I hate everything about you, why do I love you ?Le premier cours de l’année, est-ce que tu l’attendais tant que ça ? Peut-être bien. T’aimais l’ambiance qu’il y avait dans l’école, ça te changeait clairement du manoir, il y avait bien plus de distractions, et t’avais beau apprécier tes parents, tu saturais un peu après deux mois, alors que tout ce que tu demandais, c’était d’avoir un peu plus d’indépendance, de pouvoir prendre totalement ton envol, même si tu devais prendre ton mal en patience, et rester encore un an ici. t’en avais moins en moins de patience d’ailleurs, t’avais l’impression que t’allais pas apprendre beaucoup de choses cette année, ou en tout cas rien de bien intéressant, et tu ne t’en faisais pas tant que ça pour tes Aspic’s non plus. T’avais jamais eu de mal avec les études, alors y avait pas de raison pour que ça ne commence cette année.
Enfin, là tout de suite t’avais un peu autre chose en tête que les examens qui n’arriveraient que d’ici la fin de l’année scolaire. Il y avait beaucoup trop de potins là à rattraper, t’en étais certain. Et même si tu savais pertinemment que tu ne pourrais pas tout rattraper le premier jour, t’allais pas commencer à chômer non plus, c’était toujours intéressant de laisser traîner une oreille dans les couloirs, voir les deux. Essayer de voir ce que t’avais pu rater durant ces vacances, deux mois, c’était long, il pouvait s’en passer des choses durant tout ce temps. Même un peu trop.
Quand il s’agissait de faire la fouine, tu pouvais être un maître dans l’art. Comme dans d’autres matières d’ailleurs. Tu t’en étais toujours bien sorti en cours de potions, étonnamment une matière qui ne te décevait pas tant que ça, vous ne passiez pas toute une partie de l’heure derrière un livre à vous tourner les pouces. Maintenant toutes les potions n’étaient pas spécialement intéressantes à réaliser, mais il fallait bien faire quelques concessions de temps à autre.
Commencer une nouvelle année, c’était aussi l’occasion de revoir des gens que tu n’avais plus vu depuis des lustres, d’emmerder des gens que t’avais laissé bien trop longtemps trop heureux dans leur coin aussi là. Black par exemple. Depuis que vous aviez mis les pieds à Poudlard, vous aviez toujours eu cette espèce de compétition entre vous. T’aimais déjà pas être à la deuxième place de base, seule la première t’importait, mais avec lui, ça allait bien plus loin que ça. Déjà qu’il se permettait d’être ton cousin là et de se comporter absolument comme tout sauf un sang-pur, c’est que t’avais presque honte de devoir le considérer comme étant un membre de ta famille.
Ça ne t’avait pas empêché d’aller vers la table où il semblait vouloir s’installer et poser directement tes affaires sur la place voisine, un énorme sourire sur les lèvres, comme si sa présence t’emplissait de joie. Ce n’était absolument pas le cas, mais il fallait bien faire semblant, un minimum quand même.
« ▬ Black, ça faisait tellement longtemps, tu n’imagines même pas à quel point tu as pu me manquer, tu sais...- »
Tu prends un ton mielleux insupportable, qui t’amuse plus que tout là tout de suite. T’installes ton chaudron en prenant tout ton temps, de même pour les ingrédients et t’adoptes une lenteur incomparable pour tourner les pages de ton manuel, que tu reposes sur le bois du bureau l’air satisfait.
« -…C’est vraiment difficile sans son bouffon personnel à ses côtés. »
Très, tu ne savais même pas comment tu avais pu survivre autant de temps sans l’amusement et la distraction qu’il pouvait t’apporter. T’espérais qu’il se rattraperait durant ce cours, maintenant qu’il n’y avait plus d’autres places disponibles dans la salle. T’avais pris la peine de le dire moins fort, histoire de ne pas avoir de chance d’être entendu de Slughorn quand même, ce serait con qu’on t’accuse de quelque chose si rapidement. Même si en étirant innocemment un de tes bras tu venais de faire tomber quelques-uns de ses ustensiles par terre.
« ▬ Oh. Je suis vraiment maladroit ces derniers temps, c’est fou. »
Incroyable même, mais en attendant tu n’allais certainement pas t’excuser ni t’abaisser à ramasser quoique ce soit pour lui non plus. :copyright: 2981 12289 0
Dernière rentrée à Poudlard. Les derniers mois adolescents. Les dernières semaines d'innocence. L'envie de retourner à cette première année, où le gamin découvrait ce château pour la toute première fois. Souvenir d'une rencontre avec ses trois meilleurs amis. Souvenirs s'éparpillant, mais restant bien ancrée au fin fond de sa mémoire. Gamin n'ayant aucune envie de devenir un adulte. Désireux de ne pas avoir de responsabilités. Il a profité, durant ces vacances d'été, pour faire tout ce que bon lui semblait. Fuir le manoir Black est certain la meilleure chose qui lui soit arrivée dans la vie jusqu'à aujourd'hui. Adieu pression familiale. Néanmoins, il s'en veut. Regulus a dû faire face à de nombreuses choses, il en est certain. Abandonné son frère derrière lui n'a pas été une chose facile, mais qu'aurait-il pu faire de plus ? L'emmener avec lui ? Leurs parents n'auraient pas supporter de perdre leurs deux fils en même temps. Il était plus en sécurité là-bas. Trop jeune pour être foncièrement mauvais. Sirius a osé croire que tout ne reposerait pas sur Regulus, suite à son départ et il avait tort, il le sait. Justement parce qu'il a remarqué le visage de son petit frère et notamment son regard éteint. Désir de bien faire. Frère indigne. Sirius sait qu'il n'a pas fait le bon choix pour son cadet, en partant sans prévenir. Mais il était effrayé. Tel un enfant, il a pris la fuite, sans se soucier des conséquences et de ce qu'il pouvait bien laisser derrière lui. Idiotie. Courage mal placé. Désormais déshérité de la famille Black, Sirius se sent pourtant mieux.
