Un pas devant l'autre. Furtivement, l'homme aux cheveux châtains avance sans faire trop de bruits. Il sourit doucement, narquois, alors qu'il épie la conversation de son frère et de leur père. Il devrait encore être aux côtés de sa mère, à prendre le thé, tout en discutant de son prochain concert, mais Cosme est bien trop curieux, et bien trop cherche embrouilles pour rester sagement assis sur une chaise durant plus d'une demie-heure. Ses doigts tapotent contre sa cuisse en rythme d'une musique qu'il ne connaît que trop bien, pour l'avoir co-écrite, avant d'être finalement repérer par son paternel. La porte du bureau s'ouvre à la volée, et deux paires d'yeux le fixent d'un air exaspéré. Se redressant aussitôt, l'air de rien, le cadet des enfants Bulstrode sifflote en faisant mine de continuer sa marche en direction des toilettes du rez-de-chaussée. « Arrête tes conneries, Cosme. Dois-je lancer des sortilèges dans ma propre maison pour que tes oreilles de fouines ne viennent pas jusqu'ici? » Demande de manière autoritaire, le vieillard aux pupilles d'un noir si profond, qu'elle rappelle au musicien, les ténèbres. Il pince les lèvres, grogne quelque peu, le plus jeune, avant d'hausser des épaules, insolent. « J'en sais rien. Z'en pensez quoi, père ? C'pas comme si on était de la même famille. » Avoue le sale gosse en souriant de toutes ses dents, alors qu'il enfouit ses mains dans les poches de sa veste en cuir. L'homme ayant fêté il y a peu, ses soixante-dix ans, marmonne dans sa barbe blanche, avant de lever les yeux au ciel, sous le regard outré d'Ariel. Jamais Cosme ne sera réprimander. Cela doit devenir irritant, pour le reste la fratrie, dans le fond, mais ça, le cadet s'en contrefiche. Il joue du pouvoir qu'il a sur leur paternel. C'est amusant. Et très gratifiant, dans le fond.
« Arrêtez de me fixer comme ça, ça va. J'vais retourner avec les filles, mais le thé est vraiment dégueulasse, si j'peux me permettre. On dirait d'la pisse d'hippogriffe. » Se plaint le dealer sorcier, avant de remonter au premier étage, en prenant soin de ne pas appuyer sur les marches grinçantes du manoir. Il connaît cet endroit comme sa poche, après tout. Il espère pouvoir revenir vivre ici, à l'avenir. Avec un peu de chance, son géniteur lui léguera le manoir à sa mort et le reste de son pognon, aux deux autres. Si ce n'est pas le cas, Cosme risque de devenir très colérique, c'est clair et net. Même si, en soit, personne n'en n'a véritablement conscience, pour le moment. Cosme est capricieux, quand il s'agit des choses appartenant à sa famille. Il a toujours été éduqué ainsi, après tout, et l'adulte n'est véritablement pas près de changer, visiblement. « Eh, Cosme ! Il y aura un repas de famille, à la fin du mois, tu viendras? » Demande curieusement, Sloàn en haussant un sourcil, cette dernière réajustant ses longs cheveux blonds sur le côté droit. Le concerné hausse aussitôt des épaules sans répondre, pensif, alors qu'il s'affale de manière nonchalante sur le fauteuil en cuir vieux comme Merlin, patientant. Il ne peut pas partir de si tôt, alors autant rester tranquille, pour ne pas s'attirer les foudres de celle qui l'a mis au monde. Il sait. Cosme. Qu'elle a toujours eu du mal avec lui. Mais si papa Bulstrode dit qu'il est son préféré, alors maman Bulstrode, n'a pas le droit de se plaindre. C'est ainsi que les choses marchent dans sa tête famille.
« Merci, pour le repas et pour le thé. Je pense quand même qu'il serait mieux d'utilisé du thé noir, plutôt que du vert. On se revoie bientôt. Bonne fin de soirée. » Annonce poliment le jeune musicien, serrant la main à son géniteur, avant de lancer un clin d'oeil à son jumeau, ainsi qu'à sa sœur aînée. Il s'éloigne, à pieds, désireux de profiter un peu, de la fraîcheur de l'hiver. Le mois de janvier a finalement pointé le bout de son nez, et Cosme ne peut s'empêcher de soupirer d'aise, tout en réajustant son écharpe autour de son cou. Les remèdes contre les maux de gorge de sa mère sont atroces et il ne voudrait pas avoir à lui en demander sous peu. S'il peut éviter cela au moins une fois dans sa vie, ce n'est pas ce bougre qui dira non. Il ne remarque pas, l'idiot, qu'il est suivit de près, par un Auror, un peu plus loin. Les suspicions sur les sangs purs sont de plus en plus murmurés au détour de quelques allées sorcières. Cosme essaie de faire bonne figure, d'agir comme avant, sans trop hurler qu'il rêverait de faire crever tous ces nés moldus, ainsi que leurs géniteurs. La magie, c'est pour les véritables sorciers, par pour ces enfants aussi intéressants que le néant.
Finalement, l'adulte remarque que quelque chose ne va pas, au détour d'une rue sombre, peu éclairée, quand il remarque l'ombre se reflétant dans le rétroviseur d'une moto ensorcelée. Le châtain reste sur ses gardes, faisant glisser discrètement sa baguette le long de sa manche, pour être prêt à la saisir à la moindre opportunité. Les premières enquêtes sont visiblement ouvertes. Cosme lâche un grognement silencieux, la mâchoire contractée par l'exaspération. Il va falloir qu'il cache le corps. Qu'il le fasse disparaître pour toujours. Ce ne sera pas si difficile, dans le fond. Le sang pur fait craquer sa nuque, un instant, avant de disparaître dans une ruelle plongée dans le noir, sans réverbère dans les alentours. Pourtant, alors qu'il s'apprête à en ressortir pour passer à l'attaque, il entend des sortilèges être lancés, puis, le silence total. Sourcils froncés, Cosme joue de ses doigts contre sa baguette, avant de lancer un sortilège de protection durant quelques secondes, le temps de vérifier ce qu'il peut bien se passer. Peut-être qu'il va devoir descendre deux âmes aux enfers, ce soir. :copyright:️ 2981 12289 0
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Sujet: Re: I didn't ask for your help, but thanks. (walden) 09.05.20 12:26
I know I ain't never gonna change. « ▬ Je te parie 10 Gallions que le gros gris va prendre le dessus dans même pas deux minutes. »
Tu regardes ton interlocuteur, presque désabusé. Déjà c’était toi qui avait ramené les deux sales bêtes jusqu’ici, il se permettait de parier en premier et en plus sur celui dont t’avais décidé qu’il serait ton favori. Ça ne servirait strictement à rien de parier sur la même bestiole, y aurait aucun suspens non plus, alors t’avais un peu haussé les épaules en soupirant.
« ▬ Ouais bah j’ten parie 16 que le p’tit va l’défoncer, il a l’air beaucoup moins con, mais j’comprends pourquoi tu t’sentais plus proche d’l’autre du coup. »
T’avais même pas autant d’argent sur toi, mais bon, depuis le début t’avais eu aucune intention dans le cas où tu perdrais. Déjà parce que tu ne comptais pas perdre et deuxièmement, si c’était quand même le cas, et bien tu lui ferais oublier que t’avais misé sur la mauvaise créature. S’il ne se faisait pas bouffer la main par l’une d’elle avant ceci dit. Ce con s’était agenouillé, sans doute pour mieux voir les deux espèces de gros furets face à vous censés se battre, mais peut-être que c’était la première fois qu’il voyait des chartiers de sa vie, ou alors il n’en avait pas vu assez longtemps pour savoir qu’ils risquaient de lui sauter dessus d’un moment à l’autre pour venir le mordre en lui hurlant dessus de préférence. T’allais pas le prévenir, ce serait bien plus drôle de le voir s’en prendre plein la gueule le moment venu et t’allais gentiment rester sur tes deux pieds, les mains dans les poches de ta veste en regardant les deux chartiers qui avaient l’air plus motivé à s’insulter qu’autre chose, ce qui n’allait pas beaucoup vous avancer.
D’un mouvement de pied, t’avais fini par leur balancer un caillou dessus, et ça, ça avait eu l’air de les faire réagir, bien évidemment qu’ils n’avaient pas apprécié, et ils avaient enfin fini par s’en mettre sur la gueule. T’avais eu un peu d’espoir au début que tu puisses gagner loyalement, mais tes espoirs s’étaient ruinés en un seul instant. Ah bah super. Tu voyais déjà l’autre con tourner sa tête vers toi avec un énorme sourire. Ouais c’est ça, qu’il soit content pendant deux minutes, t’allais le faire redescendre assez rapidement hein. Il s’était déjà arrêté en te voyant tendre ta main vers lui, lui faisant signe de te donner l’argent, au moins tu lui donnais une chance pour que ça se passe calmement.
