parte quand même, c’était bien plus poli. T’avais le temps, et tu n’avais pas envie de l’interrompre dans sa contemplation, que ce soit en lui parlant directement ou en prenant une photo qui l’aurait alertée. Puis on ne prenait tout simplement pas les gens en photo sans les en avoir avertis auparavant, en fait.

Tu ne t’étais pas du tout attendu par contre à ce qu’elle ne se retourne vers toi, t’es un peu gêné parce que perdu dans tes pensées, t’avais rivé ton regard sur elle et elle l’avait visiblement senti, alors que c’était la dernière chose que tu voulais, de la déranger.


« ▬ Oh, non, pardon, oui, désolé je… -»


Extrêmement clair, limpide même. T’avais perdu ta langue ? Ce serait bien une première et peut-être une dernière pour le coup. Mais tu la vois sourire, alors tu ne peux t’empêcher de faire de même après t’être un peu éclairci la gorge, sait-on jamais que ça puisse aider.


« ▬ Veuillez m’excuser, je…ne voulais pas du tout vous déranger ou vous perturber alors que vous étiez occupée ! Je voulais…juste prendre une photo de cette œuvre, mais ça aurait été parfaitement impoli de le faire alors que vous étiez en train de l’admirer, vous aviez l’air tellement captivée, c’était assez…impressionnant. Vous faites beaucoup d’exposiitons, ou…vous êtes passionnée d’art peut-être ? »


T’en as les yeux qui pétillent, à cette idée. Peut-être que ce n’est pas le cas, mais si ça l’était, c’était que t’étais plus que chanceux, si elle avait un peu de temps tu pourrais toujours lui demander quelques anecdotes ou informations un peu plus précises que celles que t’avais.


« ▬ …Est-ce que ça vous dérangerait d’avoir votre photo publiée dans le journal ? Je comptais rédiger un article sur cette exposition et y mettre quelques photos histoire d’égayer le tout, mais si je n’y mets que des statues pour illustrer, on me dira que ça manquera d’humanité pour les lecteurs, et en soi, ils n’auront pas tort c’est toujours plus attrayant d’en voir l’un ou l’autre, plus familier et…avec un sourire comme le vôtre, je suis certain que sa chaleur passera même à travers le papier, ce n’est pas possible autrement. »


:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Jane Mormont
Jane Mormont
Sorciers
Messages : 140

Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan] Empty
MessageSujet: Re: Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan]   Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan] Empty16.05.20 11:53


   


Ivoire malheur, ivoire douceur.



Décembre 1977


Jane n’arrive plus à détacher son regard de la statue, c’est comme si elle même se retrouvait pétrifiée sous le regard terrible de la Gorgone.

La pauvre… c’est une victime dans le fond, victime du désir d’un dieu, de la colère d’une déesse et victime plus tard d’un héros. Alors qu’elle n’avait rien demandé, juste de vivre tranquillement.

L’artiste a réellement produit un chef-d’œuvre. Il faudrait qu’elle s’arrache de la contemplation de cette beauté mais elle n’y arrive pas, c’est comme quand elle observe Bertie travailler dans son atelier, plus rien n’existe pour lui que le bois et le balais qui va naître. Elle aimerait avoir cette capacité à se couper du monde, à vivre pleinement sa passion à tel point d’en oublier le monde.

Bien sûr il y a la musique, ce n’est pas pareil, déjà elle serait bien incapable de produire une seule mélodie correcte peur importe l’instrument. Et elle est incapable de garder quelque chose pour soit, il faut qu’elle partage, qu’elle offre.

Elle commence à comprendre ce que ressent son fiancé quand il travaille, quand elle est interrompue dans ses pensées. Oh elle n’est pas fâchée, bien au contraire, elle a bien conscience que ça fait un moment qu’elle est ici, il serait peut-être temps de donner de son temps aux autres œuvres, aux autres artistes.

Elle se retient de rire devant l’air gêné de son interlocuteur, ça ne serait pas très gentil, même si ce n’est pas pour se moquer, le pauvre. Elle l’écoute sans l’interrompre et sent soudain aussi confuse que lui. Ça doit sans doute faire un moment qu’il attend qu’elle parte, pour pouvoir prendre ses photos. D’ailleurs cette marque de politesse la touche, le fait qu’il n’ait pas fait fi de sa présence.

« Oh mais c’est moi qui suis désolée ! Je… oui effectivement j’étais si captivée par cette statue, elle est si belle… je comprends que vous vouliez la photographier, je vais me décaler pour que vous puissiez en profiter vous aussi. »

Elle marque une pause, elle lui sourit une nouvelle fois, pour lui montrer qu’elle n’est pas en colère, bien au contraire.

« Oh non pas tellement, avec mon travail je n’ai pas beaucoup de temps pour ça… mais j’étais curieuse c’est tout. »

Son sourire s’agrandit encore plus quand elle voit les yeux bleu pétillants de l’homme en face d’elle. Il dégage une sorte d’aura solaire, comme si rien ne pouvait entacher sa joie de vivre et en ces temps difficiles c’est tellement réconfortant.  

