Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez
 

 Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Jane Mormont
Jane Mormont
Sorciers
Messages : 140

Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius] Empty
MessageSujet: Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius]   Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius] Empty10.05.20 0:23


   


Blanc saignant et blanc innocent


Janvier 1978

«  Jane ? »

La concernée tourne la tête vers sa collègue. Elle pose un regard brun intrigué sur la professeur de métamorphose.

« En quoi puis-je vous aider Minerva ?
- Et bien je pensais que vous pouviez me rendre un service… le jeune Sirius Black devait effectuer une retenue en ma compagnie ce soir mais je viens de recevoir une lettre m’informant d’un soucis familial et je dois partir le plus vite possible. Cela vous dérangerait-il de me remplacer ?
- Bien sûr que non ! J’espère que ce n’est pas trop grave, si je peux vous être utile…
- Oh non, ce n’est rien de grave, je sous rassure, c’est bien gentil à vous de vous inquiétez et d’accepter de me remplacer.
- Oh mais c’est normal voyons ! Alors en quoi consiste la retenue ?
- Il devra me faire son devoir sur la dangerosité des métamorphoses humaines, qu’il ne pas rendu à trois reprises. La retenue était prévue pour 20h00, dans ma salle de classe.
- Très bien je m’en occuperais, vous pouvez rentrer chez vous tranquillement et vous occuper de votre famille sans soucis.
- Oh vous êtes un amour Jane ! Je vous revaudrais ça, c’est promis. »

Minerva lui adresse un sourire rouge douceur. Elle peut partir soulagée, elle s’occupera de surveiller le jeune Black.

Une fois l’échange terminé, Minerva prends congé et Jane se replonge dans sa lecture des devoirs de cinquième année. Ils sont plutôt bon, elle sent l’intérêt que les élèves ont porté à son cours et elle est ravie.

Plus tard dans la soirée, Jane rejoint la salle de métamorphose tout en consultant les consignes laissées par sa collègue sur un morceau de parchemin.

La pièce est vide, elle s’y attendait alors en attendant elle s’installe et sors de quoi s’occuper pour la soirée. Normalement la retenue ne devrait pas durer plus de deux heures.

La salle est gris austère, à l’image de sa propriétaire, mais elle se dit que ça manque de rouge bravoure et de doré hardiesse, un peu de vie, mais Minerva est ainsi, elle ne changera jamais et Jane ne peut l’en blâmer.

Elle attends que le jeune Gryffondor fasse son apparition, et entreprends de remettre un peu d’ordre dans ses papiers, elle est si désordonnée. Cela sidère Bertie qui ne supporte pas le désordre, mais elle n’y arrive pas, elle songe à milles choses à la fois, elle pose un objet pour ne jamais le retrouver, glisse une photo dans un livre et range ses copies sous son oreiller.
Elle est jaune oubli et noir rêveur, cela lui joue des tours, elle rends parfois le mauvais papier, et passe des heures à tout retourner mais au final elle aime ça aussi, cette surprise de retrouver une poème de Bertie au fond de son sac ou de retomber sur un vieux magasine.

C’est d’ailleurs ce qui lui arrive à ce moment là, entre le courrier administratif, les notes et les copies, se trouve une photo un peu abîmée.

Elle la contemple, souriant face aux souvenirs liés.

Une plage, un après-midi de juillet, elle et Bertie enlacés. C’est John qui a pris la photo, quelques instants avant qu’une vague ne vienne les éclabousser. C’était une journée bleue iodée, ils se sont bien amusés, se sont baignés et ont même aperçu un dauphin, c’était une si belle journée, pleine d’insouciance. Il faudra recommencer, il faudra revenir, même si il pleut, même si la mer sera grise déchaînée, Jane se dit qu’elle en sera que plus belle, qu’elle sera monstrueuse et que ce sera un tout aussi beau spectacle que quand elle est bleue apaisé.

La porte s’ouvre et elle est arrachée à la contemplation de son souvenir par l’arrivée de Sirius Black. Il est rouge désinvolture, les mains dans les poches et son sac sur une seule épaule, comme si il n’en avait rien à faire.

Il semble surpris de la voir, c’est normal, la retenue était prévue avec sa directrice de maison et dans la précipitation, ne l’a pas prévenu.

Elle pose la photo et s’approche de lui.

« Oh bonsoir Sirius, comment vas-tu ? Le professeur MacGonagall a eu un empêchement alors elle m’a chargé de te surveiller, je suis désolée que tu n’aies pas été prévenu. »

Elle marque une pause. Sirius n’est même pas doré étonné, il semble un peu ailleurs.

« Bien, installe toi, tu sais ce que tu dois faire ? Ton devoir de métamorphose humaine. Tu en as pour deux heures. Je te fais confiance. »

Elle le laisse s’installer et retourne à sa place. Elle se replonge dans son tri, jetant parfois des coups d’oeils à Sirius.

Il est immobile devant son parchemin, il n’écrit rien et au début Jane pense qu’il réfléchit, mais elle voit bien que ce n’est pas ça. Il est intelligent, il a toujours d’excellents résultats donc elle ne pense pas que ce soit le devoir le problème.

« Tu serais plus convainquant si tu faisais semblant d’essayer… tu as un problème ? Je peux t’aider ? »

Après tout si elle peut l’aide à partir plus vite, elle non plus n’aimait pas les retenues après s’être battue. Pourtant il fallait bien intervenir, il fallait bien protéger et tant pis pour les nez cassés et les points en moins.

« Sirius ? Tout vas bien ? Je t’ai connu plus agité. Tu veux m’en parler ? »

La visage de Sirius reste neutre, ses yeux sont noir tristesse et ça lui fait mal au coeur à Jane, il est si jeune, c’est un élève, un enfant, il ne devrait pas avoir cet air là, il devrait avoir les yeux noirs insouciants.

