Le calme avant la tempête. Si t'avais su, bon sang, t'aurais profité un peu plus, de ta matinée tranquille, à suivre une piste, à la recherche de ces tranfiquants de babioles. Les enquêtes sont parfois ennuyantes, d'autres encore, sont dangereuses, mais tu as choisit ton métier, après tout et te plaindre aujourd'hui, ne rimerait à rien. Tu as plutôt été étonné, de retrouver une certaine jolie blonde, quelques jours plus tôt. Si tu pensais que la petite voleuse finirait par travailler au Ministère de la magie ? Clairement pas. Est-ce que tu en as été plutôt étonné ? Pour sûr ! Néanmoins, ce n'est pas vraiment le moment de penser à une telle chose et te voilà en train de te diriger en direction d'une petite boulangerie pour y récupérer ton repas du midi. A dire vrai, tu pensais plutôt rentrer chez toi, mais il semblerait que le ciel grisonnant et le peu de monde dans les rues, t'ont fait changer d'avis. Tu règles ta commande assez rapidement, de manière polie, sans pour autant lâcher le moindre sourire à la vendeuse. Ton petit sachet finalement entre tes doigts, se froissent à l'instant même où tu t'installes sur un banc, pour grignoter, avant que tu ne changes finalement d'avis. Autant rejoindre le bureau. Tu dois relire quelques notes et tu y seras peut-être plus tranquille, au final ? T'es vraiment un indécis, Noah. C'est avec la démarche nonchalante, que tu rejoins la cabine téléphonique, tapant le code du Ministère de la magie, avant de disparaître, sans qu'aucun moldu ne remarque quoi que ce soit. Ah ceux-là. Ils ne voient jamais rien.
Te voilà peu à l'aise, au milieu de cette foule ahurissante. Tes sourcils se froncent, alors que tu contractes la mâchoire, mouvant ton corps jusqu'à un ascenseur, la mine renfrognée. Ce que tu peux détester les vivants. Tout du moins, la plupart. En règle général, les gens ne font que se plaindre. De leur travail. De leur famille. Du manque d'argent. De cette foutue pluie, accompagnant le tonnerre grondant. Mais toi, tu n'es pas comme ça, n'est-ce pas ? Sorcier neutre. Armoire à glace. Incapable d'aimer, ou presque. T'aurais certainement eu ta place, dans la maison Serpentard, à Poudlard, mais le Choixpeau, a préféré mettre en avant, tes capacités à apprendre, ton côté calme et sage, ainsi que ton amour pour la lecture de livres en tous genres. Bon sang. Quand tu repenses à tes années d'études, une légère amertume se coince dans le fond de ta gorge, alors que tu pousses enfin, la porte de ton bureau, les muscles tendus. Du calme. Du calme. La foule est loin désormais. Te voilà plus serein. Tu t'affales sur ton siège, silencieux, avant de te détendre. Tes doigts agrippent aussitôt ton sandwich, dans lequel tu mords à pleines dents, savourant le poulet mélangé aux légumes relevés par une sauce curry délicieuse. Presque aussi bon que ceux de ton paternel.
Austin ! J'ai besoin de toi sur le terrain. Enfin, pas moi, tu comprendras. On a un absent, et il y a une satané querelle de sorciers en plein chemin de traverse ! Assure-toi d'arrêter ça. Thompson t'accompagne. Ce n'est pas vraiment une demande, néanmoins, tu sais bien que tu aurais le droit de refuser. Un grognement s'échappe d'entre tes lèvres et tu hoches de la tête. Peu importe, dans le fond. Te défouler un peu ne te fera certainement pas de mal. Tu laisses reposer le muffin qui devais terminer de te rassasier sur ton bureau, te disant que tu le finiras bien plus tard. J'imagine que je peux agir comme bon me semble ? Question bête, réponse rapide ; d'un simple haussement d'épaules de ton supérieur. Bien. Un léger sourire amusé fleurit sur tes lèvres, avant que tu ne disparaisses, rejoignant le plus rapidement possible, le chemin de traverse. Être envoyé seul ne te va pas vraiment, mais tu n'es pas du genre à critiquer les ordres de ceux qui sont au-dessus de ta petite tête. Allez Noah, respire un bon coup. T'as toujours été bon en duel et puis, ils savent à quoi s'en tenir, s'ils s'en prennent à quelqu'un de la brigade, n'est-ce pas ? Faites que ce ne soit pas des adeptes de l'autre taré.
Tu transplanes, frissonnant de dégoût lorsque tu t'immobilises. Bon sang. Tu ne t'y feras jamais. Même après plus de dix années. Ton acolyte, l'espace de quelques minutes te sourit et tu détournes bien rapidement les yeux, pour repérer la scène de crime, un peu plus loin. Ton regard se pose sur les deux imbéciles qui se lancent des sorts, alors que de curieux sorciers les épient, de loin. Macnair. Tu pourrais reconnaître cette enflure entre tous. Ta baguette crépite, alors que tu t'apprêtes à lancer un sort, prenant l'ancien Serpentard de dos. Petrificus Totalus. L'homme aux cheveux noirs s'immobilise et un sourire narquois étire alors tes lèvres, tandis que le second se fait maîtriser par l'autre sorcier. Pris par derrière. Ce n'est clairement pas une façon de jouer les durs, mais nom de Merlin, que c'est amusant, de voir ce rigolo au sol. Je m'occupe de lui. Tu lances, avant que les deux autres ne disparaissent. Mcnair. Je suis plutôt touché de te voir à terre pour moi. Arrête de faire l'idiot, voyons, ton élan d'amour me gêne, devant tous ces gens. Tu pourrais te retenir tout de même. Tu souris, mielleux, moqueur, avant de lancer le contre-sort, le regard pétillant de malice. :copyright:️ 2981 12289 0
Dernière édition par Noah J. Austin le 13.06.20 15:33, édité 1 fois
I know I ain't never gonna change.Peut-être qu’un jour, t’arriverais à rester tranquille, ou au moins ne pas spécialement faire de remous autour de toi. T’y arrivais plutôt facilement en étant gamin, alors pourquoi ça te semblait si compliqué aujourd’hui ? Sans doute parce que tu n’avais absolument plus rien en commun avec lui, fort heureusement pour toi de ton point de vue. Sans doute que c’était bien différent de celui de la société, mais t’en avais un peu rien à foutre, même énormément. Pourtant, à la base tout se passait relativement bien. T’avais un jour de récupération, t’en avais profité pour te lever plus tard que d’habitude déjà, et traîner pas mal dans ton lit. L’activité la plus contre-productive qui soit, mais personne n’allait pouvoir t’en tirer si ce n’était ton envie de manger qui se faisait de plus en plus pressante. T’avais beau essayer de penser à autre chose, elle revenait de plus en plus forte, jusqu’à ce que ton ventre ne se décide à faire un concert à son tour, au cas où tu n’aurais pas ressenti les crampes qu’il avait depuis une bonne vingtaine de minutes.
Tu t’étais levé dans un soupir, que strictement personne d’autre hormis ta personne n’entendrait, te motivant tant bien que mal à te préparer un minimum. Pas que sortir en pyjama t’aurais spécialement dérangé, mais faudrait que tu commences déjà par en avoir un pour pouvoir te permettre de faire ça. T’es bien obligé de traîner ta carcasse dehors, te placards sont entièrement vides, hormis près de ta fenêtre ce qui devait être des raisins frais à une époque bien révolue. De toute manière, d’un coup de main parfaitement involontaire, ils finissent leur vie quatre étages plus bas, sans que tu n’en perçoives un bruit. Au moins, tu n’aurais plus à t’en soucier désormais et tu pouvais consacrer toute ta motivation et ton courage à ta future excursion en cet extérieur bien trop bruyant.
Bien trop empli de monde aussi à ton goût, tu ne comprends toujours pas comment ils arrivent autant à s’amasser, comment ça n’a pas l’air de les déranger plus que ça, étant donné que la plupart n’accélèrent pas le pas non plus. Tu prends ton mal en patience, tu sens bien que ça ne durera pas non plus, que t’atteindras ta limite avant même de le sentir venir. T’essayes de te répéter que de toute manière, t’es pas trop loin des commerces, que ce sera bouclé en quelques minutes.
Ça aurait été le cas, si tu n’avais pas croisé un imbécile de première sur ton chemin. Il t’avait bousculé – tu l’avais bousculé ? -, t’en savais trop rien, mais t’avais fait de ton mieux pour ne pas trop y prêter rigueur et passer ton chemin avant que ça ne dégénère, marmonnant à moitié ce qui aurait pu sembler être une excuse. L’intention était là, t’allais pas commencer à t’épancher non plus pendant des heures, alors que tu ne le connaissais ni de Merlin ni de Morgane. Quand bien même c’eut été le cas, tu n’y aurais pas prêté plus d’attention. Ça n’avait pas eu l’air de lui convenir à cet abruti, pour rester poli. Il était monté sur ses grands hippogriffes en un rien de temps, commençant à en faire toute une histoire. Commencer seulement, parce que ça t’avait assez rapidement saoulé, autant son monologue que sa gueule. Tu t’étais dit que tu règlerais très facilement ce problème en y balançant ton poing, généralement ça fonctionnait plutôt bien comme méthode, ça leur suffisait pour te foutre la paix. Bah pas ici. Étonnement, il n’avait pas apprécié, il avait même riposté avec la magie, t’avais pas eu trop le choix que de te défendre. Puis quoi encore, t’allais pas rester les bras ballants, ou le laisser délibérément te marcher dessus.
T’aurais préféré que ça en finisse aux mains, au moins c’était plus direct, c’était plus grisant pour toi aussi, mais il était déterminé à se servir de sa magie, ne te laissant pas vraiment l’occasion de l’approcher physiquement parlant. Dire que c’était agaçant était un euphémisme, plus les secondes passaient plus tu perdais patience, déjà que t’en étais pas empli. Le pire, c’est que tu sais pertinemment que tu ne peux pas aisément lui lancer un sortilège impardonnable bien placé. T’étais pas écervelé au point de faire une erreur pareille. T’espérais même ne pas être écervelé tout court, en fait. Mais couverture ou non, si cet enculé continuait sur cette voie t’allais pas la tenir très longtemps.