« ▬ …T’as perdu, c’est toi qui - »
« ▬ J’vois pas d’quoi tu parles. »
Non, pas du tout. T’allais pas te faire avoir par ce genre de petit con quand même. Qui semblait hésiter sur ce qu’il devait faire là tout de suite. Pourtant t’avais l’impression d’avoir été assez clair quand même. Peut-être qu’il était suicidaire, dans ce cas-là, tu lui ferais le plaisir de réaliser son rêve, quel gentleman tu faisais quand même. Il mettait quand même beaucoup de temps à répondre par contre, et si ça continuait comme ça, ça allait rapidement t’agacer hein.
« ▬ Bon tu m’le files ton fric ou j’balance au Ministère que tu fais du trafic d’chartiers ? Même si c’sont pas l’créatures l’plus dangereuses, t’as rien d’un sorcier apte à en avoir et j’te promets que l’dédommagement à payer c’sera bien plus qu’tes 20 gallions. »
« ▬ Il n’a jamais été question de 20 Gal -»
« ▬ Nan c’vrai pardon, c’tait 25, autant pour moi. »
Tu pouvais continuer longtemps comme ça, et il semblait l’avoir enfin compris il avait sorti son putain de portefeuille pour te donner clairement à contrecœur l’argent que tu demandais. Enfin un geste sensé. Tu l’aurais presque félicité mais tu l’avais très bien entendu marmonner des insultes à ton égard. Si ça lui chantait, t’allais pas lui en vouloir pour ça. Et tu ne les aurais jamais entendues clairement si la créature juste à côté de vous ne les avais pas répétées.
Non content de t’être fait un pactole assez conséquent, t’étais reparti en le laissant avec le furet mutant qui lui rongeait déjà une de ses chaussures. T’avais aucune idée de ce qu’il allait pouvoir en faire, mais il se débrouillerait bien hein. Toi t’avais autre chose à foutre comme rentrer tranquillement. Du moins c’était ce que tu comptais faire, avant de voir un peu plus loin une personne qui semblait en suivre une autre. Tu te serais bien dit que ce n’était pas ton affaire, si la silhouette suivie ne t’étais pas familière. Avec un peu plus de concentration t’avais reconnu Bulstrode et franchement, cette situation n’annonçait pas grand-chose de bon. Peut-être bien que ton cadet l’avait remarqué et qu’il avait le contrôle de la situation, mais s’il se retrouvait dans la merde, vous le seriez aussi d’une manière plus générale. T’avais un peu soupiré avant de les suivre, baguette en main, c’était presque ridicule vu de l’extérieur, t’en étais certain. T’avais pas trop eu le temps de t’y attarder, parce que le brun disparaît d’un coup, déstabilisant le sorcier, peut-être Auror qui le prenait en filature. Tu sautes sur l’occasion, il a à peine le temps de se retourner que t’attaques directement. Tu lui sectionnes une partie du bras seulement, assez pour que tu puisses prendre le dessus assez facilement, l’échange ne dure pas très longtemps avant qu’il ne finisse à terre. Tu te rapproche de lui, le pousse un peu du pied pour être certain qu’il ne feintait pas, mais plus rien ne semble l’habiter. Tu relèves la tête vers l’endroit où ton cadet à disparu, levant un peu ta baguette au cas où il ne t’aurait pas reconnu et tenterait quoique ce soit pour pouvoir le contrer, ce serait un peu con de finir blessé.
« ▬ Bah alors Bulstrode, on vient pas saluer ses admirateurs maintenant ? J’suis presque sûr qu’il t’aurait bien demandé un autographe au passage. »
Il fait sombre. Les rues sont silencieuses, vides de monde. La nuit n'a jamais effrayée le sang pur, qui a toujours apprécié le fait de croiser moins de personnes, à chacune de ses sorties nocturnes. Et elles ne sont pas rares. Entre les missions du Seigneur des Ténèbres, ses beuveries au bar, ses visites chez son frangin, ou encore, ses petites insomnies désagréables, il n'est pas rare de voir la cadet de la fratrie Bulstrode, dehors à une telle heure. Bien-sûr, qu'il sait, que cela peut attirer les soupçons, mais dans le fond, Cosme, il s'en tape. C'est pas comme s'il ne savait pas se défendre après tout. Au pire, s'il se sent en danger, il transplane, n'est-ce pas une bonne idée ? Dans tous les cas, rien ne semble pouvoir venir rendre la fin de sa soirée désagréable pour le moment et l'adulte s'en ravis, sifflotant dans l'air, une mélodie qu'il ne connaît que trop bien. L'air est glacial, pour un mois de janvier à Londres. Le vent vient parfois gifler sa peau de son visage à découvert, sans la moindre douceur, mais il ne s'en plaint pas. Dans l'fond, ça lui rappelle qu'il est vivant. Qu'il est encore de ce monde, et qu'il est encore capable de ressentir des choses.
Non pas que la mort l'effraie. Il a la nette impression qu'il y a quelque chose, après la mort. Et peu importe ce que c'est, tant que ce n'est pas le néant, Cosme, il prend. Disparaître à tout jamais, ça l'effraie. Un sommeil éternel, une âme perdue dans des abysses sombres, à n'entendre que ses propres pensées, jusqu'à la fin des temps, tout ça, c'est ce qui le fait flipper. Oh putain ouais. C'que ça peut lui foutre les chocottes de penser à ça. Alors dans le fond, il espère, sincèrement, qu'il pourra, le jour où la mort viendra le capturer, revenir par moments, sous une forme fantôme. Ca lui plairait, de faire flipper quelques vivants. Notamment Ariel ou Sloàn, s'il en vient à disparaître le premier, par exemple. Finalement, après quelques minutes de marche tranquille, Cosme se rend compte soudainement qu'il semble être suivit par un étranger, un inconnu. L'ombre dans le rétroviseur d'une moto ensorcelée lui révèle qu'un danger le guette et le sang pur laisse aussitôt glisser sa baguette le long de la manche de sa veste, prêt à se défendre s'il le faut. Il n'a jamais été idiot. Ni même naïf. Encore moins peureux. Cosme n'est pas vraiment du genre à fuir le danger, même s'il lui arrive parfois d'agir tel un lâche. Il n'est pas forcément le plus loyal avec ses proches, ses amis, mais il est bien forcé de rester loyal avec sa propre personne, n'est-ce pas ?
Ainsi, le voilà qui se glisse dans une ruelle sombre, sans le moindre éclairage, le souffle court. L'adrénaline semble être montée d'un cran, sans prévenir, alors que les battements de son cœur se sont accélérés, sans crier gare. Il a bien envie de s'amuser ce soir, il est plutôt de bonne humeur. Alors, il ne disparaîtra pas sans prévenir. Il patiente, sept secondes, sans percevoir le moindre bruit. Cet Auror est doué, c'est indéniable, mais il est persuadé qu'il peut le prendre par surprise. Néanmoins, la fête est de courte durée. Si rapide, que Cosme n'a même pas le temps d'y prendre part. Il entend les sortilèges, le peu de boucan fait par les deux gaillards, pas si loin de lui. Ca l'fout en rogne, un peu. Parce qu'il aurait apprécié enfermer la personne l'ayant pris en filature, au fond d'sa cave, histoire de s'amuser un peu. Il se demande combien de membres peuvent être sectionner, avant qu'une vie se laisser aller entre les bras de la mort. Le cadet Bulstrode, il n'a jamais être joyeux, après tout, ni très gentil.
Un grognement sourd fait vibrer sa gorge, alors que le sang pur sort de sa « cachette », le regard noir. Baguette en mains, prêt à balancer un sortilèges violent, Cosme tend l'oreille, avant d'entendre une voix qu'il ne connaît que trop bien. Sa baguette crépite, tandis qu'il tique, sur les nerfs. Putain de Macnair. Le mangemort baisse finalement sa baguette, glissant son unique main libre contre sa nuque, avant de secouer latête. « Putain Macnair. J'te remercie de ton aide, mais je gérais clairement la situation. » Le remerciement est bref, mais il est là, au moins et Cosme s'approche, poussant le corps gisant, sans vie, de son pied droit, tout en grimaçant. « Qu'est-ce que tu fous ici, Walden ? Tu fais chier. J'voulais le ramener chez moi pour le décortiquer. » Avoue finalement le plus jeune des deux hommes encore debout. Il se demande, oui. Ce que fait ce type ici, en pleine nuit, au bon moment. C'est tout de même étrange, mais Cosme sait, que parfois, le destin est bien fait. « Me dis pas que tu sortais d'un bordel et que t'as vu la scène par hasard quand même ? Sans déconner. J'sais pas ce que ce type me voulait. T'aurais pu éviter d'le buter. Se plaint-il, avant de presser gentiment l'épaule du grand brun. Geste de remerciement. Y'a rien d'affectueux là-dedans. Cosme, il n'aime personne. Il n'a pas d'amis. Personne ne mérite de tels sentiments venant de sa part. :copyright:️ 2981 12289 0
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Sujet: Re: I didn't ask for your help, but thanks. (walden) 13.05.20 20:30
I know I ain't never gonna change.Au fond, t’aurais totalement pu lui foutre la paix, passer ton chemin comme si de rien était, comme si t’avais rien vu, ça ne t’aurait pas empêché de dormir sur tes deux oreilles, même dans le cas où ça se serait mal fini pour lui. T’avais rarement des remords, puis il ne faisait pas partie non plus des gens que tu portais totalement dans ton cœur. Tu souhaitais pas sa mort non plus, contrairement à d’autres, et pourtant, tu venais de l’empêcher de se retrouver dans ce qui aurait pu être un énorme pétrin pour lui. Tout comme il aurait très bien pu s’en sortir sans ton aide, vous ne le sauriez jamais étant donné que le corps de l’Auror était à tes pieds et définitivement sans vie. Tant pis, tu t’amuserais un autre jour. Avec ce genre de gens, tu préférais éviter de trop jouer avec le feu, profiter du moment de surprise que t’avais pu installer, après tout, il s’était fait chier à suivre des études et une formation spéciale tout ça pour se retrouver dans un coin perdu de Londres où personne ne penserait à venir le chercher. Triste vie quand même, mais bon. T’allais pas le plaindre, il aurait dû savoir que c’était un métier de merde, ce qu’il avait choisi.