Elle s’assoit en face de lui et ne partira pas avant dans savoir plus, parce que vraiment, voir ça dans les yeux d’un enfant, c’est blanc saignant et c’est vert souvenir, comme les yeux de Judith quand elle a appris que ses parents avaient été tué par des soldats kakis haine.
Depuis elle se l’ai juré, elle ne laissera plus jamais personne pleurer, elle sera là pour les consoler.
:copyright: Frimelda, sur une proposition de :copyright: Blork
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius] Empty
MessageSujet: Re: Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius]   Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius] Empty10.05.20 20:27

Une main tendue.
Sirius & Jane.
@Jane Mormont

Il ne lui reste plus qu'une heure, avant de devoir se rendre dans la salle de classe de Métamorphose, pour ses deux longues heures de retenue, auprès du professeur McGonagall. Tout ça à cause d'un foutu devoir concernant la dangerosité des métamorphoses humaines qu'il n'a pas daigné rendre à temps. Comme s'il n'avait pas d'autres choses auxquelles penser ? Les adultes sont d'un ennui, à croire que les étudiants n'ont pas leurs propres problèmes à régler. Le jeune Gryffondor soupire en y pensant, jouant avec sa cuisse de poulet, tout en écoutant distraitement James et Remus discuter du prochain match de Quidditch. « Eh, Sirius. C'est ce soir, que tu es collé avec McGonagall ? » Demande soudainement le loup-garou, réagissant un peu en retard, tout en lançant un regard désolé à son ami, bien que plutôt réprobateur. Dans le genre, tout est de sa faute, après tout, il l'a mérité. Le sang pur marmonne dans sa barbe inexistante, terminant son assiette rapidement, pour ne pas entendre les reproches du préfet. Après tout, Remus et Lily, sont tous les deux les têtes pensantes et les amis matures aux yeux de tous. Et il commence à avoir du mal à être vu comme un cancre. Il est juste lui. Certains professeurs savent très bien qu'il a de très bonnes notes, c'est juste, que les devoirs en dehors des classes, ce n'est pas vraiment son truc, voilà tout ! Surtout ces derniers temps. A cause de Lindsay et de ce fichu bout de papier qu'il doit garder secrètement, pour le moment.

« J'vous rejoins plus tard, les gars. » Lance soudainement, Sirius, une vingtaine de minutes après la fin du repas, alors que les maraudeurs étaient posés dans l'herbe, au milieu du parc du château connu sous le nom de Poudlard. L'animagus se relève rapidement, avant de passer à leur dortoir pour récupérer ses affaires. La salle de métamorphose n'est pas si loin, et le grand garçon aux boucles sauvages finit par pousser la porte, l'air nonchalant, les mains dans les poches de son pantalon noir, et son sac à dos, sur l'épaule droite, pendant négligemment dans le vide. Sirius, il ne sourit pas, ce dernier arborant fièrement, les couleurs de Gryffondor sur l'uniforme qu'il n'a pas encore quitté, rentre dans la pièce sans plus de cérémonie. Qu'est-ce que peut bien faire Mormont ici ? Il la fixe d'un air méfiant, sourcils légèrement froncés. Oh, il ne déteste pas sa professeur, bien au contraire. Jane est une femme agréable. Il aurait adoré avoir une mère dans son genre. Malheureusement, la vie ne l'a pas vraiment gâté, côté famille. A part quelques exceptions. Comme Regulus, Andromeda, ou encore Alphard. « Bonsoir, professeur. Je suppose que peu importe qui me surveille, ça reste une retenue de toute manière. » Avoue le sang pur tout en penchant la tête sur le côté. Ce n'est pas grave. Ce n'est pas dérangeant.

Ah la métamorphose humaine. Il ne connaît que trop bien le sujet, étant lui-même, un animagus. Le jeune homme inspire longuement, avant de secouer de la tête. « Merci, c'est gentil. » Répond-il simplement, n'ayant pas vraiment la force de se rebeller ce soir, et encore moins, face à cette femme, au futur tragique. L'une des morts collatérales. Une innocente, parmi tant d'autres, qui finira par mourir des mains de celui qui se fait appeler le Seigneur des Ténèbres. Le gamin s'installe tranquillement, son parchemin finalement sous ses yeux, Sirius n'écrit pourtant rien. Il le fixe. Si au départ, il allait commencer à écrire, finalement, les pensées sombres sont revenues à lui, au grand galop. A croire qu'il est incapable de penser à autre chose ces derniers temps. Sûrement depuis l'attaque à Pré-Au-Lard. C'est encore pire depuis cette soirée là. Il fronce légèrement les sourcils, revenant à la réalité en entendant la douce voix de Jane Mormont. « Pardon ? Non. Je sais quoi dire, c'est comme si le devoir était déjà fait, tout est dans ma tête, c'est très clair. J'suis juste incapable d'écrire. Il me reste deux heures, j'ai le temps. » Répond simplement le Gryffondor, tout en fixant la jolie brune.

Plus agité. Les paroles de la jeune femme le font quelque peu sourire, ironiquement. Est-ce si étrange, de voir Sirius Orion Black, si calme ? Il hausse des épaules, baissant son regard vide de gaîté, pour fixer à nouveau son parchemin encore vierge. Jane s'assoit finalement en face de lui et Sirius contracte un instant la mâchoire. Il ne peut rien dire. Il se doit de tout garder pour lui. La seule personne avec laquelle il peut en parler, c'est cette Lindsay. Mais c'est hors de question. Il ne la connaît pas. Ils ne sont pas amis. Et il se méfie toujours un peu d'elle, dans le fond. « Vous savez, vous n'êtes pas vraiment psychologue, non pas que j'ai besoin de voir ce genre de spécialistes moldus, hein. Je vais bien. Ne pas être agité, pour moi, c'est bizarre, je sais, mais j'ai pas trop envie d'me prendre une retenue en plus. Deux, c'est déjà bien assez pour ce soir, vous savez. J'ai pas grand chose à vous dire. Vous savez bien. Les bruits qui courent. Les disparitions. J'suis certain que tous les professeurs de Poudlard savent que je n'habite plus chez mes parents. On a tous nos problèmes, faut faire avec. » Répond simplement l'adolescent, désormais adulte, au nom de la loi sorcière, puisqu'il a désormais le droit de transplaner et de faire de la magie en dehors de l'école.
:copyright:️ 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Jane Mormont
Jane Mormont
Sorciers
Messages : 140

Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius] Empty
MessageSujet: Re: Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius]   Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius] Empty24.05.20 18:35


   


Blanc saignant et blanc innocent


Janvier 1978

Jane observe le jeune garçon s’installer d’un air un peu indifférent. C’est vrai que depuis tout ce temps, le principe des retenues ne doit pas lui être étranger, c’est presque une habitude pour lui. Pendant qu’il ne regarde pas elle sourit, se revoyant à son âge. Elle était aussi mise en retenue de temps à autre, lorsqu’elle en venait aux mains avec des élèves qui osaient s’en prendre aux plus faibles, qui se moquaient de Bertie, ou qu’elle répondait à un enseignant parce qu’elle n’était pas d’accord avec ce qu’il disait.
John s’étonne parfois encore qu’elle ne soit pas allée, comme lui, à Gryffondor, chez les rouge courage. C’était bien l’avis du Choixpeau, il avait sentit son envie de se battre contre les injustices, son côté tête brûlée mais elle avait choisit le jaune justice, parce qu’elle aimait cette couleur, qui lui rappelait le soleil et les citrons, une couleur chère à son cœur, pleine de douceur.

Elle se replonge dans le tri de ses papiers, la photo d’elle et de Bertie mise précautionneusement de côté, afin de ne plus l’égarer. Elle songe qu’elle devrait penser à faire un album, ça serait plus joli, plus sympathique que de laisser toutes ces photos éparpillées partout dans la maison ou ses affaires, même si en retrouver une au hasard entre les pages d’un livre a son charme, c’est tout de même mieux et elle s’imagine déjà le feuilleter, blottie contre Bertie, le soir après le dîner.

Mais quand elle voit que Sirius n’écrit rien, elle note ce projet dans un petit coin de sa tête, oublie les papiers à trier et se focalise sur le jeune Gryffondor.

Ça ne pourrait pas être son problème si il ne rédige pas son devoir, si il se retrouve encore une fois en retenue, après tout elle n’est même pas son professeur, enfin officiellement, il ne suit pas ses cours, mais elle sait à quel point ce genre de punitions peuvent êtres pénibles et elle connaît bien Minerva, elle le le lâchera pas jusqu’à ce qu’il ait fait ce qui lui a été demandé.

« Oh, très bien, prends ton temps alors, ne te presse pas. Mais si tu as besoin d’aide je peux toujours t’aider un peu, le professeur MacGonagall n’en saura rien. »

Elle lui sourit, avec douceur. Ça ne causera de tord à personne et même si elle n’est pas une experte dans le domaine de la métamorphose elle se dit que c’est toujours mieux que rien, elle aura essayé au moins.

Elle penche légèrement la tête tout en écoutant le jeune garçon, qui parle un peu trop. Ça ne la dérange pas du tout, elle aime ça au contraire, écouter et aider, mais c’est juste un constat, pour quelqu’un qui dit ne pas vouloir parler, se confier, il parle beaucoup.

« Oh je n’ai pas l’intention de jouer les psychologues tu sais. Je veux juste que tu saches que je suis à l’écoute si jamais tu as un problème et que tu ne sais pas vers qui te tourner. »

Elle marque une pause, le fixant droit dans les yeux, pour lui montrer qu’elle est sincère et qu’elle ne se contente pas juste de se donner bonne conscience.

« Ce n’est pas avec moi que tu auras une retenue, si tu veux danser pour te défouler vas-y, je ne vais pas t’arrêter, crois-moi j’étais un peu comme toi à ton âge, je me retrouvais souvent en retenue pour m’être battue. »

Elle se mordille légèrement la lèvre pour ne pas rire, parce que ce genre de révélations étonne les gens. Pourtant elle est comme ça, elle fonce tête baissée et son poing finit sur le nez d’une brute, c’est rouge vengeance sur ses mains, et elle se retrouve en retenue parce que même si ses intentions sont honorables, défendre les plus faibles, casser le nez ou donner un coup de genoux n’est pas la solution.

« Je pense que nous ne sommes pas dupes sur ce qu’il se passe dehors tu sais… j’en suis la première inquiète, pour vous, pour tout le monde. Je garde espoir que tout se terminera rapidement. J’ai déjà vu ça, c’est terrible... »

Elle se perd un moment dans les souvenirs de la guerre. Elle était bien trop jeune pour en garder des souvenirs précis mais le bruit des sirènes et des bombes restent gravés dans sa mémoire pour toujours.

« Nous sommes tous au courant, oui. Je suppose que ça devait bien arriver un jour. Je ne connais pas ta famille, ni son histoire et je ne suis pas ici pour te juger Sirius. C’est ton choix pas le miens et si tu es plus heureux chez les Potter alors tant mieux… tu sais… j’ai connu une jeune fille, un peu plus jeune que toi quand j’étais enfant, qui a aussi du quitter son foyer et ses parents. Elle s’appelait Judith. Elle était juive et à cette époque on pensait qu’ils ne méritaient pas de vivre. Elle a du tout quitter pour vivre avec ma famille, pour être en sécurité. Je sais que le contexte n’est pas le même pour toi mais tu me fais un peu penser à elle. Elle pleurait souvent mais elle a du le faire pour son bien, sa propre sécurité. Sinon elle serait morte à l’heure qu’il est. Tu viens peut-être de te sauver de quelque chose de terrible en partant. »

Elle ne veut pas insinuer quoi que ce soit sur les Black, malgré la réputation qu’ils se traînent. Elle sait que la plupart d’entre eux ne cachent pas pleur aversion pour les gens comme elle, d’origine moldue. Mais pas tous, certains comme Sirius ont assez de bon sens pour voir la réalité, pour ne pas se laisser noircir le coeur et l’esprit avec de pareilles idées.