« Ma photo ? Vous travaillez pour quel journal ? Ce n’est pas que je refuse, je serai ravie de vous aider au contraire mais je suis professeur vous savez, je ne veux pas prendre de risques, même si je ne pense pas que ça dérangera énormément le directeur… »

Elle voit mal Albus lui faire la leçon, ni même ses collègues, elle est adulte après tout mais elle tient tout de même à donner une bonne image de l’école, même si elle se doute que l’homme en face d’elle n’a rien de douteux.

« Je trouve au contraire qu’il y a beaucoup d’humanité dans ses statues, regardez comme elle se tord de douleur… il faudrait être aveugle pour ne pas le ressentir et même si c’est un sentiment violent, il reste humain. »

Elle lui désigne la statue, manquant de se replonger dans sa contemplation. Ses joues deviennent rouge embarras devant le compliment qu’il lui fait. Il est si naturel, si gentil et dans le monde actuel c’est tellement rare que ça en devient précieux.

« Vous avez de la chance que mon fiancé ne vous entende pas, même si je doute qu’il ferait quoi que ce soit. D’ailleurs il serait plus à même de vous aidez, c’est lui le passionné d’art. »

Bertie n’est pas jaloux, ce n’est pas dans sa nature. Il serait même ravie de l’aider, il répondrait à toutes ces questions sans hésiter, tandis qu’elle n’y connaît pas grand-chose, elle peut juste donner ses impressions, son ressentit sur l’exposition. Ce qu’elle ressent devant c’est ivoire malheur, blanc figé. Mais comment lui expliquer sans déverser un flot de paroles, sans lui faire regretter sa décision sans doute.

« Au fait, je ne me suis pas présentée, je m’appelle Jane Mormont, je suis ravie de vous rencontrer. »

Elle lui tends la main ne perdant pas son sourire. Mieux vaut commencer par là, c’est plus amical, plus cordial aussi.



:copyright: Frimelda, sur une proposition de :copyright: Blork
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan] Empty
MessageSujet: Re: Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan]   Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan] Empty21.05.20 22:51

You could be my chemicalFanny & PhelanT’as l’impression d’être retombé en enfance là tout de suite, quand t’étais avec ta mère, que tu voyais qu’elle était occupée, mais que t’avais envie de lui parler. Ou quand tu savais pertinemment que t’avais fait une bêtise, qu’elle était en train de la réparer et que t’avais encore envie de t’excuser alors que tu le faisais depuis une bonne demi-heure. T’étais partagé entre le fait de garder le silence et de laisser la personne tranquille, ou aller lui parler directement. Pas dans le but de la déranger, encore moins de la dégager, mais parce qu’au fond, t’étais curieux, curieux de savoir ce qui pouvait la passionner autant, curieux de savoir ce qu’elle pouvait se dire, penser. Parce que tu te doutais que ce ne serait pas pour les mêmes raisons que les tiennes, et c’était là tout l’intérêt de pouvoir partager ses avis avec d’autres personnes plutôt que de rester axé sur le sien et de ne pas s’ouvrir plus que ça.

Mais du coup, t’es encore un peu plus gêné lorsqu’elle te remarque et te demande directement si t’as besoin de quelque chose. Parce que tu sais très bien que ça ne peut pas vraiment se faire, de fixer les gens comme ça, que c’est gênant, en fait, que t’as même aucune excuse à lui fournir si par malheur elle s’énervait ou le prenait mal. Et t’aimais pas quand les gens haussaient la voix, ou étaient de mauvaise humeur. Toi t’avais envie de les faire sourire, rire, même si pour ça tu devais passer par le ridicule, mais t’avais pas envie d’amener de la négativité.

Sauf que tout se passe bien, elle le prend même plutôt bien, t’es soulagé, ça doit se voir sur ton visage, ton regard, même ton corps se relâche. T’as toujours été pire qu’un livre ouvert, t’as jamais rien fait pour changer, parce que tu vis tout intensément, au plus fort, dans les moindres détails. Et t’aimes ça, t’aimes être bousculé par les différentes émotions, t’aimes avoir l’impression de tout vivre à cent pourcent.


« ▬ Vous n’avez pas à l’être du tout ! C’est tout à fait dans votre droit de l’admirer et c’est même plus que compréhensible lorsqu’on la voit comme ça ! Oui elle est…vraiment captivante, elle attire directement le regard, même plus que les autres je trouve, c’est vraiment particulier ! Oh ne vous en faites pas du tout, je ne suis pas pressé, et si vous avez envie de rester encore un temps, ce n’est certainement pas moi qui vais vous en empêcher ! Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de voir ce genre de statues non plus alors autant en profiter tant que l’exposition est ici ! Vous êtes du coin d’ailleurs, ou alors vous avez vu une publicité qui vous a attirée ici ? »


Ta curiosité prend toujours le dessus, même lorsque t’essayes de te mordre la langue pour moins parler, ça ne sert strictement à rien. T’es certain que même si on te la coupait, tu trouverais un autre moyen de t’exprimer, t’en avais besoin, encore plus que de respirer, en fait.