Enfin ça, c'était jusqu'à-ce qu'il entende cette voix criarde et désagréable. Un cousin qu'il a toujours appris à haïr. Une amitié hypocrite devant des adultes durant une enfance bien trop sombre. L'envie désagréable d'écraser ses poings contre ce visage qui lui a toujours donné envie de vomir ses tripes. La haine viscérale qu'il entretient auprès de Rosier anime un feu ardent en son cœur. Il pourrait lui faire bouffer toutes les lames coupantes qu'il serait capable de trouver dans cette salle de potions, où il vient à peine de se poser. Un répit de courte durée. Quelques semaines d'été, avant de retrouver sa tête de turc préférée. L'envie de lui faire ravaler cette fierté indigne. Gamin se pensant au dessus de tous, vis à vis de son sang soit disant pur. Bon sang. Ce que Sirius peut bien le détester. Evan ne perd pas de temps pour le chercher, si bien que l'animagus aurait préféré qu'il l'ignore, comme il s'apprêtait à le faire. Son mielleux que l'aîné des Black lui ferait bien ravaler à l'aide des crocs de Patmol. Rosier n'a clairement pas intérêt à se trouver sur son chemin, sous sa forme animagus. Dans le cas contraire, Sirius ne donnera pas chère de sa peau. Un coup de mâchoire sur sa gorge blanche et laiteuse et s'en sera terminé de Rosier. Envie de meurtre. Le côté sombre de son âme qui s'éveille, qui fait trembler ses doigts. Il serait presque sur le point de l'étriper. Rien que le fait d'entendre sa voix, le met dans tous ses états.
« Rosier. C'est fou, je pensais exactement la même chose à l'instant, tocard. » Répond Sirius, sifflant entre ses dents serrés. La mâchoire qui se contracte. Le regard qui se fait encore plus sombre. Désir de violence. Envie d'os qui se brisent sous ses coups. Il le battrait, en baston moldu, Black en est certain. Il est plus agile, bien plus habitué à se battre que ce crétin de Rosier. Le châtain s'installe à quelques mètres de lui, juste devant son propre chaudron et Sirius fulmine. Poils hérissés sur ses bras aux quelques muscles tendus. Prêt à en découdre pour lui faire fermer sa grande gueule désagréable. Et cette voix qui fait saigner ses oreilles. Par Merlin. Il donnerait tout pour que cet idiot ne soit jamais venu au monde. Le regard de Black ne lâche pas la silhouette de son cousin. Il est certain que si Fanny était là, à deux, ils l'étriperaient sur le champ. Bouffon personnel. L'insulte l'irrite au plus haut point et Sirius laisse échapper un grognement faisant trembler sa pomme d'adam. Il essaie de faire de son mieux pour ne pas perdre son calme, remarquant le regard de Remus dans sa direction. Sirius lui fait signe, discrètement, de ne pas s'en mêler. Son cousin. Son affaire. Il le choppera à la fin du cours s'il le faut, quitte à être en retenue pour le restant de l'année. Les punitions ne l'effraient pas. Tant qu'il peut refaire le portrait à ce petit con écervelé et imbu de lui-même. « Je te rappelle que ton bouffon personnel semble être bien plus populaire que le roi. Étonnant. Peut-être t'es-tu trompé de rôle, Rosier ? Avec un nom aussi féminin que le tient, je serai prêt à mettre ma main à couper que tu n'as pas de queue entre les jambes. » S'égosille le second sang pur aux cheveux bruns, tandis qu'il reste sur ses gardes, prêt à mordre au moindre geste dans sa direction.
Le regard qui se pose sur les ustensiles de potion qui s'éclatent au sol. Sirius pince les lèvres, se levant pour ramasser les quelques objets jonchant désormais sur le carrelage sombre de la salle de potions. Les hanches qui se cognent contre celle du cousin désagréable avec une violence non dissimulée, pour le faire basculer, avant que Sirius ne l'attrape par le col une fois le professeur leur tournant le dos. « Écoute-moi bien, trou du cul. Si tu continues à me les briser, j'peux t'assurer que j'te refais le portrait à la sortie. Et crois-moi, que j'm'en tamponne de finir en retenue pour ta sale gueule. » Le menace-t-il, serrant ses doigts autour de son vêtement. Lâchant finalement le châtain, l'animagus retourne à sa place, le cœur tambourinant contre ses tempes. L'énervement qui ne se dissipe pas. L'envie de tout fracasser en hurlant. Bon sang. Qu'a-t-il fait à Merlin pour mériter une telle famille ?:copyright:️ 2981 12289 0
I hate everything about you, why do I love you ?C’est que t’es fier de ton geste, fier comme un enfant de 5 ans aurait pu l’être, en étant plus rapide que ce qui lui sert d’amis pour prendre la place qui se trouvait à côté de lui. Même si tu sais que tu devras le supporter durant toute l’heure de cours, rien que de voir son visage se décomposer lorsqu’il te remarque, remarque que tu ne bougeras pas, ça le vaut totalement. Tu pourrais t’en délecter durant des heures, peut-être même des semaines. Mais bon, tu ne supporterais pas de voir sa tronche aussi longtemps sans avoir envie de vomir. Et pas qu’envie d’ailleurs. Vous ne seriez pas autant entouré que tu te serais fait un plaisir de venir régurgiter ton repas sur ses chaussures ou son uniforme. T’aurais déclaré après à quelqu’un qui vous était supérieur qu’il t’avait rendu malade, qu’il t’avait forcé à boire quelque chose de pas net, et t’espérais qu’à force, on le renverrait tout bonnement. T’étais même prêt à payer pour qu’une telle chose se passe.