C’est ça qui lui donne assez d’espoir pour se dire que tout n’est pas perdu, que ces sorciers qui sèment la terreur dehors ne seront jamais assez nombreux, parce qu’il y aura toujours des gens pour dire non, pour s’opposer et qu’ils serviront d’exemple, de modèle de barrière contre la haine.
:copyright: Frimelda, sur une proposition de :copyright: Blork
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius] Empty
MessageSujet: Re: Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius]   Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius] Empty28.05.20 13:33

Une main tendue.
Sirius & Jane.
@Jane Mormont

Le gamin s'installe mollement, sur cette chaise, qui sera la sienne pour cette longue heure de retenue. Heureusement que ce n'est pas tombé un soir de pleine lune. Sirius aurait détesté arriver en retard, au rendez-vous mensuel des Maraudeurs. Remus est une personne très importante pour lui et il se doit d'être toujours là, durant ces soirs où il perd la tête. Ce n'est clairement pas de sa faute. Devenir un loup-garou n'est pas un choix – du moins, pour les personnes les plus censées. Au final, cette douce soirée risque de ne pas être très désagréable. Sirius est certain qu'une heure de retenue est plus facile à encaisser aux côtés de sa professeur d'études des moldus, plutôt qu'aux côtés de leur professeur de métamorphose. Il salue poliment, tout de même, ne voulant pas passer pour un mécréant. Le gamin sort quelques parchemins, ainsi que sa plume, avant de fixer la page qui reste vierge, malgré les quelques minutes défilant. Il se perd dans ses pensées, dans ses songes les plus sombres. L'envie de s'enfuir, de ne penser qu'à lui. Tiraillée face à son désir de protéger ceux qui lui sont chers. Il a cette étrange impression qu'il finira par y laisser la peau. Et pourtant, dans le fond, cela ne le dérange pas tant que cela. Il aimerait, pourtant ou plutôt, apprécierait de vivre assez longtemps, dans l'espoir de fonder sa propre famille. D'avoir enfin, un semblant de famille aimante. D'offrir à des gamins qu'il pourrait avoir, la vie dont il a toujours rêvé. Un peu à la Potter. Un peu à la Lupin. Des parents aimants, qui feraient tout pour leurs enfants. Pas comme les Black. Rien à voir. Il soupire tristement, en y pensant. Et Regulus qui fait ses crises existentielles. Et Regulus qui lui en met plein la tronche. Et Regulus qui a fêté son anniversaire il y a peu. Il faut qu'il lui parle. Qu'il prenne le temps de tout déchiffrer. De tout comprendre.

Jane Mormont s'approche finalement de lui, s'asseyant sur la chaise en face de sa table. Sirius fronce légèrement les sourcils sans comprendre. MacGonagall n'est jamais ainsi. Elle le gronde, marmonne dans sa barbe inexistante. Sirius est un incompris. Mais pas de tous, visiblement. « C'est gentil, mais tout est déjà là, dans ma tête. C'est juste … que ça se mélange à d'autres pensées. Merci. » Répond simplement le jeune homme, dans un haussement d'épaules. Il se fiche bien d'avoir une mauvaise note à ce devoir. Il y a plus important, ces derniers temps, que des études stupides dans l'école de magie Poudlard. Comme s'il ne connaissait pas assez bien le sujet. C'est un animagus. Il a su maîtrisé la métamorphose dans l'une de ses formes les plus compliquées. C'est qu'il n'est pas si con, pas si stupide. Ses facilités l'ont toujours poussés à en faire moins que les autres. Et Remus le gronde toujours, là-dessus. L'adolescent parle trop. L'adulte, vu encore comme un enfant débatte tout un tas de paroles. Il se lâche. Il ose. Pour voir. Parce que Jane n'a pas l'air d'être comme tous les professeurs de cette école. Elle n'ignore peut-être pas ce qu'il se passe à l'extérieur, elle. Depuis l'attaque d'octobre, Sirius ne pense qu'à ça, lui. « Je ne sais pas si c'est une bonne idée. Il est parfois plus intelligent de garder les choses pour soit. » Avoue Sirius, tout en continuant de fixer la grande brune à la longue chevelure brune. Il ne sait pas ce qu'il doit faire. Paumé, entre différentes idées, différentes envies, différentes pensées. Les temps sont durs, même pour les étudiants de Poudlard, après tout.

« Je ne danse pas beaucoup. Je ne me retrouve pas non plus en retenue parce que je me bats, mais plutôt parce que je déroge aux règlements. Ou lorsque je dis des choses, que les adultes ne veulent pas entendre. » Il reste calme, le gamin, avant de sourire soudainement. « Vous étiez souvent en retenue ? Vous avez l'air pourtant si calme. Étonnant qu'ils vous aient laissés enseigner à Poudlard, si vous faisiez partie des têtes dures ! » Glousse le jeune homme en secouant de la tête, avant de s'étirer. Il se détend un peu. La conversation avec la jeune femme lui fait du bien. Il se sent mieux, soudainement. Un peu plus chez lui. Un peu moins perdu, même si ses questions n'ont toujours aucune réponse. Il espère pouvoir réussir à s'en remettre. Pouvoir être plus courageux qu'il ne l'est encore. Désir de force. Envie de puissance. Pour les sauver tous. « Je dis juste qu'on nous cache des choses, sous prétexte que nous sommes des gamins. » Dit-il, sans vouloir attaquer personnellement sa professeur. A dire vrai, il essaie simplement de faire comprendre, qu'il faudrait arrêter de les prendre pour de simples enfants. Les garder à l'écart, ne fait que les rendre plus vulnérables, Sirius en est persuadé. Il n'est pas si idiot, quand il prend le temps de réfléchir et de poser les bonnes questions, au final.