Voyant que ton cadet avait eu l’air de te reconnaître et baissait sa baguette, t’en profites pour t’accroupir près du corps et lui faire les poches, on ne savait jamais ce qu’on pouvait y trouver. Certainement quelque chose d’intéressant et dans le pire des cas, tu perdrais juste un peu de temps, c’était pas comme si t’étais pressé là tout de suite. Puis si ça pouvait retarder son identification au cas où quelqu’un tombait sur le corps, c’était toujours bon à prendre Sauf que sa cape elle avait bien trop de poches là, t’allais finir par perdre patience. Tant qu’à faire, tu la lui avait enlevée pour te relever, c’était plus confortable, tu te péterais moins les genoux aussi.
« ▬ B’soir à toi aussi. Ouais ? J’doute pas du fait qu’t’aurais pu l’battre en duel, mais j’vais l’impression qu’tu l’avais pas vu au début alors j’me suis dit qu’c’était pas d’trop que j’m’en mêle écoute. »
Puis c’était pas comme si t’avais eu beaucoup d’autre chose à faire non plus, ça faisait un peu d’animation. T’étais tombé sur son portefeuille, tu l’avais ouvert sans attendre, regardant un moment sa pièce d’identité. T’avais beau travailler au Ministère, c’était pas pour ça que tu connaissais toutes les têtes de con qu’il pouvait y avoir. Tu relèves pas forcément la tête à la question qu’il te pose, en souriant un peu alors que tu venais de le priver d’une soirée nettement plus intéressante que celle qui s’offrait à lui maintenant.
« ▬ Ta mère m’a d’mandé de t’suivre, tu savais pas ? J’sais qu’j’ai pas vraiment le profil d’une nounou, mais bon, on fait avec ce qu’on a. Bah c’pas parce qu’il est crevé que tu peux pas t’en prendre à un autre, tiens, t’as qu’à t’rendre chez lui voir s’il habite pas avec un colocataire ou une famille, t’auras d’quoi t’amuser avec ça aussi, encore plus si tu leur ramène l’corps d’l’autre là. »
Tu lui lances la carte d’identité, sait-on jamais que ça ne l’intéresse vraiment de savoir où il pouvait bien habiter. Tu laisses retomber la cape sur le corps après avoir fini de la fouiller, t’as pas trouvé grand-chose, si ce n’était ce qui ressemblait à un ordre de mission et un paquet de clopes déjà bien entamé. T’en prends une, il ne risquait pas de te la réclamer de toute manière, et tu t’occupes de l’allumer tout en t’apprêtant à répondre au brun, t’es multifonction ouais, c’est plutôt pratique.
« ▬ Tu t’fous d’ma gueule ? Si j’vais été dans un bordel, j’serais pas reparti à cette heure-ci, t’fou toi autant rester l’plus longtemps possible. Mais j’passais vraiment dans l’coin, faut croire qu’le hasard s’faisait bien chier ce soir. Ouais bah il m’a saoulé là avec ses sorts d’merde écoute, il méritait juste d’clamser c’tout. T’en veux une ? »
Trop de gentillesse en toi, maintenant qu’il est à côté de toi, tu lui tend le paquet de cigarettes, ça se voit que ce sont pas les tiennes, parce qu’il aurait pu crever pour que tu lui en fasses don ne serait-ce que d’une seule. Mais en même temps, il se montre un minimum sympa avec toi là tout de suite, avec sa main sur ton épaule. De ta main libre, tu lis en diagonale l’ordre que t’as trouvé, t’as vraiment trop la flemme de commencer à tout lire.
« ▬ Mmh, on dirait bien qu’il voulait t’poser des questions, faudra qu’tu trouves un alibi ne béton si on vient t’voir par rapport à s’mort ou disparition. »
Parce que bon, laisser le corps là en plein milieu de la ruelle, même si elle n’était pas vraiment fréquentée, ce serait pas le meilleur des plans que t’aurais pu élaborer de ta vie.
Cosme c'est toujours Cosme. Un véritable petit con, comme à l'époque de Poudlard. Son éducation l'a aidé à devenir ainsi, arrogant, sûr de lui, manipulateur et moqueur. Il se fiche bien de blesser autrui, et ne se trouve pas être atteint par les regards des autres. C'est un jeune homme vivant dans son monde, se délectant de toutes les sensations grisantes qui peuvent le faire frémir. Le sexe. L'adrénaline. La colère. Des émotions puissantes, par moments, c'est tout ce qu'il cherche. Se sentir vivant. Vivre. Profiter de l'instant présent. Il n'est clairement pas du genre à se plaindre par principe, mais plutôt, par insolence. Petit con. Bandits au cœur de pierre. Et putain, c'que ça le fout en rogne, de ne pas avoir eu l'occasion de torturer ce fichu Auror qui semblait l'avoir pris pour cible. Juste pour ça, il s'rait presque à deux doigts de foutre un crochet du droit à son camarade. Le mangemort Macnair. Quel imbécile quand il s'y met celui-là. « Bonsoir, plutôt, la nuit est tombée, j'te signale. » Rétorque bien rapidement le gamin, en levant un regard vers le ciel, pointant la lune étincelante, trônant au dessus de leurs têtes. Il ne comprend pas. C'est pourtant simple, bonjour quand il fait jour, bonsoir quand la nuit tombe. Le grand brun fait les poches du désormais cadavre, et Cosme hausse un sourcil avec curiosité. Ben tiens. Il le regarde avec stupéfaction, lorsque le bougre finit par retirer la cape du corps sans vie, pour terminer sa fouille. Il est vraiment étrange, ce type, quand il s'y met, on ne va pas se mentir.
Cosme pince les lèvres, rangeant finalement sa baguette à sa place, avant de croiser les bras contre torse finement musclé, le regard plutôt doux, contrairement à d'habitude. C'est qu'il n'a rien contre Macnair, à dire vrai. Sauf quand ils se gueulent dessus comme des abrutis, sous prétexte que Bulstrode est de mauvaise humeur et qu'il cherche toujours des punching-balls quand c'est le cas. « Ouais, c'est bon, j't'en veux pas vraiment, t'sais. Merci, ça m'a évité de me salir les mains, au moins, ils trouveront aucune preuve s'ils me choppent et qu'ils utilisent du véritasérum. » Avoue le jeune homme aux cheveux châtains, dans un haussement d'épaule qui lui est propre. Dans tous les cas, Cosme, il s'en fout de tout. Ce n'est pas vraiment le genre de type à s'inquiéter pour sa propre vie, ou celle des autres. Advienne que pourra. Y'a bien quelque chose après la mort, c'est certain, alors ça ne l'effraie pas vraiment, d'se retrouver six pieds sous terre, au final. Le seul truc qui le tente moins, c'est d'avoir des problèmes avec le Ministère de la Magie. Ou pire. De finir à Azkaban. Ouais non. Il préférerait une petite croisière en Grèce, plutôt. Y'a pas photo.
« Ouais ... nan Macnair. Si t'avais dit que papa Bulstrode t'avait demandé de me suivre, j'aurais pu te croire, en revanche, t'as choisit le mauvais pain rabougri d'la famille, désolé de te decevoir. » Et il fait claquer sa langue contre son palais, pour appuyer son geste, agacé. Comme si sa très chère mère pouvait envoyer quelqu'un le suivre. Il est certain qu'elle a toujours préféré Ariel et Sloàn, après tout. Faut dire qu'il n'a jamais rien fait pour se faire apprécier de cette vieille face de strangulot. Il n'en n'a que faire, de ses pensées et de son maudit dégueulasse. Cosme attrape la carte d'identité en plein vol, habile de ses doigts et fixe un instant, le visage du type, sur la photo, bougeant avec légèreté. « Il me plaisait bien celui-là, l'était pas trop moche. » Défend-t-il, sourcils froncés, avant de ressortir sa baguette, pour faire brûler le papier, sifflotant. C'pas le pire de ce qu'il a déjà fait, après tout. Décimer des preuves, ce n'est rien, pas même un minimum intéressant, comparé à la torture, ou à la chasse à l'homme. « J'savais bien que t'étais plus cochon que t'en as l'air, avec tes airs de saintes. T'as raison, mais tu l'as fait mourir trop vite, rien d'amusant là-dedans. » Finit par dire Cosme, dans un sourire amusé, avant qu'il ne hausse un sourcil, à la proposition.