« ▬ C’est dommage si…vous aimez ça ! Si ce n’est pas indsicret, vous travaillez où ? C’est souvent difficile d’aller passion et tout ce qui touche au boulot malheureusement, alors que c’est quand même important de pouvoir agrandir ses connaissances, de prendre du temps pour soi et de faire ce qu’on aime ! Je..Vous comprends totalement je le suis aussi, sans doute un peu trop, si…je pose trop de questions n’hésitez pas à les ignorer ou juste me dire que vous préférez que j’arrête, j’ai tendance à en poser un peu trop, ça ne me vexera absolument pas, autant éviter que je puisse gâcher votre visite ! »


T’avais encore un peu plus souri, peut-être que ça pouvait la mettre en confiance en fait dans un sens. T’aurais aucune envie d’arrêter la conversation à cet instant présent, ais si elle t’arrêtait ou n’avais pas le temps, et bien t’allais faire avec, t’allais pas non plus commencer à importuner constamment les gens, consciemment ou non.


« ▬ Oui, si ça ne vous dérange pas bien sûr ! Pour Sorcière Hebdo, je sais qu’on a pas mal d’articles axés sur tout ce qui est plus…people, mais quand on en a l’occasion j’essaye de changer un peu les choses, ça ne fait de mal à personne de pouvoir lire et découvrir autre chose ! Oh, je comprends totalement ça peut être assez délicat surtout si vous avez des élèves avec qui vous…ne vous entendez pas ou quelque chose dans le genre, mais on peut ne pas mentionner votre nom, ou encore flouter une partie de votre visage si vous le souhaitez ! Enfin, je ne veux pas vous y pousser du tout non plus si vous n’en avez pas envie, mais si c’est une question d’anonymat, ça peut parfaitement s’arranger. »


Tu comprenais totalement qu’on ne puisse pas vouloir se voir dans un journal, c’était pas pour rien que tu t’étais passionné pour la photo et que grâce à ça, tu te retrouvais du bon côté de l’objectif pour ne jamais être vu. Pas que t’avais un problème d’image de toi, mais t’avais jamais aimé te mettre en avant et t’avais l’impression que ça ferait narcissique de mettre un encart avec ta tête à côté d’un de tes articles. Pas du tout quelque chose qui te qualifiait.


« ▬ Je suis totalement d’accord avec vous, c’est extrêmement expressif aussi, mais…c’est un peu comme un charte on va dire, c’est validé beaucoup plus facilement s’il y a un être humain sur la photo, peut-être que tout le monde n’est pas aussi sensible à l’art j’imagine, même si je me dit que ce serait vraiment difficile de ne rien ressentir en la regardant, comme vous dites. C’est tellement…dur ? Un peu comme si elle criait cette souffrance. »


Tu penches un peu la tête en regardant la statue quelques secondes supplémentaires avant de reporter ton attention sur elle, regagnant rapidement un sourire, même si t’avais presque de nouveau été gêné pendant un bref instant en l’entendant mentionner son fiancé. Loin de toi l’idée de vouloir lui faire des avances, t’étais juste naturel et t’avais l’habitude de dire ce qui te passait par la tête directement. Ce qui t’avais attiré quelques ennuis, parfois, mais c’était plus fort que toi.


« ▬ O-Oh, non je ne voulais pas spécialement…Enfin, c’est un homme plus que chanceux, mais il n’a vraiment pas à s’en faire du tout, je-…Enfin je ne veux pas dire que vous n’êtes pas attirante, vous êtes magnifique, mais -…Je…ne voulais pas formuler ça comme ça, désolé, je…pense vraiment qu’il peut être communicatif comme sourire et…qu’en ces temps ça ne peut que faire du bien ! A-Ah oui ? Il est…peut-être avec vous dans l’exposition ? »


Qu’est-ce que tu pouvais être pataud quand tu t’y mettais, t’atteignais des bas-fonds, même si t’oublias bien vite la gêne que tu ressentais pour te concentrer sur autre chose. T’étais déjà même ravi de le rencontrer si jamais vous veniez à le croiser, mais tu savais que tu te tiendrais déjà mieux et que t’éviterais de tourner tes compliments comme tu venais de le faire devant lui aussi. Lorsqu’elle te tend la main, ton sourire s’agrandit un peu, et tu viens la lui serrer le plus chaleureusement possible, convaincu que malgré tes possibles bourdes, vous ne partiez pas sur de mauvaises bases.


« ▬ Enchanté…Jane ? Ou…Miss Mormont ? Phelan, Phelan Ó Ceallaigh, mais je vous en prie, appelez moi par mon prénom, ce sera plus simple ! »

:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Jane Mormont
Jane Mormont
Sorciers
Messages : 140

Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan] Empty
MessageSujet: Re: Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan]   Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan] Empty11.06.20 20:02


   


Ivoire malheur, ivoire douceur.



Décembre 1977


Elle songe qu’elle aurait sans doute du embarquer Bertie dans cette exposition, peut-être y aurait-il trouvé de l’inspiration pour quelques dessins ou un poème, ou même John, il aurait sans doute aimé lui aussi. Il n’est pas aussi passionné d’art qu’eux, c’est avant tout un sportif, il n’a pas réellement le temps de se consacrer aux arts, mais il prends toujours le temps de se poser pour écouter son frère et admirer ses dessins, tout comme ils ne rateraient jamais l’occasion de venir l’encourager à un de ses matchs.

Elle se fait la promesse de mémoriser le plus d’oeuvres possibles, afin de pouvoir tout raconter, tout décrire par la suite, même si elle sait qu’elle risquera de plus embrouiller Bertie qu’autre chose, elle n’a pas sa fibre artistique, sa sensibilité.