T’étais même à deux doigts de tout envoyer chier, lorsque tu sens soudainement tous tes muscles se durcir et l’incapacité de bouger quoique ce soit. Une sensation que t’identifies un peu trop rapidement comme une pétrification. Même pas lancé par ton adversaire du moment, tu l’aurais vu venir, mais de derrière. Alors si les lâches s’y mettaient aussi, on allait plus s’en sortir. Si ton corps une fois à terre, après une rencontre plutôt douloureuse avec le sol d’ailleurs, ne bouge plus c’est loin d’être le cas de ton esprit qui cherche directement le coupable, ou plutôt le traître qui a bien pu faire ça. T’as rapidement la réponse, t’as même pas besoin de l’avoir en face pour reconnaître cette voix, imaginer son sourire à deux noises que t’as déjà envie de lui faire ravaler à Austin, tout comme ses paroles. Tu sais pas exactement ce qu’il fout ici, à vrai dire t’as pas envie de le savoir non plus, à défaut de ne pas pouvoir faire autre chose, tu le fusilles du regard dès que t’en as l’occasion. T’as peut-être même encore un peu plus envie de l’étriper que l’autre con pas capable de passer tranquillement son chemin.
Le sort est loin de te calmer, bien au contraire, ne pas pouvoir être maître de tes mouvements t’exaspère au plus haut point, en une poignée de secondes, tu l’insultes mentalement trois fois plus que tu n’as pu le faire tout au long de ta vie. Dès l’instant où il te libère de son sort, tu bondis sur tes pieds, faisant preuve d’une vélocité que tu n’avais même pas conscience de détenir. Tu te retiens à grand peine de lui sauter à la gorge, alors que ça aurait été si simple, bien plus facile et satisfaisant de voir son air suffisant se décomposer, ou même son existence tout court, là ça aurait été parfait. Ta baguette trônant encore dans ta main, elle exprime ta frustration pourtant déjà bien évidente par des crépitements incessants, fluctuant au rythme de ton cœur et de tes doigts se resserrant sur elle. Elle est plus que prête à recommencer un duel, ou juste à faire taire ton cadet. Tu continues de le toiser avec toute la haine que t’abrites, t’as des cheveux dans la gueule, mais tu ne prends pas la peine de les dégager pour autant.
« ▬ Ferme ta gueule. T’rien à voir avec ça, t’en mêles pas, ou donne moi juste deux minutes l’temps d’aller l’étriper, après t’pourras faire ton cirque si ça t’tente, mais j’te préviens j’suis vraiment pas d’humeur, t’frais mieux de r’tourner dans l’jupons d’ta mère avait qu’ça dégénère. »
Plus proche de la bête que de l’homme, ta voix pourrait presque se confondre avec des grognements par moment. Ta mâchoire se serre alors que te mets à chercher un peu vainement du regard celui dont t’aurais volontiers empalé la tête en plein milieu du Chemin de Traverse. Tu comprends rapidement ce qui a pu se passer, que quelqu’un avait dû les prévenir avant que ça ne devienne trop grave.
« ▬ T’as été rétrogradé pour qu’on t’demande d’faire les trottoirs ? En même temps avec un type même pas capable d’attaquer d’face ses adversaires, j’me s’rais attendu à c’qu’on t’déclasse plus rapidement. »
Très clairement t’allais pas lui pardonner ça de sitôt. Déjà que tu ne lui pardonnais pas d’être né et de venir importuner ton champ de vision bien trop régulièrement.
T'es pas du genre à réfléchir très longtemps avant d'agir. T'es impulsif et tu te fiches bien des conséquences que tes actes peuvent bien avoir. Si l'ministère te vire pour une erreur, cela t'importe peu. Du travail, y'en a de partout et t'as tout de même eu de sacrés notes à tes A.S.P.I.C ; assez pour te dégoter un boulot dans un autre secteur s'il le fallait. Néanmoins, Noah, pour le moment, tu restes sur tes gardes. Tu ne sais pas encore qui a décidé de faire du grabuge, en plein centre du chemin de traverses, mais ils ne sont certainement pas très intelligent. Si y'a besoin de donner une leçon, vaut mieux faire ça en forêt, loin des regards indiscrets. Sait-on jamais. Un accident peut vite arriver, lorsqu'on utilise la magie et des sortilèges violents. Quant aux impardonnables, n'en parlons pas. Tu ne les a jamais utilisé, et tu espères ne jamais avoir à t'en servir. T'es pas un tueur, Noah. T'as beau être une armoire à glace, t'es tout de même humain. Et une vie est une vie. Aussi pourrie soit-elle, chaque vie à le droit à la liberté de vivre, dans l'fond.
Tu lances un regard à ton collègue, avant de remarquer Walden MacNair, plus loin. Terreur des bacs à sable. Petit con à qui t'aurais bien fait sauter la tête plus d'une fois depuis ta toute première rentrée à Poudlard. Ta baguette crépite sous ton envie de l'envoyer à Azkaban et de raconter des conneries à son sujet, mais tu te retiens. Au lieu de ça, tu décides que t'as envie de t'amuser, de l'énerver un peu. Pour une fois, ce s'ra pas lui qui lancera la première pierre. T'arrives par derrière, tel un lâche, pour mieux l'énerver. Ta baguette lance le sortilège et tu regardes le corps du grand brun s'étaler au sol, un sourire narquois naissant aussitôt sur tes lèvres. Petit con. Il va certainement péter un plomb, lorsque tu le libéreras. T'as déjà hâte. Finalement, ton collègue disparaît avec l'autre imbécile et t'attends un peu, t'amusant de la situation, avant de libérer MacNair des chaînes invisibles qui le tenaient encore immobile, quelques secondes plus tôt.
Le sang pur n'attend pas une seule seconde avant de bondir sur ses pieds, féroce, aux aguets. Il a l'air tellement sauvage, pire qu'une bête assoiffée de sang durant des millénaires. Un rictus mauvais toujours pendu aux lèvres, tu t'montres insolent, désagréable, moqueur. Putain. N'importe qui pourrait avoir envie de t'coller un pain à l'heure actuelle Noah. Mais t'y peux rien. Depuis que t'es gosse, tu peux pas te le blairer ce type. Alors à chaque fois que l'occasion se présente, tu n'peux pas t'en empêcher. Sa baguette crépite, tu le remarques bien facilement. Un premier point commun entre vous deux, comme c'est amusant. Arrête de jouer les gros durs, du gland. T'as quel âge pour t'battre en pleine rue, comme un adolescent de douze ans qui vient d'voir les premiers poils sur sa queue ? Sans déconner, j'te pensais plus intelligent qu'ça, mais on dirait que tous les sangs purs sont des imbéciles, la consanguinité, ça vous réussit pas les mecs, faudrait p't'être songer à faire un tour à l'hôpital psychiatrique, ça s'rait d'une grande aide pour l'humanité. Tu balances, l'air mauvais. Comme si t'allais fuir face à ce type.
T'as jamais été un lâche, Austin. T'es plutôt du genre à réagir violemment quand t'y mets. Tu réfléchis pas souvent avant d'agir, laissant tes envies dicter tes moindres gestes. Ton impulsivité est forte, tout comme ton envie de lui refaire le portrait. Tu restes sur tes gardes, prêt à lancer un sort de protection, si le grand brun venait à t'attaquer. Il n'oserait tout de même pas alors que t'es en service, pas vrai ? Il aurait de sacrés problèmes s'il venait à faire une telle chose et t'en joues, toi, tel un petit coq fier et hautain, entouré de son harem. Tu l'quittes pas des yeux, le rustre, t'as la haine qui t'sort par les orbites, tu voudrais lui faire ravaler sa langue, à cet imbécile. C'est sûr qu'avec ta gueule, t'aurais bien du mal à trouver des preneurs pour ton p'tit cul contrairement à moi. T'étais pas mon adversaire sur ce coup. Tous les coups sont permis quand on est de la brigade, j'te signale. T'avais qu'à être sur tes gardes. On t'a pas appris ça, à Poudlard, durant les duels ? Toujours avoir un oeil derrière soit. Tu vivrais pas très longtemps si c'était la guerre. Tu lui réponds vivement, les crocs sortis, tel un félin sur le point de lui sauter à la gorge. Tu serais presque sur le point d'attaquer. Les quelques passants passent autour de vous, mais tu restes immobile, ta baguette toujours en main. Qu'est-ce qu'il y a, MacNair, tu vas aller chialer parce que j'ai blessé ton petit égo ? Faudrait pas que t'ailles te plaindre à ta mère, quand même. Tu grognes, sourcils froncés, ton sourire mauvais toujours accroché à tes lèvres. On t'aura jamais vu sourire autant de temps en une seule journée, Austin. :copyright:️ 2981 12289 0
I know I ain't never gonna change.T’es dans un de ces moments où tu pourrais faire n’importe quoi, t’arriverais sans doute pas à te calmer. T’as l’impression que ton cœur est remonté à tes tempes, tes dents grincent à force de les serrer autant et à défaut de ne pouvoir encore rien taper, ni personne, tu serres les poings à en enfoncer tes ongles dans ta chair, alors que tu passes ton temps à les ronger lorsque tu te fais chier, ce qui arrive assez régulièrement, quand même. T’as peut-être pas beaucoup de qualités à ton actif, mais t’es certainement pas lâche, faut dire que la lâcheté, tu la méprises au plus haut point, tu ne comprends même pas comment quelqu’un peut l’utiliser autre que pour sauver sa peau. Et dans ce cas-ci, ce n’était vraiment pas nécessaire, de te balancer un sort par derrière, parce que franchement tout ce qui t’importait c’était d’exterminer l’autre con même pas capable de passer son chemin tranquillement.