Le paquet de cigarette, tendu en sa direction, le tente soudainement et le bougre hausse des épaules, en saisissant une pour la glisser à ses lèvres étirées en un rictus narquois. Il l'allume, d'un coup de baguette, le regard perçant. Il fixe l'homme à ses côtés, penchant la tête sur le côté, avant de grogner légèrement. « J'ai passé la soirée chez mes vieux. J'ai rien vu d'anormal, j'étais rond comme une pastèque, avant d'aller m'pieuter. M'connaissent au ministère. C'pas rarement qu'on vient m'foutre hors d'un bar parce que je bois trop et que je fais des conneries. » Sourit largement le plus jeune des deux mangemorts, avant de s'étirer, regardant autour de lui. De toute manière, il ne l'a même pas touché. Et dans tous les cas, il fait toujours de son mieux pour se sortir des sales affaires. « Toi, par contre t'es dans la merde, s'ils me soupçonnent et que je balance ton nom à cause de leur maudite potion d'mes couilles. Voilà pourquoi j'viendrai jamais en aide à quelqu'un. Enfin, toi, c'différent. Maintenant, je t'en dois une, mec. » Avoue finalement Cosme, plissant les yeux, comme s'il cherchait déjà un moyen de s'épargner cette dette envers Macnair. :copyright:️ 2981 12289 0
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Sujet: Re: I didn't ask for your help, but thanks. (walden) 21.05.20 21:30
I know I ain't never gonna change.Depuis quand t’agissais comme un bon samaritain, franchement ? C’était pas vraiment dans tes habitudes, tu ne comptais pas non plus à ce que ça en fasse partie, ça deviendrait chiant à force, puis ça ne choquerait personne si tu disais que tu préférais frapper les gens plutôt que de commencer à aller les aider. T’avais pas que ça à foutre non plus dans ta vie. Déjà t’aider et te servir toi-même c’était assez fatiguant que pour rajouter des inconnus dont t’aurais absolument rien à foutre de leur vie et de ce qu’ils pourraient en faire. C’est que tu regrettes presque de l’avoir aidé d’ailleurs ce petit con quand il prend la parole. Mais tu le connais assez bien, vous connais assez bien pour savoir que vous êtes pire que des montagnes russes quand vous vous y mettez. Vous vivez tous les deux au fil de vos émotions, pour le meilleur et pour le pire.
« ▬ Oh c’bon on v’pas en faire tout un plat, l’prochaine fois j’te dirait simplement d’aller t’faire enculer et c’sera bon. »
Ça marchait aussi hein. Approximativement tout fonctionnait si on voulait bien agrandir un minimum sa vision des choses. Enfin, t’allais pas te vexer pour quelque chose d’aussi con non plus, t’étais pas d’aussi mauvaise humeur que ça ce soir. Puis au moins, t’avais pu y gagner un minimum là à le fouiller, t’étais pas tombé sur le néant non plus. Peut-être pas une pratique que ton cadet avait l’habitude de faire, voir même jamais, mais ce n’était pas ton affaire, t’allais pas lui donner des leçons non plus, il était assez grand pour savoir et décider de ce qu’il faisait tout seul. Surtout qu’il t’enverrait certainement chier, et ce serait dommage que cette soirée ne se finisse mal. Alors que vous aviez tous les deux l’air plutôt de bonne humeur, qu’il ne t’en voulait pas non plus de lui avoir coupé l’herbe sous le pied. Bah en même temps, l’inverse aurait été assez triste quand même. Tu ne t’attendais pas à ce qu’il te mette sous un piédestal non plus, mais ça faisait un minimum plaisir d’être remercié quand même, ou en tout cas qu’on ne t’insulte pas pour ça.
« ▬ J’espère bien, oh, sinon t’aurais eu mon poing d’ma gueule sans doute. Ouais, ça c’sûr, surtout que tu risques d’être dans l’première ligne s’ils savaient qu’il voulait t’poser d’questions. Après j’sais pas s’ils en arriveront jusqu’là. J’espère qu’t’y échapperas, d’toute manière ils ont pas l’moyens d’en donner à tout l’monde non plus. »
Encore heureux, parce que sinon vous seriez quand même pas mal dans la merde. Après, bien sûr tu travaillais au Ministère, tu pourrais essayer de trouver un moyen de lui éviter ça, pourquoi pas de trafiquer ce veritaserum. Mais c’était prendre trop de risques, te demandais trop d’efforts aussi. T’avais pas envie d’en déployer autant et de risquer de te retrouver derrière les barreaux à cause de ça. Sauf si t’étais toi-même vraiment en danger et que ça pourrait sauver ton cul, là ce serait différent. T’allais pas te laisser plonger non plus sans rien faire et sans essayer de te battre.
« ▬ T’même pas drôle ooh. T’aurais pu au moins faire semblant d’y croire deux minutes, pour m’faire plaisir ? Enfin, au moins l’prochaine fois j’saurai quelle excuse donner si j’retiens l’information. T’m’en voudras pas si c’est pas l’cas, ta vie c’pas ce qui m’intéresse l’plus ou c’que j’classerais dans m’priorités. »
Tant pis si tu passais pour un con, pour une fois tu pouvais même dire que tu le cherchais. Mais au moins, c’était sincère. Si tu commençais à retenir ce genre d’informations, t’allais plus avoir de place pour ce qui était réellement intéressant. Ou en tout cas à tes yeux. Tu ris un peu lorsqu’il fait sa remarque à propos du mec à terre, tu le regardes deux minutes, parce qu’avec tout ça, tu n’avais même pas pris la peine de le regarder correctement non plus.
« ▬ Ouais, l’est pas trop mal, reste qu’c’est un trou d’cul qui aurait pas hésité à t’tuer s’il avait eu l’moindre doute sur toi. »
Bon, peut-être pas. Tout le monde n’était pas comme toi non plus, mais restait qu’il aurait pu vous apporter pas mal de problèmes. Il avait fait brûler sa carte d’identité, au moins ça retarderait les recherches et c’était toujours ça de gagné. T’avais un peu haussé un sourcil à sa réponse , presque vexé.
« ▬ Quel air d’sainte ? T’vraiment envie d’t’en prendre une c’soir on dirait. T’pourrais même pas t’passer d’moi si j’vais envie qu’on passe une nuit ensemble. Ooh, c’bon on peut toujours trouver quelqu’un d’autre à martyriser. Y a un con un peu plus loin qui d’mande qu’ça s’il a pas transplané d’puis que j’l’ai laissé seul. »
Ça pourrait être drôle, t’étais presque certain d’ailleurs qu’il était en train de se demander de ce qu’il pourrait bien faire des chartiers que t’avais laissé à ses côtés. En attendant rien ne t’empêchait de profiter de la cigarette que t’avais dérobée en quelque sorte.
« ▬ Quelle belle p’tite vie parfaite, j’serais presque jaloux. Quoique nah, ça m’ferait trop chier c’genre de soirées. On d’vrait un jour s’faire le défi d’celui qui s’fait sortir du plus d’bars en une soirée. Bon, on risque sans doute d’voir d’problèmes avec l’justice après, mais c’sera pas l’première fois j’ai envie d’dire. »
Ça mettrait de l’animation au moins, même si t’étais pas certain que ça se finisse bien ou que vous en gardiez un très bon souvenir au final. Mais ton égo ne ferait que se porter mieux si tu gagnais ce pari parfaitement ridicule. Tu t’étais un peu étiré alors qu’il parlait, visiblement peu inquiété par ce qui pouvait arriver.
« ▬ J’viendrais pas tout d’suite à c’te conclusion. T’m’as pas vu directement m’en prendre à lui, si ça s’trouve y avait une troisième personne qu’s’est cassée avant qu’tu viennes voir. J’vois pas d’problèmes à c’que tu balances mon nom, j’passais juste par-là. Oh, compte sur moi pour te l’rappeler quand j’en aurai b’soin. »
T’avais un peu plus souri, t’allais pas courir après non plus mais si jamais t’en avais besoin t’hésiterais pas à le lui demander, t’allais passer à côté d’une telle occasion quand même. Enfin, si t’apprenais qu’il se faisait interroger, tu savais que tu pourrais toujours demander à Antonin de te lancer un oubliette pour cette soirée, si tu devais passer sous veritaserum, c’était ce qu’il y avait de plus sûr, ils penseraient avec de grandes chances qu’il y avait une troisième personne impliquée.