L’inconnu en face d’elle semble un peu embarrassé et elle se sent un peu mal pour lui. Il a l’air à la fois si timide et si hardi en même temps. Parce qu’il ose venir lui demander, gentiment, de se décaler, mais en même temps semble gêné, comme si il commettait un impair.

« J’aimerais pouvoir féliciter le créateur de cette œuvre moi même, c’est… c’est hallucinant tout ce qu’il arrive à faire passer dans cette œuvre vous ne trouvez pas ? C’est tout le mythe rassemblé en une seule œuvre, c’est une autre vision du personnage, sa vision, c’est remarquable !
Oh j’ai vu une annonce dans une revue dédiée à l’art, je n’habite pas par ici, je vis en Angleterre, enfin pour le moment.
 »

Un jour peut-être qu’ils emménageront en Ecosse, ou au Pays de Galles, elle ne sait pas, mais pour le moment le petit cottage qu’elle partage avec Bertie et qu’elle retrouve tous les week-ends et vacances scolaires lui convient parfaitement, il n’est pas très grand mais il est tellement joli, c’est comme se retrouver dans un de ces romans des sœurs Brontë ou de Dickens. Il pourrait même être encore plus beau avec des fleurs, un joli jardin anglais, avec des lilas et des marguerites, elle aime tellement ces fleurs, violet et blanc parfumé. Un joli rêve de printemps.

« Je travaille à Poudlard, j’enseigne l’étude des moldus. C’est sûrement moins prenant que si j’enseignais les potions ou la métamorphose mais j’ai tout de même peu de temps libre, je n’ai pas que les cours ou les copies à corriger, je dois aussi m’assurer au bien-être des élèves, veiller sur eux, ils sont sous ma responsabilité et pas seulement. Mais peut-être que de voir leur professeur dans le journal leur donnera une autre image de moi, qui sait ? »

Elle rit à cette idée, bien qu’elle ne pense pas être la prof la plus stricte du monde et qu’elle essaye d’établir une relation différente vis-à-vis de ses élèves avec elle, elle sait très bien qu’à leur yeux elle ne reste qu’une professeur. Pourtant elle voudrait leur montrer qu’elle n’est pas là que pour leur donner des devoir et des punitions, bien qu’elle ne fasse cette dernière que très rarement, elle voudrait qu’ils comprennent qu’elle est là, qu’elle les écoutera toujours.

« Mais non, posez moi autant de questions que vous voulez, je ne suis pas pressée et je ne voudrais pas que vous ne bâcliez votre article ! »

Elle ne veut pas qu’il se prive de quoi que ce soit et si jamais ces questions étaient trop gênantes, et bien elle lui ferait savoir gentiment. Mais pour le moment elle ne voit rien d’autre qu’un joli sourire timide et des yeux bleus pétillants et pour rien au monde elle ne voudrait voir cela s’effacer, surtout en ce moment, chaque moment de joie et d’innocence est si précieux qu’il serait horrible de les gâcher.

« Vraiment ? Il m’arrive de lire ce journal, je dois vous avouez que ce n’est pas ce que je lis le plus mais c’est un journal agréable à lire. Il n’y a pas de mal à faire ce genre d’articles, ni de vouloir sortir des sentiers battus. Je ne pense pas être mal vue par mes élèves, comme je vous l’ai dit au contraire, je pense que ça pourrait être une bonne chose pour eux de voir les enseignants sous un autre angle.
Ça me fait plaisir au contraire, si je peux vous rendre service et vous éviter de mettre plus de temps à rédiger votre article ! 
»

Elle n’avait pas envie qu’il perde du temps à trouver quelqu’un pouvant lui parler des œuvres, même si elle n’était pas une spécialiste, loin de là. Mais si elle pouvait rendre service. Et puis ce n’est pas comme si elle n’avait pas l’habitude de se retrouver dans la position de modèle, Bertie la croquait souvent, ça ne devait pas être totalement différent de poser derrière un objectif.

« Je comprends totalement, c’est… c’est un univers un peu à part, moi même je n’y comprends pas toujours tout. Enfin tout dépends du domaine, je suis bien plus sensible à la musique et au cinéma… vous connaissez ? C’est moldu, je ne sais pas si vous voyez à quoi ça ressemble… enfin bref, ce sont des domaines que je connais plus que la peinture ou la sculpture.
C’est elle la vraie victime dans l’histoire, je pense que l’artiste l’a bien ressentit et a bien su le faire ressentir aux autres. 
»

Elle se mord les lèvres et le regarde, amusée, s’enfoncer malgré lui. Ce n’est pas gentil mais c’est tellement attendrissant, il est dans tous ses états alors qu’il n’y a pas de quoi.
Avec douceur elle vient prendre une de ses mains pour la presser lentement, dans un geste qu’elle espère rassurant. Elle sait que certaines personnes n’aiment pas les contacts tactiles. Elle n’est pas elle même spécialement tactile non plus, mais elle se dit que ce genre de gestes devraient êtres plus souvent faits, qu’il devrait y avoir plus de douceur dans ce monde, plutôt que toute cette violence.