Tu t’amusais déjà d’ailleurs, même si tu savais pertinemment qu’il ne resterait pas calme bien longtemps. Ça n’avait jamais été son fort, de rester bien gentiment assis en faisant ce qu’on pouvait lui dire. Dans un sens, ça t’arrangerait, parce qu’à côté de ça, tu paraissais encore meilleur que tu ne pouvais l’être, que ce soit aux yeux de tes parents ou d’autres sang-purs. Être pris pour un modèle était une chose qui ne te dérangeait pas du tout, qui t’intéressait un peu même, mais avoir une attention positive ? C’était encore mieux. Sa voix sonne presque comme un grognement, était-il aller se terrer dans une caverne cet été pour en arriver à un tel point ? ça ne t’aurait pas étonné, à vrai dire, ça tenait même debout.
« ▬ Je suis extrêmement touché de t’avoir autant manqué. Tu n’as pas besoin de m’insulter. Je sais qu’il y a de quoi faire preuve de jalousie, mais quand même. »
Qu’est-ce que tu n’aurais pas aimé être à sa place, par contre. Pas une seule fois tu n’avais eu ce souhait et vu comment sa vie avait l’air de tourner, tu ne risquais pas de le souhaiter un jour. Dire qu’on lui fournissait tout ou presque sur un plateau d’argent et tout ce qu’il trouvait à faire, c’était de le balancer et le rejeter. Ça ne relevait même plus de la connerie à ce point-là, il faudrait inventer un nouveau mot. Mais ce n’était pas toi qui allait te creuser la tête pour le faire, t’allais pas commencer à perdre ton temps pour lui, il ne le méritait clairement pas.
Tu souffles un peu du nez en l’entendant, voilà qu’il disait être plus populaire que toi. Dans un sens, il n’avait pas tort, même si tu ne l’avouerais pas en étant en danger de mort. Tu ne l’avouerais jamais, plus simplement. Son insulte fait mouche, tes sourcils se froncent légèrement lorsqu’il vient à se moquer de ton nom. Ce n’est pas si grave que ça, pourtant. Même insignifiant, tout comme son existence. C’est ce que t’essayes de te dire en tout cas, puis même, ce n’est que son avis, il ne valait absolument rien.
« ▬ Oh, je ne suis pas certain que nous apprécions la même sorte de popularité, passer pour un décérébré ne m’intéresse absolument pas, vois-tu. Je ne me trompe jamais, tu devrais le savoir depuis le temps quand même, à moins que tu ne commences à avoir des problèmes de mémoire. Fascinant, tu perdrais une des seules choses qui te soit utile, on ne peut pas en dire de même pour ton cerveau. »
Sinon, tu pourrais éviter de t’abaisser à son niveau, ça pourrait être pas mal, ce serait plus intelligent de ta part, ans compter que tu l’étais, ça ne faisait aucun doute. Mais maintenant que t’avais commencé, tu n’avais pas envie de baisser les bras et de tout abandonner comme ça. Il aurait l’impression que tu lui donnais raison après ça.
T’observes tranquillement les objets tomber à terre, c’était encore plus satisfaisant de le voir se baisser pour les ramasser. Ça aussi, tu pouvais le faire pendant des heures, si ça pouvait paraître un tant soi peu discret et absolument pas suspect. Mais t’es pas le seul à profiter de de cette proximité, du fait que l’enseignant tourne le dos. Un coup de hanches qui te déstabilise pendant quelques secondes. Ironiquement, il t’aide à garder ton équilibre en te prenant par le col. C’est pas agréable, tu mets une de tes mains sur son poignet en espérant que ça puisse changer quelque chose. Cracher sur lui, c’était une chose, en venir aux mains, s’en était tout une autre, que tu détestais d’ailleurs. T’hésites un moment à faire expressément du bruit, histoire d’attirer l’attention de votre aîné. Ça serait rapide, efficace et t’aurais même pas à te salir les mains non plus.
« ▬ Lâche-moi immédiatement. Essayes seulement, et je te promets de rendre ta vie bien plus qu’imbuvable qu’elle ne l’est déjà. Portes une seule main sur moi, et ce sera bien plus que des retenues que tu te prendras. »
Tu l’as cherché, mais tu ne voudras pas le voir. À la place, une fois que te relâche, tu soupire, agacé, en venant redresser correctement ton col, essayant de le remettre aussi parfaitement qu’il pouvait l’être auparavant. Pire que rustre. Mais est-ce que ça allait te motiver à arrêter ? Absolument pas, non. Y a un coup de pied d’ailleurs qui se perd, droit sur son tibia.
A grogner tel un chien enragé, Sirius en hérite même le regard noir, tandis que son très apprécié cousin (bien-sûr, l'ironie se lit dans ses mots) continue de déblatérer tout un tas de conneries lui faisant presque saigner les oreilles. L'avantage avec cette dernière année d'études à Poudlard, c'est qu'après cela, l'aîné des frères Black ne sera plus contraint de croiser cette abominable créature tous les jours. Ressentir de la jalousie à son égard ? Ça, jamais. C'est plutôt lui qui devrait l'être. Ignoble petit garçon prônant le sang pur. Ce qu'il peut bien le dégoûter, lui avec sa pseudo fierté de riche héritier. « J'en pleure tous les soirs, Rosier. » Assure Sirius en hochant de la tête d'un air théâtrale, se moquant ouvertement de lui. Comme s'il pouvait ressentir la moindre jalousie à son égard. Du dégoût. De la haine. Evan Rosier n'a toujours été qu'un être médiocre et même si Sirius continue de répondre à ses remarques désagréables, c'est tout simplement pour ne pas s'écraser face à lui et lui faire un tel plaisir. Comme un combat de coqs, les deux gamins s'égosillent et se lancent des pics sous le regard de quelques élèves curieux et amusés, comme toujours, par leurs guerres incessantes.