« Vous parlez de la guerre moldue. » Note Sirius en se redressant, intéressé par les paroles de la trentenaire. Il sourit faiblement, en l'entendant. Fuir son foyer pour vivre. C'est un peu comme ce qu'il a dû faire. Pour ne pas être traîné de force parmi les fous, parmi ces gens qui sèment la terreur. Il en est certain, le jeune Black, que ses parents finiront par rejoindre celui qui semble se croire au dessus de tout le monde. Et il a peur pour son frère, putain. « Je n'en sais rien. Il fallait que je le fasse, c'est tout. Votre amie a eu de la chance. Le destin est bien fait, parfois. A croire que ce n'est pas notre heure, par exemple. Les jeunes, on sait parfois plus de choses que les adultes veulent le penser. Vous avez des enfants? » Continue Sirius avec douceur en souriant légèrement, alors qu'il semble écrire ses deux premières phrases sur son parchemin. Il arrive à poser ses idées, tout en discutant. Continuer à parler avec Jane Mormont lui permet de ne pas laisser ses sombres pensées l'envahir. Il sourit. Avec douceur. Avec espoir.  
:copyright:️ 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Jane Mormont
Jane Mormont
Sorciers
Messages : 140

Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius] Empty
MessageSujet: Re: Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius]   Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius] Empty18.06.20 16:14


   


Blanc saignant et blanc innocent


Janvier 1978

La soirée risque d’être un peu longue, mais Jane ne regrette pas un seul instant d’avoir remplacé sa collègue de métamorphose, au contraire. Elle aime aider, rendre service, c’est dans sa nature et elle peut même s’occuper de trier ses papiers qui traînent depuis bien trop longtemps. Elle a assez confiance en Sirius Black pour savoir qu’il effectuera tout de même son travail et pour ne pas trop chahuter.

Mais là c’est différent, il semble ailleurs, comme perturbé par quelque chose. Un rapport avec les derniers événements, des soucis familiaux. Son jeune frère, Regulus, semble tout aussi préoccupé.

C’est drôle d’ailleurs quand on y pense, parce qu’aucun des jeunes Black n’est dans sa classe, pour des raisons évidentes. Pourtant Jane se soucie d’eux, comme elle se soucie de chacun de ses élèves. C’est normal après tout, elle est professeur. Elle ne comprends pas l’indifférence, elle ne comprends pas pourquoi certains de ses collègues s’évertuent à juste vouloir faire cours, à faire le minimum et ne pas s’immiscer dans la vie de leurs élèves.

Bien sûr elle comprends tout à fait la notion de vie privée, elle n’est pas du genre fouineuse ni à forcer quelqu’un il n’en n’a pas envie. Mais elle a toujours été ce jaune compassion, noir douceur Jane. Toujours à remarquer quand quelqu’un n’allait pas bien, à vouloir prendre la défense des plus faibles, des plus petits, à vouloir s’assurer que tout allait bien. Bonté. Gentillesse.
Voilà deux qualités qui la définissent et qui malheureusement, ne se retrouvent pas chez tout le monde.

« Peut-être que tu pourrais déjà écrire tes idées sur une feuille à part, même si c’est dans le désordre, ça pourrait t’aider un peu. »

Elle ne sait pas si elle lui sera de très bon conseil. Elle sait à quel point Minerva est exigeante et n’aime pas le désordre, à quel point elle exige de ses élèves des devoirs complets et rigoureux.
Moins intransigeante, elle est tout de même professeur et se dit qu’elle pourrait au moins l’aider à en finir plus vite, et bien. Elle se rends bien compte à quel point il n’a pas envie d’être là. Autant tout faire pour ne pas s’éterniser.

Elle lui adresse un sourire d’encouragement et jette un coup d’oeil à son devoir, fronçant légèrement les sourcils. Tout cela lui a à l’air bien compliqué, même pour elle une adulte.
C’est que ça remonte à si longtemps désormais, les cours, les devoirs, les sorties en cachette et les rendez-vous sous à l’ombre des arbres du parc.

A cette époque tout était encore blanc innocent, ce n’était pas noir ténèbres au dehors ? C’était parfait.

« Sans doute. Je n’ai pas envie de te forcer. Je veux juste que tu saches que si un jour tu cherches à te confier, peu importe le sujet… et bien ma porte te sera toujours ouverte. »

Toujours. Ce n’est pas bon de se replier sur soi-même, de tout garder enfermé mais elle ne le contredit pas. Il est rouge têtu, ça ne servirait à rien de discuter avec lui. Il a ses idées, il a les siennes, tant mieux, ça serait triste si tout le monde pensait pareil.

« Je pense avoir compris ça, toi et tes amis êtes de petites célébrités chez nous. Et c’est autant une qualité qu’un défaut de dire ce que tu penses. Tu es jeune c’est normal, tu as parfaitement le droit de te faire entendre. »

Elle sourit de nouveau.

« Assez souvent. Une fois j’ai cassé le nez d’un garçon qui n’arrêtait pas de s’en prendre à son petit frère. Ce n’était peut-être pas la meilleure façon d’agir… calme ? Non, pas du tout, je donne le tournis à tous les proches ! »

Elle rit à cette pensée, elle se souvient avec un petit pincement au cœur de ce fameux jour où elle a foncé sans réfléchir sur ce grand dadais de Serdaigle pour lui donner une leçon. Elle aurait pu faire autrement qu’user de la violence, mais ce genre de brute ça ne réfléchit pas, ça ne voit qu’en noir terreur et elle à ce moment là, elle était jaune furie.

« Je me suis assagie et puis ce n’est pas comme si ma matière était très prisée, non ? »

Ce n’est pas un reproche. C’est juste un constat. Personne ne s’intéresse vraiment au moldus, à son monde d’origine, sa moitié. Alors qu’il y a tant à découvrir.

Elle sourit encore plus de le voir un peu plus détendu, moins crispé, moins triste. Il était rouge tristesse, le voilà or bonheur.

« Je comprends votre désir d’en savoir plus… toutefois vous restez jeune, il y a des choses que vous ne pouvez toujours pas comprendre mais que vous comprendrez plus tard. Mais je suis d’accord sur le fait que vous cacher des choses n’est pas la meilleur solution. »

Ils sont encore si jeunes… ils devraient être insouciants, innocents mais déjà les ténèbres qui s’amoncellent dehors s’emparent de leur jeunesse, comme une toile d’araignée qui piégerait des insectes.

C’est horrible. Personne ne devrait avoir à subir ça. Et surtout pas des enfants.

« Oui. J’étais trop petite, je ne me souviens pas de tout, mais c’était terrible, c’était un des plus terribles tableau des vices de l’humanité. »

Son sourire se fane doucement. Tant d’atrocités commises au nom d’une idéologie basée sur la haine de l’autre, sur un simple motif racial, comme maintenant d’une certaine manière.