« Doucement enfin, je ne vais pas vous mangez ! Exprimez vous comme bon vous semble, je ne vais pas me vexer ni me mettre en colère, il en faut beaucoup pour ça, croyez moi. Et je pense que nous avons tous besoin de personne comme vous positive et toujours prêtes à avoir un mot gentil.
Mon fiancé n’est pas ici, il a du travail et il n’aurait probablement rien dit, ce n’est pas un jaloux, au contraire, il aurait été heureux de vous rencontrer.
 »

Elle sourit encore plus. Bertie aurait été heureux d’entendre quelqu’un la complimenter. Tout comme elle aurait été heureuse d’entendre quelqu’un complimenter son fiancé. La jalousie n’a pas sa place dans leur couple, il n’y a que l’amour et la confiance qui règne, rien d’autre.

« Enchantée Phelan. Appelez moi Jane également, c’est moins formel, non ? »

:copyright: Frimelda, sur une proposition de :copyright: Blork
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan] Empty
MessageSujet: Re: Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan]   Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan] Empty19.06.20 22:54

You could be my chemicalFanny & PhelanPetit, t’avais jamais beaucoup fait d’expositions dans le genre. Non pas que tu n’étais pas demandeur, mais ta mère avait essayé de t’y emmener, t’étais intéressé, là n’était pas le problème non plus, mais tu touchais toujours à tout. T’avais ce besoin constent de toucher, voir goûter tout ce qui te passait sous la main, sans compter tout le côté surnaturel qu’il pouvait y avoir de temps en temps autour de vous, tu comprenais bien mieux pourquoi certains objets avaient pu se mettre à voler, ou alors s’écraser sur le sol alors que tu n’y avais absolument pas touché pour une fois, que tu n’avais même absolument rien fait. Pour éviter d’avoir trop d’ennuis, ta mère avait préféré t’emmener faire plus de choses dehors, et t’aimais tout autant. T’avais toujours été demandeur de sorties, peu importe ce qu’il pouvait en résulter, peu importait ce que vous pouviez y faire, tant que t’étais avec tes parents et de quoi occuper ton esprit, t’étais content. T’étais vraiment pas difficile.

Et là tout de suite, t’es tellement content de pouvoir faire face à ce visage si ouvert, si souriant aussi, ça n’arrive pas tous les jours. Ça te donne envie de lui parler d’autant plus, de lui poser des tonnes de questions, parce que t’as l’impression qu’elle n’y serait pas récalcitrante. Peut-être que tu peux te tromper, qu’après deux minutes, elle en aurait marre et ferait tout pour se sortir de cette conversation, alors t’essayes de t’en empêcher, de restreindre ne serait-ce qu’un minimum le flot de questions qui te viennent à l’esprit à son égard. Peut-être qu’elle voulait profiter simplement en silence de sa visite aussi, ça arrivait, les gens qui n’aimaient pas spécialement plus parler que ça après tout.


« ▬  Je comprends tellement, j’aimerais beaucoup aussi ! Pouvoir lui demander exactement quelles matières il a pu utiliser ou encore la manière dont il a pu tout tailler, c’est un domaine que je ne connais absolument pas, mais j’aimerais tellement pouvoir élargir mes horizons à ce sujet ! Je me demande s’il a été inspiré par quelqu’un d’autre, s’il était dans un état spécial à ce moment là ou même simplement ce qui a pu le motiver à la commencer et à la terminer, si quelque chose a pu l’influencer. Oui, totalement ! C’est personnel et si magnifique, j’ai bien l’impression que même en y restant des heures durant on pourrait encore y découvrir quelque chose de nouveau ! Vous êtes abonnée à une de ces revues ? Oh ça fait assez loin, vous n’avez pas eu trop de mal à transplaner jusqu’ici ? Vous êtes originaire d’Angleterre ou vous y avez déménagé pour pouvoir travailler ou…tout autre raison ? »


T’aimais bien l’Angleterre, en même temps, il valait mieux vu que t’y travaillais, mais t’avais toujours préféré l’Irlande, t’y trouvais l’atmosphère bien moins lourde, les gens un peu plus accueillants, mais en même temps, t’y avais toujours vécu et tu connaissais absolument tout le monde dans ton village. C’était un peu plus difficile à Londres, c’était plus grand, un peu trop pour que tu puisses commencer à faire la connaissance de tout le monde dans les alentours.


« ▬ Vraiment ? J’ai une amie qui y travaille aussi, en tant que professeur de vol !Oh, quand on est motivés et qu’on aime ce qu’on fait, ça prend rapidement beaucoup de temps quand on s’y investi à fond ! Oui, il y a plein de points auxquels on ne peut pas penser tant qu’on a pas expérimenté ce travail ! Vous logez au château ? Qui sait ? Peut-êter même que ça donnera envie à certains de s’intéresser de plus près à l’art aussi et pourquoi pas de venir la visiter tant qu’elle est encore disponible ! »


T’en étais un peu moins sûr, mais bon on pouvait toujours rêver et t’avais envie d’être optimiste. Mais tu n’allais pas non plus la forcer à faire une apparition dan un article si elle n’en avait pas spécialement envie non plus. Tu comprendrais totalement et tu serais déjà plus qu’heureux d’avoir pu lui parler, d’avoir eu cette conversation avec elle. T’avais pas pu t’empêcher de sourire encore plus en l’entendant, t’allais peut-être bien ne plus jamais t’arrêter, mais ce n’était pas toi que ça allait déranger.