« ▬ T’comptais aller dormir d’coup directement ? Faut aller t’border ou t’allais traîner encore d’hors ? »
Cosme, il se montre pas vraiment agréable, alors que le type qui lui fait face lui a filé un sacré coup de mains. Le cadet de la fratrie Bulstrode n'est pas vraiment du genre à remercier les autres, ni même à demander de l'aide à tout bout de champ. Il se retient de lui faire un doigt d'honneur et de l'envoyer sur les roses pleines d'épines, lorsque Walden semble s'énerver légèrement. Les mots crus. Les mots qui l'irritent. Cosme marmonne en levant les yeux au ciel. « J'suis jamais en dessous avec les mecs, j'te signale. » Se défend le beau brun, comme s'il s'agissait de la pire des insultes. Cosme, il est bien trop fier, bien trop sûr de lui pour se trouver un type plus fort que lui, lorsqu'il a besoin de jouer sous les draps. Il est pas con. Il n'a clairement pas envie de boiter durant plusieurs jours et d'avoir le derrière en feu. Ce n'est clairement pas dans son genre. Manquerait plus que ça. Même complètement défoncé, il est certain qu'il serait pas capable de se laisser prendre par qui que ce soit. Finalement, un petit merci sort de ses lèvres, nez froncé. Putain. On dirait presque que ça lui a brûlé la langue, de se montrer un minimum poli. Petit con. Gosse mal éduqué. Fils à son père. Il a certainement été trop dorloté, trop chouchouté, pour montrer la moindre condescendance envers autrui. L'air hautain. Le dos bien droit. Les mains parfaitement propres. Cosme se salit rarement les mains ; usant bien trop souvent de sa baguette magique. Il est un sorcier après tout. Et de sang pur qui plus est. Il est dans son droit d'utiliser ses pouvoirs comme bon lui semble, après tout. Être un moldu, ou un cracmol, doit être une vie bien ennuyante. À tel point qu'il est certain qu'il aurait mis fin à ses jours, s'il avait été de ces gens-là. Des idiots. Des moins que rien. Qui ne connaîtrons jamais le plaisir d'être un véritable sorcier.
« Calme-toi, le menace. J'ai pas envie d'me foutre sur la gueule avec toi ce soir, t'as une bonne mine pour une fois, faudrait pas abîmer ça. » Qu'il rétorque, le bougre, en balayant l'air de sa main droite, tout en secouant de la tête. Il n'a clairement pas envie d'finir par se foutre sur la tronche avec qui que ce soit. Encore moins avec Walden, pour cette fois. Il a su sa dose, avant hier, avec Dolohov durant leur mission pour récupérer un objet ayant appartenu aux Gaunt. Faut pas trop pousser. Faut pas trop le pousser, lui, après tout. Flemmard. Procrastinateur. Il a clairement un immense poil sous la main, cet idiot. « J'm'en tamponne, j'ai rien fait, sur ce coup-là. Ils peuvent bien v'nir me les casser, mon vieux les laissera pas faire. J'suis certain qu'on trouvera un Auror qui acceptera un p'tit pot de vin. » Se défend Cosme en souriant en coin. Faut se l'avouer, le jeune adulte n'a pas vraiment la notion d'argent. Il serait capable de filer du fric à n'importe qui, pour qu'on fasse tout ce qu'il désire. Son repas. Son lit. Lasser ses chaussures. Ouais. Heureusement qu'il fait tout de même assez attention à ne pas toucher aux innombrables gallions laissés par ses parents sur son compte à Gringotts. Sinon, il se ruinerait en moins de deux. Hors de question de toucher à leur fric tant qu'ils sont vivants. Notamment devant Ariel et Sloàn. Jamais. Ils le regardent déjà assez comme un gamin idiot. Il leur ferait bien ravaler leur fierté, à ces deux-là. « J'suis nullement vexé, Macnair, ma vie ne concerne que ma propre petite personne. T'es sûr que t'arriveras à retenir l'information avec ta mémoire minuscule? » Taquine Cosme en haussant un sourcil, souriant de manière narquois, clairement amusé par la situation. Il se moque gentiment, ouvertement, mais pour une fois, cela n'a rien de méchant, ou de moqueur, bien évidemment.
Le rire de Walden brasse l'air et Cosme sourit en coin, donnant un léger coup de pied dans le corps sans vie reposant à même le sol. Putain. Ce type se doutait clairement pas qu'il allait finir ainsi, c'est certain. Mais le sang pur, ça le fait marrer, intérieurement. On aura pas sa peau aussi facilement, faut pas se leurrer. Il est bien trop prudent, dans la vie de tous les jours, pour se laisser avoir de dos. Encore plus, depuis qu'il a rejoint l'organisation du Seigneur des Ténèbres. Il tient tout de même un minimum à la vie, le bougre. « J'pense plutôt sur le fait qu'il aurait tout fait pour m'foutre à Azkaban. J'crois que sa tronche me dit quelque chose. Y s'pourrait bien que j'me sois tapé sa p'tite sœur, y'a quelques temps. » Autant pas faire tout le topo, mais Cosme sait qu'ils se sont déjà foutus sur la gueule. Ca lui revient soudainement. Ouais. Parce qu'elle était à peine majeur, la gamine. Mais bon. C'pas comme si ça le dérangeait. Majeur et consentant, lui, c'est tout ce qui compte, Cosme. Et même quand il aura quarante balais, il est certain qu'il continuera de penser ainsi. Une fois l'âge adulte atteint, on fait bien nos propres choix, n'est-ce pas ? Ce type voulait sa vengeance par le biais du ministère. Quel con. Pourriture à la noix. Cosme sourit en coin, en entendant Walden s'égosiller. Putain, il ne peut même plus déconner quelque peu, le voilà qui le menace encore d'lui foutre un poing dans sa belle gueule. « T'as vraiment envie d'm'en foutre une toi ce soir. Tu veux que j'te tende mon boule pour une fessée ? Ca te calmerait p't'être. » S'exaspère Cosme, tout en réajustant sa veste avant de grogner. « Même pas en rêve. T'es bien trop vieux pour moi, Macnair. J'préfère les p'tits jeunes. » Rétorque rapidement Cosme. Et c'est clairement la vérité. Ils sont plus manipulables. Ca tombe vite amoureux à c't'âge là et il peut s'amuser à briser un peu d'espoirs. C'est toujours assez amusant, dans le fond.
Néanmoins, Cosme sait qu'il ne pourra pas jouer à ce jeu encore très longtemps. Il n'a plus que quelques années, avant de devoir se marier. Papa Bulstrode a été assez clair. Dix ans de répit, mais à trente piges, va falloir qu'il se sorte les doigts du cul. Foutue famille de sangs purs. Y'a des bons, comme des mauvais côtés, après tout. « T'es en train d'me dire que t'as un p'tit jouet pas loin et que tu l'as laissé de côté ? J'suis pas certain d'le laisser en vie. C'connard m'a laissé sur ma faim et j'suis clairement sur les nerfs. » Avoue Cosme en haussant un sourcil, jetant un dernier regard au corps sans vie, avant de se décider à l'ignorer. L'oublier. Il ne lui apportera rien dans la vie. Enfin, rien d'autres que des problèmes. Même dans sa mort, visiblement. Les membres du ministère sont véritablement des abrutis, il ne peut plus le nier, désormais. Désolé Macnair. Soufflant une dernière fois, la fumée blanchâtre, Cosme finit par écraser le mégot contre sa godasse d'une propreté irréel. Il a tendance à être toujours clean, le cadet des Bulstrode, après tout. Le physique, c'est monstrueusement important, pour lui. « Ferme-là, tu crois que ça m'fait plaisir de jouer les fils parfaits, là ? Avec ces deux abrutis qui attendent le moindre faux pas pour que j'sois déshérité? » Et le voilà jouant les drama queen, à lever son doigt d'honneur en l'air, direction l'est, direction le manoir Bulstrode qu'il a quitté il y a presque une heure désormais. Bande de cons. « Défi accepté, Walden. T'as pas idée, d'à quel point j'peux être insupportable. J'ai finit à poil, la dernière fois, clairement, à poil. J'crois que ça a plus au proprio. » Glousse Cosme en bombant le torse. Enfin non. C'est surtout parce que le vieux connaît son paternel et qu'il avait pas envie d'avoir des problèmes, surtout. Cosme aurait pu s'plaindre et ça lui serait retomber sur la tronche. Faut pas être stupide, avec Bulstrode. « Tu fais chier. J'aime pas devoir des trucs à des gens. » Répond simplement le jeune homme aux cheveux châtains en haussant des épaules, enfouissant ses mains dans les poches de sa veste en cuir. Un grognement s'échappe de ses lèvres et il retrousse la lèvre supérieure d'un air dégoûté. Il se fout clairement de sa gueule ou quoi ? Putain. Macnair en tient une couche ce soir, c'est pas possible autrement. « J'ai pas trop envie que tu vois mes jolis draps roses de princesse. » S'amuse Cosme en secouant de la tête. « T'as titillé ma curiosité. Il est où c'type que t'a laissé ? Allez, j'suis certain que t'as b'soin de te détendre un peu toi aussi, Walden Macnair. » Il abuse sur les dernières mots, appuie sur le pseudonyme connu du grand brun au visage atypique. Que la fête commence, n'est-ce pas ?:copyright:️ 2981 12289 0
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Sujet: Re: I didn't ask for your help, but thanks. (walden) 29.05.20 20:50
I know I ain't never gonna change.T’arrives pas à t’empêcher de souffler du nez en l’entendant. T’as jamais compris comment votre relation fonctionnait, à vrai dire tu ne savais toujours pas depuis tout ce temps si tu le détestais ou l’appréciais un minimum. C’était complexe, une seconde vous étiez capable de rire de tout, puis de l’autre les insultes fusaient, toutes plus originales les unes que les autres. Mais l’entendre marmonner et le voir lever les yeux au ciel de cette manière, t’avais pas pu t’en empêcher. Vu vos deux caractères, trop forts et visiblement votre presque besoin de supériorité, vous ne risquiez pas de trouver une bonne entente sur le long terme.