Être plus intelligent que Rosier et l'ignorer serait dans ses cordes, cela est bien véritable. Pourtant, Sirius ne parvient jamais à garder son calme. Sûrement est-ce parce qu'ils font partis de la même famille et que le grand brun espère encore qu'Evan puisse changer ; puisse se rendre compte qu'il a faut sur toute la ligne depuis le début. Néanmoins, au fond de lui, l'animagus sait qu'il ne changera jamais. Il est bien trop con, bien trop empli de fausses idées depuis sa plus tendre enfance. Les gamins de sangs purs sont presque tous aussi stupides. Beaucoup n'osent pas se rebeller, ou d'au moins essayer de comprendre le point de vue des autres. Il est plus facile de jouer au perroquet et d'imiter papa et maman. « Une chose est sûre, Rosier, je n'oublierai jamais à quel point t'as le cerveau minuscule. À te croire supérieur aux autres vis à vis de ton sang. J'suis pourtant certain que ta mère t'a eu avec un elfe de maison, vu ton incapacité à voir le monde autrement qu'à travers ta propre queue. Toi et Paige allez bien ensembles. Les deux rebuts de la société. » Continue Sirius sur sa lancée, le ton froid, sans pour autant élever la voix.
Il n'hésite pas. Il n'hésite plus, le Black, à sortir les griffes et à montrer les crocs. Que pourrait-il lui arriver de toute manière ? Il ne risque plus d'être passer à tabac par son père pour s'en être pris à son très cher cousin. Aucun regard noir, Sirius ne regarde plus l'imbécile près de lui. Il lui fait le plaisir de se pencher pour récupérer ses affaires tombées au sol. Peu importe. Il ne le loupera pas, s'il le croise sous sa forme d'animagus, c'est certain. Patmol se fera une joie de lui déchiqueter un membre, c'est chose certaine. Néanmoins, bien rapidement, Sirius perd le contrôle et attrape son cousin par le col, la respiration sifflante entre ses dents serrées douloureusement. Un jour ou l'autre, ce seront ses crocs qui se refermeront sur la jambe de cet abruti de première. « Alors, mauviette. T'as pas envie d'en venir aux mains parce que tu sais que tu ne fais pas le poids, pas vrai ? J'devrais te péter le nez pour t'apprendre les bonnes manières. » Menace aussitôt le grand brun aux boucles sauvages, le regard noir.
Les retenus ne l'effraient pas. Plus. Pas vraiment. Il s'en fiche, au final. Une habitude qu'il a pris avec le temps. Dernière année à être sous la responsabilité d'adultes qui se fichent bien de sa protection. Après tout, tous l'ont laissés sous le toit des Black, tout en sachant probablement ce qu'il s'y passait. Des personnes qui portent seulement le nom d'adultes, sans pour autant l'être véritablement à ses yeux. « Tu crois que tu pourrais me faire plus peu que ma mère, Rosier ? Crois-moi qu'à côté d'elle, t'es juste une petite coupure de parchemin sur l'index. » Grogne Sirius avant de finalement relâcher son cousin, sur les nerfs. Le coup sur son tibia se fait brutal. Soudain. Il ne s'y attendait pas vraiment. Et il grimace, l'espace d'un court instant. Putain le con. Sirius se recule un peu pour retourner devant son chaudron. « Tu viens de gagner un allé simple pour les toilettes. J'suis persuadé que ta chevelure se souvient du dernier brushing que je t'ai fait contre la cuvette en seconde année. » Menace Sirius, tout essayant tout de même de suivre le cours. Il a besoin d'avoir des bonnes notes en potion.
I hate everything about you, why do I love you ?Ce cours promettait déjà, c’était le premier de toute l’année, mais un des meilleurs, tu pouvais d’ores et déjà l’affirmer. C’était une chose rare que tu viennes t’installer à côté de ton cousin, de ton plein gré. D’habitude tu préférais faire comme s’il n’existait pas, sait-on jamais que sa connerie puisse déteindre sur toi. Ce serait quand même triste que ça puisse arriver. Perdre un si bon élément que toi, t’étais pas certain que le monde puisse s’en remettre un jour. T’étais même persuadé de l’inverse. Mais il fallait bien que tu profites de cette dernière année, tu ne cherchais absolument plus à l’approcher par la suite, ça n’aurait vraiment aucun intérêt, si ce n’était possiblement te faire du mal et perdre ton temps. Et qui appréciait ça ? Absolument personne. Surtout pas toi. T’étais quelqu’un d’occupé et tu ne doutais pas un seul instant ue tu le serais encore plus en grandissant.
« ▬ Il y a de quoi, Black. Tâche de ne pas trop détremper ton coussin, ça reviendrait cher à changer à force quand même. »
Y a pas de raison que t’arrêtes de marcher dans votre jeu, s’il ne l’arrête pas lui-même. Tu pourrais continuer pendant des heures, sans aucun problème d’ailleurs. Ça ne flatte pas ton égo, vu la fausseté de ses paroles, mais t’aimes avoir le dernier mot, ça a quelque chose de vraiment satisfaisant dont tu ne saurais te lasser. Quitte à passer pour un enfant de 5 ans, ce n’était pas comme il était mieux là tout de suite. Tu t’es toujours demandé comme il pouvait être ton cousin, comment il pouvait faire partie de ta famille, c’était effarant qu’il y ait une si grosse tache quand même.
Certains regards se tournent vers vous, sans doute que c’est plus intéressant que le cours, ce que tu peux comprendre totalement. Tu ne vas pas leur en vouloir, t’apprécies d’ailleurs, t’as toujours aimé être le centre de l’attention, et ce n’est pas près de changer. T’hausses un sourcil à ses paroles, ce n’était pas ses insultes qui allaient te toucher, t’y avais jamais prêté attention. Toujours aussi peu classe dans sa manière de parler. Pourquoi il aurait changé ? Il aurait été trop beau qu’il gagne des neurones durant l’été.