Mais quand tu reconnais la voix, la gueule du lanceur de sort, tu te dis que ça serait même peut-être mieux de t’occuper du cas d’Austin, ta vie ne pourrait que s’en porter mieux par la suite. T’évites de t’attarder sur son air moqueur lorsqu’il te libère, sachant pertinemment que ça ne ferait qu’empirer ton humeur, alors que la jointure de tes doigts est déjà plus que blanche. T’aurais moins de problèmes en frappant un banal passant plutôt qu’un de ces emmerdeurs de la brigade. Dire que tu le haïssais était totalement un euphémisme, t’avais jamais su le blairer, que ce soit de près ou de loin.
Tu remarques enfin que sa baguette réagit comme la tienne, laissant durant un millième de seconde du répit à la haine qui t’habitait. Peut-être pas pour les mêmes raisons, peut-être qu’il avait juste hâte de te balancer un autre sort, qu’il essaye seulement. T’avais presque eu envie de lui prendre son bout de bois à mains nues et de le briser une bonne fois pour toute. Après tout, ça devait être moins grave que d’être le premier à lui en foutre une. T’étais pas stupide, tu te doutais qu’il essayait de t’énerver encore plus, juste pour que tu dérapes, et lui accorde le plaisir de te traiter comme une merde par la suite. Tu finis aussi par comprendre qu’il devait être accompagné, et que son collègue était déjà parti aux côtés du sorcier avec qui t’avais eu cette altercation. Ouais bah ça t’empêcherait pas de retenir à quoi ressemblait sa gueule et d’aller la lui refaire si tu le recroisais un jour. Tant pis s’il avait un frère jumeau, ou même des quintuplés, t’étais motivé à tous les anéantir là tout de suite.
Pour toute réponse, tu ne fais que lâcher un grognement dans un premier temps, assez sourd, qui te permet de gagner un peu de temps et surtout la force de te convaincre de ne pas lui sauter directement dessus pour venir lui éclater la tête sur les pavés jonchant le sol. Ce serait pourtant tellement satisfaisant, t’en avais les mains qui en tremblaient légèrement, mais fallait que tu te retiennes, personne ne te laisserait tuer qui que ce soit, surtout pas un membre de la brigade, en pleine rue.
« ▬ Qu’est-ce qu’tu comprends pas dans ferme ta gueule ? C’trop compliqué à analyser pour toi ? Va faire ta morale ailleurs p’tain, ou va faire chier un gosse d’douze ans, ça c’ton niveau. Ouais bah j’te pensais plus intelligent qu’ça aussi, j’suis sang-mêlé connard et si t’continues d’la ramener comme ça, c’toi qu’ira faire un tour à l’hôpital t’court. »
Tu lui donnais un aller gratuit quand il voulait, t’étais même prêt à aller l’y amener, dans un grand élan de bonté. Par contre t’irais pas le poser autre part qu’à la morgue, fallait pas croire. Et fallait surtout vraiment que t’arrêtes de le regarder et de t’imaginer les différentes manières que tu pourrais utiliser pour te débarrasser de lui. Y en avait tellement, tellement pour lui faire ravaler son sourire de merde, tellement pour commencer à le voir souffrir de la pire des manières. Au moins ça te calmerait. Pour quelques heures, au moins, c’était toujours ça de gagné. Tu rassembles toutes tes forces à la place pour relever un peu la tête et passer tes mains sur ton visage. T’es pire qu’un gosse quand il s’agit de gérer ta colère, d’apprivoiser un tant soi peu cette violence qui peut t’habiter, qui te retourne les tripes à chaque fois et essaye de te pousser à agir sans réfléchir. Tu te mords l’intérieur des joues rien qu’en entendant à nouveau le son de sa voix. C’était tellement bas aussi de s’en prendre au physique, même si tu ne te privais généralement pas de le faire. Au moins, t’étais plus trop sensible à ce sujet, t’avais tellement été vanné pendant des années dessus, surtout lors de l’adolescence. Trop grand pour rentrer dans les moules imposés par tu ne savais qui, gueule trop difforme d’après certains, trop minces au départ d’après d’autre, c’est bon t’avais vite compris le bail que tu ressemblais à un épouvantail et que de toute manière, t’étais pas là pour leur plaire.
« ▬ Bah c’tombe bien, j’toujours préféré prendre l’culs. Tu m’étonnes qu’ils s’bousculent pour ça, au moins ils voient pas t’gueule en attendant ça doit faire d’bonnes vacances. Parce qu’ça vous donne l’droit d’être d’fils d’pute du coup à l’brigade ? Vous savez pas vous défendre comme d’gens normaux ? J’sais pas, j’devais pas écouter à c’moment là, tu m’répugnais trop pour qu’j’puisse faire attention. Pt’être bien, mais t’inquiètes qu’la première chose qu’j’ferais c’serait d’venir te démembrer, avec l’dents s’il l’faut. »
Tu refuserais de mourir avant lui, c’était sûr et certain. Tu te rends compte que malgré tes tentatives pour te calmer les nerfs, t’as quand même fini par te pencher un peu vers lui pour te mettre plus à sa hauteur, que ton visage est trop près du sien pour une conversation normale, mais c’était plus simple pour mal le regarder.
« ▬ C’est ça, dans t’rêves ducon. Nah, j’préfère aller voir l’tienne, c’pas parce qu’elle a mis au monde une espèce de singe mutant qu’ça l’empêche d’être mignonne. »
T’avais quel âge franchement pour ce genre de répartie. Pas énormément mentalement, mais bon, c’était ça ou commencer à faire parler tes poings directement.
T'es sur les nerfs, tel un lion ayant loupé sa proie. T'as besoin de te défouler sur l'ancien serpentard qui te fait face. Tu lui ferais bien bouffer son arrogance, sa fierté, son insolence, à cet imbécile, incapable de régler ses affaires personnelles à l'abri des regards. Sans lui, t'aurais pas eu à bouger de ton bureau. T'aurais eu le temps de terminer ton dessert, sans qu'on vienne te faire chier, dans ton petit cocon de confort au travail. Tu grognes. Tu feules. Tel un animal sauvage sur le point de sauter à la gorge de sa victime. T'es pas certain que Macnair se laisserait faire. C'est même sûr, qu'il ferait tout pour te détruire. Un petit accident, ni vu ni connu. Oh oui, Noah, t'es persuadé qu'il n'hésiterait pas à te tuer, ce bougre. Toi non plus d'ailleurs. Si tu le pouvais, tu n’hésiterais pas. T'as la rage dans le corps, les mots qui blessent au bout des lèvres. Ta baguette crépite. Ton poing droit tremble. T'as le regard noir et l'envie d'lui péter le nez qui te démange les doigts. Mais tu te retiens, tel un loup en cage. T'as pas besoin de te créer des problèmes inutilement au travail. Faut que tu te contrôles, que tu te contiennes. T'essaies de le pousser à bout. Qu'il soit le premier à t'attaquer, devant des tonnes de témoins. De quoi le faire taire une bonne fois pour toute ; de quoi lui faire ravaler sa haine, à ce crétin finit à la pisse.
Le type s'énerve un peu plus. Il est d'une vulgarité incroyable. T'as certainement jamais connu personne de plus vulgaire que lui. Sa manière de parler aussi, t'exaspère. A mâcher ses mots, comme s'il était incapable d'user de sa langue d'une bonne manière. Sa répartie est plutôt au même niveau que la tienne par moments, et tu lèves les yeux au ciel. T'es certain que les gosses de douze ans ne foutent pas autant de bordel, que Macnair adulte. Sang mêlé ou non, c'est la même chose, dans le fond, quand on est Walden. Tu le mets au même niveau que tous ces abrutis, qui se croient plus haut que les autres. « C'est des menaces, Macnair ? Arrête, je crois que je vais m'évanouir. J'm'en branle de ton sang. J'sais seulement que tu traînes avec tous ces abrutis. J'mettrais ma main à couper, que si t'es pas déjà du mauvais côté, tu le seras tôt ou tard. » Tu balances, sous-entendant sans prendre des pincettes, que l'ancien serpentard est forcément un partisan de celui qui se fait appeler le Seigneur des Ténèbres. T'es carrément outré, qu'un type puisse se proclamer de la sorte de lui-même. Il doit avoir sacrément confiance en lui, et ça, ça t'fait voir encore plus rouge que d'accoutumée.
T'as le regard aussi noir que ton ennemi. Si vous aviez été dans un film américain, vous auriez sûrement eu, une sacrée belle mise en scène pour une affiche cinéma, c'est certain. Au lieu de ça, vous êtes deux simples sorciers, incapables de mettre vos torts sur la table et de vous ignorer. Tels deux gamins, vous continuez à vous brailler dessus, comme s'il n'y avait personne autour de vous. Tu t'crois seul au monde, Austin, mais tu l'es pas. Et dans l'fond, tu f'rais p't'être même pas le poids face à ce type. Mais il t'énerve, t'y peux rien. Et tu meurs d'envie d'le faire chier, depuis que tu l'as vu discuter avec Scarlett, y'a quelques jours. T'as pas pu rester assez longtemps pour les épier plus d'une minute ou deux, mais ça t'a foutu la rage jusqu'à aujourd'hui. Tu voudrais pas qu'ils se rapprochent. Scar n'a rien à faire avec un type pareil. Elle devrait se méfier. S'éloigner. Même si dans l'fond, tu tires des conclusions un peu trop rapidement. « Garde ton dentier pour tes steaks, Macnair. Et n'insulte pas ma mère, au moins la mienne m'a donné une bonne éducation et m'a appris à parler. J'suis pas certain que la tienne doit beaucoup tenir à toi, rien que pour ça. T'as au moins certainement hérité d'ces beaux yeux, c'est déjà. Y'a que ça d'potable chez toi. » Et putain, pourquoi tu lui fais un compliment sur le coup, Noah ? T'as carrément tabané. Tu grognes, secouant de la tête en passant une main dans tes cheveux courts. On t'a pas appris à t'en prendre aux vieux des gens qu'tu peux pas te blairer. Ca fait parti de ton éducation après tout. On peut pas t'refaire, dans l'fond.
