« I will show you the way back home. Never leave you all alone. I will stay until the morning comes. I’ll show you how to live again and heal the brokenness within. Let me love you when you come undone. »
Je courrais, essayant d’échapper aux rires de mes camarades. Ils me poursuivaient, cherchant à m’humilier encore un peu plus. Je n’étais pas normale et ils l’avaient remarqué. J’avais peur qu’ils réussissent à m’atteindre. J’avais peur de tomber et de ne pas pouvoir me relever à temps. Il fallait que je me cache. Il fallait que je fuie le plus vite possible pour éviter les représailles. J’étais terrifiée mais je vis très vite cette porte qui semblait mettre fin à mon calvaire. Je la poussais et la refermais planquant mon dos contre cette dernière et fermant les yeux. Très vite, les rires des enfants disparurent. J’étais sauvée. Je soupirais de soulagement. Là où je me trouvais, j’étais en sécurité, personne ne pourrait me faire de mal. J’ouvris les yeux, j’étais à Poudlard. J’étais soulagée, ou presque. Les Maraudeurs arrivaient et je voyais bien dans leur regard qu’ils avaient trouvé une cible à embêter. Je me tournais, la porte avait disparu, mais pas de Severus Rogue dans les parages. Non. C’était vers moi qu’ils avançaient. James leva sa baguette vers moi, comme il l’avait souvent fait face à Rogue. « Non. S’il te plaît… »
Je me réveillais en sursaut dans mon lit. Ce n’était qu’un cauchemar et ça faisait bien longtemps que j’avais compris qu’aucun d’entre eux ne réagiraient comme les enfants de cette école moldue à mon égard. Ce n’était que mon inconscient qui refusait de le voir, qui continuait, au fond, d’avoir peur des Maraudeurs. Je n’avais rien à craindre, j’en étais persuadée. Néanmoins, j’avais du mal à retrouver le sommeil. J’avais beau me tourner et me retourner, rien ne semblait me faire tomber dans les bras de Morphée. Résignée, je me levais, faisant bien attention à ne réveiller aucune de mes camarades de chambre. La nuit n’était toujours pas levée et elle ne semblait pas se terminer dans l’immédiat. Il devait être entre deux heures et trois heures du matin. Enfin, c’est ce que je pense. Peut-être me trompais-je, mais qu’importe. De toute façon, ce n’est pas maintenant que je pourrais me rendormir dans un sommeil profond et sans cauchemar.
Je descendais les marches vers la salle commune. A cette heure, personne ne devait être assis prêt de la cheminée, mais je me trompais. Il y avait quelqu’un. « Felix ? » Une simple connaissance. Nous avions grandi dans le même village et j’avais cru que, lui aussi, m’avait tourné le dos à l’époque. Je n’avais jamais soupçonné le fait qu’il puisse être un sorcier. Je l’avais découvert à Poudlard et, depuis, nous prenions toujours le train ensemble que ce soit pour rentrer ou pour revenir à l’école. « Qu’est-ce que tu fais debout à cette heure-ci ? Tout va bien ? » Je vins m’asseoir près de lui, posant ma tête sur son épaule. C’était une chose que je ne me permettais qu’avec Kathleen ou Carter en temps normal. Mais Felix, c’était l’exception. J’avais l’impression qu’il était mon grand-frère. Qu’il prendrait soin de moi quand tout allait de travers. Et je comptais bien lui rendre la pareille. « Tu as du mal à dormir toi aussi ? » Question idiote. Ou alors n’avait-il, tout simplement, pas fini un devoir à rendre et je le dérangeais dans son travail. « Je t’aime Felix. » J’avais besoin de le dire. Je l’aimais comme je pourrais aimer un frère. Dans ce petit village hostile, j’avais un repaire et, ce repaire, c’était Felix. Si je le perdais, j’avais l’impression que je pourrais m’écrouler à tout moment. Alors, s’il te plaît Felix, reste et ne devient pas comme eux. Ne me tourne pas le dos et, si jamais tout va mal, dis-moi ce qui ne va pas. Comme un frère, tu es mon repaire. Si tu t’en es sorti, je peux aussi m’en sortir, mais j’ai besoin de ton aide.
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