« ▬ Je ne me crois pas, je le suis c’et totalement différent. Et pas que par mon sang d’ailleurs. C’est cela, tu peux parler avec ta vue complètement faussée. Ouvre un peu les yeux tu te rapproches beaucoup plus de la définition de rebut que qui que ce soit ici. Mais je te remercie du compliment, je t’enverrai une photo du mariage, tu nous en voudra pas si tu n’y es pas convié, mais ce serait dommage que ce soit gâché à cause de toi. »
Ce serait déjà assez pénible sans lui, même s’il n’était pas obligé de le savoir. Autant lui faire croire l’inverse si posible. Tu profites de l’instant de répit qu’il t’offre en ramassant ses affaires. Ça ne dure pas très longtemps, il n’avait jamais su se tenir, ce bouffon. T’as aucune envie d’en venir aux mains, ça ne t’est jamais passé par la tête de te comporter comme pourrait le faire un moldu, alors que vous pouviez utiliser la magie, alors que tu pourrais te venger de manière nettement plus subtile. Tu te renfrognes en l’écoutant, tu ne peux que lui donner raison mentalement.
« ▬ J’ai aucune envie de fournir autant d’efforts pour toi, c’est pas comme si tu le méritais. Aucune envie de m’abaisser à ça ou de te toucher directement d’ailleurs. Toi, enseigner les bonnes manières ? Fallait le dire que tu voulais te reconvertir en clown, tu y ressembles bien plus quand tu agis naturellement. »
Tu ne doutes pas du fait qu’il n’hésiterait pas un seul instant à te balancer son poing dans la figure. Ce n’était pas pour autant que t’allais commencer à avoir peur de lui, ça ferait mal sur le moment, mais ça ne ferait que lui apporter des problèmes par la suite, donc t’y serais peut-être gagnant, au final.
« ▬ T’aurais sans doute pas eu à en avoir peur si tu savais te tenir correctement, ducon. »
Il te relâche enfin tu te sens quand même beaucoup mieux, tu respires mieux, ne serait-ce que parce qu’il s’est un tant soi peu éloigné. T’aurais pu éviter de le provoquer en lui shootant délibérément dedans. Il l’avait parfaitement mérité, ce crétin. T’avais même plus envie de le regarder, maintenant. Surtout depuis qu’il te rappelait se souvenir que t’aurais préféré oublier.
« ▬ Je me souviens surtout de la retenue que t’as pu subir pendant deux semaines après ça. J’imagine que ça a dû être extrêmement bien reçu à ton manoir aussi, j’aurais bien aimé voir ça. »
Comme un besoin de fuir cette famille. Sirius aurait presque envie de partir en courant de cette salle. Ce n'est pas que son courage a pris la poudre de cheminée, c'est simplement qu'il en a marre, de toujours devoir se battre, de toujours devoir répondre à ces pics incessants de personnes se pensant au dessus des autres. Il y a plus grave. Comme trouver une solution pour sauver James et Lily à l'avenir. Comme celle d'empêcher Regulus de devenir un mangemort. Comme celle d'empêcher Harry Potter de devenir l'ultime espoir de toute une nation. Il y a trop de questions. Trop de problèmes. Trop d'incertitudes. Et ce foutu Rosier qui se trouve toujours dans ses pattes. Patmol n'a qu'à bien se tenir pour le moment. Il n'a qu'à attendre sagement le bon moment. « T'as oublié qu'on était des sorciers et que la magie existait ? T'aurais pas des gênes de Cracmols, Rosier? » Qu'il rétorque, avec un peu de répartie tout de même. C'est qu'il fait parfois des efforts quand il est trop sur les nerfs. L'envie dévorante de lui envoyer son poing dans la tronche, mais il se retient. Il a d'autres moyens de le faire plier. Même si Evan en a tout autant de son côté. Une chance qu'il ne sache pas pour Peyton. Pour ces sentiments que le terrorisent.
Il passerait pour un faible, pour un idiot. Et même s'il sait que l'amour rend les choses toujours plus facile, il sait comment vivent les Tonks. Et cette vie là, il n'est pas très sûr d'en vouloir. Devoir se protéger. Subir des attaques pour avoir oser défier sa famille. Les sangs purs sont véritablement de belles pourritures, pour la plupart bien-sûr. Heureusement qu'il y a des exceptions. Comme lui. Comme Andromeda. Comme Alphard. Comme les Potter. Comme Regulus. Oui. Ils sont là. Fiers et droits. À se battre pour leurs idéaux, envers et contre tous. « Arrête ton char. T'es rien, Rosier. T'es qu'un pauvre gamin paumé qui est incapable d'assumer ses propres pensées. Parce qu'on a tous nos secrets, Evan. Et quand j'trouverai le tien, crois-moi, t'arrêteras de faire le malin. » Il bluffe, Sirius. Il n'a aucune idée de si son cousin cache quelque chose, mais il aime jouer là-dessus. Avec un peu d'espoir, il se dit qu'il pourrait le rendre un peu nerveux, le faire se taire un peu. C'est que sa voix misérable comme à lui donner une migraine atroce. Comme souvent depuis quelques semaines. L'envie de s'évader. De partir loin de toute cette agitation. Mais il sait qu'il ne peut pas. Bloquer à Poudlard. Bloquer avec ses devoirs et ses responsabilités en tous genres.
Il pourrait presque demander à changer de place, mais fuir n'est pas une option face à Evan Rosier. Il en serait bien trop satisfait et ça, Sirius ne le veut pas. Alors, il répond, tel un enfant abruti par la télévision. Il cherche compliqué. Il sort les crocs. Grogne tel un lion enragé. Courageux petit Gryffondor qui se croit puissant, du haut de son piédestal. Mais il n'est encore qu'un enfant, aveuglé par sa haine, incapable d'essayer de comprendre ce qui peut bien pousser les autres à agir de manière agressive. « Faire rire les gens est bien plus valorisant, à mes yeux, que de jouer les pourritures dans ton genre. » Mis à part avec Severus Rogue, même s'il a fait sa plus belle connerie l'an passé. À l'avoir envoyé vers une mort certaine. Une chance que James soit arrivé à temps. Stupidité grandissante. Rage l'aveuglant par moments. Trop impulsif pour sa propre sécurité. Gamin paumé. De ceux qui se laissent aller à leur envie de tout massacrer par moments. De ceux qui ne maîtrisent pas leurs émotions.