« ▬ Merci beaucoup ! Mais je serais capable d’en poser pendant des heures, alors il vaut mieux m’arrêter lorsque vous n’aurez pas envie d’être encore là demain ! Oh ça ne risque pas, je ne pourrais pas bâcler quoique ce soit comme article, c’est bien trop important ! Je préférerais encore ne rien donner plutôt que de rendre quelque chose de bâclé ! Je me sentirais beaucoup trop mal et je m’en voudrais plus que tout je pense. »


T’en étais même certain, en fait. Mais tu n’allais pas commencer à parler de ça maintenant non plus, sans doute que ça ne l’intéresserait pas plus que ça, et t’étais certain aussi de ne pas commencer à rendre ce genre d’articles bâclés. Même si pour ça tu devais sacrifier quelques heures de sommeil. Ce n’était pas le plus important, tu pourrais te reposer un autre jour.


« ▬ Totalement ! C’est sûr que ce n’est pas non plus le plus informatif, mais c’est toujours chouette de rencontrer des gens qui le lise !  C’est ce que je me dis souvent, même si c’est parfois un peu mal vu !  Ca pourrait leur changer et ce serait l’occasion de peut-être leur parler de certains sujets qui se rapportent à l’art si ça vous intéresse ! Ils pourront voir que vous avez une vie autre que celle que vous avez en cours ! Merci encore, je ne suis pas certain que beaucoup de monde aurait accepté ! C’est toujours plus agréable d’avoir l’avis d’une personne extérieure et un autre point de vue ! »


Surtout qu’elle était intéressante, ça ne faisait aucun doute. C’était ce genre de personnes que tu serais capable d’écouter pendant des heures sans te lasser. Peut-être bien que tu ne te lasserais de personne, mais tu devais bien admettre que tu décrochais parfois quand ça ne t’intéressais vraiment pas. Mais là, elle commençait à parler de choses moldues, que tu connaissais. Et c’était assez rare que les sorciers en parlent aussi librement, mais en même temps il s’agissait de la professeur d’étude des moldus, donc c’était un peu logique. Mais ça suffisait à te mettre encore plus de bonne humeur.


« ▬ Tout à fait !  Mais il est tellement attirant comme monde ! Je comprends, ça a quelque chose de…plus vivant ? Oui, j’aime énormément aussi ! Ma mère est…d’origine moldue et mon père en est assez proche aussi ! Je pense bien que je ne supporterais pas une vie sans musique ! Oui, il a un don pour faire passer les émotions, c’est sûr ! »


T’avais envie de voir ses autres travaux maintenant. Même si t’espérais quand même te dépêtrer de cette situation avant tout aussi. Ce serait quand même pas mal. Le fait qu’elle vienne te prendre la main te calme directement d’ailleurs et te rassure aussi. Tu soupires même un peu de soulagement, en laissant tes épaules se détendre.


« ▬ Désolé, je ne…voulais pas vous mettre mal à l’aise ou quoique ce soit d’autre ! Je suis souvent maladroit,…désolé. Merci beaucoup ! C’est vraiment gentil de votre part, vous avez l’air de l’être tout autant et quelqu’un d’extrêmement à l’écoute aussi ! Dans quoi est-ce qu’il travaille ? Vraiment ? J’aurais été très heureux de pouvoir le rencontrer aussi ! Qui sait, peut-être qu’un jour, cela pourra se faire ! J’en serais vraiment honoré en tout cas ! »


T’étais encore un peu gêné, mais nettement moins qu’avant. Elle avait cette aura qui arrivait à mettre en confiance. T’avais un peu plus d’assurance qu’avant, non pas que t’en manque énormément d’habitude.


« ▬ C’est beaucoup plus agréable, oui ! On peut…même se tutoyer si jamais vous préférez ! En tout cas, ça ne me dérangerait absolument pas, mais je ne veux pas non plus précipiter les choses ! »


:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Jane Mormont
Jane Mormont
Sorciers
Messages : 140

Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan] Empty
MessageSujet: Re: Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan]   Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan] Empty29.07.20 23:02


   


Ivoire malheur, ivoire douceur.



Décembre 1977


C’est tout de même incroyable, songe-t-elle, comme un mythe, une légende peut inspirer à ce point. Une histoire horrible, triste qui a eu pour résultat la naissance d’un monstre et d’un héros. Et pourtant ce que ressent Jane en ce moment, c’est de la compassion, une immense compassion pour Méduse.

Peut-être est-elle trop sensible, elle l’est, mais plus avance parmi les tableaux et les sculptures, plus elle observe le regard dur et terrifiant de la Gorgone, plus les serpents se dressent sur sa tête et plus elle la prend en pitié et ressent un dégoût profond pour le seigneur des mers.

Ce n’est qu’une légende, un mythe, une histoire que l’on racontait, que l’on transmettait aux autres et qui a traversé les siècles. Ce n’est pas une vraie histoire, ou peut-être pas. Parfois elle se demande combien de ces légendes qui peuplent le monde ont leur part de vérité, leur part de magie. Peut-être que cette histoire est arrivée, quelque chose de similaire et que les moldus ont chercher une explication à ce qu’ils avaient vu.