« Si j’avais un conseil à te donner, ça serait celui, là. Suis ton cœur, suis ton instinct. Tu te tromperas peut-être, c’est humain après tout. Tu tomberas mais tu te relèveras.»

Oui, elle a eu de la chance, bien plus que le reste de sa famille. C’est parce que vous êtes ignorés la plupart du temps par les adultes que vous pouvez vous permettre de mieux voir, avec un autre œil. Il serait bon de vous écouter. Vous avez quelque chose que la plupart des adultes n’ont pas, c’est cette flamme, ce désir d’agir, vous êtes impulsifs en quelque sorte mais c’est une bonne impulsivité. »

Elle, elle ne l’a pas perdue cette soif de justice, cette envie de changer les choses, jamais. A croire qu’une fois entrés dans le monde des adultes, les gens rangeaient au placard tous leurs désirs, tous leurs rêves pour se résigner. Ce n’était pas comme ça qu’elle voyait les choses, ni qu’elle fonctionnait.

Ses yeux se voilent.

« Non pas pour le moment. Un jour, j’espère. »

Elle espère tellement fort, elle espère tellement être mère un jour, pouvoir voir son ventre grossir au fil des mois, porter l’enfant de Bertie, le tenir dans ses bras, lui chanter des berceuses, le voir grandir, grandir dans un monde qui ne serait pas noir haine, mais qui serait un véritable arc-en-ciel.
Mais son ventre reste désespérément plat, aucune vie ne veut se développer en elle. Elle ne perd pas espoir mais c’est tellement dur à supporter parfois, que même la musique ne parvient pas à la réconforter.
:copyright: Frimelda, sur une proposition de :copyright: Blork
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius] Empty
MessageSujet: Re: Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius]   Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius] Empty20.06.20 11:25

Une main tendue.
Sirius & Jane.
@Jane Mormont

Sirius n'est pas véritablement certain de vouloir se laisser aller auprès du professeur d'études des moldus. Après tout, garder les choses pour lui est devenu une terrible habitude qu'il a du mal à chasser. Avoir des secrets est une chose importante à ses yeux, même si vis à vis de James, il n'en n'avait encore jamais eu. Mais il ne peut décemment pas tout lui balancer au visage, comme un crétin. Prendre le risque de changer le futur n'est clairement pas dans ses désirs. Tout du moins, pas de cette manière là. Et s'il faut se risquer à perdre la vie prématurément, alors peu lui importe. Une loyauté sans limite, pour ces personnes qui ont su voir en lui, autre chose qu'un Black. Son nom de famille, il ne fait que le porter. Après tout, Sirius n'a jamais su représenter cette famille aux idéaux vieillots et dépourvus de sens. « J'suis pas vraiment du genre à faire des brouillons, professeur. » Avoue-t-il simplement. Gamin paumé. Gamin rêveur. Il aurait aimé que les choses soient différentes. Que tout soit comme avant. Même s'il fallait rentrer au manoir pour les vacances d'été une dernière fois, il le ferait, si cela permettait à cette guerre de ne jamais avoir lieu.

Comme la peur qui lui tiraille les tripes, Sirius continue de se renfermer sur lui-même, bien qu'avec ses proches, cela soit différent. Il ne comprend pas vraiment pourquoi il devrait discuter de ses problèmes avec un professeur, d'autant plus qu'il semble assez mal à l'aise, compte tenu du fait qu'il connaisse l'avenir de cette jeune femme au cœur pur. Tragédie. Violence non méritée. Il grimace silencieusement en y pensant et passe aussitôt une main dans ses cheveux tout en baissant la tête, comme pour cacher ce regard terni par les récents événements. « C'est gentil, professeur. Mais je suppose que c'est comme pour tout le monde. Il y a des choses, qu'il vaut mieux ne pas savoir, n'est-ce pas? » Une maturité qu'il s'est découvert l'été dernier. Un changement radical quand on le connaît depuis l'enfance, ou du moins, depuis son entrée à Poudlard. Gamin têtu devenu pré-adulte réfléchit. Il a changé du tout au tout, bien qu'il continue d'être toujours aussi blagueur et farceur. Sirius ne désire point changer entièrement. Mais il sait qu'il le faudra. À l'avenir. Un peu plus que ce qu'il ne le voudrait.

Le sang pur se détend petit à petit, au fil de leur conversation. Jane est une femme douce. Une femme agréable. Il aurait véritablement adoré avoir une mère dans ce genre. Cela l'aurait peut-être rendu moins désagréable avec les adultes, avec le monde lui-même. Il l'écoute, simplement, détaillant le visage de la trentenaire, tout en penchant la tête sur le côté. Il éclate finalement de rire, secouant de la tête. Pas croyable ! Ce qu'elle lui raconte là lui réchauffe un peu le cœur et il se détend un peu plus. « Vous avez bien fait ! J'imagine que les professeurs de l'époque devaient parler beaucoup de vous également. Et pourtant, vous êtes de l'autre côté, maintenant. » Avoue l'animagus en souriant, véritablement amusé par la tournure de la conversation. Imaginer la scène, d'une madame Mormont donnant un magnifique crochet du droit à un imbécile se trouve être une chose qu'il aurait adoré voir ! Vraiment ! Il sent un peu moins con, un peu moins seul. Lui aussi, laisse bien trop souvent parlé son impulsivité. Défaut comme qualité. Cela dépend des avis de chacun, après tout.

Sirius hausse des épaules, tapotant des doigts contre le bureau sur lequel il a posé ses affaires. Furie dans sa jeunesse, cette femme semble s'être véritablement posée avec le temps. Est-ce qu'une telle chose lui arrivera, à lui aussi ? Qui sait. Il préfère ne pas le savoir de toute manière. Pas pour l'instant. « C'est un peu dommage. J'aurais aimé m'inscrire dans votre cours. C'est juste que les représailles auraient été bien trop désagréables chez les Black. » Et non chez ses parents, parce qu'aujourd'hui, il ne les considère plus vraiment de la sorte. De toute manière, ils ne sont plus là pour avoir leur mot à dire. Et ça l'a soulagé, d'apprendre leur disparition. Contrairement à celle d'Alphard. Et même si Sirius sait que l'héritage de Walbruga et Orion ne lui ait pas revenu, pas même une mornille, cela lui importe peu. Avoir été déshérité est certainement la meilleure chose qui lui soit arrivée, au final. « J'aime bien les moldus, vous savez. J'les ai côtoyé assez souvent. Parfois dans des fêtes. La plupart sont sympas. Après, c'est sûr … Je n'ai pas agité ma baguette sous leurs nez. Sinon, ça aurait été un peu rebutant pour eux. » Il imagine. Après tout, il se rappelle encore de l'histoire de Lily et sa sœur, Pétunia. Comment peut-on devenir ainsi, vis à vis de ceux que l'on a aimé un jour pour une simple différence ? Il ne comprend pas.