L'ancien élève de serpentard se rapproche de toi, mais tu ne cilles pas. T'es clairement pas intimidé par sa carrure, même s'il te dépasse presque d'une tête. Tu soutiens son regard, sur le poing d'envoyer ton poing gauche dans sa tronche. Garde ton calme, Austin. Garde ton calme. Si tu portes le premier coup, tu risques de t'faire méchamment remettre à l'ordre et t'as clairement pas envie d'être rétrograder au viré à cause de cet enfoiré de première. « J'sais pas c'qui me retient de te refaire la face, Macnair. Tu crois que tu me fais peur ? Sérieusement. Même ton frère voulait pas de toi, faut te faire à l'idée que t'aurais p't'être dû rester dans les couilles de ton père. Me pousse à bout, ou j'te jure que tu vas le regretter. Je vais devoir faire un rapport, t'as certainement pas envie d'te prendre une prune. A moins que tu préfères qu'on discute ailleurs, et que je te remette à ta place une bonne fois pour toute, du gland. » Tu pars trop loin, Noah. T'es à bout de nerf. Tu te vois déjà l'éclater au sol. Tu te vois déjà te battre à la manière des moldus, sans ta baguette et lui faire cracher son sang. T'es certain que ce sera noir. Noir comme son âme. Sombre comme son être tout entier, à ce connard. :copyright:️ 2981 12289 0
I know I ain't never gonna change.Tu rêves que d’une chose là tout de suite, c’était de pouvoir te retrouver seul avec lui, au choix de quitter cette rue ou que les badauds l’abandonnent, plus simplement. Juste que tu puisses passer tes nerfs sur lui, que t’aies une chance de lui démonter la gueule sans qu’il n’y ait personne qui puisse affirmer que t’avais été le premier à commencer les hostilités. C’était la seule chose qui te retenait là tout de suite de lui sauter dessus. C’était pas comme si t’allais regretter une seule fois de l’avoir frappé. Tu regretterais plutôt de ne pas avoir l’occasion de le faire, à choisir. Peut-être que s’il était plus calme, ça t’aurait aidé à en faire un minimum de même. Ça n’aurait sans doute pas pu empirer ton état contrairement à maintenant. T’as toujours ce putain de besoin de savoir et montrer que t’étais celui qui avait le dessus sur la situation. Et plus spécifiquement sur lui.
Depuis combien de temps t’avais envie de lui démontrer que toutes les fois où Thomas avait pu le mettre sur un piédestal ne représentaient et ne servaient strictement à rien, étant donné que premièrement c’était juste un gros con égocentrique qui, t’espérais, souffrait de là où il était et deuxièmement, t’étais persuadé qu’Austin ne servait strictement à rien. Très bon argument, qui serait très certainement retenu par toute la société si jamais tu devais te défendre à l’avenir. Quand même, quand t’y repensais, t’étais assez étonné du fait que ton aîné n’ait pas choisi de revenir sous forme de fantôme uniquement pour bien te faire chier et aller crier sur tous les toits que t’étais le coupable.
« ▬ Pt’être bien qu’oui. Ouais bah vaudrait mieux et si tu peux t’étouffer avec ta langue au passage, c’serait encore mieux. J’vois ça, ravis d’voir que tu m’prends pour l’un d’eux. Bah au moins ils sont déjà plus intéressants qu’toi écoute. Quoi, parce qu’je traîne avec eux ? Ou pt’être parce que j’étais à Serpentard ? J’veux bien qu’ma gueule te revienne pas mais quand même, eh. »
T’allais pas non plus délibérément avouer l’être, surtout pas devant lui, alors qu’il faisait en plus partie de la brigade. Même en étant aussi énervé, tu ne ferais pas une aussi grosse bourde, et encore heureux d’ailleurs. Être impulsif doublé d’être con, ça n’aurait pas vraiment un bon mélange. Ce qui ne faisait pas bon mélange non plus, c’était bien vous deux. T’étais certain que même si Thomas ne s’en était pas mêlé, t’aurais pas non plus su le blairer. Peut-être que tu ne l’aurais pas connu, et que tu te serais trouvé un autre Némésis.
Si t’étais un tant soit peu plus sensé, t’aurais pu transplaner directement, plutôt que de le fixer en chien de faïence et lui cracher ton venin à la figure. Certes t’aurais été accusé de délit de fuite, mais ce serait toujours moins grave que de lui foutre ton poing ou quoique ce soit d’autre dans la gueule. Tu sentais que ta respiration était toujours trop rapide comparé à d’habitude, que tu continuais de serrer beaucoup trop fort ta mâchoire. Ça n' allait pas aller en s’améliorant s’il commençait à parler de ton éducation ou plus simplement de ta famille. Des sujets que t’aimais jamais aborder.
« ▬ J’garde l’meilleur pour l’jour où tu finiras en steak. C’pas elle que j’insultais, c’tait toi. C’est ça ouais, parle pas d’c’que tu connais pas p’tain. Cool, j’penserai à les fermer l’prochaine fois qu’on s’croise comme ça, ça t’insupporteras encore plus. »
Puis ça t’éviterait de voir sa gueule, c’était tout bénéfique pour toi. Tu sens bien que ta patience commence très clairement à s’effriter, ou en tout cas ce qu’il en restait. T’as envie de le prendre par le col, pt’être bien de le secouer aussi, pourquoi pas de l’étrangler lui aussi, ça pourrait être pas mal. Visiblement c’était la meilleure des manières pour te débarrasser de tes problèmes. Du moins ceux qui parlaient et te faisaient particulièrement chier. T’as encore plus envie de lui mettre ta baguette entre les deux yeux, de lui balancer un sort impardonnable, mais tu sais encore un peu trop bien ce qui t’attends si tu le fais. À la place, tu fous ton index sur son front, tu l’appuies même si ça ne sert strictement à rien, ça ne te détend même pas spécialement non plus.
« ▬ La seule chose qui m’retient, c’est qu’j’sais qu’ça t’ferait bien trop plaisir et qu’tu pourrais m’foutre la merde si j’te frappe en premier. Nah, j’suis sûr qu’au fond d’toi t’prêt à t’pisser d’ssus. Ouais bah moi au moins j’suis pas assez con pour m’casser la gueule dans l’baignoire. J’t’en prie, fais-toi plaisir, j’sais qu’tu crèves d’envie d’m’en mettre une. Pt’ain mais pour quoi même, pour avoir voulu passer mon ch’min alors que c’con est pas capable d’en faire d’même ? C’est ça, dans t’rêves, j’te fous à terre quand t’veux. »
Surtout là tout de suite, t’étais plus motivé que jamais à le faire. T’étais motivé à faire durer la chose, le plus longtemps possible, le voir souffrir comme il le méritait d’après toi. Faudrait pas qu’il meurt trop vite non plus et qu’il ne sente rien passer.
Tu te sens la force de milles hommes, chaque fois que tu crois Macnair à un endroit. Tu rêves parfois la nuit, de l'expédier à la morgue, vite fait, bien fait, en toute discrétion bien-sûr. Tu ne comprends pas vraiment d'où te vient cette rage envers cette homme, tu sais juste que du plus loin que tu t'en souviennes, cela a toujours été ainsi entre vous deux. Il critiquait les Serdaigle, et tu venais l'insulter, le poing brandit vers le ciel, beuglant comme un Hipogriffe mécontent suite à une salutation impolie. Fallait pas te chercher avec ta maison à Poudlard. T'aurais tout casser pour une simple insulte envers les Aigles. Tu faisais de ton mieux, à l'époque, pour prouver que vous n'étiez pas que des petites têtes inutiles et pendus à leurs livres. Toi, t'étais un peu différent, mais pas trop. L'intelligence te quittait pas. Et même encore aujourd'hui. Ta mémoire auditive est incroyable. T'es un p'tit chanceux. « T'avais commencé les hostilités, j'te signale. A cracher sur les Serdaigle, alors que tous les p'tits cons dans ton genre étaient la risées du château. En dehors des Serpentard, vous avez quoi comme amis ? Des rats vivant dans les égouts ? Vos seuls parents ? Tu m'fais pitié, Macnair. » Siffles-tu, sur les nerfs, claquant presque du bec, si tu le pouvais.
Tu t'énerves, tu laisses tes lèvres déblatérer tout un tas de conneries. Si t'étais pas membre de la brigade, tu te serais déjà battu avec ce pauvre type plus d'une fois depuis la fin de Poudlard. Tu te demandes même ce qui te retient, aujourd'hui. Ton boulot ? Tu pourrais bien trouver autre chose, n'est-ce pas ? Avec ta belle gueule, t'es certain que t'arriverais à faire du charme à n'importe qui. Tu glisses sur le sujet qui plaît pas. T'as l'impression qu'il va se briser la mâchoire, à tant la serrer. La vue te fait plaisir, Austin. Vraiment. Et même si vous avez l'impression de deux chiens enragés, près à se sauter l'un sur l'autre pour vous égorgez, t'en as strictement rien à foutre. « Tu sais, je crois que je suis arrivé à un stade où j'en ai strictement rien à branler de ta personne. Tu pourrais être en train d'crever d'vant mes yeux, que je ne bougerai pas le moindre petit doigt pour te venir en aide. J'attends que ça, d'te voir crever la bouche ouverte sur le caniveau, tocard. La mort s'est plantée de frangin, moi j'te le dis. » Que tu balances, le regard noir. T'aurais préféré que Thomas soit en vie. Au moins, lui, il était moins con que son frère – bien qu'un peu trop prétentieux à ton goût. T'étais trop calme, comparé à lui. Tu l'as toujours autant d'ailleurs. Mais chaque fois que Macnair est dans les parages, tu perds ton sang froid.