« ▬ T’m’en apprendras tous l’jours. M’fais pas croire qu’avec l’gueule que t’as, t’es jamais passé en d’ssous d’quelqu’un. »
Tu le charries, parce que t’es le dernier à juger sur le physique et les choix des gens. Puis tu ne pouvais que le comprendre, t’avais le même avis que le sien pour le coup, t’imaginais même pas une seule seconde ne pas avoir le dessus, t’avais pas besoin d’essayer pour savoir que c’était pas ton truc, que tu ne supporterais absolument pas. Alors t’aurais pu éviter de lui faire ce genre de commentaires. Mais mettre de l’huile sur le feu, c’était toujours plus amusant, et dans ta tête ça restait assez gentil. Tu l’avais entendu te remercier, t’avais eu un léger sourire en lui adressant un signe de tête qui se voulait sympathique. Ça te touchait qu’il le fasse, surtout que tu voyais bien que c’était pas quelque chose qu’il appréciait faire.
« ▬ Eeh, c’va j’suis calme, j’en ai pas spécialement envie non plus, sauf si t’m’avais envoyé m’faire foutre. J’vais oublier l’pour une fois et prendre ça pour un compliment. »
Bien que ça t’importait peu, au final ce qu’il pouvait penser, c’était pas ça qui allait changer ta vie, très sincèrement. Puis si t’avais réellement eu envie de te défouler sur lui, tu l’aurais déjà fait, t’as les poings qui fonctionnent plus vite que la cervelle quand tu t’y mets, c’est tellement moins fatiguant que de commencer à se prendre la tête. Y avait des gens avec qui t’avais aucune envie de discuter, t’étais pas spécialement causant, même avec les personnes que tu connaissais. C’était quand même bien chiant de parler, d’articuler surtout, t’avais même abandonné tout effort de le faire depuis bien longtemps, c’était pas rare qu’on te fasse répéter ce que tu disais, que ce soit à cause de ta manie à mâcher les mots ou ton accent.
« ▬ J’spère bien pour toi, c’serait chiant qu’taies d’problèmes pour ça. Ouais, fais gaffe quand même d’pas tomber sur un enculé qu’hésiterait pas à prendre l’argent et t’balancer en même temps, j’suis sûr qu’ils sont plus nombreux qu’on pourrait penser. »
Après c’était vous les ordures hein. Mais bon, t’allais pas en faire tout un plat, déjà c’était pas ton problème puis en plus de ça, ce n’était certainement pas un moyen que tu risquais d’utiliser de sitôt. Voir même jamais de ta vie, ce n’était pas avec tes revenus que t’allais réussir à pouvoir offrir à quelqu’un un quelconque pot de vin assez conséquent pour qu’il ne devienne intéressant. Puis bon, même si t’en avais eu les moyens, t’aimes bien trop de démerder par toi-même que pour demander de l’aide aux autres, peut-être un peu trop de fierté aussi, mêlé au fait que tu faisais rarement assez confiance aux gens à ce point là.
Les vacheries vont bon train, t’as l’habitude avec lui, au moins ça égaye ta soirée, tu ne peux pas dire l’inverse. Faut croire que t’es plus ou moins de bonne humeur ce soir, parce que franchement, certains auraient eu une chance de se retrouver six pieds sous terre pour moins que ça.
« ▬ C’m’arrange, parce que j’t’avoue qu’à force ç’m’aurait saoulé d’t’entendre parler d’ta vie qu’est pt’être pas si intéressante qu’ça. Ouais, ouais, tu m’rappelles qu’vec ma mémoire minuscule, j’ferais mieux d’m’entraîner à certains sorts, histoire d’pas les oublier, ça t’dirait d’être mon cobaye ? »
Ça pourrait être drôle, même si tu te doutais qu’il n’allait jamais accepter, sinon c’était qu’il avait un petit problème. Voir gros. Mais s’il insistait, tu n’allais pas lui faire l’insulte de l’en priver non plus. Tu regardes un instant le corps gisant à terre, réfléchissant vaguement à ce que vous pourriez en faire plutôt que de le laisser ici en plein milieu de cette ruelle. Mais ton cadet reprend la parole, et franchement, il est plus intéressant qu’un auror crevé.
« ▬ Ah bah bravo, c’normal que ça t’retombe dessus après, même si j’magine qu’l’emploi d’son frère c’pas c’que tu d’mandes en premier. En même temps s’ils sont susceptibles c’gens, où va l’monde. »
Et c’était toi qui disais ça alors que t’étais capable de prendre la mouche pour un rien. Mais critiquer était tellement plus simple et plus rapide. Plus drôle aussi dans la plupart des cas. Comme régler un problème par la violence, à quoi bon chercher un terrain d’entente dans la plupart des cas. Ça demandait trop d’énergie et de réflexion, y avait quand même mieux à faire.
« ▬ Mais t’cherches la merde aussi lààà. Nah, garde le pour toi, j’pas envie d’toucher à ça, j’sais pas où tu l’as laissé traîner. Eh, j’pas soixante ans non plus, merci. Mais ç’m’arrange, c’pas comme si j’me serais tourné vers toi non plus, rêve pas. »
Ça aurait certainement fini plus en bain de sang qu’autre chose ou à Sainte-Mangouste. Et on ne pouvait pas dire que l’hôpital soit l’endroit que tu préférais au monde. Si tu pouvais l’éviter, ça serait pas plus mal, en plus ça coûtait la peau du cul leurs soins de merde à chaque fois.
« ▬ Ouais y m’pétait pas mal l’couilles, j’sais même pas pourquoi j’été clément avec lui j’me suis contenté d’le voler, mais franchement y manquera à personne s’tu veux t’amuser avec, l’a une tête à claques en plus, j’te jure, faut juste espérer qu’il a pas d’jà dégagé. »
Ce serait un peu triste qu’une potentielle source d’amusement ne vous file entre les doigts comme ça. T’avais repris ta baguette, la pointant vers l’homme à terre, lançant un sort d’invisibilité. Il ne durerait pas éternellement, mais ce serait toujours ça de gagné. Tu t’étais penché pour pouvoir le prendre, tant que tu te souvenais encore de son emplacement, allant presque nonchalamment vers une des bennes à ordures pour l’y déposer. Avec un peu de chance, ils viendraient les récupérer avant même que le sort ne se dissipe et plus personne ne le reverrait ou ne serait intrigué par l’odeur à force.
« ▬ Tu t’ferais encore plus chier si j’fermais ma gueule. Ah bah on sait jamais, pt’être que t’aimes ça au fond. T’pourrais tout envoyer chier t’sais, mais tu d’vrais renoncer à pas mal d’tes p’tits privilèges en contrepartie. »
Son doigt d’honneur te fais un peu rire, tu te dis qu’à sa place t’aurais déjà claqué la porte, mais justement, tu ne l’es pas, t’aurais eu une éducation différente et t’aurais pas été le même qu’aujourd’hui.
« ▬ S’tu pouvais éviter ça c’te fois-ci, j’aimerais mieux pas voir c’spectacle, ç’m’arrangerait. Garde ça pour lui, t’pourras pt’être te faire payer des boissons après, ou t’peux m’les offrir aussi après. »
Au moins t’avais toujours gardé une partie de tes habits même lorsque t’étais complètement mort bourré. Mais au moins, si vous vous y mettiez, c’était certain que la soirée risquait d’être animée. Tu souris un peu en l’entendant grogner, ça t’amuse.
« ▬ J’m’en doute, j’suis pas sûr qu’quelqu’un aime, c’ballot hein? J’tâcherai d’pas trop être un fils d’pute avec ça, promis. »
Parce que tu savais que si ça se trouvait, un jour ce serait à toi de lui devoir quelque chose, et t’aurais pas spécialement envie qu’il en profite pour se venger. Tu te frottes un peu tes mains avant de retourner vers lui, parce que bon franchement y avait bien plus intéressants que les poubelles.