« Là-dessus, je dois vous dire, professeur, que je ne suis pas d'accord avec vous. J'vous rappelle que j'ai fêté ma majorité. Rien n'est compréhensible plus tard. On nous berce trop d'illusions, c'est tout. » Il s'est un peu renfrogné, mais n'en veut pas à la jeune femme. Il désire simplement être mis dans la confidence. Savoir ce qu'il se trame dehors, pour ne pas être jeté la tête la première dans la gueule du loup, lorsque Poudlard sera terminé. Plus que quelques mois avant les A.S.P.I.C.S et Sirius sait déjà que lorsqu'il le pourra, il rejoindra la résistance. Ceux que l'on appelle l'ordre du phénix dans les on dit. Il l'écoute, penchant la tête sur le côté de nouveau ; geste typique d'un chien, tout comme son patronus et sa forme d'animagus. Quelques habitudes gardées de la forme de Patmol qui lui vont bien. « Merci du conseil, c'est déjà ce que je fais, vous savez. » Il sourit, avec une certaine tendresse. Un conseil qu'il ressortira certainement à l'avenir, c'est certain. Il fait la moue. Sa question était certainement trop personnelle. Il grimace un peu et détourne le regard, se penchant sur son devoir, pour y écrire quelques nouvelles phrases. Il essaie d'avancer, de rendre les choses moins compliquées. « Je suis désolé. Je ne voulais pas … Enfin. J'espère que vous y arriverez. J'suis certain que vous feriez une bonne mère. Ça m'aurait pas dérangé, moi. À mes yeux, vous seriez la mère dont beaucoup rêve. » Lui en particuliers. Après tout, il n'a jamais eu de telles conversations avec sa génitrice désireuse de lui faire avaler ses pensées par la force. 
:copyright:️ 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Jane Mormont
Jane Mormont
Sorciers
Messages : 140

Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius] Empty
MessageSujet: Re: Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius]   Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius] Empty08.08.20 15:15


   


Blanc saignant et blanc innocent


Janvier 1978

Elle regrette parfois de ne pas être assez douée pour maîtriser la légilimencie. Elle est curieuse, soucieuse du bien être des gens et elle doit bien avouer que cet art de la magie lui serait bien utile pour parvenir à déchiffrer et trouver ce qui tourmente l’esprit du jeune Black. Mais ça ne serait pas correct non plus, songe-t-elle alors qu’il a le nez plongé dans son parchemin. Ça ne serait pas correct de s’introduire ainsi dans son esprit, sans son consentement, juste pour le faire parler. Si il n’a pas envie de parler… et bien soit.

Pourtant c’est or déchirant de le voir comme ça. Il est encore jeune, si jeune. Il ne devrait pas avoir d’autres soucis que ses devoirs, ses notes, ses punitions.

Mais a-t-il réellement eu l’occasion d’être pleinement un enfant en dehors de Poudlard ? Sans doute que non. Elle ne sait pas comment vivent les familles sorcières, du moins celles de hautes naissance comme les Black ou les Lestrange. Pas la même chose que chez Bertie ou ses autres amies qui l’avaient invitée chez elles durant leur scolarité.

« Fais comme tu le souhaites, du moment que tu arrives à mettre tes idées au clair, c’est le principal. »

Chacun ses méthodes après tout. Elle n’avait jamais été une grande adepte de l’organisation non plus.

Elle jette encore un coup d’oeil au devoir. Non, décidément, elle n’aura jamais réussi à saisir tous les cours et termes techniques de Minerva. La métamorphose n’avait jamais été son fort, au contraire des sortilèges ou de la défense contre les forces du mal. Enchanter et protéger, voilà en quoi elle était douée.

« Je suppose aussi. L’ignorance a parfois du bon, au final… mais en tant que professeur, je dois t’avouer que j’ai du mal à faire abstraction du bien-être de mes élèves. Je ne suis pas seulement ici pour vous apprendre des choses, je suis là pour veiller sur vous. »

Ce n’était pas l’avis de tout le monde, certains se bornaient à penser qu’il suffisait juste de faire cours et d’avoir de l’autorité, de faire respecter le règlement de l’école. Mais à quoi bon leur faire copier plusieurs fois d’affilé qu’il ne fallait pas se trouver dans les couloirs la nuit, si c’était pour ensuite les laisser entre ses griffes, noire terreur, bleu haine.

La conversation suit son cour. Elle est prête à parier que si Sirius était resté avec sa collègue, comme prévu, la soirée n’aurait pas été la même pour lui. Ni pour elle. Elle aurait sans doute trouvé une occupation quelconque ou préparer quelques cours en avance, histoire de dire.

Elle sourit un peu plus en observant le jeune Gryffondor se détendre. Ça lui fait plaisir. Elle n’a jamais été difficile à contenter. Enfant elle passait des heures entières à s’amuser avec les jouets les plus simples, préférant largement courir dans l’herbe et grimper aux arbres plutôt que de rester enfermer, même si elle n’avait jamais évité la compagnie d’un livre. Et aujourd’hui il lui suffit juste d’un poème, d’une photo, d’un sourire pour la rendre heureuse. L’argent ne fait pas le bonheur. Ce proverbe moldu est  plus que réel quand elle voit Sirius. Il a un nom, un statut, de l’argent mais cela l’a-t-il rendu heureux ? Elle ne peut pas se prononcer, mais elle peut imaginer qu’il aurait sans doute préféré une vie plus simple sans tous ces préjugés sur les gens comme elle, sans toutes ces règles, sans tout ce bien paraître.