Tu frémis un instant, de rage, et te retiens pour ne pas lui sauter à la gorge tout de suite, lorsqu'il ose poser un doigt sur ton front. Tu n'bouges pourtant pas, t'attends le meilleur moment pour contre-attaquer. Tu forces, quand il appuie, pour ne pas bouger d'un seul centimètre, avant que ta main ne vienne claquer contre son avant bras que tu dégages avec rage, sur la défensive. « Repose une fois la main sur moi, Macnair, et j'te fais avaler tes dents par ton trou d'balle. Si tu crois qu'un p'tit mec dans ton genre me fait peur, c'est que t'as encore moins de cerveau que c'que je pensais. Un jour, quand je serai pas en habits de travail, j'te jure, Macnair, que j'te ferai bouffer ta fierté et ton manque de respect envers autrui. En attendant, t'auras juste une amende pour avoir foutu le bordel sur un lieu public. J'espère que tu saisis bien, Macnair, que tu finiras un jour à Azkaban et que je serai celui qui t'y pousserai. Lâches-tu, tout en sortant un petit papier magique de ta poche, inspirant longuement. Allez, une petite prune pour te détendre et pour te venger. Il a osé poser un doigt sur ton front. Bordel. T'étais sur le point de lui exploser le nez d'un crochet du droit bien mérité.:copyright:️ 2981 12289 0
I know I ain't never gonna change.Pourquoi en plus d’être chiant, il avait une sale gueule là qui ne te revenait absolument pas ? S’il faisait aucun effort aussi, c’était normal que t’arrives pas à te retenir de l’insulter là ou d’aller lui chercher la merde. C’est comme s’il te provoquait naturellement à venir t’en prendre à lui et le taper là, alors bon si c’était Merlin là qui t’envoyait des épreuves dans la vie ou tu ne savais quoi pour tester ton sang-froid, il allait surtout voir que t’en avais aucun, et que si ça continuait comme ça, t’allais totalement te foutre de son poste et son métier de merde pour lui en foutre une, voire plusieurs. Mais malgré tes poings tremblants de plus en plus, ta baguette ne cessant de crépiter de manière aussi instable que ton caractère, tu ne peux t’empêcher de souffler du nez en l’entendant parler, c’est tellement ridicule. C’est ridicule, tout simplement, voilà que vous en étiez à chercher celui qui avait bien pu commencer. À croire que vous aviez perdu vingt ans d’un coup.
« ▬ Ouais c’est ça, mon cul, c’sûr qu’avec Saint Thomas là à côté j’peux qu’être le p’tit merdeux en tort. Genre t’as jamais critiqué aucune autre maison d’ta vie non plus. Bah écoute j’préfère avoir peu d’amis sur qui j’peux compter plutôt qu’une tonne d’gens pas fiables. Si t’as b’soin des autres pour vivre, grand bien t’fasse, j’espère qu’ils t’décevront. Ouais bah garde ta pitié pour toi, t’es celui qu’en a l’plus besoin. »
Des amis. Puis quoi encore. De toute manière, bien sûr que t’en avais des amis. T’avais Antonin déjà, et…ouais Antonin, puis encore c’était complexe mais là n’était pas la question. T’en avais pas besoin de toute manière, voilà tout. Puis ses arguments étaient totalement débiles aussi, tout simplement. Comme toute sa personne, après tout pourquoi ça aurait été différent de son image ? Tu supportes plus ne serait-ce que le son de sa voix, ce serait tellement simple de lui foutre un coup dans la tempe et ne plus l’entendre. De laisser aller ta magie et ta baguette qui ne demandait que ça depuis le temps. T’en avais marre de parler, ça te saoulait déjà en temps normal, avec des gens que tu supportais plus ou moins, alors maintenant avec lui.
« ▬ Fous moi l’paix alors et laisse-moi passer mon ch’min. Magnifique, c’réciproque t’inquiètes pas, mais j’te ferai pas c’plaisir. Bah écoute, d’solé d’être pas assez con pour n’pas regarder où j’marche et savoir m’laver correctement. M’enfin, avec l’grosse tête qu’il devait s’trimballer ç’devait être plus dur pour lui d’regarder. »
Ouais bah de toute manière, t’étais certain que si tu l’avais pas tué à ce moment-là, ça n’aurait pas su tarder. T’aurais peut-être pas eu la chance d’avoir une aussi bonne opportunité ceci dit, et peut-être que t’aurais eu ton aller simple vers Azkaban pour le coup. T’es pas loin de t’en payer quand même un aller, alors que t’en as pas le moins du monde envie faut dire. Mais t’es certain que te débarrasser de lui te permettrait de régler pas mal de tes problèmes. T’en rajouterait d’autre du coup, mais bon si on commençait à faire les difficiles on était pas sortis de l’auberge. Mais c’est satisfaisant de le voir, de le sentir trembler de rage autant que tu pouvais le faire. Il vient frapper ton avant-bras du dos de la main, t’arrachant un sourire. Tu ne forces pas, t’es déjà à la limite de t’attirer des ennuis.
« ▬ Charmant. Et c’moi qui manque d’éducation ? Bah tu f’rais pt’être bien d’avoir peur. C’est ça, cause toujours j’t’attends. Cool, si c’est tout c’que t’sais faire, tu verras bien vite où tu peux t’la mettre ton amende. J’suis sûr qu’la moitié d’ces gens s’faisaient bien chier avant ça, y devraient plutôt m’remercier. Ah ouais ? Et pourquoi, pour t’avoir mis mon doigt plein d’peau sur l’front peut-être ? C’sûr qu’c’est très criminel ça, j’devrais méfier qu’t’appelles pas d’détraqueurs pour venir m’y amener. T’juste pas l’cran de venir t’battre, c’est triste quand même. »
Encore et toujours la provocation. Tu pouvais parfaitement continuer hein. Comme en prenant son putain de papier de merde là que t’avais à peine regardé avant de le chiffonner et de le mettre en bouche. T’aurais bien aimé le lui foutre dans la sienne, ça aurait été bien plus drôle, mais un peu plus difficile à faire, en fait. N’empêche que tu regrettes presque ton geste, c’est qu’il est vachement dégueulasse, leur papier.
T'as jamais pu le supporter, le cadet des Macnair. T'as jamais compris pourquoi ils étaient si différents, sans savoir que Thomas en était la cause depuis le départ. Si tu savais toute la vérité, peut-être que tu verrais ce type différemment, et que tu t'excuserais d'avoir été aussi con et aussi aveugle. Peut-être, seulement. Parce que dans le fond, ça n'excuse pas toutes ces insultes et ces menaces. Ainsi, la phrase de l'ancien Serpentard ne te fait ni chaud, ni froid, Noah et tu lèves même les yeux au ciel en soupirant, exaspéré. Est-ce qu'il serait pas en train de te faire une crise existentielle, ce con ? Putain. T'aurais préféré avoir à foutre une prune à n'importe qui, oui ! N'importe qui sauf lui. Maintenant, il t'prend la tête comme un vieux rat demeuré, et toi, tu n'peux rien faire d'autre que de renchérir, parce que t'es aussi stupide et borné que lui. Deux idiots qui s'aboient dessus. As-tu conscience de la scène désagréable que vous offrez aux passants, Austin ? Non. Parce que t'es égoïste et que tu ne penses qu'à ta propre personne. Comme si t'avais pitié de lui. « J'ai jamais dit qu'j'avais tout un tas d'amis, Macnair. Tes oreilles démesurées ne t'aident visiblement pas à entendre ou quoi ? On peut compter sur personne dans c'monde, et j'te rappelle que j'ai jamais eu pitié de toi, du con. Ton existence même me répugne. » Grognes-tu, montrant presque les crocs, si t'en avais eu. T'arrives pas à te détendre, Noah. Ta baguette crépite toujours, prouvant que t'es au bord de la crise de nerf. Même à Poudlard, tu ne pouvais pas retenir la rage qui t'animait, chaque fois que tu voyais le frère de Thomas dans les couloirs. T'aurais préféré qu'il soit un pauvre cracmol, comme ta sœur, ça t'aurait fait des vacances.
A Poudlard, t'as jamais pu t'le voir. T'as jamais compris ce qui avait fait que les deux frères étaient si différents. Enfin, dans l'fond, tu supposes que c'est un peu comme ta frangine et toi. Vous n'êtes clairement pas identiques. Toi, t'as hérité des pouvoirs de votre mère. Et elle, elle est restée une simple moldue sans pouvoirs magiques, avec la rage au ventre, la jalousie lui dévorant l'esprit, plus tu grandissais et plus tu t'approchais de ta première rentrée à l'école de sorcellerie. T'étais fier, Noah. Tu la narguais, tel un p'tit con hautain. T'agitais ta baguette sous son nez, révisant les sortilèges appris, tels que Lumos ou encore, le sortilège du Patronus. Et même encore aujourd'hui, à chacun des repas familiaux, avec tes vieux et elle, tu t'permets de parler de ton travail et de ce que tu fais pour le monde magique et le Ministère. Oh oui. Tu le vois, dans son regard, cette peine, cette haine, cette jalousie. Tous ces mauvais sentiments à ton égard. T'en rirais presque. Parce que t'es certain qu'elle méritait pas d'être comme ta mère et toi. Et puis, elle t'en a assez fait bavé quand t'étais gosse, sous prétexte que toi, t'étais un sorcier et pas elle. Petite conne. Aujourd'hui, elle n'a que ce qu'elle mérite. Une vie sans magie et un boulot des plus minables. T'es certainement trop dur avec elle, Austin, mais tu lui pardonneras jamais tous les mots blessants qu'elle a pu te balancer, quand t'étais encore qu'un marmot sans défense qui paniquait au moindre signe de magie venant de ta propre petite personne.
« Et t'étais obligé de te battre comme un malpropre, sans déconner ? T'as quel âge dans ta tête ? Agis comme un adulte pour une fois, et arrête d'être aussi con, Macnair. La prochaine fois, j'laisserai pas couler et t'ira directement au tribunal pour parler des faits, comme ton pote va l'faire actuellement. J'fais pas ça par charité, juste pour que tu retiennes que pour une fois, l'plus con entre nous deux, c'toi. » Avoues-tu, sourcils froncés. En effet, t'essaies de lui prouver que tu vaux mieux que lui. Tu lui évites une audience au ministère, contre une petite prune. T'as la main sur le cœur, Austin, ou est-ce simplement pour lui rappeler sans arrêt, à chaque fois que vous vous verrez, que tu lui as évité des emmerdes, comme un véritable bon samaritain ? T'es vraiment un hypocrite et un p'tit con, Noah. Et ça te réjouit d'avance sans pour autant que tu ne le montres. T'es pas du genre à sourire en public. Ni même tout court. C'pas pour rien que certains de tes collègues te surnomment l'armoire à glace. Tu laisses rien passer sur ton visage. Y'a que ta rage et la froideur dans ton regard, que tu laisses visibles, sur ton joli minois. T'as toujours été ainsi. Calme. Tranquille. Mais bizarrement, chaque fois que ça concerne Macnair, tu pètes les plombs. T'es même certain que tu serais capable de le tuer à mains nues sans aucun remords, sans même que ça ne te hante jamais. Un meurtre en toute tranquillité. Il va te faire devenir fou, ce type.