« ▬ J’en crève d’envie pourtant, t’as même pas idée. J’espère qu’t’as la couette qui va avec. J’voue que ça pourra pas nous faire d’mal, allez j’t’y emmène. J’te préviens, y avait d’chartiers, ç’mord facilement j’te conseille d’pas trop t’pencher vers eux et d’pas hésiter à shooter d’dans, ç’les calme. »
Ça aurait pu être drôle, d’essayer de le voir se démerder avec ces sales bêtes. Mais après t’aurais dû un minimum le soigner, t’aurais certainement la flemme. Par contre, tu ne l’avais absolument pas pour retourner sur tes pas et retrouver l’endroit que t’avais quitté il y a peu. En vous rapprochant, t’avais entendu un peu de bruit, ce qui ne pouvait qu’annoncer que du bon. Il était toujours là, t’avais rapidement remarqué sa silhouette, ce qui t’avait raccroché un sourire aux lèvres.
« ▬ Eeh, j’voulais m’excuser pour tout à l’heure, c’tait pas vraiment correct. Mais t’sais, j’suis pas vraiment doué avec l’mots et tout, mon pote est bien meilleur qu’moi pour ça. »
T’allais laisser Bulstrode y aller en premier, après tout tu lui avais enlevé tout le fun qu’il aurait pu avoir avec l’auror, alors t’allais faire un effort ici. T’avais posé une de tes épaules contre le mur, croisant tes bras avant de les regarder, ça allait sûrement être un minimum intéressant, plus qu’une des deux merdes là qui s’était rapproché de ton pied, que t’avais repoussée assez rapidement.
Sujet: Re: I didn't ask for your help, but thanks. (walden) 12.06.20 20:38
Cosme l'ignore, il lui fait même un doigt d'honneur. Jamais ô grand jamais il ne passera en dessous de quelqu'un. Et puis quoi, encore ? Le sang pur ne se laissera jamais faire pour de telles choses. Il a bien trop de fierté pour être le jouet de quelqu'un. Un grognement qui s'échappe de ses lèvres tandis qu'il lève les yeux au ciel. Cette soirée semble lui taper sur les nerfs, mais ce n'est pourtant pas tant la faute de Walden. Au contraire. Ce type vient de lui sauver un temps précieux. Peut-être même la vie, bien qu'il ne l'avouera jamais. Et puis quoi encore ? Il n'a clairement pas envie de le remercier pendant une demie-heure de s'être mêlé de son petit cul à lui. « Vas-y, fais l'homme sourd, ça te va bien. J'étais sur les nerfs et c'était pas contre toi alors détend-toi Caliméro. » Balance Cosme en faisant une grimace, digne d'un enfant de premier cycle à Poudlard. Le Bulstrode n'a clairement pas envie de se prendre la tête ou de se battre ce soir. Son repas auprès de sa famille l'a déjà assez gonflé comme ça alors il faut avouer qu'il préfère éviter d'en rajouter. Aucun remords quant au corps sous ses pieds. Seulement la déception de ne pas avoir pu s'amuser avec. Même un tout petit peu. Lire la peur dans son regard. Puis, l'appréhension de la mort qui serait venue capturer son âme. Foutu Walden.
Le sang pur secoue de la tête en haussant des épaules. À dire vrai, il sait que l'argent fait taire de nombreuses personnes. Et puis, au pire, il pourra juste utiliser le sortilège de l'Impréium. « Fais pas ton papa poule. J'maîtrise plutôt bien l'Impérium tu sais. J'sais me défendre. » S'égosille aussitôt le plus jeune adulte d'un air renfrogné. Il a l'impression d'entendre son vieux quand il lui dit de ne pas faire trop de conneries et toujours faire gaffe à ses arrières. Mais Cosme, lui, il désire simplement vivre sa vie comme bon lui semble, sans se soucier des humains qui peuvent vivre autour. Qu'ils aillent tous au diable. Par Merlin ce qu'il aurait bien besoin de prendre un verre, là, tout de suite, histoire de se détendre et de se changer les idées. Il grogne, tourne un peu en rond. Ses doigts qui viennent fouiller les poches du cadavre avant qu'il ne décide soudainement qu'il n'est pas si intéressant que cela au final. Y'a mieux à faire. D'autres chats à fouetter. D'autres misérables petits sorciers ou moldus qui attendent sagement leur tour. Et Cosme ne va pas se mentir à lui-même ; il apprécie tout particulièrement de semer la terreur sur son passage, même si la plupart des gens le connaissent comme un gamin paumé égoïste et immature ; il semble tout de même être bien plus intelligent, vicieux et rusé qu'il ne le montre.
Jouer sur deux facettes n'est pas une mauvaise affaire. Et il choisit toujours à qui montrer ces deux penchants. « Même pas en rêve Macnair. Pourquoi tu t'amuserais pas sur ton pote Austin, là ? Y paraît que vous êtes tout le temps en train d'vous prendre la tête sur qui à la plus grosse queue entre les jambes. » Balance soudainement l'ancien Serpentard, un sourire narquois venant étirer ses jolies lèvres roses. Oh bien-sûr. Beaucoup de personnes ont entendu parlé de cette haine amère qui animent Austin et Macnair dès qu'ils se retrouvent tous les deux à proximité. Dommage pour Bulstrode. Il aimerait en voir encore plus. Peut-être pourra-t-il être là, le jour où le destin les fera décider de la mort de l'un ou de l'autre. Et bien-sûr, peu importe le tournant décisif, Cosme ne lèvera même pas le petit doigt pour aider son compatriote aux pensées sombres. Chacun pour sa gueule durant les duels, faut pas trop chercher la merde. C'est sacré pour le sang pur. Il n'ira jamais se mettre entre deux sorciers s'étant défier. C'est de la pure connerie. Et puis, à quoi bon se mêler des problèmes des autres ? Si Macnair est assez con pour faire une telle chose, ce n'est clairement pas son cas, même s'il a avoué avoir une dette envers lui, Cosme n'est pas certain qu'il la paiera un jour. Oh non.
Néanmoins, la tension se fait moins désagréable. Les deux hommes reprennent un certain ton amical et Cosme s'autorise même à rire un peu. « J'pouvais pas deviner. Puis si faut commencer à faire des recherches sur tout le monde, on est mal barrés. » Lance le sang pur en haussant des épaules. Ouais bah, il a bien le droit de faire une erreur de temps en temps, pas vrai ? Il est humain après tout. Il n'est ni voyant, ni devin. Bien qu'il adorerait l'être. Prédire la mort pour la déjouer quand il en a envie. Bordel ce que ce serait bon. Cosme hausse des épaules quand Macnair s'égosille à nouveau. C'est qu'il semble sensible ce crétin. Mais le grand châtain ne répond pas, n'ayant pas vraiment envie de l'entendre proclamer des menaces à son encontre alors qu'il ne pense qu'à se détendre, là, tout de suite. Il pourrait bien-sûr, lui proposer un peu de son herbe magique, mais Cosme il n'aime pas trop partagé. C'est un p'tit égoïste avec pleins de secrets qui ne pense réellement qu'à lui-même. Petit con pourri gâté. Adulte narcissique et imbu de lui-même qui est persuadé qu'il n'y a pas meilleur que lui. La notoriété de sa famille lui est trop monté à la tête à celui-là.
« Vas-y, on va aller s'amuser avec lui, alors. » S'impatiente Cosme en tapant dans ses mains, tout sourire, tel un gamin le matin de noël. Invisible. Walden vient de rendre le corps invisible pour quelques temps et le sang pur hausse des épaules. Il n'en n'aurait pas eu l'idée. Et quand bien même il l'aurait eu, il n'aurait rien fait. Pour que l'homme soit retrouvé rapidement. Et qu'il puisse se débarrasser des vautours le plus vite possible. « Eh oh. J'tiens à rester le fils modèle aux yeux d'mon vieux. L'héritage je le veux. » Rétoruqe rapidement l'ancien serpentard, comme s'il s'agissait de la chose la plus normale à ses yeux. Dire oui pour toucher des ronds, c'est plutôt facile. Mais il espère que le vieux clamsera avant qu'il ne le force de se marier à la première idiote qui passera son chemin devant le manoir des Bulstrode. « Ouais non, j'aime pas trop quand les vieux dans ton genre me mate, tu sais. » Taquin, il lui lance un clin d'oeil avant de rire. Lui offrir quelque chose ? Hors de question. Sauf si c'est déjà gratuit pour lui, là, d'accord.