« Avec le recul je pense que j’aurai pu m’y prendre autrement, mais il avait bien besoin qu’on le remette à sa place en usant la manière forte, comme il le faisait. Je pense aussi… mais l’ambiance de la salle des professeurs ne serait pas la même sans de fortes têtes sur qui parler et se plaindre… le château va être beaucoup trop calme après votre départ. »

Plus de soupirs, d’énièmes retenues comme celle ci, plus de « Merlin ! » et de pincement de nez. Plus de rires, de coups en douce. Oui le château risque de devenir un peu morne après le départ du groupe d’amis. Elle se demande qui prendra la relève, se mettra en concurrence avec Peeves. Tout ce qu’elle souhaite, c’est ne pas devenir trop souvent la cible des farces de la relève, c’est tout.

Ça semble toujours étonner les gens, qu’elle, une ancienne Poufsouffle, soit aussi tête brûlée, impulsive et n’hésite pas à en venir aux mains. C’est mal connaître les membres de cette maison. Le blaireau n’est pas une grosse peluche qu’on dorlote, c’est un animal qui peut s’avérer redoutable, qu’il ne faut pas provoquer.

Et quand il s’agit de protéger ceux qu’elle aime… et bien un dragon aurait l’air d’un petit lézard à côté d’elle. C’était comme ça quand on se moquait de Bertie, quand elle surprenait des gamins cruels à voler les billes d’un autre ou faire brûler des insectes au soleil, quand elle a foncé tête baissé parce qu’un grand frère martyrisait son cadet, parce que dehors des sorciers s’estiment supérieurs aux autres. Des signes, des qualités qui peuvent la rattacher à la maison rouge et or, mais qui ont tout aussi leur place pour les jaune et noirs.

« C’est dommage en effet… mais je n’aurai pas non plus aimer t’attirer des ennuis. Mais si tu as des questions sur les moldus ou quoi que ce soit d’autres, n’hésite pas. Dans la mesure du possible, j’essayerai de t’aider. »

Déjà que sa matière n’avait pas un grand succès auprès des élèves, mais par les temps qui courraient, elle comprenait. Même si là, en ce moment, elle était sans doute la matière la plus importante et la plus utile. Elle était là pour faire connaître, pou briser un peu la barrière qui s’était installée entre les deux mondes. La fissurer, juste un peu pour construire un pont entre les deux.
Elle le voyait bien, les élèves qui suivaient son cours étaient plus sensibles à la cause, à poser des questions sur cette guerre et à exprimer leur désaccord, même ceux qui au départ, ne semblaient pas avoir une grande opinion des moldus.

« Tu sais, c’est assez déconcertant et même effrayant quand on a grandit dans ce monde et qu’on apprends l’existence de la magie. Mais avec le temps on se rends compte, ou du moins je me suis rendue compte, que nous n’étions pas si différents, enfin sur certains points. En effet, même si ils arrivent toujours à trouver une explication. Parfois l’esprit est plus fort que la raison. »

Et encore, de leurs jours, les mentalités changeaient. Il y a encore quelques années, on aurait invoqué des raisons religieuses et d’esprits pour justifier des objets qui volaient dans les airs. C’était sans doute bien plus effrayant, surtout quand elle sait à quel point la religion avait un poids à l’époque et pouvait se montrer effrayante alors qu’elle devait être rassurante.

« Je comprends ton point de vue… seulement… seulement il y a des choses qui nous échappent quand on est jeune. Ou bien on ne voit pas les choses de la même manière à tel ou tel âge. Nous essayons de vous protéger… mais je… je pense qu’il ne faudrait pas tout vous cacher, sans pour autant entrer dans les détails. Vous possédez quelque chose de précieux, quelque chose qu’il n’ont pas, c’est l’innocence. Et tu ne te rends sans doute pas bien compte, mais il est important de la garder. »

Comment lui faire comprendre ? Il n’est plus si blanc innocent que ça. Il lui en reste encore, mais elle ne souhaite pas que la guerre vienne entacher tout ça, tout comme elle a entaché l’innocence de Judith, qu’elle a pris celle de temps d’enfants pendant la guerre et encore maintenant.
Elle était un peu comme lui à son âge, persuadée de pouvoir changer le monde à elle seule, de vouloir tout changer. Elle le souhaite toujours autant. Le monde change, les gens changent, les mentalités évoluent. Ce n’est plus le même monde dans lequel elle est née et qu’elle n’a que peu connu. La nouvelle génération sera peut-être meilleure que la précédente, du moins elle veut y croire, elle l’espère.

« Je t’en prie. Les gens ne le font que trop peu malheureusement, ils raisonnent un peu trop avec leur tête et pas asse avec leur coeur. Il faut juste trouver un juste milieu. »

La question la peine, inévitablement, mais comment lui en vouloir, il ne pouvait pas savoir, il était juste curieux.

« Ce n’est rien… je ne perds pas espoir. Merci, tu es gentil… je ne sais pas si je serai la mère idéale, mais je sais que j’aimerais avoir un enfant comme toi. »

Aucun enfant ne mérite de souffrir, les enfants méritent d’êtres aimés, doivent êtres aimés. Elle sent ses yeux s’humidifier un peu en entendant Sirius la complimenter. Il n’a pas idée à quel point ça la touche, à quel point ce genre de phrase lui fait plaisir. Il a l’air tellement sincère. Comment sa propre mère, à lui, a-t-elle pu être à ce point négligente ? C’est à cause de ce genre d’environnement de manque d’amour, que le monde va mal, elle en est persuadée.
:copyright: Frimelda, sur une proposition de :copyright: Blork
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius] Empty
MessageSujet: Re: Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius]   Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Blanc saignant et blanc innocent [Jane & Sirius]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Night shift || Jane
» I bet you won't forget me now. | ft. Sirius
» Lovely Child [Jane & Regulus]
» I Want to hold your hand [Jane & Isadora]
» Little Betty Pretty One [Jane Mormont]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Time Turner :: Épilogue :: Oubliette :: Anciens Rp's-