T'essaies de garder le contrôle tant bien que mal. T'as les mains qui tremblent sous la rage. Tu ne peux pas t'empêcher de le maudire, de l'imaginer crever de toutes les manières possibles. Si un jour, on t'avait dit que tu serais capables de détester quelqu'un à ce point, t'y aurais jamais cru. Mais t'as la preuve aujourd'hui, que Walden Macnair est ton pire ennemi sur cette terre. Et si une guerre venait à éclater entre les sorciers, tu n’hésiterais certainement pas à lui foncer dessus – par surprise ou non- pour effacer son existence et le faire disparaître à tout jamais de ton champ de vision. On pourrait pas t'en vouloir, si c'était la guerre, n'est-ce pas ? Un joli fantasme qui ne se réalisera peut-être jamais, malheureusement. Mais t'oses y croire, bêtement. T'as clairement envie de ne plus jamais le voir, et de le savoir, six pieds sous terre, à s'faire bouffer par les vers. C'est tout ce que ce type mérite, dans le fond. Même si toi, tu ne sais pas, qu'il est le meurtrier de Thomas, tu te dis simplement que tu le hais tellement, qu'il mérite de ne plus pouvoir voir le jour se lever.
Tu dégages sa main dans coup brusque, rapide, furtif. T'étais à deux doigts de lui décrocher à crochet du droit avec force et violence. T'aurais pu. T'aurais juste eu à dire que tu te défendais, que t'as cru, l'espace de quelques secondes, qu'il allait t'attaquer. Qui irait remettre en cause, un membre de la brigade durant un procès ? Personne. Enfin, toi, t'espères que ça se passera comme ça, si le futur est fait ainsi. « Où j'peux me la mettre ? J'te signale que c'est magique, du con et que si tu paies pas, t'es dans la merde jusqu'au cou. Pour bagarre sur un lien public, il m'semble que vous avez mis en danger des citoyens sorciers, abruti. Non, les détraqueurs seraient encore trop doux pour c'que tu mérites, Macnair. T'as pas d'âme, j'en suis certain. » Grognes-tu, le regard noir, avant de laisser flotter l'amende dans l'air jusqu'au grand type qui te fait face. Sa dernière phrase te fait tiquer et tu t'approches, collant ton front soudainement au sien, avec une légère brutalité, plantant ton regard dans le sien, mauvais. Tu serres les dents, la respiration sifflante. « T'crois sincèrement que j'ai peur de toi, Walden Macnair ? T'as toujours été un pauv'type. Y'a trop de témoins ici, mais j'te jure que tôt ou tard, je te ferai chialer sur tes morts, Macnair. Et si tu me crois pas, n'oublie pas une chose, c'est pas un p'tit merdeux dans ton genre qui va me faire flipper. Renchéris-tu, avant de reculer de quelques centimètres, lui pointant l'amende, pour lui faire comprendre qu'il faudra qu'il paie tôt ou tard. Et finalement, le con fout le papier dans sa bouche et tu contractes la mâchoire, haussant finalement des épaules. « T'es encore plus stupide que ce que je pensais. » Tu répètes la même action, le prix de l'amende ayant quelque peu augmenté cette fois. « La prochaine, j'l'envoie directement à ton paternel. Une belle menace, car tu sais que le paternel Macnair n'a jamais vraiment porté son deuxième gamin dans son cœur. Thomas l'avait sous-entendu, une fois. Il y a fort longtemps.:copyright:️ 2981 12289 0
I know I ain't never gonna change.Qu’est-ce que t’avais pu faire au monde, ou même à n’importe quoi pour te retrouver en face d’Austin là tout de suite. Alors qu’à la base tu voulais juste t’acheter de quoi bouffer et pour une fois foutre la paix à ce type qui t’avait percuté. Comme quoi essayer de bien agir ne servait absolument à rien, c’était juste de la merde et une énorme perte de temps. Tu l’aurais frappé directement il aurait pas eu le temps de lancer ses sorts de merde, tu te serais cassé et t’aurais eu absolument aucun problème. T’aurais pu rentrer chez toi tranquillement et vivre comme tu l’entendais. Tu ne serais pas en train de fulminer comme maintenant à devoir faire face à cette merde là. Surtout que tu savais très bien qu’aucun de vous deux ne serait prêt à gentiment admettre ne serait-ce qu’un tord et rendre la chose plus facile. Vous vous donnez en public, les gens vous évitent tout en étant attiré par ce qui se passe. T’es sûr que si tu tournes la tête, t’en verras pas mal qui sont agglutinés à quelques mètres de vous. Vous les divertissez sans doute, tant mieux pour eux si c’était le cas.
« ▬ Mais qu’est-ce qu’on s’en branle Austin. Tu voudrais pas changer d’refrain ? L’dernière fois qu’une autre personne qu’toi m’a charrié sur mes oreilles, on d’vait avoir huit ans putain. Tant mieux parce que j’en voudrais pas une seule seconde. J’espère bien qu’elle t’répugnes, comme ça t’chercheras pas à m’croiser plus qu’ça. »
Peut-être d’ailleurs qu’il avait entendu ton nom avant de demander à venir s’occuper de cette affaire, que c’était uniquement pour venir te faire chier et t’enfoncer. T’as plus envie de l’entendre, t’as plus envie ne serait-ce que de voir sa gueule deux minutes de plus. Au moins lorsque vous étiez à Poudlard, tu pouvais t’en sortir facilement, c’était pas comme si vous n’aviez pas la place pour ne plus vous voir, et surtout il n’avait aucune quelconque sorte d’autorité non plus. Puis tout ce que tu risquais si tu le frappais à ce moment-là, ça aurait été une retenue, ou peut-être qu’on t’aurais expulsé quelques semaines, c’était en tout cas ce dont on avait menacé la dernière fois que c’était arrivé. Mais fallait dire que t’être fait temporairement renvoyer de l’équipe de Quidditch t’avait suffi.
Mais là, même si on t’avait retiré ton poste jusqu’à la fin de tes études, t’aurais bien frappé le bleu et bronze plus d’une fois, t’en aurais rien eu à foutre. T’aurais même dû ne profiter pendant que vous étiez encore là-bas. Tes parents n’en auraient rien eu à foutre d’un commentaire voir même plusieurs sur ton comportement. Même n’importe quelle remarque d’ailleurs. Lorsque vous aviez été convoqués tous les trois, t’avais bien vu et senti qu’ils avaient été plus saoulé du fait d’avoir dû se bouger jusque-là plutôt que du fait que tu t’en sois pris à un autre élève. Chacun ses préoccupations.
« ▬ Parce que j’allais pt’être le laisser faire l’malin à m’balancer d’sorts et rien foutre ? C’aurait tenu qu’à moi, j’lui aurai balancé m’poings dans l’gueule et on en aurait fini. L’connerie ça aurait été d’rien faire ouais. Tu t’fous d’ma gueule ? Compte pas sur moi pour t’la rendre d’une quelconque manière. »
T’admettrais jamais de toute manière qu’il était plus intelligent ou quoique ce soit dans le genre. T’imaginais même pas une seule fois lui faire ne serait-ce qu’un compliment, même si on te payait pour faire ça. Surtout pas après un moment pareil. Il vaudrait même mieux que tu ne le croises pas pendant quelques jours, voir quelques semaines, sous peine de lui sauter directement à la gorge. Encore plus que d’habitude, c’était pour dire. T’aimais peut-être pas les gens en général, mais tu ne les haïssais pas à ce point là non plus. Pas au point de vouloir les tuer dès qu’ils arrivaient dans ton champ de vision. Tu ne pouvais pas dire que tu le haïssais plus que Thomas, sans doute que ça ne serait pas possible. Tu le sens avoir autant de mal que toi à garder un tant soi peu son calme, trembler presque de rage. Tu ne sais toujours pas comment tu fais pour ne pas perdre totalement le contrôle. Après tout, rien ne te retiens vraiment, même si ce serait stupide de finir en prison pour ça.
Le pire c’était qu’avec tes idées de merde là, comme lui apposer ton doigt sur le front, ça t’avait juste donné envie d’y aller encore plus fort. T’avais envie de riposter à son dégagement de main qui était plus que normal et mérité. T’es en train de franchir les limites, à force de jouer avec elles, de les pousser toujours plus loin. Fallait croire que c’était dans ta nature.
« ▬ C’pas comme si j’l’étais pas déjà d’toute manière. Mais y a pas eu d’blessés pt’ain, même pas nous. Ils sont pas cons non plus, tout l’monde ou presque sait lancer un protego. C’eeest ça. Non c’vrai j’l’avais vendue en espérant qu’t’irais pourrir en enfer en échange mais visiblement j’me suis fait arnaquer. »
T’as toutes les peines du monde à rester calme lorsqu’il vient poser son front contre le tiens, en soutenant son regard. T’as pas peur, ça ne fait même qu’augmenter ta rage, comme si elle n’était pas déjà assez grande là tout de suite. Comme si t’avais besoin de ça là tout de suite. T’as toujours détesté son regard, t’avais juste envie d’y planter tes pouces, de les sentir céder, exploser ou tu te foutais pas mal du verbe à utiliser tant que ça pouvait lui faire du mal.
« ▬ Pt’être bien. C’est ça, dit c’que tu veux ç’changera pas ma vie. Compte pas là d’ssus, l’seule fois où j’chialerai, c’sera de bonheur parce que t’es crevé, grosse merde. »
Et encore, t’avais pas envie de gaspiller de l’énergie à ça, tu serais sans doute trop occupé à fêter ce jour-là. Il finit par reculer, tu respires un peu mieux d’ailleurs sans cet enculé aussi proche de toi. Tu te défoules sur son papier de merde là, même si tu serais bien incapable de l’avaler sans t’étouffer. Et ça, ça lui ferait trop plaisir.