Sirius s'éloigne, il grogne. Il serait presque là, à claquer des dents, tel un félin enragé. En chasse sur une proie facile. Parce qu'Evan en est une. S'il savait. Oh oui. S'il savait qu'il devrait éviter de le croiser sous sa forme d'animagus, peut-être aurait-il un peu plus peur de lui. Peut-être ferait-il moins le malin. Souvenir qui le fait tiquer un instant. Les punitions pour les heures de colle étaient parfois violentes. Parfois dévastatrices. Mais Sirius n'a jamais flanché. Et elles ont finalement arrêté. Tant qu'il ramenait de bonnes notes, ça passait. « Ils risquent plus d'me donner des punitions, tête de gland. Et j'te rappelle que les retenues ne m'ont jamais fait de mal, contrairement à ton haleine dévastatrice.[/] » Grogne le gamin avant de contracter la mâchoire. Il croise les bras contre son torse, regardant autour de lui. Professeur leur tournant le dos. L'animagus prend la première initiative. Chaudron remplit. Il sourit en coin, faisant mine de trébucher pour en renverser le contenu sur son camarade et cousin. « Oh non ! Professeur ! J'espère que ce n'est pas dangereux ! J'ai fait un faux mouvement, je suis navré! » Et le voilà qui tire sa plus belle moue innocente, faisant mine de s'inquiéter pour l'héritier Rosier.
I hate everything about you, why do I love you ?T’as jamais compris ton cousin, sans doute que tu ne le comprendrais jamais, mais pourtant, vous venez du même monde. Bien que vous n’ayez pas eu la même éducation, t’arrives pas à comprendre sa manière d’agir, de réfléchir, t’as jamais vraiment mis beaucoup d’efforts pour comprendre non plus. Depuis combien de temps tes parents ne te répétaient pas qu’il n’était qu’une mauvaise fréquentation, que t’avais rien à y gagner de te rapprocher de lui, et surtout de ne pas suivre le même chemin que le sien, sous aucun prétexte. Bon, déjà lorsque t’avais vu le Choixpeau le répartir à Gryffondor, tu t’étais un peu posé des questions, il n’avait absolument rien à y gagner, tu n’aurais jamais cru voir un Black là-bas d’ailleurs. Tu t’en foutais un peu, tant que ça ne te concernait pas. Tu ne savais même pas ce que t’aurais fait si ce vieux bout de tissu moisi t’avais dit d’aller chez les Rouge et Or. T’y serais pas allé, tu te serais dirigé vers la table des serpents pour y asseoir ton royal fessier et ne pas l’en dévisser. Tu rêvais depuis que t’étais gosse, de suivre les traces de ton père, et d’y aller à ton tour.
« ▬ T’as oublié qu’on ne s’abaissait pas à faire le ménage ? Puis franchement, magie ou non ça me tenterait pas d’avoir un truc où t’aurais morvé dessus, sait-on jamais que ça s’y soit incrusté. »
Tu ne voudrais pas toucher la moindre chose qui viendrait de lui, déjà. C’était clair et net. C’était déjà un miracle, que t’aies daigné autant l’approcher, que t’arrives à le supporter aussi longtemps aussi. Tant de connerie assemblée en une personne, c’était fou à voir, on ne pouvait pas l’admirer tous les jours, c’était certain. T’es quand même triste pour Regulus, de devoir supporter une personne pareille dans son entourage, surtout en tant que frère, de devoir constamment se battre bec et ongles pour effacer la mauvaise image que le lionceau pouvait laisser derrière lui. Rien que l’écouter deux minutes, t’en as déjà assez, tu lèves les yeux au ciel, peut-être que tu finiras par les bloquer, ce serait un peu con.
« ▬ C’est ça, penses ce que tu veux, je sais parfaitement ce que je vaux. Achète-toi des lunette ou un cerveau, je ne sais pas mais faut faire quelque chose à ce point-là. Un gamin paumé, t’as dû confondre avec quelqu’un d’autre. J’aurais presque envie de te demander ce que tu penses que je n’assume pas histoire qu’on rie un peu. Tu me donnerais presque envie de bâiller Black. Tu peux passer ton temps à essayer d’en trouver un, mais tu risques d’être déçu. »
Il n’y avait aucune raison qu’il ne le découvre, alors tu te permettais de réagir de cette manière. T’avais aucune raison de mettre ta fierté de côté. T’avais toujours besoin de la ressortir, de la montrer, tu te sens mieux, tu te sens vivant dès que t’en fais preuve. T’avais aucune raison de t’écraser non plus. Surtout pas face à ton cousin. Une chose que tu ne supporterais probablement pas, de courber l’échine face à lui. On ne t’avait jamais appris à le faire, bien au contraire. Vos différences continuent de se creuser, c’était presque étonnant à quel point vous pouviez détonner. Tu ne comprenais même pas comment vous pouviez être de la même famille.
« ▬ Si ça te plaît d’être un bouffon, et qu’on se foute de ta gueule, grand bien te fasse. Je préfère être une pourriture et utiliser à bon escient mes capacités intellectuelles, même toutes. C’est pas comme si t’étais un saint non plus.»