Ne cherchait-elle pas elle même des explications aux objets qui changeaient de place, les fleurs qui changeaient de couleur dans son enfance ?

Elle appartient à ces deux mondes, elle les voit se côtoyer tout en restant le plus éloigné possible l’un de l’autre.

Et voilà ce qui en résulte, des mythes, des légendes. De l’ivoire.

Elle se perd dans ses pensées, beaucoup trop loin et on la tire de sa rêverie, mais elle n’est pas en colère, pourquoi le serait-elle ? Il en faut plus que ça pour la mettre en colère. Il lui faut du gris injustice, du blanc atrocité et noir vicieux pour la faire sortir de ses gonds et sentir monter en elle du jaune colère.

Non, pour le moment tout ce que sent Jane en elle, c’est un profond élan de sympathie envers l’inconnu. C’est ce qu’il lui inspire, du bleu bienveillant, comme ses yeux, mais aussi du violet douceur. Elle l’écoute parler, elle sourit encore plus. C’est important de sourire. Un simple sourire, sincère, ça illumine une journée, ça réconforte. C’est aussi un moyen de mettre en confiance les gens. Et quand elle sourit aux autres, c’est toujours sincère, ce n’est jamais hypocrite, faux.
L’espace d’un court instant, elle a l’impression de se retrouver face à Bertie, ou même elle, quand l’un d’eux se lance dans un discours passionné sur l’art, la poésie ou la musique.
Il est curieux, il est bavard, il est enthousiaste. Jane l’apprécie déjà beaucoup.

« Je ne m’y connais pas assez en art mais je trouve ça fascinant comment les artistes, enfin les sculpteurs ici, arrivent à rendre des matières dures comme la pierre ou le marbre aussi… souples ? Ils arrivent à donner l’impression de mouvement, de fluidité dans leurs œuvres, c’est incroyable !
Vous avez raison de poser ces questions. Parfois les gens se focalisent soit sur l’oeuvre, soit sur le peintre, mais vous, vous liez les deux. J’aime bien garder une part de mystère personnellement, me dire qu’on ne saura jamais vraiment tous les secrets d’un artiste ou d’une œuvre, même si j’avoue que dans le cas de cette œuvre, j’aurai milles questions à lui poser également. Oh non, ce n’est pas moi qui suit abonnée, c’est mon fiancé, c’est lui le passionné d’art en vérité. Ça n’a pas été trop difficile, je suis habituée à voyager, mais pas de cette manière. Effectivement je suis née en Angleterre, mais j’ai surtout vécu aux Etats-Unis. Vous êtes du pays par contre, cela s’entends à votre accent ! 
»

Elle continue de sourire. Toutes ces flopées d’accents qu’elle avait parfois du mal à comprendre, mais qui faisait tout la richesse de ce monde. Elle repense un instant à son enfance sur les routes américaines et les nuits passées dans les motels, les diners et le rock’n’roll. Ce qu’elle avait été déçue quand son père avait voulu s’établir de nouveau au Royaume-Uni. C’était un peu avant qu’elle ne découvre qu’elle était une sorcière. Le pays lui rappelais un peu trop sa petite enfance et l’air triste de Judith.

« Vous connaissez Isadora ? C’est une collègue adorable. J’adore mon métier, je ne me vois pas faire autre chose. Je dirai que la seule ombre au tableau, ce sont les programmes parfois trop obsolètes, mais sinon c’est un vrai bonheur pour moi d’enseigner et de m’occuper de mes élèves.
Je suis au château dans la semaine, je rentre chez moi le week-end, même si je consacre une bonne partie aux devoirs et aux cours, je tiens à revoir ma famille le plus possible.
Ils verront que les professeurs ont une vie en dehors des cours, même si je ne peux pas les blâmer pour ça, j’étais pareille, j’avais du mal à imaginer mes professeurs faire autre chose que leur métier quand j’étais enfant !
 »

Elle n’avait pas fréquenté les écoles moldues enfant, son père se chargeait de lui apprendre tout ce qu’il savait, tout comme les personnes qu’ils rencontraient sur leur chemin. Une vielle dame lui avait appris à coudre des habits de poupée, un monsieur lui avait appris un tour de magie alors qu’ils étaient dans un café, un ancien soldat à faire une cabane avec des couvertures et des chaises. Tant de petites rencontres, éphémères, mais dont elle se souvenait parfaitement. C’était des petits savoirs qu’ils lui avaient transmis, sans contrepartie, c’est ce qui faisait la beauté de ce monde et lui lui donnait l’espoir que tout n’était pas perdu pour l’humanité. Comme maintenant.

« Ne vous inquiétez pas, quand je suis lancée dans un sujet qui me plaît, je ne m’arrête pas non plus, même si je pense qu’il faudra qu’on se fixe une limite si on ne veut pas que nos proches ne lancent les autorités à notre recherche ! Oh je vous comprends, mon fiancé est pareil, quand il décide de d’écrire on ne le voit plus de la journée, il est capable de passer une heure à écrire trois lignes ! C’est… assez rare de voir des gens aussi investis. Vous êtes un passionné, ça se voit. »

C’est une qualité qu’elle apprécie. Ce rouge passion, cet amour du métier. Ça devient de plus en plus rare, dans un monde qui se modernise de plus en plus, il n’y a parfois même pas d’intérêt, juste le profit. Elle comprends parfaitement que certaines personnes n’ont pas le choix, il faut gagner sa vie, mais c’est de plus en plus courant malheureusement, de voir du brun lassitude pour un métier qu’on aime même pas, qu’on exerce parce qu’il garantit tout juste un toit sur la tête et de quoi vivre décemment, un minimum.