« ▬ Ravi d’te churprendre et d’arriver à frôler enfin ton niveau. »
Tu le regardes écrire une nouvelle amende, mâchant encore, dans l’espoir peut-être d’en faire une bouille. Tu fronces un peu les sourcils en voyant le montant, c’est qu’il vient de l’augmenter le con là, et tu manques de réellement t’étouffer à sa dernière phrase, t’en ris, rien qu’à l’idée.
Peut-être qu’il s’en foutrait, auquel cas ce serait un peu nul. Ce qui te tente moins, c’est de payer plus cher sa merde là. T’étais pas sur la paille, mais tu ne pouvais pas vraiment te permettre non plus de commencer à balancer de l’argent par les fenêtres. Alors t’es plus à ça près, tu reprends le papier que t’as en bouche, dans un état parfaitement lamentable mais bon.
« ▬ Mouais, j’vais rester sur celle-là j’pense. J’spère que j’pourrai t’la renvoyer. »
Ça lui ferait un bon souvenir aussi, t’espérais qu’il allait pouvoir l’encadrer et qu’il le garderait jusqu’à la fin de sa vie. Mais alors que t’es trop occupé à espérer développer soudainement un pouvoir psychique qui te permettrait de l’exécuter là tout de suite sur place sans qu’on ne puisse t’accuser de quoique ce soit, t’entends pas arriver le petit -ou grand- con derrière toi qui a l’air bien trop pressé pour se soucier de ce qui se passe devant lui, sous son nez. Peut-être que vous ne gueulez pas encore assez fort pour lui, t’en sais trop rien, t’en aurais rien eu à foutre s’il ne t’avais pas percuté en courant. T’as le réflexe de te raccrocher à la première chose qui te vient sous la main, ton cadet en l’occurrence, et alors que tu ne lui aurais même pas fait l’offense en temps normal d’approcher aussi directement ce papier plein de bave de lui, parce que c’était un peu trop dégueulasse quand même, il se retrouve écrasé entre ta paume et son épaule. C’était pas ce qui t’avait le plus dérangé, parce que dans ce rapprochement, tes lèvres s’étaient écrasées contre les siennes, et ça c’était bien plus dérangeant, dès que l’information était montée à ton cerveau, tu l’avais repoussé le plus rapidement possible en reculant de plusieurs pas, c’était quoi cette putain de journée, t’allais vraiment considérer l’idée d’aller voler un des retourneurs de temps du Ministère pour pouvoir la revivre et ne pas sortir un seul pied de chez toi, quitte à crever la dalle pendant des jours.
« ▬ Fous moi toutes l’amendes qu’tu veux, mais j’te jure qu’si tu fais un pas d’plus, j’te défonce. »
Trouble mental. Crocs acérés. La mâchoire qui se contracte et le regard noir. Les muscles tendus et la baguette qui crépite, tenue par une main moite d'énervement. Sur les nerfs, tu te tiens droit, fier. Fidèle à toi-même, prêt à sauter à la gorge, à cet homme qui te fait face. Le besoin de lui faire ravaler sa fierté. De lui faire bouffer chacun de ses dents trop blanches à tout goût, pour un type dans son genre. Tu te retiens, pourtant, sachant quelles pourraient être les conséquences. Les tripes au bord des lèvres, tant tu t'excites intérieurement. Le ventre tiraillé. Le cœur pompant encore et toujours plus de sang. Les battements qui s'accélèrent, qui ne demandent qu'à être radoucit. Faudrait pas que tu clamses au beau milieu de la rue, sous l'effet de l'adrénaline et ton envie d'cogner cette face qui te cracherait presque à la gueule. « Pourtant, tu d'vrais sérieusement penser à la chirurgie esthétique Macnair. Tu m'donneras p't'être plus envie de vomir ! Quoi que … même ta voix me dégoûte. Comme si j'allais chercher à t'croiser. Moins j'te vois, mieux j'me porte, face de rat. » Grognes-tu, sifflant presque entre tes dents serrées. Tu l'enfermerais bien à Azkaban, ce con. Putain. Il n'a certainement pas idée, de toutes les pensées sombres qui assaillent ton esprit, te pousser à la violence, ou pire, encore. Le meurtre. T'y as jamais vraiment pensé. T'es pas vraiment du genre, à vouloir faire sauter des têtes. Pourtant, avec Macnair, c'est différent. Tu serais certainement capable de l'égorger, sans même en cauchemarder. Bien au contraire. Le fait de plus avoir l'appréhension de le croiser, t’irait à ravir.
T'essaies, malgré tout, de jouer au plus intelligent. Tu sais pourtant bien, que cela ne sert à rien de rentrer dans son jeu. T'aurais dû lui donner l'amende, et te casser, comme n'importe qui l'aurait fait. A croire, que le destin s'acharne, que le sort, désireux de te voir hurler ta colère, te pousse dans tes derniers retranchements. Tu t'égosilles. Tu cries. Tu soupires comme un buffle résigné à se rendre à l'abattoir. T'as pas vraiment envie de te battre dans le fond, mais ton impulsivité fait tout le travail pour toi. T'es incapable de lui tourner le dos et de rentrer chez toi, sans faire d'histoire. T'as jamais été très futé, ni intelligent ou calme, quand Macnair est dans les parages. « Si j't'avais demandé gentiment, et à l'autre type aussi, vous auriez fait quoi ? J'fais l'boulot qu'on m'a demandé, Macnair, j'aurais fait pareil avec un autre. J'y ai pris bien plus de plaisir, en revanche, puisqu'il s'agit de toi, du con. » Que tu parviens à lâcher, sans lever le poing en l'air pour le menacer. T'as pas envie d'envenimer les choses. T'as pas envie qu'ça parte en baston stupide. Tu pourrais perdre ton poste pour ça et même si, dans le fond, t'en as clairement rien à foutre, tu préfères jouer la sécurité. T'es certain que t'en entendrais parler durant des années, de la part des tes vieux, et encore pire, ta sœur se ferait un malin plaisir de se foutre de ta gueule à chacun des repas familiaux à venir. Hors de question de lui faire ce plaisir, à cette catin.
Tu tiens le coup. Tu te calmes, un peu. T'arrives à reprendre le contrôle de tes pensées, malgré tes yeux, lançant presque des éclairs. Les passants doivent s'amuser, c'est certain. Mais tu t'y intéresses clairement pas. T'as pas l'temps pour tout ça. « La question n'est pas là ! On s'en fout qu'ils savent lancer des Protego ! Tout le monde n'est pas aussi rapide que les autres, Macnair. La loi, c'est la loi et si t'es pas capable de la respecter, casse-toi de ce pays, ça sera mieux pour tout le monde. L'enfer voudrait pas d'moi, je suis trop parfait pour ça. » Putain. Austin. On se croirait face à un combat de coq dans un lycée moldu. T'aurais pu trouver mieux. Mais t'en perds tes moyens. La rage qui t'anime, te fait perdre la tête. Tu s'rais presque capable de lui arracher la jugulaire des tes belles dents. Tu devrais te détendre. Tu devrais te tirer, là tout de suite, comme si de rien était. Pour lui montrer que t'es plus intelligent que lui et que t'es pas du genre à faire des enfantillages. Mais t'en es incapable. T'attends clairement le moment où il fera un seul faux pas, pour le dégommer. Pour le traîner dans la boue. « Allez, j'suis sûr que t'as déjà chialer pour moins que ça. » Grognes-tu, dans ta barbe naissante. T'aurais presque relancer le sujet de Thomas, si t'avais pas un minimum de respect pour ton défunt ami. Putain. Qu'est-ce que tu donnerais pas pour le revoir, ce type. Tu l'appréciais, dans l'fond, même s'il était parfois, un peu trop étrange. T'étais pas vraiment du genre à juger tes proches, et ce, même encore aujourd'hui.
Le type en face de toi joue avec le feu. Avalant l'amende, crétin infini, tu le fixes, incrédule. L'feu aux doigts. Ta baguette se met à trembler, mais tu prends une courte inspiration, fermant les yeux, l'espace de quelques secondes, pour te calmer. Surtout, ne pas perdre le contrôle. « Fais le malin, j'suis certains que ça te ferait bien chier, Macnair, que ton vieux père se prenne une prune à cause de toi, parce que t'es pas capable de t'aligner d'vant la loi. Et la loi, en l’occurrence là, tout de suite, c'est moi. J'comprends pourquoi Serdaigle t'a pas acceuilli, ils ont clairement sauté la fabrication de ton cerveau, dans l'utérus de ta mère. » Et c'est reparti, tu recommences, Austin. Tu lui laisses un seconde amende, plus salée que l'autre. T'espères que ça le calmera au moins, un petit peu. Il a l'air d'abdiquer, et tu sens plutôt fier. T'as l'envie d'lui péter le nez. De lui refaire son sale portrait. Il aurait p't'être le mérite d'être un peu plus beau, si t'occupais d'lui refaire sa sale gueule. T'en sais rien. Tu t'en fous. C'pas ton problème. T'es plutot fier de ton physique, mais si t'étais né dans l'corps de Macnair, t'es certain que t'aurais clairement pas autant d'assurance. C'est clair et net.