Loin de là. Il ne prétendait pas l’être non plus, t’aurais bien ri sinon. Il faisait même partie des personnes les plus atteintes de débilité que tu connaissais. Il était ridicule, tout simplement. C’était le premier adjectif qui te venait en tête lorsque tu pensais à lui fallait dire. Il devait s’en douter un minimum. Il devait peut-être penser la même chose de toi d’ailleurs. T’aurais presque envie de le frapper, même si tu savais que c’était une très mauvaise idée. Il prendrait le dessus en un rien de temps.
« ▬ Malheureusement, ça aurait pu être drôle à voir. J’en sais rien, t’as eu tellement de retenues que je n’aurais pas pu toutes les suivre, même si je l’avais voulu. C’est certain que ça doit te changer, quelqu’un qui se brosse régulièrement les dents. »
Y en a pas un pour rattraper l’autre. Peut-être qu’un jour ça changera, peut-être que vous continueriez comme ça toute votre vie. Tu continuais tranquillement ta potion, t’y mettais quand même un minimum de concentration, t’avais envie de réussir, mine de rien. T’as le réflexe de détourner le regard de ta mixture en voyant l’autre bouffon faire son cirque, pas assez rapidement pour reculer ou éviter ce qu’il vient faire tomber sur toi, le contenu de son chaudron de merde. Il vient faire me faux-cul en plus, alors que c’est ton domaine de prédilection. T lui lances un regard noir en te faisant la réflexion que t’as au moins de la chance que rien ne soit en train de chauffer.
L’enseignant se retourne, t’as pas le temps de lui rendre peu importait la manière le geste. T’as envie de lui hurler dessus, même si ça aussi, c’est une mauvaise idée. Tu contiens ta haine du mieux que tu le peux, tu la déferleras plus tard, d’une manière plus subtile que la sienne. À la place, tu rassembles toutes tes forces pour sourire du mieux que tu le peux, le plus naturellement possible.
« ▬ Ce n’est rien, je crois…qu’à part mon pull, tout va bien. Tu ne changeras jamais, toujours aussi maladroit. »
Tu sors même un léger rire, comme si t’avais toujours été proche de lui. T’espères simplement que votre aîné ne s’en formalisera pas, qu’il retournera bien vite à son cours et vous laissera régler ça seuls. T’as envie de l’étriper sur place, de lui planter ce le couteau qui vous sert à découper vos ingrédients dans le bras, ou même n’importe où. Difficile de faire passer ça pour un geste de maladresse. Tu secoues un peu un de tes mains pour en enlever le liquide qui s’y trouve, visant plus ou moins ton cousin, maigre réconfort. Vous n’êtes pas censés utiliser la magie lors de ce cours, mais tu te permets quand même de prendre ta baguette pour sécher tes habits.
Sirius, il est à fleur de peau. Il a l'impression que ses nerfs vont lâcher à la moindre seconde. Il y a trop de poids sur ses épaules. Il possède bien trop de sombres pensées, depuis quelques temps. Et puis, Rosier ne l'aide pas vraiment à aller mieux, avec ses remarques acerbes, désagréables et ses coups en traître. Il espère que ce crétin fera les mauvais choix à l'avenir et qu'il finira par être enfermé à Azkaban. Il n'a même pas pensé à demander à Lindsay ce qu'il adviendra de son cousin à l'avenir. Il s'en fiche. Il veut seulement ne plus le voir. Ne plus l'entendre. Et s'il doit disparaître complètement pour ça, Sirius ne le pleurera pas. « Faudrait pas que je te transmette un peu de beauté ou d'intelligence, les gens comme toi ne peuvent vivre que dans l'absurdité la plus profonde. » Rétorque Sirius Black en levant les yeux au ciel. Il remarque bien le regard de Remus en coin, un peu plus loin, mais le bouclé décide de l'ignorer. À quoi bon ? Il n'a jamais été du genre à appeler à l'aide. Dans tous les cas, il sent son sang chauffer. Tête au bord de l'explosion. Il aurait bien besoin d'aller courir dans la forêt interdite sous la forme de Patmol. Ça lui ferait le plus grand bien. Il le sait. Il le sent. Y'a ses nerfs qui vont lâcher. Il serait prêt à sauter à la gorge de Rosier.
Sirius grogne pour simple réponse à son cousin. C'est qu'il est chiant et trop bavard ce mec. Il se demande bien ce que ses parents ont pu loupé quand ils l'ont confectionné. Il a certainement été bercé trop près du mur par sa mère. Ou son père. Ou l'elfe de maison. Peut-être même qu'il n'est qu'un croisement entre deux espèces. Ça expliquerait sa stupidité maladive. « J'ai pas l'impression qu'on se moque beaucoup de moi. À part toi, et ça ne me fait ni chaud ni froid. T'es simplement jaloux de la popularité des Mauraudeurs. Ça t'fait chier, parce que tu sais que t'as pas autant d'amis sur qui compter. Des gens qui seraient prêt à être blessé pour toi. Et inversement. Non, t'es trop con pour penser à tout ça et tu finiras seul, Rosier. Certainement pendu à Azkaban. » Se défend le Gryffondor, le regard noir. Il le sait. Il a raison sur ce point. Evan n'a certainement pas de groupe d'amis comme lui. Sirius est fier de ses proches. De cette seconde famille qu'il a pu voir se créer au fil des années. Et il serait prêt à donner sa vie pour eux, aussi stupide cela puisse paraître.