Alors quand elle le voit, quand elle voit Bertie, rouges passionnés, elle ne peut qu’être admirative.

« Je dois avouer que c’est tout de même rafraîchissant de lire quelque chose qui ne soit pas que de l’actualité. Que ce soit chez nous ou chez les moldus, les temps ne sont pas forcément joyeux. Magie ou pas, les hommes aiment se haïr pour un rien. Je le pense aussi, le programme n’est pas assez orienté sur l’art malheureusement. J’essaye de leur parler de musique et de cinéma le plus possible, mais c’est parfois difficile de leur expliquer et de leur faire découvrir, c’est vraiment dommage que je ne puisse pas leur organiser de sorties de ce genre, mais par les temps qui courent c’est sans doute plus prudent qu’ils ne sortent pas. Mais c’est un plaisir ! Je me serai sentie mal si j’avais refusé de vous aidez et vous empêchez de faire votre travail, ça me coûte pas grand-chose, excepté le plaisir de rendre service ! »

Après tout, n’avait-elle pas été à Poufsouffle, chez les jaune dévouement, noir gentillesse. Même si elle n’étais pas certaine de pouvoir d’être une grande aide, elle était toujours prête à aider, à donner un peu de sa personne. Et sans rien attendre d’autre qu’un sourire, de la joie, c’était suffisant, ces petits gestes qui mine de rien, changeaient pas mal de choses.

« C’est un univers tellement vaste et ancien, il remonte presque aux premiers hommes quand on y pense. Je pense que chaque domaine de l’art à sa manière d’être vivant, d’une certaine façon et qui évolue constamment, regardez la musique, elle change, elle évolue sans cesse et elle peut tout aussi bien nous rendre joyeux que triste. Je suis d’origine moldue aussi, ça doit sans doute jouer un peu, certains de mes élèves connaissent à peine certains musiciens pourtant mondialement connus, je suis toujours heureuse de leur faire découvrir, que ce soit Mozart ou Elvis Presley !
C’est tout de même assez rare, de réussir à aussi bien faire ressentir les choses, ce n’est pas donné à tout le monde. 
»

Elle se souvenait encore de l’air médusé, sans mauvais jeu de mot, presque choqué de Bertie et même de John, quand elle leur avait montré les pas de danse du Rock’n’Roll, du déhanché ou même fait écouter quelques groupes moldus, comme si il y avait quelque chose d’indécent là dedans. Alors que la vrai indécence, c’était la haine et les guerres sans merci que se vouaient les hommes les uns envers les autres.
Elle le voit se détendre un peu. Elle ne va pas se vexer pour ça, elle l’a bien vu, bien sentit qu’il n’avait pas dit ça par méchanceté ou pour la mettre mal à l’aise. C’était juste de la maladresse, il n’y avait pas de quoi se fâcher.

« Ce n’est pas grave, je vous assure ! Vous ne pouviez pas savoir et ça partait d’une bonne intention !  Vous savez, de nos jours, les gens sont trop pressés, ils ne prennent plus de temps ni pour eux, ni pour les autres, c’est triste. Alors si je peux faire quelque chose, écouter et aider. On ne sait jamais, mais ça peut aider, ça peut sauver même.
Il travaille dans la fabrication de balais, il fait tout lui même, enfin il travaille dans une petite entreprise, il a des collègues, mais ce ne sont pas des balais qu’on retrouve dans les plus grande boutiques. Je serai très heureuse que cette rencontre ai lieu, je serai honorée de vous présenter lui, et mon beau-frère, c’est aussi un homme merveilleux, il vous aimerait beaucoup ! 
»

Elle en est certaine. John est quelqu’un d’ouvert, de franc, joyeux, qui aime être entouré, sympathique envers tout le monde. Un lion,un Gryffondor qui n’hésite pas à prendre la défense des autres, à aider, à donner de sa personne également.

« C’est plus convivial en effet, nous ne sommes pas a une réception mondaine ! Je ne suis pas contre, au contraire, c’est même lus agréable pour faire plus ample connaissance. »

Elle le sent déjà, un lien, rose amitié, se lier entre eux. Elle ne sait pas de quoi cette amitié sera faite, mais elle sait déjà qu’il sera cet ami avec qui elle pourra parler pendant des heures de tout et n’importe quoi, à qui elle pensera, à qui elle enverra des nouvelles et qu’elle chérira.
Mais qui ne chérit-elle donc pas ? Qui ne place-t-elle pas dans son coeur, sous sa protection ?


:copyright: Frimelda, sur une proposition de :copyright: Blork
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan] Empty
MessageSujet: Re: Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan]   Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Ivoire malheur, ivoire douceur [Jane & Phelan]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Cheap Thrills ♚ Phelan
» I Want to hold your hand [Jane & Isadora]
» Night shift || Jane
» Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius]
» Little Betty Pretty One [Jane Mormont]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Time Turner :: Épilogue :: Oubliette :: Anciens Rp's-