Tu ne vois pas le truc arrivé. T'es paumé, dans ta rage. Tu regardes pas autour. Tu ne vois que Macnair. T'entends que Macnair. Tout ça parce que t'as la rage au ventre, jusque au bout de tes orteilles. Tu ne comprends ce qu'il se passe, que lorsque le grand brun qui te fait face, se rattrape à toi. Lèvres souillées. Baiser indésirable. Le dégoût qui se lit dans ton regard. Un frisson t'échappe, alors que tu serais presque sur le point de lui vomir au visage. Putain. Foutu Merlin. Nom d'un Strangulot. Il te repousse rapidement, et tu manques de tomber, te rattrapant à un réverbère, maladroitement. T'as clairement pas eu le temps de réagir. Trop rapide. Et pourtant, bien trop long pour toi. Ta lèvre supérieur se retrousse avec dégoût, tandis que tu viens essuyer ta bouche d'un frottement de veste. « Ferme ta gueule ! C'toi qu'est venu me souiller avec ta peau dégueulasse ! J'sais pas si t'es au courant Macnair, mais j'préfère les nanas, moi. J'suis pas homo, j'te signale. Alors garde tes fantasmes pour toi. Casse-toi, j'en ai ma claque de voir ta sale gueule. T'as pas obligé d'rester là, j'm'en tamponne d'où tu vas. Mais barre-toi, avant que j'te déglingue la tronche ! » Ce rapprochement t'as mis sur les nerfs. Pire encore. Va falloir que tu te laves à l'alcool. A l'acide même, pour retirer cette horrible sensation. Journée pourrie. Soirée foutue en l'air. Va falloir que tu prennes une potion pour un sommeil sans rêve histoire de passer une bonne nuit, c'est certain.:copyright:️ 2981 12289 0
I know I ain't never gonna change.Dire que fut un temps, t’étais un enfant calme, qui se contentait de fermer sa gueule et d’attendre que la vie passe et daigne bien vouloir être un tant soit peu plus clémente. T’aurais pu encore attendre des années si t’avais continué comme ça. Tu ne savais même pas ce qui avait pu te pousser à commencer à changer particulièrement, mais t’en avais rien à foutre, tu savais juste que tu ne te laisserais jamais faire d’une quelconque manière que ce soit, quitte à gueuler comme un putois, quitte à passer pour un fou furieux, mais tu ne te laisserais pas marcher sur les pieds ne serait-ce encore qu’une seule fois dans ta vie. Puis si tu t’étais débarrassé de Thomas, c’était pas pour te coltiner son putain de caniche et le laisser t’aboyer dessus là comme il lui plaisait à la moindre occasion. Certes il faisait son travail, t’avais pas à te donner de base en spectacle dans la rue, mais t’en avait rien à foutre et t’allais pas commencer à lui chercher des excuses ou lui donner raison, plutôt crever.
« ▬ Et toi tu d’vrais penser à t’acheter une vie et un cerveau, chacun son problème Austin t’vois. Nah j’préfère t’donner envie d’vomir, t’mérites pas d’vivre tranquillement, et j’fermerai pas ma gueule pour toi non plus. Surtout pas pour toi. Ah bah on sait jamais. J’te jure ta mère a dû fumer et boire pendant toute s’grossesse pour en arriver à un résultat comme l’tiens, elle avait pas l’argent d’avorter ? Ou alors c’tait trop tard ? Si tu tenais vraiment à pas m’voir tu t’serais cassé avant d’venir nous faire chier. »
Mais quelle grosse merde quand même. Bon, t’étais au courant, c’était pas la première fois que tu te faisais cette réflexion, c’était même peut-être la millième fois de la journée, mais c’était toujours intéressant à constater. Dire que tu te considérais parfois comme étant un trou du cul de première, bah suffisait que tu penses à l’autre bouffon là pour que tu sois rassuré sur ton cas. Par contre, c’est clairement pas grâce à lui que tu commenceras à prendre des décisions réfléchies et posées. T’étais certain que peu importe ce que tu pourrais faire, si on te le foutait sous le nez, tu perdrais directement patience et t’aurais plus qu’une seule envie, celle d’aller s’occuper de son cas, de l’étriper à mains nues si t’avais pas le loisir d’avoir autre chose pour t’y aider.
Vu l’état dans lequel t’étais, tu ferais mieux de ranger ta baguette, plutôt que de la garder en main, en la laissant siffler et étinceler comme bon lui semblait. Ça t’éviterait au moins qu’un sort ne parte tout seule. Mais dans un autre sens, c’est ce qui t’empêchait aussi directement de lui en foutre une. T’avais pas envie de risquer de la casser aussi bêtement. Puis surtout pas à cause de lui non plus. T’avais encore jamais réussi cet exploit de la déglinguer, et tu t’y étais attaché mine de rien, t’aurais eu aucune envie d’en changer, t’étais certain que tu ne pourrais pas en avoir une avec qui tu t’entendais aussi bien. Elle avait un caractère tout aussi merdique que le tiens, mais c’était peut-être grâce à ça que vous vous entendiez aussi bien au final. Elle aussi, elle devait le haïr l’autre débile là qui vous faisait face. Si elle était dotée de parole, t’étais plus que certain qu’elle le dirait d’elle-même.
« ▬ On aurait p’têtre arrêtés, pt’être pas, on l’saura jamais vu qu’t’as pas été capable d’le faire. C’ça ouais, j’appelle surtout ça d’l’abus d’pouvoir, tu lui parlerais pas d’cette manière à un autre. J’rarement vu une aussi grosse pourriture qu’toi, j’sais même pas comment t’fais pour te r’garder encore dans un miroir. ‘Fin t’en a p’têtre pas, j’serais toi j’les aurais tous jetés. »
Bravo, tu t’abaissais à son niveau maintenant. C’était pas la meilleure des choses à faire, mais t’avais pas su t’en empêcher. Ça sortait tout seul, c’était la seule chose que tu pouvais faire à défaut de ne pas pouvoir le frapper comme tu le souhaiter. Peut-être que ça viendrait, t’espérais au fond de toi, qu’il ne vienne te foutre sa sale main dans la gueule, que tu puisses riposter sans risquer de filer derrière les barreaux. T’as pas envie de lui faire ce plaisir, tu te dis qu’une fois qu’il ne sera plus de service, ça t’attirerait déjà moins de problèmes. Tu ne sais même pas pourquoi tu continuais de lui parler, parce que ça ne faisait que t’exaspérer d’autant plus, te poussait à sortir de tes gonds.
« ▬ Mais l’gens sont pas coons non plus, sauf certains, c’pas d’ma faute s’ils préfère voir c’qui s’passe plutôt qu’de s’mettre à l’abri. J’hésite parfois, mais ça aussi ça t’ferait trop plaisir, tu s’rais trop tranquille après. Ouais, c’surtout qu’t’en passerais pas la porte vu l’taille d’ton égo, connard. »
Tu le regardes avec tout le mépris du monde, encore plus qu’avant, c’est fou comme par moment il arrive à ressembler à ton putain de frère. T’as pas autant envie de le crever que lui, heureusement pour lui d’ailleurs. Pour toi aussi parce que t’aurais encore plus de problème qu’en commençant à chercher la merde et en le frappant. Mais tu te sentirais quand même mieux s’il se retrouvait six pieds sous terre. Ça ne t’empêcherait pas de t’en prendre à quelqu’un d’autre par la sute, tu trouverais facilement. Tu grognes un peu alors qu’il reprend la parole, comme pour moins l’entendre, comme si ça pouvait changer quelque chose.
« ▬ Même si c’tait l’cas, t’pourrais crever cinq fois avant d’savoir à cause d’quoi c’serait l’cas. »
T’avais même pas à te chercher des excuses, la dernière fois où tu te souvenais avoir pleuré, tu t’étais pris une énorme tarte de ton père, ça t’avait pas mal calmé et passé l’envie de recommencer, de toute manière ça ne servait absolument à rien. C’était pas bien plus utile de commencer à s’énerver, mais dans pas mal de cas, ça t’aidait à évacuer ta frustration.
« ▬ Paraît qu’j’suis doué pour ça, mais en même temps j’le suis pas mal. T’peux en envoyer tant qu’tu veux, j’suis certain qu’il s’fra un plaisir de v’nir t’les rendre d’manière b’coup moins sympathique qu’moi. Ouais, ouais c’ça profites tant qu’tu l’peux. Ouais bah putain j’suis bien heureux d’pas m’être retrouvé avec l’trous du cul qui s’sentent plus pisser parce qu’ils ont eu une meilleure note qu’quelqu’un d’autre. »
De toute manière quasiment tout ceux que t’avais connu, c’étaient des grosses merdes et c’était tout ce que tu retenais. T’espérais bien ne plus jamais les croiser, c’était un peu raté avec l’autre con juste sous ton nez, mais heureusement, vos chemins ne se croisaient pas non plus quotidiennement. Et après ce qui venait de se passer, tu ferais mieux de ne pas le revoir de sitôt Sauf si on voulait qu’il y ait un meurtre en plein milieu du Ministère. Ça les divertirait au moins, on ne pourrait pas te reprocher de ne pas savoir mettre l’ambiance après ça. Mais là tout de suite, t’aurais préféré mourir ou disparaître tout simplement plutôt que de vivre ce qui venait de se passer. Encore un peu plus et tu lui aurais craché dessus. Ça n’aurait servi absolument à rien, si ce n’était clarifier un peu plus que tu le haïssais, s’il n’était pas encore au courant. C’était quand même mieux et plus sage de te reculer comme tu l’avais fait même si t’aurais pu éviter de le repousser aussi violemment. T’en as marre de cette journée, bien trop merdique là, qui ne faisait que s’empirer à chaque seconde. Le fait qu’il rejette la faute sur toi, alors que t’avais absolument rien fait une nouvelle fois.
« ▬ Parce qu’tu crois qu’j’en avais envie pt’être !? Mais j’en ai rien à foutre d’tes préférences, j’espère juste qu’t’es stérile pour nous éviter une autre abomination sur Terre. T’inquiètes qu’tu fais partie d’aucun d’mes fantasmes p’tain. Ouais bah t’dois supporter d’jà la tienne qu’est bien pire alors ta gueule un peu. C’ça, t’juste un gros con, qu’à même pas l’couilles d’venir s’battre, t’sais juste aboyer t’pitoyable. »
Et encore tu pesais tes mots. T’aurais pu le dire de manière moins sympathique, t’aurais peut-être dû vu l’envie que t’avais de lui refaire la tronche là tout de suite. Mais t’avais déjà cette putain d’amende, t’avais pas envie de t’en ramasser une deuxième non plus ou accumuler les problèmes. Tu lâches un grognement, lui jetant un dernier regard noir avant de te décider à transplaner, autant profiter de ce peut-être dernier élan de lucidité.
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