Sirius essaie de se concentrer un tant soit peu sur le cours de potion, mais il a du mal, avec Rosier près de lui. Ce type ne s'arrêtera donc jamais de l'ouvrir ? Il ne comprend pas cette envie de remettre les gens à leur place. Et pourtant, cette animosité qu'ils dégagent tous les deux, chaque fois qu'ils se croisent, il ne peut pas la faire taire. « Si tu crois que ta répartie d'enfant de chœur m'atteint, Rosier, tu te goures. » Il répond simplement, en haussant des épaules. Peut-être que la meilleure des solutions, pour ce débarrasser de ce fils de brutes, c'est tout simplement de l'ignorer ? Il n'est pas certain que son cousin apprécierait un tel affront, après tout. Pourtant, malgré ses pensées, le Black s'agite. Hors de question de se rabaisser face à lui. Alors, il profite d'un moment d’inattention de la part de leur professeur pour renverser le contenu de son chaudron en direction de son cousin adoré. Moue innocente, parole douce, Sirius fait semblant de s'inquiéter pour le Serpentard, se confondant en fausses excuses. Le fait que Rosier joue les hypocrites te fait sourire en coin, le regard pétillant de malice. C'est ça, qu'il se rabaisse à jouer à ça. Ça te fait plaisir. « Black ! Rosier ! Vous feriez mieux d'aller nettoyer ça avant que la peau ne s'irrite. Allez-y maintenant. » Annonce le professeur et ça le fait blêmir le Gryffondor, parce qu'il va devoir sortir avec Rosier et qu'il a clairement pas envie de continuer cette maudite dispute.:copyright:️ 2981 12289 0
I hate everything about you, why do I love you ?On te ferait certainement la morale, si le fait que tu sois allé de ton propre gré vers lui arrivait aux oreilles de tes parents. Ils t’avaient bien dit de ne pas trop traîner avec lui, voir même pas du tout. Ce que tu comprenais, il ne pouvait qu’avoir une mauvaise influence sur toi, même si tu savais pertinemment que tu ne le laisserais jamais faire une telle chose, tu ne l’écouterais absolument jamais, peu importait le sujet. Déjà lorsque vous étiez plus jeune, ça ne t’était pas venu à l’esprit, alors il n’y avait pas de raison pour que ça arrive aujourd’hui. Par contre essayer de l’exaspérer, c’était autre chose. Même s’il arrivait extrêmement bien à t’énerver de son côté. Peut-être que tu devrais lui décerner un diplôme, à l’occasion.
« ▬ J’ai tout ce qu’il faut à ce niveau-là, merci. Ta soi-disant aide ne ferait que me traîner vers le bas, autant éviter que tu ne te fatigues pour rien. Même si ça pourrait être assez fascinant à observer. »
Et drôle surtout, oui. Ça pourrait te distraire, ce qui ne serait pas pour te déplaire non plus, t’en avais bien besoin de temps en temps, de pouvoir penser totalement à autre chose, t’avais le droit de te détendre quand même de temps en temps, même si c’était juste pour te foutre de sa gueule. Surtout si c’était pour se foutre de lui.
« ▬ Peut-être parce que tu ne fais pas assez attention, ou que les gens arrivent à être discrets, pas spécialement comme toi. Mais vis donc dans l’ignorance, c’est mieux pour ta personne j’imagine. C’est ça, jaloux de quoi, de pauvres ploucs qui se sont trouvés et qui ont décidé d’être minables ensemble ? J’ai pas besoin d’avoir de personnes qui me serviraient de bouclier, je sais me débrouiller tout seul. Arrête, tu vas me faire pleurer, mais c’est gentil de t’en soucier pour moi. Plutôt mourir que de finir là-bas. »
Non pas que t’en ai peur, mais t’aurais aucune envie de rester enfermé ne serait-ce que quelques jours. Tu trouverais un moyen de te tuer de tes propres mains avant que qui que ce soit n’arrive à t’y emmener. Mais t’en étais pas encore là et de toute manière, tu te savais bien trop intelligent pour que ça n’arrive. Tu te ferais une place à Sainte-Mangouste, même si tu savais que les années d’études seraient lingues, t’arriverais à passer par-dessus, et avec brio. Tu saurais te donner ta chance, sans compter que t’avais très clairement envie d’être un des premiers, même le premier de ta promotion, tout simplement.
Comme tu sais très bien que ce cours, même si tu y portes assez peu d’attention là tout de suite, tu pourrais le rattraper. Tu comprenais et assimilais rapidement, quand tu le voulais. Tu te savais intelligent, et ce serait vraiment stupide de ne pas en profiter. T’en faisais même preuve là tout de suite en l’ignorant. T’aurais pu foutre la paix à tout le monde, et commencer par ça, t’installer de ton côté, tout simplement et gentiment. Faire totalement preuve de maturité en quelque sorte.
Ça t’aurait vraiment évité de te retrouver avec le contenu du chaudron sur toi, sur ton uniforme que t’avais mis du temps à apprêter, mine de rien. Ton cousin joue de naïveté, tu ne pourrais pas lui en vouloir, ce serait être encore pire que de l’hypocrisie. T’adoptes le même jeu que le sien, c’est ce qu’il y a de mieux à faire si vous n’aviez pas envie que vous n’atteigniez les limites de la patience de votre enseignant. Tu ne te fais pas prier pour te relever et essayer de te débarrasser un minimum de cette substance plus que désagréable.
« ▬ Tu pourrais prendre le chaudron ? Autant le nettoyer en même temps, je le prendrais bien, mais j’aurai un peu de mal avec me mains, là tout de suite. »
Tu minaudes, bien conscient que votre aîné doit certainement encore vous écouter. Tu te forces à lui sourire poliment en te retenant de te gratter le bras, tu te dis que c’est mental, que t’as envie de le faire uniquement parce qu’on vient de te dire que ça pouvait t’irriter. Tu finis par t’avancer vers la porte, t’allais pas rester là pour leur faire plaisir et attendre que cette potion ne s’incruste dans ta peau ou tu ne savais encore ce qu’elle pourrait faire. Tu préfères l’ouvrir avec ton pied, malgré son poids, dernier effort que t’arrives à produire, c’est de la tenir pour ton cousin, même si l’envie de la lui lâcher juste au nez est extrêmement forte, ce serait parfaitement stupide. Autant attendre qu’il passe, c’est déjà un peu plus discret.
« ▬ Si ça ne part pas à l’eau, je te promets que ta tête et tes cheveux servent de torchon. »
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