« J'ai toute la panoplie de la princesse. » Continue Cosme dans un délire d'enfant de bas âge. « Putain t'es pas sérieux ? Je déteste ces bestioles bordel de merde. » Et c'est pour dire, ils sont encore plus vulgaires et désagréables que lui. Cosme suit finalement le second mangemort, regardant autour de lui avec un intérêt tout particuliers. Les ruelles sombres ça vous connaît on dirait, vous, les partisans du Seigneur des Ténèbres. Plus doué pour les mots que lui ? Mis à part le fait que lui ne mâche pas chacune de ses syllabes, il est pas trop certain d'faire un meilleur orateur, dans le fond. Il grogne, le bougre en remarquant un premier chartier qui s'approche. Néanmoins, le sorcier s'empresse de l'envoyer contre un mur d'un coup de ranger sans lui laisser le temps d’entamer une conversation qui lui donnerait certainement un horrible mal au crâne. Il s'approche de manière féline de l'homme, lisant la peur dans son regard. « Rappelle-moi c'qu'il a fait pour te mettre en rogne Macnair ? Tu trouves pas qu'il a les ongles un peu trop sale? » Cosme grimace, avant de siffler entre ses dents, prononçant distinctement le sortilège Diffinito pour lui couper l'auriculaire droit, s'amusant du hurlement déchirant soudainement la nuit. Il ne resterait rien de ce type dans peu de temps.
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Sujet: Re: I didn't ask for your help, but thanks. (walden) 21.06.20 23:15
I know I ain't never gonna change.Il arrive à t’arracher un rire, avec son comportement. Tu te doutes qu’il n’essaye pas d’être spécialement drôle, mais ça t’amuse, il t’amuse, autant étonnant que ça puisse paraître. T’allais pas l’admettre devant lui, mais il avait sauvé ta soirée, avec son auror de merde et votre conversation. Peut-être bien que ça va finir par l’énerver, que tu donnes l’impression de te foutre de sa gueule, t’en as un peu rien à foutre, t’as jamais réfléchi à comment plaire aux gens, comment faire pour t’attirer leur sympathie, tu dis tout ce qui te passe par la tête, t’es toujours resté toi-même et c’est sans doute là qu’il est le problème. Mais tu ne te plains pas de cette solitude que ça a pu t’apporter, t’en es pas mort et c’est tout ce que tu demandes.
« ▬ Ouais c’plus intéressant qu’d’écouter toutes tes conneries t’pas idée. ‘Chète toi un punching-ball, prends en toi à un elfe d’maison, j’sais pas y a plein d’possibilités t’sais, autre que d’me comparer à c’te merde. »
C’est que ce n’était presque pas une insulte au final, vu ce dont on avait pu te traiter. Sa grimace t’arrache encore un sourire. C’est impossible que tu comprennes son comportement vous venez de monde beaucoup trop différents, des éducations qui détonaient sans doute aussi. ça t’étonne un peu d’ailleurs qu’il daigne te parler, de passer du temps avec toi, même s’il n’avait pas vraiment eu le choix ici. Il aurait pu directement transplaner ceci dit, sans prendre la peine de venir jusqu’à toi. Tu finis par hausser les épaules, en l’entendant te répondre, tu ne retiens absolument pas une grimace sur tes lèvres, ni même un léger grognement lorsqu’il te qualifie de papa poule. Puis quoi encore.
« ▬ Crève t’jours pour que j’le fasse, surtout ‘vec toi comme gosse. J’pas dit l’contraire t’sais, sinon j’spère bien qu’tu s’rais plus ici sinon, on a pas b’soin d’boulets supplémentaires. »
Peut-être bien que tu déclarais un peu trop rapidement que les gens étaient des voulets. Mais tant pis. T’allais pas commencer à les supporter non plus et faire des efforts à leur égard alors que t’en avais absolument pas envie. Tu le vois commencer à tourner en rond, comme s’il s’emmerdait, à moins que ça ne soit de frustration. Mais s’il continuait à sortir des conneries pareilles, t’allais vite savoir comment l’occuper, en fait. Tu te renfrognes rien qu’en entendant le nom de l’autre con. Déjà que t’es obligé de travailler dans le même bâtiment que le sien, si en plus on vient à t’en parler lorsque t’en étais loin, t’allais finir par péter un câble.
« ▬ Mais vas t’faire foutre p’tain. R’parle encore une fois d’ce fils d’pute et j’te promets qu’j’te vomis d’ssus dans l’meilleur d’cas. Y m’casse d’jà assez bien l’couilles quotidiennement, j’pas b’soin qui vienne m’pourir m’soirées non plus. »
Si tu pouvais le crever là tout de suite, tu le ferais sans aucune hésitation. C’était même étonnant que vous soyez tous les deux encore en vie, qu’il y en ait pas un qui ait fini par craquer. Tu secoues un peu la tête, comme pour chasser tout souvenir de l’homme, avant d’avoir l’envie plus que pressante de lui sauter à la gorge et de te rabattre sur quelqu’un ou quelque chose d’autre. T’as envie de l’exterminer, c’est tout aussi simple que ça.Tu ne demandais pas grand-chose non plus, qu’il se casse de la surface de la Terre, tout simplement. Ça ne t’étonnerait même pas que tu commences à faire de l’urticaire si tu le croisais trop souvent. T’essayes de te le sortir de ta tête, il n’y a pas sa place, il ne l’aura sans doute jamais.
« ▬ C’vrai, pourquoi s’prendre la tête d’toute façon il aurait bien fini par clamser un jour alors qu’ce soit maintenant ou dans quelqu’années, on s’en branle totalement. »
T’étais le premier que ça saoulait, de devoir commencer à faire des recherches, tu préférais être directement dans le feu de l’action. T’étais bien conscient que c’était nécessaire par moments, que tu ne pouvais pas non plus te permettre de juste foncer dans le tas tout le temps, malheureusement. Ça te saoule un peu trop souvent de réfléchir. T’aimerais ne vivre que pour toi, sans te soucier de qui que ce soit d’autre. T’as pas besoin de réfléchir avant d’accepter sa proposition, vous ne pourriez sans doute pas trouver quelque chose de mieux que ça, en fait.
« ▬ Ouais, il doit être bien trop heureux dans s’coin là, c’serait dommage d’le laisser comme ça. »
Il se trouverait au mauvais endroit, au mauvais moment. Vous pourriez lui éviter ça, mais tu t’en foutais totalement, t’avais envie de te défouler sur quelqu’un, et ça tomberait sur lui, c’était tout aussi simple que ça. Tu lèves un peu les yeux au ciel en l’écoutant, si l’argent pouvait tomber du ciel comme cet héritage dont il parlait, ce serait tellement plus pratique. T’étais presque certain que tout ce que tu pourrais avoir de ton paternel, ce serait des dettes
« ▬ T’arrives encore à t’faire passer comme tel ? Hallucinant. T’lui a r’filé une potion ou balancé un sort pour qu’il continue d’y croire ? »
T’as un sourire en coin en finissant, faut dire que t’as du mal à le voir comme étant l’enfant prodige dont tout le monde aurait rêvé. Bien que tu l’imagines assez facilement jouer la comédie. C’était sans doute ce qu’il faisait, il devait en avoir plus que l’habitude avec le temps.
« ▬ F’pas genre j’vingt ans d’plus qu’toi on a même dû s’croiser à Poudlard ducon. »
Tu devais être en cinquième ou sixième année quand il y était rentré. Y avait peu de chance que tu ne lui ai parlé à l’époque, à part aux membres de l’équipe de Quidditch -et encore-, tu n’avais pas pris la peine de parler à beaucoup de monde non plus. Tu n’en voyais pas l’intérêt, et t’avais bien été seul aussi, tu ne t’en étais jamais plains.
« ▬ C’ton père qui t’l’a offert j’spère ? Eeeh si. ‘Peuvent être drôles, on peut apprendre d’nouvelles insultes avec eux eeet, ouais nah, y donnent toujours envie qu’on leur shoote d’dans. »
C’était pas comme si t’avais pu t’attacher à un animal ne serait-ce qu’une fois dans ta vie. Mais ce sont pas les pires que t’aies pu croiser tu dois bien l’admettre. Tu te dis que c’était peut-être un peu plus intelligent que les autres, à arriver à parler, même si ce n’était pas très long. T’es pas pour autant ravi de les revoir, tu ne peux t’empêcher de sourire en voyant ton cadet en balancer un contre un mur du bout du pied.
« ▬ Il vit, c’suffisant j’trouve comme insulte à nos personnes. Ouais j’suis bien d’accord, et pas qu’ses ongles d’ailleurs. »
Tu te détaches du mur, grimace un peu lorsqu’il se met à hurler, ce genre de bruit tellement désagréable. Tu fermes un peu les yeux, agacé. Tu te rapproches d’eux, tu sors tes mains de tes poches et ton poing ne tarde pas à venir à la rencontre de son visage, ça le fait taire quelques instants au moins. Ça reste encore sympa comparé à ce que vous pourriez lui faire vivre.
« ▬ S’il continue d’hurler comme un goret, j’vais surtout lui arracher l’cordes vocales. »
Ça pourrait être amusant à faire, bien que ça raccourcirait forcément son espérance de vie. Déjà que t’avais privé Bulstrode de l’autre con, t’allais éviter de le priver directement de celui-ci. T’as toujours préféré la violence physique à la magie, même si ce sont des sensations bien différentes. T’aurais bien envie de l’agripper par les cheveux, lui exploser le nez, le visage, peu importait, t’avais envie de voir son sang couler, autre que de son doigt.
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